ZOE (1ère partie) période du 27 Avril au 26 Octobre 2007
Revue de presse et d'informations
1° : Présentation de l’ONG « l’Arche de Zoé »
Ses intentions :
L'association L'Arche de Zoé a été créée en 2004 par un groupe de pompiers volontaires et d'amateurs de 4x4 du Val-d'Oise, avec pour objectif de venir en aide aux victimes du tsunami.
28 avril 2007 : à l'occasion de la Journée internationale pour le Darfour, l'association annonce dans un communiqué vouloir sauver "10 000 enfants du Darfour". Elle propose à des "familles d'accueil" de "prendre en charge un orphelin de moins de 5 ans". "Le droit international le permet autant que la morale l'impose" affirme l’Arche de Zoé »
25 mai : le ministère des affaires étrangères français émet une première "mise en garde" contre les démarches de L'Arche de Zoé et recommande "la plus grande prudence" aux familles.
Juillet : le Collectif des familles pour les orphelins du Darfour (Cofod) est mis sur pied pour soutenir l'opération de L'Arche de Zoé. "Il faut au moins mille familles pour que l'opération ait lieu", proclame une affiche de l’Arche.
Ses dérapages :
Septembre : L’Arche de Zoé se fait enregistrer au Tchad, à Abéché sous le nom de « Children Rescue »
L'association va jouer sur la confusion entre les deux appellations. Officiellement, elle prétend gérer un centre de soins pour les enfants victimes du conflit au Darfour et avoir l'agrément du Haut Commissariat pour les réfugiés de l'ONU et des autorités tchadiennes.
25 octobre : sept membres de l'association, trois journalistes (dont l'une était présente à titre privé) et sept membres espagnols de l'équipage de l'avion affrété pour l'opération sont interpellés à Abéché, alors que L'Arche de Zoé s'apprête à faire embarquer 103 enfants à destination de la France.
26 octobre : la secrétaire d'Etat aux affaires étrangères et aux droits de l'homme, Rama Yade, juge l'opération menée par L'Arche de Zoé "illégale et irresponsable". Elle assure que les autorités françaises ont "tout fait" pour empêcher les responsables de l'opération de réaliser leur projet, nombreuses mises en garde du Quai d’Orsay
Rapport d’informations :
2° - Reprenons dans le détail les faits depuis le Jeudi 25 Octobre, jour de l’arrestation des sept membres de l’association, des trois journalistes, et des sept membres espagnols de l’équipage de l’avion :
Les médias, presse, radios et audio-visuels nous apprennent Jeudi 25 Octobre que 9 Français qui s’apprêtaient à quitter le Tchad par avion, avec 103 enfants africains, dans le but de les faire adopter, selon le Gouvernement de N’Djamena et des diplomates Français, viennent d’être arrêtés.
De source diplomatique Française à Paris on confirme que le Président de l’ONG « l’Arche de Zoé » se trouve parmi les 9 Français arrêtés et qu’il avait annoncé en Avril l’intention de son organisation de ramener en France des orphelins de la région soudanaise du Darfour, afin qu'ils soient adoptés
On apprend aussi dans un faisceau d’informations qui s’échelonnent au fur et à mesure que les médias, presse, radios et audiovisuels se saisissent de la question, que le ministre tchadien de l'Intérieur, Monsieur Ahmat Mahamat Bachir, a précisé que les neuf ressortissants français avaient été arrêtés à l'aéroport d'Abéché, dans l'est du Tchad, près de la frontière avec le Soudan, et qu'ils étaient sous la garde des policiers de la ville.
