* Lucienne Magalie Pons et ses collaborateurs vous souhaitent la bienvenue *
Relais d'informations générales et politiques - notes d'opinion, et autres nouvelles -
Certains présidents de Conseils généraux ont protestés sur différentes radios récemment contre l'absentéisme de certains conseillers régionaux aux séances et réunions du Conseil général respectif de leur région.Certains noms ont été cités parmi lesquels nous avons pu remarquer des "vedettes politiques" du moment, dont les cumulards de mandat qui ont par ailleurs des fonctions ministérielles et d'autres portes parole du Gouvernement et militant actif des partis politiques.
Ces protestations ont été reprises par les médias.
Il ne suffit pas de relater cet absentéisme et de le critiquer, j'ai remarqué qu'à part écrire et gloser sur cette question aucun média, aucun politique, aucun observateur politologue, n'a proposé de remédier à ce comportement par des mesures légales.
Il ne suffit pas de relater cet absentéisme et de le critiquer, et d’en faire un moyen de lutte d’opinion ou pour l’opposition d’en faire un moyen de lutte politique,j'ai remarqué qu'à part écrire et gloser sur cette question pour jeter de l’huile sur le feu,aucun média, aucun politique n'a proposé de remédier à ce comportement par des mesures légales qu’il serait urgent de prendreavant les élections régionales .
Le pouvoir a sans doute dans l’immédiatd’autres chats à fouetter pour corriger l’imperfection discriminatoire et inégalitaire de la Taxe Carbone qui vient d’être sanctionnée par le Conseil Constitutionnel, ou pour préparer les décrets d’application de la Loi Hadopi, véritables casse-têtes chinois qui tourmentent leurs neurones fragiles.
Pourtant il serait bien simple de prendre des mesures légales pour obliger ces élus adeptes de "l'école buissonnière régionale" à remplir leur devoir de présence.
Par exemple en fin d'année de calculer leur taux d'absentéismes par rapport aux nombres de réunions tenues dans l’année par leur Conseil Général et de les obliger par des mesures légales à rembourser au prorata de leurs absence la partie des émoluments qui leur ont versés pour l'année.
Une simple règle de trois que des écoliers du primaire ne seraient pas en peine de calculer !
Peut-être que ce sujet que je propose retiendra-t-il votre attention ?
Retransmission d'informations sélectionnées par Lucienne Magalie Pons :
Actualités des réseaux et clubs Villepin
avertissement : la lettre originale d'informations comportaient de nombreuses vidéos que je n'ai pas reprises pour ne pas alourdir le texte vous les re trouverez en vous reportant sur le web
REPRODUCTION:
Lettre d’information du Club Villepin - N° 1
Mercredi 30 Décembre 2009 0h28mn 09s
De:
"Club Villepin"
Club politique de Dominique de Villepin
Dominique de Villepin
2 009 a été une année de chocs et de bouleversements pour nous tous. Une crise économique sans précédent depuis l’après-guerre, une hausse vertigineuse du chômage, la prise de conscience d’urgences globales comme le changement climatique bien sûr, mais aussi la faim.
2010 sera une année de défis à relever. C’est maintenant qu’il s’agit de trouver les voies du renouveau de notre société, de la reconstruction de notre économie. Peu de générations auront eu autant de responsabilité et autant de liberté. A nous de nous hisser à la hauteur des défis.
Mais pour donner des repères aux citoyens de notre nation dans la mondialisation, nous ne croyons pas qu’en monopolisant la parole, en dictant l’agenda et en débauchant des personnes, on peut aller de l’avant. Voilà pourquoi nous avons voulu apporter notre pierre à la construction commune. Nous avons choisi de sortir des sentiers battus, car le nouveau ne saurait être de l’ancien déguisé, pas plus que de faux débats ne sauraient construire une vraie politique.
Le Club Villepin a franchi un cap ; notre dernière rencontre à la Maison de l’Amérique Latine a montré le dynamisme et la mobilisation de tous ses membres. Je mesure les sacrifices de chacun pour concilier votre engagement avec votre activité professionnelle et votre vie familiale. Grâce à vous, notre Club est parvenu à s’installer dans la vie publique comme un lieu de débat moderne, ouvert et imaginatif. Tout cela n’est qu’un début. D’autres missions nous attendent, et notamment le travail de nos équipes de réflexion et de proposition qui a commencé et portera bientôt ses fruits. Une alternative se construit.
Je voudrais profiter de ce regard sur l’année passée pour vous dire ma reconnaissance pour votre ardeur à la tâche. Elle est d’autant plus grande que j’ai dû traverser personnellement des épreuves difficiles. Je ne peux manquer de vous dire à cette heure combien votre soutien a été précieux.
Notre engagement est plus que jamais nécessaire, au milieu du doute et de l’incertitude. Que voulons-nous ?
A l’heure des sondages et des jeux d’opinion, nous voulons montrer que des vrais débats sont possibles, sans faux-semblants, sans coups médiatiques, avec un travail de fond et de réflexion, un travail collectif au service de l’intérêt de la nation. Bien sûr cela passe par une compréhension exigeante des nouvelles lois du monde, mais surtout par une écoute attentive des souffrances et des aspirations des Françaises et des Français.
Ayons le courage de la justice dans nos propositions et de la fidélité à nos principes républicains. Veillons à ne laisser personne au bord du chemin. Nous avons besoin de respect, d’équilibre et de résultats.
Nous voulons plus de nation, c’est vrai, car nous voulons un pays maître de son destin, capable de choisir et de changer, avec des citoyens soucieux de faire vivre nos valeurs. Le devoir de la nation, c’est le rassemblement. Le devoir de l’Etat, c’est le service des Français. Le devoir du citoyen, c’est le service de l’intérêt général.
