Autrement dit : Le Chef de l'Etat et "les chauffeurs" de sa machine à pression qui peut à courte échéance faire exploser l'UMP !
Le budget de la justice a été adopté suite à divers compromis entre les députés UMP et Matignon.
Jean-François Copé et Matignon sont parvenus à juguler et museler la fronde des députés UMP contre la réforme de la carte judiciaire.
« La majorité vient de m’apporter son total soutien pour un budget ambitieux. Elle vient d’apporter son soutien aux réformes en cours qui sont parfois difficiles », s’est réjouie la ministre de la Justice Rachida Dati après le vote de son budget.
La semaine dernière, les députés UMP hostiles à la refonte de la carte judiciaire avaient menacé de voter contre ce budget. D’une poignée d’élus, le nombre de frondeurs était rapidement monté à quinze, puis à une trentaine de députés.
Poussé par le sommet de rappeler ses troupes à l’ordre, le président du groupe UMP à l’Assemblée, Jean-François Copé, leur a donc demandé de faire la distinction entre la réforme en cours et le vote du budget, en hausse de 4,6 %. Matignon les a ensuite reçus pour étudier avec eux des compensations possibles à la fermeture de tribunaux dans leurs circonscriptions.
Après toutes ces tractations politiques, l’Assemblée nationale a adopté hier par 136 voix contre 81 le budget 2008 de la justice.
Seuls trois députés UMP – Jean-François Chossy, Yannick Favennec et Françoise Hostalier – et un député du Nouveau Centre – Stéphane Demilly – ont voté contre. Monsieur Pascal Clément, prédécesseur de Rachida Dati au ministère, s’est abstenu. Les députés aussi adopté un amendement UMP qui augmente de 3 millions d’euros les crédits des maisons de la justice et du droit, pour « favoriser l’accès au droit des justiciables des villes qui étaient précédemment le siège d’un tribunal d’instance ou d’une juridiction de proximité ».
Une somme qui sera financée par le regroupement au tribunal de grande instance de Paris de tribunaux d’instance de la capitale.
Rachida Dati, qui confond autorité et autoritarisme dans l'exercice de sa mission, se rend aujourd’hui en Corse pour continuer à imposer plutôt qu'à présenter sa réforme. Nous apprenons par les médias que comme lors de son précédent déplacement, sa visite a été précédée par le mitraillage, dans la nuit de mercredi à jeudi, de deux maisons et de trois édifices publics, dont le TGI d’Ajaccio.
Le budget de la justice a été finalement adopté, je ne sais quelles promesses et compensations politiques ont été promises aux députés UMP (ils étaient 85 la semaine dernière à ne pas vouloir voter le budget de la justice, et plus des 2/3 d'entre eux à ne pas avoir signé la motion de soutien à Madame Rachida Dati ) peut-être un redécoupage électoral, car le fond de l’affaire c’est que les députés tiennent à ménager la chèvre et le choux, c'est-à-dire leurs électeurs et leur grand maître.
Dans les rangs de l’UMP d’autres députés, dont le mécontentement par rapport à différentes action du Gouvernement et du Chef de l’Etat s’accentue de jour en jour, ruent dans les coulisses et le jour arrivera où ils rueront dans les brancards et il est toujours en coulisses question d’un mouvement de scission.
D’un autre côté la reprise d’un dialogue en vue d’une fusion fortement souhaitée par le Pouvoir qui a des appétits d’ogre , entre le Parti Radical Valoisien qui a honteusement raccroché son petit wagon à l’UMP depuis un certain temps déjà et le Parti radical de Gauche, ne convient pas du tout à certains députés UMP franchement de droite, qui y voient un appétit d’ouverture trop à gauche, si non pour le nombre, le PRS ne comprenant qu’un très petit nombre d’adhérents, du moins pour sa réputation de parti plus à gauche que le PS .
Si cette hypothétique fusion aboutissait un jour, il est a prévoir qu’un mouvement de scission, tenu pour le moment en suspens, ranimerait les querelles qui se tiennent en coulisses et allumerait au grand jour le feu à l’UMP.
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