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09 novembre 2007

Flash info "ZOE"Les parents Tchadiens indignés

Pour information :

«indignation et colère des parents des prétendus "orphelins" de L'Arche de Zoé » :

Selon un article publié dans le Monde du 5 novembre, signé de Robert Belleret, dont vous trouverez ci-dessous des extraits résumés, à Abéché, les parents des enfants « orphelins » sont indignés et en colère et attendent devant l’orphelinat en espérant retrouver leurs enfants.

Dans son article, Robert Belleret cite le cas d’ Abderhamane Idriss qui a reconnu sans hésiter sur une photo à la Une du Monde, deux visages : celui d'Emilie Lelouch, compagne d'Eric Breteau, responsable de L'Arche de Zoé, (Ong connue au Tchad comme Children Rescue) et celui d'un blond barbu surnommé "Pépé". Abderhamane en est sûr : ces deux-là sont venus chez lui, à Gilané, lorsqu'il a été question d'envoyer ses trois enfants, Noura, 3 ans, Ibal, 5 ans et Yaya, 6 ans, à l'école d'Adré, à 10 km de sa maison . »

D’après l’article cité, « C'est l'imam du village qui a mené la discussion et a réussi à convaincre Abderhamane, 28 ans, pauvre cultivateur de mil et d'arachide, de donner leur chance à ses trois petits. Ils allaient apprendre le français, l'arabe et, surtout, recevoir une éducation coranique. »

"Abderhamane paraît sidéré, dépassé par la situation. « Noura, Ibal et Yaya font sûrement partie des 103 prétendus "orphelins" …….. que les membres de L'Arche de Zoé s'apprêtaient à emmener en France. "

On peut lire qu’Abderrahmane a entendu parler à la radio d'un "trafic d'enfants" et n'a pas hésité à se rendre à Abéché.

« Depuis six jours qu'il est arrivé dans la capitale régionale il n'a pas pu pénétrer dans l'orphelinat, où les 103 enfants se remettent de leurs émotions et livrent des fragments de leur histoire. Abderahmane, assis sur une natte, attend devant le centre social, il n'est pas seul à prendre son mal en patience. Une vingtaine d'hommes vêtus de djellabas et chèches blancs,……. l'entourent. Ils dorment là, se nourrissent de très peu et espèrent. »

Roger Belleret cite d’autres cas :

« Suleiman Haroun, 27 ans, recherche ses deux sœurs, Awatif, 7 ans, et Ikram, 5 ans, dont il est le tuteur, "captées" dans des circonstances identiques. "Deux Blancs et quatre Tchadiens m'ont abordé sur le marché; ils sont revenus deux fois".

« Arbab Haroun, 35 ans, vient de Chikata retrouver ses deux garçons, sa fille et ses deux neveux, âgés de 3 à 7ans. L'imam ne serait pas le seul à s'être entremis; Arbab cite le chef de son canton. »

« Un patriarche de 70 ans au visage biblique sous sa chéchia rouge attend qu'on lui rende un garçon de 4 ans : son fils. »

Roger Belleret écrit « C'est peu dire que ces pères supposés sont choqués. La colère les suffoque. Pour les approcher, il faut affronter la pulsion anti-Européens qui a saisi une partie de la population et s'exprime, parfois, à l'encontre des ONG et de leurs 4×4 blancs qui pullulent à Abéché et font vivre la ville. Ils frémissent surtout d'indignation à l'idée que leurs enfants "exportés" donc "déracinés" auraient pu être christianisés et devenir des "nassaras" (nazaréens). »

« D'autres parents des 103 enfants ont eu plus de chance. Ils seraient une dizaine à avoir déjà pu pénétrer dans l'orphelinat. Senoussi Ahmat, journaliste à l'hebdomadaire local La Vérité, a été le témoin de scènes de retrouvailles bouleversantes qu'il a photographiées : embrassades, pleurs. Le doute de la parenté subsiste-t-il vraiment ? »

« Au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), au Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), on reste circonspect. "Il faudra s'entourer de toutes les garanties avant d'envisager de restituer des enfants reconnus par untel ou untel, insiste Annette Rehrl, du HCR, être désormais plus vigilants. Children Rescue s'est présentée comme une ONG offrant des services médicaux. Nous leur avons donné des tentes et un générateur… »

« Dans son palais défraîchi, le gouverneur de la province, Touka Ramadan Koré, dit avoir nourri les premiers soupçons à l'égard de L'Arche de Zoé en constatant que ses dirigeants rechignaient à collaborer avec les services publics. "Ils ne venaient pas aux réunions de coordination des ONG, vivaient un peu en reclus", dit-il. Puis, à la veille du départ du charter pour l'exode, l'un de leurs auxiliaires tchadiens a parlé. D'où l'arrestation en flagrant délit.

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