Nous voulons aussi une Europe plus forte, plus assurée sur ses bases, capable de dépasser enfin sa crise institutionnelle. Souhaitons que 2010, avec la mise en œuvre du Traité de Lisbonne, soit le nouveau départ tant attendu.
Nous voulons un monde mieux gouverné et plus conscient de ses défis communs, pour trouver une nouvelle architecture multipolaire capable de résoudre progressivement ces crises, car, au Proche Orient comme en Afghanistan, l’année 2009 n’a pas permis de concrétiser les espoirs nés de l’élection de Barack Obama.
En ces temps difficiles, nous avons plus que jamais besoin de vous pour porter notre projet commun au service de l’intérêt général.
Avec estime et amitié, je vous adresse, à vous et à votre famille, tous mes vœux pour cette nouvelle année.
Dominique de VILLEPIN
La mise en place des comités locaux
Le Club Villepin affiche l'objectif ambitieux de réunir 100 000 adhérents d'ici à la fin de l'année 2010. Cela ne dépend que de chacune et chacun d'entre nous.
Partout en France, les clubs locaux se structurent. Des adhésions, des courriers amicaux, d'encouragements ou de soutiens, nous parviennent nombreux.
Chaque déplacement constitue pour Brigitte Girardin et moi-même une occasion de rencontrer les adhérents, les sympathisants, pour construire et mobiliser une équipe locale.
J'ai eu l'occasion de me rendre à Marseille, à Nice, à Bordeaux, dans le Nord-Pas-de-Calais ou chez moi, en Languedoc-Roussillon, chaque fois, j'ai rencontré des citoyens motivés et animés par une certaine idée de la France et de la politique. Mes collègues parlementaires font de même dans leur secteur, en Bretagne, en Ile-de-France, en Rhône-Alpes et ailleurs.
Dominique de Villepin a entrepris de sillonner la France. Ses déplacements, comme ce fut le cas récemment dans la région parisienne, en Bretagne, en Haute-Garonne, en Bourgogne et en Aquitaine, rencontrent chaque fois un succès populaire.
En 2010, nous terminerons avant l'été le maillage national du club.
Je comprends parfaitement l'attente et parfois même l'impatience de nos amis dans de multiples départements. Chacun doit savoir que cela ne peut se faire en un seul jour. Il faut du temps si l'on souhaite construire autour de Dominique de Villepin un rassemblement solide, efficace et utile.
Du fond du cœur, je dis merci à chacune et à chacun d'entre vous pour son engagement. Il est précieux, réconfortant et significatif.
En cette période de fêtes, j'adresse à chacune et à chacun d'entre vous mes souhaits de bonheur, de sérénité pour vous-mêmes, vos familles et vos proches.
Amicalement,
Jean-Pierre Grand
Député de l'Hérault
Voyage à l'intérieur du Club Villepin
A l’occasion de cette première lettre d'information, nous avons voulu vous offrir un voyage à l’intérieur du Club Villepin : ses actes fondateurs, son fonctionnement, ses bénévoles, ses joies et ses galères aussi au fil des semaines. Accrochez-vous, « ça va swinguer » !
« Ca va swinguer », c’est justement par ces quelques mots que Dominique de Villepin a lancé le Club, présidé par Brigitte Girardin, à l’occasion d’une première rencontre avec les blogueurs au siège de l’association dans le Marais à Paris, encore appelé « la cave ». Mais nous y reviendrons... Lors de ce premier rendez-vous, Dominique de Villepin rappelle que le site Internet du Club et le réseau social seront au centre de la stratégie de rassemblement. Et nous voilà partis pour une vidéo par semaine. C’est au pas de course que Brigitte, Christophe et la Caméra suivent Dominique, des quais de la Mégisserie à Paris quelques minutes avant le procès jusqu’au quartier de Naillac à Bergerac plus récemment.
Mais revenons à la Cave, le quartier général du Club Villepin. Une cave victime d’étranges phénomènes au fil des semaines : la fameuse coupure de l’accès Internet et une coupure inopinée d’électricité… Sans aucune incidence ou presque… Bien souvent le Club doit poursuivre son ascension grâce à des réunions improvisées à des terrasses de café. Nous n’avions pas le choix. Les quelques personnes qui font avancer ce mouvement ont dû expérimenter l’Internet mobile ! Brigitte en sait quelque chose. Mais rien ne pouvait nous arrêter.
Nous préparions la première réunion du Club, première rencontre de Dominique de Villepin avec tous les adhérents. Pour être francs avec vous et du fait des vacances scolaires, nous avions envisagé de réunir deux cents personnes dans un cadre convivial. Rapidement, nous avons été complètement dépassés par les centaines d’inscription qui nous parvenaient chaque jour et par les nouveaux adhérents qui nous confirmaient leur présence. Il fallait un changement de cap : direction la Maison de l’Amérique Latine où son directeur et toute son équipe ont grandement contribué au succès de cette soirée.
Mais revenons au Jour J et à H-1 avant le début de l’événement : tout le monde s’affaire : Romain court récupérer les boissons offertes gracieusement par des restaurateurs ; à la manœuvre Brigitte, Christophe, Nadine, France-Marie et tant d’autres bénévoles, tous très heureux de donner le meilleur d’eux-mêmes, 100 journalistes, 700 personnes à l’intérieur, autant qui patientent à l’extérieur en file indienne. Au moment où Dominique de Villepin prononce un discours fondateur, en bas, les portes se referment sur plus 500 personnes restées encore dehors. Nadine fait rouvrir les portes et demande de faire entrer ces invités dans le jardin de la Maison de l’Amérique Latine. On décide d’un second discours pour le jardin. Le rassemblement est un succès, le Club a gagné son premier pari.