"Ils n'avaient aucune autorisation officielle. Nous avons ouvert une enquête", a dit Bachir par téléphone à une agence de presse, (Reuters)
Selon le ministre tchadien de l'Intérieur, les 103 enfants, âgés de trois à huit ans, ne sont pas tous orphelins, démentant ainsi implicitement les déclarations d’intention faite par le Président de « l’Arche de Zoé »
De source diplomatique, on déclarait toujours jeudi à Paris :
"On ne sait toujours pas d'où viennent les enfants. Ce qu'on pense, c'est qu'ils venaient de la région d'Adré, qui est vraiment à la frontière tchado-soudanaise, mais ayant été à Adré, certains pourraient peut-être venir du Darfour, d'autres du Tchad." …….. ….. "Le moins qu'on puisse dire c'est que les gens d'Arche de Zoé étaient très loin de ne pas savoir que ce qu'ils envisageaient était d'abord fortement déconseillé, et éventuellement, s'il s'agissait d'adoption, illégal"
Ndlr : on ne peut être plus clair : opération préalablement déconseillée et en cas d’adoption illégal (le Tchad et le Soudan dont ces enfants pourraient être originaires sont des états souverains qui n’autorisent pas l’adoption, ce qu’une ONG ne sauraient ignorer)
Et dans ans un communiqué, le ministre français des Affaires étrangères a condamné jeudi 25 Octobre l'opération que comptait réaliser l’association Arche de Zoé :
- "Nous dénonçons avec fermeté les conditions dans lesquelles cette opération semble avoir été organisée. Le Tchad comme le Soudan, dont ces enfants pourraient être originaires, sont des Etats souverains qui n'autorisent pas l'adoption. Il est aujourd'hui impossible pour une famille française de lancer une procédure d'adoption d'un enfant tchadien ou soudanais", a déclaré le Quai d'Orsay
« Des familles de France et de Belgique ont payé pour que les enfants soient acheminés vers un aérodrome situé à Vatry, à
-Vendredi 26 octobre 2007
On apprend le 26 octobre par les médias que le 25 octobre « les parrains » de l'évacuation d'enfants accusent Paris d'inconséquence !
- rappel : Le 25 Octobre à l’aéroport de Vatry : « Les parrains de l'évacuation d'enfants », des membres de l'association l'Arche de Zoé et du Collectif des familles pour les Orphelins du Darfour, accusent Paris d’inconséquence ce qui est rapporté et commenté par les médias le 26 Octobre.
Ndlr : quelle méconnaissance des procédures, quelle mauvaise foie et quelle audace de la part de ces parrains et familles qui s’imaginent avec de l’argent contourner les lois du Tchad et du Soudan qui n’autorisent pas l’adoption , qui ne suivent pas les conseils et les mises en garde du Quai d’Orsay, qui se lancent dans cette opération de leur seule volonté , et qui maintenant essayent fallacieusement d’impliquer les autorités française pour influencer l’opinion publique en leur faveur : c’est tout simplement ignoble.
Les parrains de l'évacuation avortée, du Tchad vers la France, d'enfants censés venir du Darfour reprochent donc au gouvernement de n'avoir jamais clairement interdit l'opération, tout en adoptant sur ce conflit un discours destinés à se couvrir et à légitimer leur action, et Monsieur Christophe Letien, un responsable de l'association L'Arche de Zoé, n’hésite pas à déclarer :
"J'aurais pu comprendre que les autorités nous disent: « Non, on fera tout pour vous empêcher de mener à bien cette mission parce qu'elle n'est pas légale » …… Mais on nous a laissé faire jusqu'à la fin, et maintenant on nous dit « non, ce n'est pas légal » ;
Ndlr : réponse à Monsieur Letien : nul n’est censé ignorer la loi et dans une opération touchant à des déplacements d’enfants étrangers on doit impérativement prendre conseil d’experts en ces questions. On vous a laissé faire tout simplement parce que l’intention ne vaut pas l’action, que l’on ne peut interdire « une intention » qui reste d’ordre virtuel, et quand les membres de votre association sont passé de l’intention à l’action et bien cette fois ils ont été légalement « coincés » par les autorités Tchadiennes.
