Synthèse des principales manifestations et déclarations du Mardi 20 Novembre 2007
Evaluations en fin d’après-midi
17 h 20 : Entre 375 000 et 700 000 manifestants dans toute la France.
"Près de 700 000" personnes, pour la majorité des fonctionnaires, mais aussi des cheminots et des étudiants, ont manifesté pendant la journée de mardi, dans toute la France, selon le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault. La police parle, elle, de 375 000 manifestants ;
18 h 45 : L'UNEF évalue à 40 000 le nombre d'étudiants et de lycéens ayant manifesté.
Environ 40 000 étudiants et lycéens ont manifesté pour, d'une part, soutenir les fonctionnaires, tout en réclamant l'abrogation de la loi Pécresse sur les universités, selon l'UNEF, qui se dit "satisfaite" d'une telle mobilisation. Les université, notamment à Lille, Nantes, Rennes ou Lyon, sont particulièrement mobilisées, note le syndicat.
Le déroulement des manifestations et des déclarations au fil des heures :
A Paris, Place d’Italie - Sur la banderole à la tête de la manifestation intersyndicale, organisée par huit organisations (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU, Solidaires), on peut lire : "Ensemble pour les salaires, l'emploi et les services publics". Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, qui a pris la tête du cortège, demande au gouvernement de "créer des conditions pour les négociations salariales dans la fonction publique, ainsi que dans les entreprises »
A Paris - 15 heures : Au moins 70 000 manifestants à Paris, selon les syndicats.
Le cortège parisien rassemble "au moins 70 000 personnes", selon Gérard Aschieri (FSU) et Jean-Marc Canon, secrétaire général de la CGT-fonctionnaires estime que ces chiffres pourraient être révisés à la hausse, la majorité des cortèges n'ayant pas quitté, à 16 heures, la place d'Italie alors que la tête de la manifestation était arrivée à destination, près des Invalides
14 h 15 : Le PS pour des négociations salariales "sans délai" :Dans un communiqué, le Parti socialiste "demande au gouvernement d'ouvrir sans délai des négociations salariales dans la fonction publique, de geler les suppressions d'emplois prévues dans le budget 2008, et d'engager avec tous les acteurs concernés une réflexion en profondeur sur les contours et l'avenir de la fonction publique".
14 h 27 : Gérard Aschieri (FSU) salue une mobilisation "importante".
"On est bien au-delà des 30 %, mais déjà en soit 30 % est un chiffre important, c'est une grève bien suivie, elle marque un vrai saut quantitatif et qualitatif", déclare le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, peu avant le départ du défilé parisien des fonctionnaires.
14 h 36 : François Chérèque chahuté pendant la manifestation parisienne.
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, cible de huées dans la manifestation parisienne, appelle le gouvernement à sortir de sa "torpeur", jugeant que tout réformer en même temps "expose à des blocages"( à .16 h 30 : Chahuté, François Chérèque a dû quitter la manifestation en courant .Les appels à la fin de la grève dans les transports lancés à plusieurs reprises par le leader de la CFDT, François Chérèque, n'ont pas été oubliés par les manifestants. Le secrétaire général a été hué par un groupe de militants, certains arborant des autocollants de la CGT. "Chérèque avec les patrons !", "Sarkozy-Chérèque, même combat !", "Chérèque, pas de couteau dans le dos", ont-ils lancé alors que M. Chérèque quittait le cortège en courant, protégé par son escorte.)
17 h 15 : Nicolas Sarkozy : "On ne cédera pas et on ne reculera pas".
S'exprimant devant le 100e congrès de l'Association des maires de France, le chef de l'Etat annonce qu'il rendra publiques "dans quelques jours" des initiatives pour favoriser le pouvoir d'achat des Français. Il réaffirme qu'"on ne cédera pas et on ne reculera pas" sur la réforme des régimes spéciaux de retraite. Il s'engage par ailleurs à mener à bien les "réformes" dont la France a, selon lui, "besoin".
Rien de nouveau dans le discours de Monsieur Sarkozy, il semblerait qu’il n’a ni l’art ni la manière de mener à bien les réformes, puisque les salariés et les fonctionnaires sont obligés de descendre dans la rue.Son discours n'est pas d'apaisement : "on ne cédera pas ... on ne reculera pas ...". Il s'entête, fait du sur place !, et perd un temps précieux .... ou veut-il en venir ?
18 heures : François Chérèque s’explique à sa façon : le "syndicalisme français a un vrai problème de démocratie". François Chérèque reconnaît avoir été la cible de "quelques sifflets" lors de la manifestation de fonctionnaires à Paris, mais estime, plus largement, que le "syndicalisme français a un vrai problème de démocratie". "J'ai exprimé l'avis des cheminots de la CFDT qui est différent de ce que peuvent dire d'autres organisations syndicales, on ne l'accepte pas dans notre pays", souligne-t-il sur RTL.