Lendemain de fête, pas la gueule de bois mais du pain sur la planche, des adhésions à traiter par centaines, le réseau social qui compte son 3000ième adhérent. Toute l’équipe est mobilisée jour et nuit : France-Marie et Anne-Sophie s’attaquent aux adhésions, Julien met à jour le site Internet, la boîte gmail de Brigitte explose et Christophe monte les vidéos la nuit.
Le Club est lancé. Les premiers déplacements en province s’organisent. L’équipe prépare activement l’année 2010 avec au programme des rendez-vous importants dès les premières semaines de janvier. Accrochez-vous, « ça va (encore !) Swinguer … »
Paroles d'élus
Les élus ont répondu aux nombreuses questions posées par les adhérents. Extraits :
La Politique
Question: Le mouvement autour de Dominique de Villepin se veut un rassemblement pour une alternative à la politique du gouvernement actuel. S’agit-il pour autant de créer un nouveau groupe ?
Jean Ueberschlag
Jean Ueberschlag, député du haut Rhin. Avoir une indépendance en politique ne signifie pas être un électron libre mais c’est refuser le mandat impératif, le caporalisme d’aujourd’hui. L’indépendance en politique c’est avoir le courage de ses convictions et c’est aussi cultiver le pragmatisme gaulliste. Disons que si l’UMP actuelle n’écoute pas aussi les anciens du RPR, alors oui, style les conditions seront réunies pour qu’un groupe voie le jour mais nous n’en sommes pas encore là.
Jean Ueberschlag, député du haut Rhin. Avoir une indépendance en politique ne signifie pas être un électron libre mais c’est refuser le mandat impératif, le caporalisme d’aujourd’hui. L’indépendance en politique c’est avoir le courage de ses convictions et c’est aussi cultiver le pragmatisme gaulliste. Disons que si l’UMP actuelle n’écoute pas aussi les anciens du RPR, alors oui, style les conditions seront réunies pour qu’un groupe voie le jour mais nous n’en sommes pas encore là.
Georges Tron, député de l’Essonne. Faut-il aujourd’hui une révolution intellectuelle et morale ? Je pense qu’on a besoin d’un débat démocratique fondé sur les principes qui nous réfèrent à des valeurs. Je suis heureux que le mouvement autour de Dominique de Villepin réponde à ce besoin de débat démocratique. Je me réjouis que sa parole soit entendue au delà d’une formation politique. Il faut un socle de valeurs et de références afin de garder l’esprit de la démocratie.
Daniel Garrigue, député de Dordogne. Ce qui est commun au villepinismeet au gaullisme, c’est l’idée d’indépendance transposée aujourd’hui à l’échelle de l’Europe. C’est la volonté d’avoir des finances publiques en état, l’idée de solidarité en matière de justice fiscale et sociale et le respect des institutions. Actuellement on dérape vers un présidentialisme, vers une volonté de main mise sur la justice.
Marie-Anne Montchamp
Marie-Anne Montchamp, député du Val de marne. Un président fédérateur, c’est ce dont la France a le plus besoin aujourd’hui. Dominique de Villepin possède assurément les trois valeurs indispensables à la fonction : besoin de vérité, courage, vision. Il a la distance à l’événement, la maîtrise de soi, même dans les moments difficiles, et le sentiment de l’importance de la fonction. Il possède les qualités pour réformer le pays en profondeur.
Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne. Etre gaulliste pour moi, ce n’est pas une nostalgie, c’est avoir une morale de l’action. C’est un attachement indéfectible à la France, une certaine idée de la France. Etre gaulliste, c’est un comportement, un esprit de résistance, un respect du peuple, un attachement à la France belle, juste et forte.
Guy Geoffroy, député de Seine et Marne. Dominique de Villepin a une ambition pour notre pays dans le cadre des valeurs qui sont les nôtres. C’est sur la base de ces valeurs qu’il propose ce vaste rassemblement de l’alternative pour éviter l’alternance. Ce qui fait notre originalité, c’est d’avoir un camp bien identifié, ce qui ne nous empêche pas de donner la main à tous ceux qui cherchent une solution à la crise morale et politique que nous traversons.
Hervé Mariton
Hervé Mariton, député de la Drôme. Le patriotisme économique que Dominique de Villepin prônait et qu’il évoque encore aujourd’hui dans son dernier ouvrage n’est pas incompatible avec mes convictions libérales. Une des grandes forces de Dominique de Villepin, c’est de pouvoir nouer et faire prospérer une relation politique avec des hommes et des femmes qui ne sont pas toujours d’accord avec lui.
Question: N’y aurait-il pas lieu de créer de nouveaux groupes autonomes à l’Assemblée Nationale associant, entre autres, le MODEM et d’autres ?
Daniel GARRIGUE
Daniel Garrigue : Je crois qu’il y a virtuellement à l’Assemblée Nationale un groupe de gaullistes, de républicains sociaux qui existent. Je voudrais bien que certains de mes collègues me rejoignent et quittent l‘UMP. Il y a potentiellement la possibilité de créer un groupe autonome qui pourrait peser très très lourd à l’intérieur de l’assemblée nationale.
L’Economie
La Crise Financière - les Finances Publiques - le Grand Emprunt
Jean Ueberschlag : La crise financière n’est pas terminée et l’objectif, ce n’est pas d’être le meilleur mais d’être le plus efficace.
Question: Est-ce que la France est bien placée pour en sortir ?