Monsieur Letien a cru bon de rappeler qu’en août, son président, Monsieur Eric Breteau, arrêté jeudi au Tchad, "a été convoqué à la brigade des mineurs et au ministère des Affaires étrangères pour connaître le projet de cette association", …… en ajoutant : "En aucun cas", la police et le Quai d'Orsay "ne lui ont dit: « vous n'avez pas le droit de faire ça, c'est interdit, on fera tout ce qui est en notre pouvoir pour vous bloquer », …. "Loin de là, puisque les opérations se sont poursuivies et ont pu être engagées directement sur le terrain" et que « Plusieurs membres de l'opération ont même été transportés à l'intérieur du Tchad par des avions de l'armée française. »
Ndlr : - d'abord : «Ca prouve quoi ? ……la brigade des mineurs et le Ministère des Affaires Etrangères ont convoqué et entendu Monsieur Breteau pour connaître le projet de l’association, ils n’ont donné aucun feu vert et le Quai d’Orsay a émis des mises en garde
Ndlr :On sait que depuis l'entrée en fonction du président Nicolas Sarkozy, la France affiche une ligne volontariste sur le Darfour, une crise pour laquelle elle a organisé une conférence internationale à Paris en juin, on sait aussi que des "humanistes "philosophes et politiques, avec l’exagération que nous leur connaissons dans leurs discours parisiens, européens et internationaux, ont parlé bien avant de centaines de milliers d’enfants( beaucoup moins en réalité) en danger aux Darfour pour cause guerre civile , et pour des motifs bien souvent plus politiques et économiques qu’humanistes( Il y a toujours « ya bon banania ! » quelque part !), et qu’à la suite de « ces sirènes d’alarmes de service », des Associations et ONG ont emboîté le pas en lançant des appels de fonds pour porter secours à des enfants en danger.
Ndlr : Ce n’est pas une raison suffisante pour qu’une ONG, association privée, puisse se situer au niveau de compétence de l’Etat Français s’autorise d’elle-même dans la foulée , à rassembler des enfants dans un pays étranger souverain en passant sur ses lois, pour les exiler et les confier en France, en Belgique ou en Europe à des familles d’accueil contre espèces sonnantes et trébuchantes !
Avant d’en arriver là, le moindre lambda sait qu’il faut s’assurer et obtenir des autorisations légales nécessaires de la part des autorités de tous les pays en cause pour rassembler et déplacer des enfants, et enfin sauf à faire l’innocent et jouer sur les mots pour entrer dans une polémique indéfendable, les arguments de Monsieur Letien ne tiennent pas la route.
Nous voyons bien que le Quai d’Orsay et les autorités ont exprimé leurs réticences, et quand Monsieur Letien les accuse de n’avoir pas mis un coup d’arrêt à l’opération, encore fallait-il savoir qu’elle se préparait et en avoir les preuves visibles. Heureusement que les autorités tchadiennes ont pu localement voir et agir à temps.
En entendant les propos de Monsieur Letien on pourrait presque croire que l’Arche de Zoé et le Collectif des familles auraient agit dans le cadre d’une mission officielle : c’est le doute qu’ils tentent d’instaurer, mais ce n’est pas crédible.
"Nous, on a essayé de faire quelque chose en essayant de sauver ces enfants parce que c'étaient les personnes les plus vulnérables sur ce territoire. Si M. Sarkozy veut faire quelque chose, qu'ils nous appuie dans notre cause", a lancé M. Letien.
Ndlr : dans cette sollicitation ,Monsieur Letien ne doute de rien ! Au point d’illégalité internationale dans lequel l’Arche de Zoé s’est embourbée si Monsieur SARKOZY appuyait leur cause, ce serait dangereux pour lui et pour la France et notre Président ne le fera légitimement pas.
Rappelons que le Vendredi 26 Octobre, Madame Rama Yadé, Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l'Homme Rama, a qualifié ce projet d'"illégal et irresponsable"
Cette déclaration tout à fait justifiée et responsable à eu pour effet d’entraîner une remarque ridicule de la part de Monsieur Mahor Chiche, président d’une autre association « Sauver le Darfour »
Monsieur Mahor Chiche s’est permis de déclarer : "Quand Rama Yade dit que 75 enfants meurent chaque jour au Darfour, c'est une réalité indéniable" ……."De la part du ministère, ça fait un peu « on est offusqué, on est scandalisé et on avait mis en garde » « Si vraiment ils pensaient que c'était une opération criminelle, il fallait les arrêter", a estimé M. Chiche, dont l'association a renouvelé son "soutien au principe de l'opération" de l'Arche de Zoé ….. "On a considéré que s'il y avait une ONG, une instance internationale ou des individus capables d'évacuer des enfants d'une zone de guerre vers des lieux plus sûrs, sur le principe ça démarre bien", a-t-il expliqué ……"Jusqu'à preuve du contraire on considère qu'ils sont de bonne foi", a affirmé Mahor Chiche, assurant avoir reçu des "garanties" de l'association mais "pas d'information sur l'organisation pratique des choses". ……"Quand vous voulez faire un trafic, vous n'alertez pas la presse entière et les pouvoirs publics, puisque je sais qu'ils ont eu plusieurs rencontres avec le ministère", a-t-il relevé. ….."Si aujourd'hui l'avion avait atterri comme prévu", affirme-t-il, "on dirait « vous voyez, une ONG humanitaire a mené une opération de secours, ce qui prouve que les politiques ont laissé tomber le Darfour, les grandes ONG aussi », et ça aurait fait un coup médiatique d'une autre teneur".