(Ce que ne rappelle pas Monsieur Chérèque c’est que la CFDT-cheminots est minoritaire à la SNCF et il fait allusion à un défaut de démocratie dans le syndicalisme Français, alors que c’est lui qui s’est désolaridisé des autres syndicats majoritaire pour faire bande à part avec la Direction de la SNCF.)
19 heures : Sur Canal +, le ministre de la fonction publique, Eric Woerth, estime qu'"un peu moins de 30 %" des agents de l'Etat ont participé à la grève. Il s'agit, selon lui, d'une grève "significative", même si "ce n'est probablement pas la mobilisation qu'attendaient les syndicats". "On est à 20,38 % hors éducation nationale. Sur la fonction publique territoriale, c'est entre 12 % et 15 %, et dans la fonction publique hospitalière c'est de l'ordre de 11 %". A la mi-journée, le ministère avait évalué à 30,12 % le nombre de fonctionnaires grévistes.
La CGT donne pour sa part un chiffre de 45 % de grévistes dans la fonction publique.
Monsieur Woerth présente « la sauce » lui aussi à sa façon en l’épiçant au gout du Pouvoir, un petit grain de sel par ci, un peu moins de poivre par là, résultat sa sauce est assez fade et insipide ; j’en resterai donc au Chiffre annoncé par la CGT.
Principales villes de France
A Lyon - 13 h 20 : Entre 15 000 personnes, selon les syndicats, et 12 000 selon la police, défilent dans les rues de Lyon.
A Bordeaux - 13 h 34 : Entre 14 500 selon la police et 25 000 personnes, selon les syndicats, défilent dans les rues de Bordeaux.
A Toulouse -16 heures Entre 17 000 personnes, selon la police, et 30 000, selon les syndicats, défilent à Toulouse. Dans l'immédiat, des écoles primaires seront fermées et des cours annulés dans les collèges et lycées ce mardi, selon le premier syndicat d'enseignants, la FSU.
A Grenoble :- 10 h 15 : La manifestation dans les rues de Grenoble pour la défense du pouvoir d'achat des fonctionnaires et pour les retraites des cheminots a réuni mardi 15.000 personnes selon les syndicats. Sous un froid vif, le cortège ouvert par une banderole de l'intersyndicale avec le slogan "Salaires, emplois et défense du service public" a commencé à défiler vers 10h15.
Au second rang suivaient le "syndicat des cheminots de l'Isère" avec des manifestants qui brûlaient de nombreux fumigènes rendant l'air irrespirable.
Venaient ensuite des syndicats d'enseignants, du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), du CNRS, de nombreux salariés des tribunaux, des IUFM, des lycées et des collèges, des membres du PS et de la LCR et de très nombreux étudiants venant des trois universités grenobloises demandant le retrait de la Loi Pécresse.
Deux larges banderoles appelant à la "grève générale" clôturaient la manifestation qui devrait se dissoudre devant la préfecture de l'Isère.
C’est réconfortant de voir qu’à Grenoble tous les manifestants s’étaient regroupés sans qu’aucune réflexion ne s’élève sur une possible confusion des différents mouvements de revendications. Que Monsieur Chérèque et Monsieur Olive en prennent de la graine de solidarité.
A Rouen : Quelque 18.000 personnes selon les syndicats, ont manifesté mardi dans les rues de Rouen pour la journée d'action de la fonction publique élargie aux cheminots, aux étudiants et aux lycéens déjà mobilisés ces derniers jours. Cette manifestation était numériquement plus importante que celle du 18 octobre pour la défense des retraites qui avait réuni 8.000 personnes.
Aux cris de "retraites, pensions, protection sociale, on s'est battu pour les gagner, on se battra pour les garder", ou "Sarko, Fillon ça suffit", les manifestants ont défilé de l'Hôtel du département à la préfecture.
Le cortège était ouvert par une banderole intersyndicale proclamant: "Pouvoir d'achat, emploi, retraite, protection sociale, service public, tous ensemble". Les cheminots en grève depuis six jours et qui ont reconduit dans la matinée leur mouvement pour 24H00 formaient le plus gros cortège avec des banderoles et des drapeaux CGT, FO et SUD-Rail.
Dans la manifestation figuraient aussi des enseignants, des hospitaliers, des électriciens, des territoriaux, des agents de l'Equipement ainsi que quelques policiers de l'UNSA et FO police.
Des étudiants qui bloquent partiellement depuis fin octobre leur université avaient également pris place dans la manifestation tout comme quelques centaines de lycéens
( pour le moment je n’ai pas reçu d’autres nouvelles : a suivre)
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