François GOULARD
François Goulard, député du Morbihan. Je n’en suis pas convaincu pour la simple raison que la France n’a pas fait les réformes qu’elle aurait du entreprendre. Nous sommes un pays dont le déficit s’accroît à une vitesse vertigineuse. La reprise en France va être sérieusement handicapée. Nous ne serons pas parmi les leaders de la croissance mondiale dans les prochaines années, alors que nous n’avons pas été les plus touchés. Il y aura beaucoup à faire pour que nous retrouvions un dynamisme économique réel.
Hervé Mariton : Dans le budget de François Fillon, il y a le problème d’une dépense non suffisamment tenue à cause d’une part, de toutes les dépenses exceptionnelles engagées pour la relance et, de plus, les dépenses pour le grand emprunt. On ne peut pas se contenter de dire : les dépenses n’augmenteront pas en volume.
François Goulard : Nous allons avoir un problème de finances majeur, il y a un moment où il va falloir faire les comptes. Jusqu’à 2007 on a réduit l’endettement de la France, on a réduit les déficits publics et puis, il faut bien dire qu’aujourd’hui, c’est aussi en partie l’action du gouvernement qui est en cause, nous sommes affaiblis et il y aura un jour ou l’autre un rendez vous pour les finances publiques de la France et ce jour est beaucoup plus proche qu’on ne le pense.
Georges Tron : Le grand emprunt se justifie à deux conditions : la première, c’est qu’on prenne des mesures d’économie de fonctionnement de l’Etat, la deuxième, c’est qu’il faut consacrer ces dépenses nouvelles financées par l’emprunt à un investissement productif. Je pense qu’il faut limiter le montant de l’emprunt à 25 – 30 milliards d’euros.
Daniel Garrigue : Nous sommes plongés dans une fuite en avant des déficits extrêmement dangereuse. On essaie de faire croire aux français qu’on peut vivre sans difficultés avec des déficits. Il y avait d’autres solutions que le grand emprunt. En ce qui concerne le déficit et la fiscalité, on est allé trop loin dans la défiscalisation et il faudra bien avoir le courage de revenir à l’impôt.
Question: Une taxe sur la spéculation financière ?
Georges TRON
Georges Tron : Pourquoi pas, à condition quelle soit limitée exclusivement à la spéculation financière. Je ne suis pas favorable à lancer des impôts nouveaux, fussent ils internationaux, mais quand on voit ce qui a généré la crise, on constate qu’il existe un trop grand décalage entre ce qui relève de la création de nouveaux gisements de richesses adossés à rien en matière de production et ce qui en revanche relève de productions bien ciblées et qui ne doit pas être pénalisée.
Justice sociale
Question sur la Nouvelle société
Daniel Garrigue : c’est un thème très actuel, et auquel je suis très attaché. Je pense que les Français s’attendent à ce que l’on s’attaque à un certain nombre de problèmes tels que : justice sociale, justice fiscale, «flexisécurité » qui donne un peu plus de souplesse aux entreprises mais aussi des garanties beaucoup plus fortes aux salariés, notre système d’enseignement, notamment le problème des collèges qui n’est pas réglé, et aussi le développement du dialogue social qui manque aujourd’hui.
Les Collectivités locales
Nicolas Dupont-Aignan : La réforme des collectivités locales, c’est mal parti. Je pense qu’on peut changer sans bouleverser complètement le système.
Le développement durable
Question: Que veut dire Eco-maire ?
Guy Geoffroy
Guy Geoffroy qui est le président de cette association qui œuvre pour la promotion du développement durable auprès des collectivités locales sur le plan national, par des actions pratiques et par des campagnes d’information innovantes. Un éco-maire c’est un maire qui a décidé que le développement durable n’est ni un slogan ni une mode, mais la toile de fond de l’ensemble de ses politiques publiques qui s’appuient sur les 3 piliers que sont : le volet écologique, le volet économique et le volet social.
L’Education nationale
Question: Comment faire pour que l’Education Nationale permette aussi d’intégrer la vie professionnelle ?
Guy Geoffroy : Tout faire pour consolider le système éducatif actuel et permettre que sur la base d’un socle de fondamentaux acquis, on puisse donner dans une formation initiale solide et dans une formation continue et permanente, des outils adaptés à la vie professionnelle de demain et d’après demain. Les générations futures seront confrontées à des changements de professions et donc à une nécessité d’adaptation. Le système éducatif est confronté à cette grande réalité, nous avons aujourd’hui les outils, encore faut il les mettre en place.
L’Europe
Nicolas DUPONT AIGNAN
Nicolas Dupont-Aignan : Le Traité de Lisbonne ne résoudra rien, il faut revenir à des coopérations plus concrètes entre les nations et rompre avec cette construction actuelle qui nous handicape dans notre jeu mondial. L’Europe est faible et son voisinage est soumis à de très fortes tensions. Nous avons un défi colossal qui est un défi géopolitique.
Daniel Garrigue : Je suis très attaché à la construction de l’Europe mais je souhaite une Europe qui ait une volonté d’indépendance et une Europe qui soit régulatrice. Il faut trouver une solution au dilemme actuel que représentent les tiraillements entre les atlantistes et les autres
Edito
Pari réussi!
Après un peu plus de trois mois d’existence, le Club Villepin est un vrai succès populaire grâce à votre engagement, votre enthousiasme et votre mobilisation. Vous avez été très nombreux à nous rejoindre de toute la France, hexagonale et ultra-marine, pour apporter votre soutien à Dominique de Villepin à travers son club politique. Ce succès, c’est avant tout le vôtre, et je vous en suis profondément reconnaissante. Car c’est un formidable encouragement pour la petite équipe de bénévoles qui travaille avec moi, qui ne ménage pas sa peine et qui, grâce à votre soutien, se sent encore plus forte et plus déterminée.