Ndlr : dans ses longues déclarations partisanes, Monsieur Mahor Chiche oublie que tant que les faits délictueux ou criminels ne sont pas suffisamment engagés ou commis on ne peut sans preuves arrêter les supposés délinquants ou les criminels intentionnels, et que même à ce jour alors que les faits sont commis ils ne sont que présumés coupables selon nos lois, et tout à fait coupables selon d’autres lois étrangères. Je me demande aussi par quel miracle un avion, chargé illégalement d’enfants prétendus orphelins, aurait pu quitter le territoire Tchadien avec la bénédiction des autorités Tchadiennes pour atterrir en France, et quels auraient été les imbéciles heureux, au Tchad en France et en Europe, capables de considérer un enlèvement de 103 enfants et leur placement contre une importante somme d’agent dans des familles aussi bien intentionnées soient-elles , ce qui reste à apprécier, comme une opération légale ? Peut être quelques membres inconscients de certaines ONG bananières, qui ne font pas honneur aux ONG et aux associations caritatives et humanitaires sérieuses et efficaces, auraient-il applaudis et encore leur applaudissements n’auraient pas résistés à la réprobation unanime des populations conscientes des droits des enfants.
Quel intérêt l’Association de Monsieur Mahor Chiche a-t-elle à soutenir l’Arche de Zoé dans ses dérapages ? Que veut-il dire par « Ca aurait fait un coup médiatique d’une autre teneur » ? Entrer dans l’illégalité et se servir d’enfants pour jouer un scoop publicitaire …. Pourquoi ? Et à quelles fins ? Les ONG existent-elles pour se faire de la PUB, je crois rêver, il est vrai qu’à défaut d’actions la PUB peut toujours servir à remplir les caisses, soit par subventions publiques, soit par dons particuliers privés.
Que Monsieur Mahor Chiche se rassure : les politiques des Etats Européens et les grandes ONG, les grandes, les vraies, se concertent et n’ont pas laissé tomber le Darfour, mais la complexité dramatique des situations locales, les obligent à avancer prudemment dans le respect du droit international, et en accord en premier lieu avec les autorités souveraines locales victimes de ces conflits, oui c’est ce qu’ils font vraiment, et c’est tout autrement appréciable que vos envolées et vos appréciations pseudo-médiatiques à l’emporte pièces.
Samedi 27 Octobre -
On apprend par différents médias à longueur de journée que les neuf Français accusés d'enlèvement et trafic d'enfants au Tchad, ainsi que les sept membres espagnols de l'équipage de l'avion affrété par l'association à l'origine de cette opération sont en garde à vue samedi à Abéché.
A Abéché, les autorités avaient annoncé dès jeudi que les neuf Français (des membres de l'association et trois journalistes) étaient en garde à vue, mais n'avaient pas précisé le statut de l'équipage espagnol) . Samedi, le ministre tchadien de la Justice Monsieur Albert Pahimi Padacké a déclaré que les membres de l’équipage « sont aussi en garde à vue, ce sera au Juge de décider de la responsabilité de chacun »
« Les 16 personnes en garde à vue étaient samedi dans la même pièce du commissariat central d'Abéché, a constaté une journaliste de l'AFP. Ils n'étaient pas menottés et ne portaient pas de trace apparente de violences »
Selon l'AFP, l'avion de la compagnie charter espagnole Girjet était immobilisé en bout de piste à l'aérodrome d'Abéché, et toujours selon l’AFP le ministère espagnol des Affaires étrangères a déclaré qu'un émissaire devait arriver au Tchad samedi. "Nous avons besoin de savoir ce qui se passe".
La garde à vue des 16 personnes interpellées prendrait fin samedi soir, mais pourrait être prolongée de 48 heures "pour les besoins de l'enquête", a expliqué le ministre de la Justice, au cours d'une visite à Abéché d'une délégation de hauts responsables tchadiens.