Mme Brigitte GIRARDIN
Le 27 octobre dernier, lors de ce magnifique rassemblement à la Maison de l’Amérique Latine offrant le visage d’une France diverse, rassemblée et ouverte, nous avons montré tous ensemble la force de notre engagement et de notre adhésion aux valeurs républicaines et de justice sociale défendues par Dominique de Villepin, qui incarne avec un immense talent, cette vision d’une France forte, indépendante et exigeante que nous voulons partager avec le plus grand nombre de Français.
Au fil des semaines, Dominique de Villepin a confirmé sa présence et son implication dans notre organisation lors de plusieurs rencontres avec les internautes ou à l’occasion de vidéos en réponse à vos questions. Il s’est aussi beaucoup déplacé sur le terrain où il a reçu partout un accueil populaire et chaleureux. Ces rencontres dans nos départements vont encore s’intensifier et c’est un véritable tour de France qui se poursuivra dès la mi-janvier, en commençant par une rencontre avec les habitants de Bondy en région parisienne.
Nous avons franchi un cap essentiel. Il nous faut maintenant aller plus loin. Je lis tous vos messages et même si je ne peux répondre à tous, sachez que je tiens le plus grand compte de vos avis, de vos suggestions et aussi de vos critiques. Je connais votre impatience et votre exigence et vous avez raison de les exprimer car nous devons tous donner le meilleur de nous mêmes. Après avoir été les premiers dans le monde politique à créer un réseau social sur internet, nous allons relever de nouveaux défis en 2010: améliorer encore notre site internet pour en faire un outil plus performant au service de cette force de réflexions et de propositions constructives , dynamiser nos groupes de travail pour aider Dominique de Villepin à identifier cette politique alternative à la politique actuelle grâce à des propositions réalistes et innovantes, constituer un maillage territorial avec la mise en place dans chaque département d’un comité local du Club Villepin afin de démultiplier nos efforts pour rassembler autour de nos idées et de nos convictions...
Nous allons donc en 2010 poursuivre et amplifier le bel élan de 2009. Plus que jamais j’ai besoin de vous, de votre mobilisation et de votre dévouement pour que nous puissions au cours du premier trimestre montrer notre force incontournable et réussir dès le printemps 2010 un rassemblement massif et enthousiaste autour de Dominique de Villepin et de son ambition pour la France et au service des Français.
En adressant à chacune et à chacun d’entre vous mes remerciements très sincères pour votre soutien amical et fidèle, pour votre action déterminée et généreuse, je vous souhaite ainsi qu’à tous vos proches d’excellentes fêtes de fin d’année et vous présente mes vœux les plus chaleureux de bonheur et de santé pour 2010.
Très amicalement à vous,
Brigitte GIRARDIN
Ancien Ministre
Présidente du Club Villepin
Dialogue avec les internautes
C’est l’un des engagements forts de Dominique de Villepin lors de la création du Club: le dialogue avec les internautes serait l’une des priorités au moins deux fois par mois. Et l’on peut constater aujourd’hui que les rendez-vous avec le réseau social Villepincom se sont multipliés.
Premier rendez-vous, le 25 septembre dernier. Dominique de Villepin répond par vidéo aux questions des internautes du réseau social sur les thèmes International, Europe, France. A noter aussi la réponse à une question concernant la justice de notre pays qui a été vue plus de 100.000 fois à ce jour.
Un second rendez-vous a été fixé le vendredi 2 octobre 2009. A cette occasion, Dominique de Villepin rencontre des jeunes de villepincom.net, au café de l’Industrie à Paris 11. Les thèmes de cette rencontre sont l’Iran, le G20 et la situation économique et sociale de la France. L’entretien se termine par des questions personnelles.
Le Club à Bastille
Le samedi 31 octobre, Dominique de Villepin a choisi d’être à l’écoute des jeunes blogueurs qui lui exposent les problèmes des Français à travers les commentaires remontant du réseau Internet et des blogs plus particulièrement.
Mercredi 11 novembre, Dominique de Villepin répond aux questions du Club sur les thèmes de l’Alternative, la chute du Mur de Berlin, le renvoi en correctionnelle de l’ancien Président de la République Jacques Chirac et revient enfin sur les interrogations de la majorité UMP au niveau des réformes.
Le 20 novembre, Dominique de Villepin répond aux nombreuses questions des membres du réseau social Villepincom. Les sujets abordés à cette occasion sont à la fois d’ordre politique, social, mais concernent aussi le débat sur l’identité nationale et enfin l’Outre-Mer. DV expose également les cinq réformes qu’il juge prioritaires pour notre pays.
___________________
Maison de l'Amérique Latine
Jardins de la Maison de l'Amérique Latine
27 octobre 2009
Noteune série de Vidéos sont présentés dans la lettre originale d’information, pour les retrouver vous pouvez les rechercher sur les sites web, je n’ai pu les reprendre directement ici.
___________________
Déplacements de Dominique de Villepin
Lille, jeudi 15 octobre 2009
Déplacement à Lille
Premier déplacement de Dominique de Villepin à Lille à l’invitation des étudiants de l’école de commerce, l’EDHEC. Plus de 1000 jeunes ont fait le déplacement pour accueillir Dominique de Villepin dans leur école. Un vrai succès populaire dans cette ville du Nord très chaleureuse. Au cours de ces échanges avec les jeunes, Dominique de Villepin a abordé les thèmes liés aux réformes, rappelant l’exigence de méthode à ce niveau afin de suivre leurs applications sur le terrain. Dominique de Villepin y affirme aussi qu’il est nécessaire de suspendre le bouclier fiscal. Les autres sujets abordés lors de ce déplacement, concernent des thèmes comme l’international, l’Europe et sa gouvernance.
Voir les vidéos de cette journée
Draveil (91), samedi 14 novembre 2009
Déplacement à Draveil
Ce déplacement dans une ville de banlieue parisienne permet à Dominique de Villepin d’aller à la rencontre des habitants du quartier des Mazières et d’être à l’écoute de leurs préoccupations et difficultés quotidiennes. En compagnie du député Georges Tron, qui l’invite à Draveil, Dominique de Villepin répond notamment à des questions sur le thème « Nation et République », plus particulièrement lié au débat sur l’identité nationale. Il aborde aussi les perspectives 2012 suite à la question d’un élu communiste de la ville. Plus tard dans la journée, la rencontre avec les commerçants du quartier des Mazières et le dialogue avec les acteurs associatifs et éducatifs du quartier à la maison de quartier seront autant d’occasions d’être à l’écoute des réalités du terrain. C’est aussi un jour d’anniversaire pour Dominique de Villepin, un gâteau d’anniversaire « surprise » lui sera offert par les enfants du quartier. A noter enfin une remise du prix du premier Roman au théâtre D. Cardwell pour boucler cette visite très riche.
Voir les vidéos de cette journée
Toulouse, mardi 24 novembre 2009
Déplacement à Toulouse
Outre un rendez-vous avec les adhérents du Club Villepin, le déplacement à Toulouse est l’occasion d’un déjeuner de travail et d’un échange avec des chefs d’entreprise et des responsables ressources humaines de la région. Des échanges sur les enjeux de la mondialisation permettent à Dominique de Villepin de souligner la nécessité de donner une véritable vision politique au niveau industriel dans un contexte de mondialisation croissante. En fin de journée, Dominique de Villepin est accueilli sous les applaudissements nourris des étudiants de l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse. Il fait un discours sur le thème : «La France face aux nouveaux enjeux mondiaux » et répond aux questions d’actualité des étudiants.
Voir les vidéos de cette journée
Bourgogne, samedi 28 novembre 2009
Déplacement en Bourgogne
Dominique de Villepin visite une exploitation agricole à Saint-André en Terre Plaine dans l’Yonne aux portes du Morvan et de l’Auxois. La GAEC Cadoux est une entreprise familiale qui compte près de 400 hectares pour un troupeau inscrit au Herd Book Charolais de 240 vaches, consacrées exclusivement à la reproduction. Aujourd’hui, encouragés par les nombreuses récompenses acquises dans les grands concours officiels, les quatre frères Cadoux qui dirigent l’entreprise se sont fixés pour objectif de maintenir et de développer un cheptel charolais de qualité offrant toutes garanties sanitaires, composé d’animaux bien racés et performants. Cette rencontre permet de cerner les difficultés d’une agriculture spécialisée et performante.
Voir les vidéos de cette journée
Bergerac et Bordeaux, mardi 15 décembre 2009
Déplacement à Bergerac
Dans le cadre d’un déplacement à Bergerac puis à Bordeaux, le 15 décembre 2009, à l’invitation du député de la Dordogne Daniel Garrigue, Dominique de Villepin répond aux questions des étudiants de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA) sur les thèmes de la présidentielle 2012 et du discours à l’ONU en 2003. Il dira à cette occasion que « l’élection présidentielle le tente ». Lors d’un déjeuner-débat à Monbazillac, Dominique de Villepin répond aux questions sur les thèmes de l’identité nationale, de la ruralité et de la pénurie de médecins en milieu rural. Egalement au programme de la journée une rencontre très riche avec les habitants du quartier de Naillac à Bergerac. C’est encore l’occasion pour Dominique de Villepin d’être au plus proche des problèmes des Français.
Dans l'article ci-dessous que j'ai repris , en ma qualité de membre du Club VillepinCom , sur le blog 2Villepin.free.fr, nous pouvons noter que Monsieur de Villepin retrace avec exactitude et une rigueur d'analyse parfaite, les faits politiques qui ont dirigé la gauche au pouvoir en 1981, en suivant leur progression jusqu'à nos jours, et en les juxtaposant, toutes proportions gardées par rapport à l'époque et aux personnages , dans l'actualité politique de notre présent, il expose " les risques d’une rupture en trompe-l’oeil".
Notre ancien Premier Ministre, souligne à ce sujet qu'il "y a toujours danger à laisser s’accumuler, invisibles et tues, les frustrations. Il ne suffit pas de faire les questions et les réponses et d’avoir tous les pouvoirs, de contrôler le législatif, de cannibaliser l’exécutif, de mettre au pas le judiciaire et de tenter de domestiquer les médias. C’est préparer la rudesse de nouvelles alternances et lancer plus loin le balancier."....
Voici l'article en son entier, une somme de réflexions avisées , qui peut se lire comme un cours d'histoire:
"10 mai 1981, l’Histoire rentre par la fenêtre", par Dominique de Villepin dans L'Express
Dans une Tribune publiée dans le dernier numéro de l'Express consacré aux grand mythes de l'histoire de France, Dominique de Villepin se souvient de la victoire historique de la gauche. Des attentes soulevées et des espoirs déçus.
Constatant que la rupture de 1981 "éclaire aujourd’hui les risques d’une rupture en trompe-l’oeil", l'ancien Premier Ministre souligne qu'il "y a toujours danger à laisser s’accumuler, invisibles et tues, les frustrations. Il ne suffit pas de faire les questions et les réponses et d’avoir tous les pouvoirs, de contrôler le législatif, de cannibaliser l’exécutif, de mettre au pas le judiciaire et de tenter de domestiquer les médias. C’est préparer la rudesse de nouvelles alternances et lancer plus loin le balancier."