"C'est à l'issue de cette nouvelle (éventuelle) garde à vue que le juge devra décider du chef d'inculpation" qui sera retenu contre les 16 Européens.
Arche de Zoé se trouve au cœur d'une grave polémique sur ses intentions réelles, au Tchad, en France et en Europe :
Les autorités tchadiennes ont accusé verbalement les responsables de l'opération d’enlèvements et trafics d’enfants.
- Le président tchadien Idriss Deby Itno a qualifié vendredi cette opération d'"inhumaine", "impensable" et "inadmissible". "Les auteurs seront sévèrement sanctionnés", a-t-il promis à l’issue d’une visite faite dans la matinée à Abéché aux 103 enfants âgés d'un à huit ans "récupérés" la veille par la police tchadienne alors qu'ils allaient être embarqués par l'association dans un avion à destination de la France.
- Le président tchadien Idriss Deby Itno, s'est même interrogé vendredi s'ils avaient l'intention de "vendre" les enfants ou de "les tuer et enlever leurs organes"
- Les dirigeants de l’Arche de Zoé persistent en prétendant « avoir monté l’opération pour sauver de la mort" des "orphelins" affectés par la guerre civile au Darfour (ouest du Soudan).
- Un pilote belge qui a transporté ces 81 garçons et 22 fillettes âgés d'un à huit ans jusqu'à Abéché ces dernières semaines prétend que les enfants sont bien "orphelins" et les Tchadiens "étaient au courant" de l'opération,
- D’après « une source diplomatique » (selon l’AFP) les enfants devaient être "accueillis" par des familles en France, moyennant finances.
- Un responsable de l'Arche de Zoé, Christophe Letien, reproche à Paris de n'avoir jamais clairement interdit l'opération: "On nous a laissé faire jusqu'à la fin".
- La secrétaire d'Etat française aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme Rama Yade a assuré à plusieurs reprises que la France avait tout fait pour "interdire" l'opération.
- Depuis juillet, la police française est chargée au sujet de l'Arche de Zoé d'une enquête de suspicion d'activité d'intermédiaire en vue de l'adoption ou du placement de mineurs, auprès de familles françaises.
- Les ONG et agences de l'ONU présentes dans l'est du Tchad pour assister quelque 236.000 réfugiés du Darfour et 173.000 déplacés tchadiens ont pris leurs distances avec l'association.
- L'Unicef assure que les enfants étaient en "excellente santé", que la plupart étaient originaires du Tchad et que rien ne prouvent qu’ils sont orphelins.
Puis toujours le Vendredi 26 Octobre les annonces et les nouvelles se succèdent en rafales à longueur de journée, les informations et les critiques contre cette opération proviennent de partout, et sont reprises les unes après les autres sur les sites des médias, ainsi on est informé que :
- Le Tchad annonce qu'il sanctionnera "sévèrement" les responsables de l’opération controversée et avortée qui visait à emmener en France une centaine d'enfants affectés par les violences dans l'est du Tchad et au Darfour, au Soudan voisin.
- Les autorités de N'Djamena accusent les Français de "trafic d'enfants"……. "L'enquête se poursuit", affirme un responsable local.
- Un responsable local de l'ONU indique que l'association n'a jamais été enregistrée au Soudan, relevant que de nombreuses mises en garde avaient été émises : "Cette association n'a jamais été enregistrée ici", a affirmé Antoine Gérard, chef du Bureau de Coordination des Affaires humanitaires de l'ONU au Soudan.
- Ce responsable, alerté "il y a quelques mois" par l'ambassade de France du risque d'un tel projet, a estimé plus probable qu'il ait été monté à partir du territoire tchadien.
- Une responsable de l’Unicef déclare à l’AFP et dément l’Arche de Zoé : La "plupart" des 103 enfants concernés par une opération avortée visant à les emmener en France sont "originaires du Tchad", et non du Darfour, au Soudan, comme l'affirme l'ONG à l'origine de ce projet
- Madame Mariam Ndiaye, Représentante de l’Unicef au TCHAD, affirme : "Il semble que la plupart de ces enfants soient originaires du Tchad. Certains viennent du Darfour, mais la grande majorité sont originaires du Tchad". ….. "Rien ne nous permet de dire qu'ils sont orphelins", a-t-elle ajouté, jointe au téléphone à N'Djamena depuis Libreville. Elle a précisé que les "enquêtes" pour leur "identification" se poursuivaient vendredi. "Les bandages qu'ils portaient (lorsque la police les a récupérés alors qu'ils allaient embarquer à bord d'un avion pour être transportés en France) ne recouvraient aucune blessure", a-t-elle expliqué.