"Le 10 mai 1981 ou la loi du balancier. Il ne reste qu’un album de souvenirs un peu fanés du Panthéon et de la Bastille ou une mythologie noire : début d’un déclin français, fin de l’espérance politique, mort des alternatives. A gauche, à force d’inventaires on a vendu le fonds. A droite, la succession des échecs s’abrite derrière la vindicte contre des boucs émissaires commodes.
Ce jalon de notre histoire commun mérite d’être réhabilité : c’est la conjonction rare de la nécessité de l’alternance et de la possibilité d’une alternative.
Une alternative devenue nécessaire avant tout par l’épuisement d’une certaine politique, par l’assèchement des hommes et de la génération qui la menaient, et par l’enfermement d’un pouvoir sans imagination.
C’est une alternance plus improvisée qu’on ne l’a dit. Après la bataille électorale perdue de 1978 et l’échec du programme commun, l’électorat de gauche est désabusé – la candidature de Coluche en témoigne. L’union de la gauche ne se reforme qu’au hasard d’un succès rendu soudain possible par la faiblesse historique du candidat communiste et par les divisions de la droite.
Alternance décevante également, car la trop longue attente a conduit aux ambiguïtés, à la constitution d’un système clanique et courtisan autour d’hommes parfois peu préparés à assumer les responsabilités du pouvoir.
Mais surtout, c’est une alternative qui est devenue soudain possible pour faire revenir tous ceux qui se sentaient en dehors du jeu politique, qui n’avaient pas voix au chapitre, qui étaient frappés par la fin des Trente Glorieuses. Une alternative inscrite en outre dans un renouveau européen né de la révolution des Oeillets et de la transition démocratique espagnole.
A force de répéter qu’il n’y a pas d’alternative à la rigueur du gouvernement Barre et de se défier d’une jeunesse identifiée aux casseurs, le pouvoir suscite l’appel rimbaldien à "changer la vie". Par la révolution pacifique des urnes, la société prend sa revanche et déploie sa force comme un ressort longtemps comprimé. La loi du balancier s’impose, suscitant l’espoir puis la désillusion à chaque présidentielle.
Cependant, le 10 mai 1981 reste un surgissement plus qu’un renouveau : les nationalisations massives, la libéralisation de la société et des médias, la décentralisation perdent rapidement de leur élan et, dès le tournant de la rigueur de 1983, le "moment 1981" est passé.
L’alternative avait en partie été anticipée d’ailleurs. Des brèches avaient été ouvertes et des voies tracées par les initiatives de Jacques Chaban-Delmas ou le volontarisme de Jacques Chirac au sein même de la majorité.
Cette réelle rupture éclaire aujourd’hui les risques d’une rupture en trompe-l’oeil.
Il y a toujours danger à laisser s’accumuler, invisibles et tues, les frustrations. Il ne suffit pas de faire les questions et les réponses et d’avoir tous les pouvoirs, de contrôler le législatif, de cannibaliser l’exécutif, de mettre au pas le judiciaire et de tenter de domestiquer les médias. C’est préparer la rudesse de nouvelles alternances et lancer plus loin le balancier.
Une politique d’équilibre, moderne et ouverte sur la nation, s’efforce de construire les alternatives et une ouverture pérenne, qui n’est faite ni de débauchages, ni de faux débats.
Il est des moments où l’aventure même devient nécessité. Dans un pays muré de certitudes, l’Histoire rentre par la fenêtre."
Source: Dominique de Villepin dans L'Express daté du 24 décembre 2009
Madame Badinter a été auditionnée récemment par André Gerin pour faire part de ses opinions sur l’interdiction légale de la burqua.
Elle a tenu des propos d’un racisme larvé peu commun qui n’a été relevé par personne à ma connaissance, qualifiant la femme voilée comme« objet non identifié » et comme un « objet de fantasme » dont elle dénonce une triple jouissance perverse d’une façon très stigmatisante et plus qu’équivoque :
Voici un extrait de son intervention et de ses extrapolations scandaleuses :
Parlant de la femme voilée elle expose :
« ……….on devient un objet de fantasme ; Dans cette possibilité d’être regardée sans être vue et de regarder l’autre sans qu’il puisse vous voir, je perçois la satisfaction d’une triple jouissance perverse : la jouissance de la toute-puissance sur l’autre, la jouissance de l’exhibitionnisme et la jouissance du voyeurisme. Aussi, quand j’entends certaines femmes expliquer qu’ainsi vêtues elles se sentent mieux et qu’elles se sentent protégées – mais de quoi ? –, je veux bien les croire, mais je pense qu’il s’agit de femmes très malades et je ne crois pas que nous ayons à nous déterminer en fonction de leur pathologie. » » """....
Ainsi Madame Badinter parle "d'objet non identifié" ... "d'objet de fantasme" au lieu de dire "sujet non identifié" "sujet de fantasme" cela confirme bien qu'elle considère elle même les femmes comme des "objets", ensuite elle prétend déceler chez les femmes voilée "une triple jouissance perverse" la jouissance de la toute-puissance sur l’autre, la jouissance de l’exhibitionnisme et la jouissance du voyeurisme, et enfin elle fait son diagnostic ....je pense qu’il s’agit de femmes très malades et je ne crois pas que nous ayons à nous déterminer en fonction de leur pathologie…..
On la classe comme philosophemais de quelle école de pensée ? et voilà en plus qu’elle se permet de diagnostiquer sur la santé mentale des femmes voilées, jusqu’où irat-elle dans ses propos liberticides et insultants ?