- l'Unicef, qui a envoyé une équipe au centre social en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la Croix-Rouge et le gouvernement tchadien indique que le groupe de 103 enfants âgés de un à huit ans est composé de 81 garçons et 22 petites filles.
- Le président tchadien Idriss Deby Itno a qualifié une nouvelle fois l’ opération d'"inhumaine", "impensable" et "inadmissible". "Les auteurs seront sévèrement sanctionnés", a-t-il ajouté. Il venait de rendre visite dans la matinée à Abéché aux 103 enfants âgés d'un à huit ans "récupérés" la veille par la police tchadienne alors qu'ils allaient être embarqués par l'association dans un avion à destination de la France.
- Les enfants, en bonne santé mais choqués ont été confiés à un Centre social d’Abéché selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
(Rappelons que les autorités contestent que les enfants nécessitent une évacuation sanitaire comme l’ont prétendu les responsables de l'Arche de Zoé)
- L'Unicef et la secrétaire d'Etat française aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme, Rama Yade, jugent "illégale et irresponsable" cette tentative d'"enlèvement".
- Madame Rama Yade déclare : "Dès le 22 juillet, toutes les ONG travaillant au Darfour que j'avais réunies ont été unanimes pour condamner cette opération", a précisé Rama Yade dans le journal Aujourd'hui en France/Le Parisien, ajoutant que "les responsables de cette association devront rendre des comptes"
Le ministère français des Affaires étrangères, qui a dénoncé "avec fermeté" l'opération, indique qu'une "enquête pénale" était "en cours" à Paris.
- De source judiciaire : que cette procédure a été ouverte "dans le contexte d'une dénonciation laissant penser qu'une association allait se livrer à une activité d'intermédiaire dans le domaine de l'adoption sans autorisation".
- De source diplomatique : « Quelque 300 familles, principalement françaises, ont versé entre 2.800 et 6.000 euros pour recevoir un enfant du Darfour dans le cadre de cette opération »
- L’un des responsables de l’Arche de Zoé prétend qu’"Il s'agit d'une action humanitaire d'urgence, et non de trafic d'enfants", et dénonce selon lui un "revirement des autorités tchadiennes".L'ONG affirme avoir monté l'opération, baptisée Children Rescue, afin de "sauver de la mort" des orphelins affectés par la guerre civile au Darfour, et les faire "accueillir" par des familles.
- sous couvert de l’anonymat des personnes employées par l'association ont expliqué à une agence de presse, que des enfants "très mal en point" avaient été acheminés par avion à Abéché ces dernières semaines, lors de plusieurs vols, notamment à partir de la ville d'Adré, à la frontière Tchad-Soudan. Selon ces mêmes personnes, les enfants sont pour la plupart originaires du Darfour.
- des observateurs présents dans la région ont toutefois estimé qu'une partie des enfants, qu'ils soient soudanais ou tchadiens, venaient probablement des camps de réfugiés et de déplacés situés dans l'est du Tchad.
- Les autorités de N'Djamena accusent les Français de "trafic d'enfants". ….. L’enquête se poursuit affirme un responsable local
- Un responsable local de l'ONU indique que l'association n'a jamais été enregistrée au Soudan, et que de nombreuses mises en garde avaient été émises. :"Cette association n'a jamais été enregistrée ici", a affirmé Antoine Gérard, chef du Bureau de Coordination des Affaires humanitaires de l'ONU au Soudan. Ce responsable, alerté "il y a quelques mois" par l'ambassade de France du risque d'un tel projet, a déclaré plus probable qu'il ait été monté à partir du territoire tchadien.
Note de Lucienne Magalie Pons : (cette première partie de l’affaire ZOE, intitulée sur mon blog ZOE (1ère partie) couvre la première période du 28 Avril 2007 au Vendredi 26 Octobre 2007 – je prépare la deuxième partie qui sera intitulée ZOE (2éme partie) et couvrira la période du 28 Octobre au 4 Novembre 2007 - entretemps, je publierai sous forme de Flash des informations sur cette affaire )
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