Voir le rapport de cette audience du 30 novembre 2009 en cliquant sur le lien ci-dessous :
EXTRAORDINAIRE AUDITION D'ELISABETH BADINTER CONTRE L A BURQUA..... Vous avez démontré que la burqa porte des valeurs contraires à celles qui fondent notre ... militant.over-blog.net/article-extraordinaire-audition-d-elisabeth-badinter-contre-l-a-burqua-40666008.html
ooOoo
Pour ma part j’avais fais une étude en 2008 sur les interventions de Madame Badinter au sujet de la question de la procréation médicale assistée et des mères porteuses dont elle fait la promotion, je crois qu’au moment où elle est mise en évidence sur la question du voile intégral, il convient de lire aussi ses affirmations sur l’utilisationet la marchandisation du corps des femmes et de leur ventre,qui ne semble pas la gêner dans ses élucubrations.
J’avais aussi en préambule de mon étude présentéesa biographie très résumée Voici mon étude de l’époque :
Qui est Madame Badinter ?
Élisabeth Badinter est une « femme de lettres » et une « philosophe féministe » (mais contestée en tant que telle) française, née Bleustein-Blanchet, le 5 mars 1944 à Boulogne-Billancourt. Elle est actionnaire de référence et membre du conseil de surveillance du groupe Publicis.
Élisabeth Badinter est une des trois filles du publicitaire Marcel Bleustein-Blanchet. Elle est la présidente du conseil de surveillance de Publicis depuis 1996. Elle est aussi la deuxième actionnaire du groupe, dont elle détient environ 10 % et figure au palmarès des 500 premières fortunes de France.
Elle est l'épouse de Robert Badinter, dont elle a eu trois enfants.
Agrégée de philosophie, « spécialiste »du siècle des Lumières, observatrice de l'évolution des mentalités et des mœurs, elle a été maître de conférences à l'École polytechnique.
Son essai « Fausse route », publié en 2003 et qui fustige la misandrie contemporaine, ainsi que divers écrits critiques quant aux nouvelles lois concernant la parité politique ou le traitement des crimes et délits sexuels ont suscité une vive polémique, et de nombreuses féministes lui contestent désormais l'épithète de « féministe ». De son côté, elle continue de s'en réclamer, arguant que la vocation du féminisme n'est pas de conduire une guerre des sexes visant à une revanche contre les hommes. Dans cet ouvrage, elle dénonce aussi les enquêtes statistiques sur la violence conjugale où on n'interroge que les femmes et où on amalgame le subjectif et l'objectif, les pressions psychologiques et les agressions physiques, ce qui a pour effet d'établir une hiérarchie morale entre les sexes: « À vouloir ignorer systématiquement la violence et le pouvoir des femmes, à les proclamer constamment opprimées, donc innocentes, on trace en creux le portrait d'une humanité coupée en deux peu conforme à la vérité. D'un côté, les victimes de l'oppression masculine, de l'autre, les bourreaux tout-puissants. »
Son originalité et sa liberté de ton par rapport à son milieu de pensée s'étaient déjà manifestés avant cet essai, puisqu'elle développe depuis longtemps sa théorie de la « ressemblance » des sexes: « La ressemblance des sexes est une telle innovation qu'on peut légitimement l'envisager en termes de mutation. » Lors de la parution de Qu'est-ce qu'une femme ?, le journal Le Monde résumait ainsi sa position sur la question: « Élisabeth Badinter pense que l'humanisme rationaliste, l'accent mis sur la ressemblance entre les hommes et les femmes, sont historiquement porteurs du progrès de la condition féminine, alors que toutes les pensées de la différence sont potentiellement porteuses de discrimination et d'inégalité. » (17 mars 1989)
Lors du débat sur la parité en politique, elle s'était opposée à cette loi qui, selon elle, considérait que les femmes étaient incapables d'arriver au pouvoir par elles-mêmes.
Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.
ooOoo
Note de lucienne magalie Pons : Qui est réellement Madame Badinter ?Une femme qui donne dans la publicité avant tout et utilise les femmes comme des supports de produits divers, matériels et intellectuels alimentésdedésirs et fantasmesfictifs de société en voulant les faire admettre comme des réalités ! Elle se dit « féministe » maisde nombreuses féministes lui contestentl'épithète de « féministe »
La pseudo philosophe Madame Badinter entend se situerau-dessus de l’avis « moral » du Conseil d’Etat (En mai dernier, le Conseil d’État se prononçait contre la légalisation de la gestation pour autrui)
Madame Badinter est souvent interviewée comme référencepar différents médias pour promouvoir la pratique de procréationpar mère porteuse..
Pour Madame Badinterl’amour est une construction et l’instinct maternel n’existe pas etl’origine de l’enfant est indifférente et l’on pourrait penser en lisantses arguments que la plupart des enfants proviennentde génération spontanée : voici ce qu’elle dit :« On est dans une obsession de la transparence des origines. Je ne comprends pas que l’on veuille lever le secret d’une femme qui accouche sous X. Que dit-on à l’enfant d’une mère qui a accouché sous X et qui est plus tard recueilli ? On lui dit la vérité. C’est tout. Et puis l’origine, c’est à partir de quand ?
.Elle prétend aussi que « Nous vivons sur une illusion que la famille traditionnelle est nécessairement bonne pour un enfant. Chacun vit avec ses poids, ses chagrins. C’est la condition humaine »
Madame Badinter qui entre autre singularité s’était opposée au maintien d’un mariage de musulmans françaispour cause de non virginité et qui aurait préféré que la Justice annule le mariage comme le souhaitait le mari musulman, Madame Badinter qui est à contre courant de toute décision officielle qui contrarie sa petite philosophie personnelle qu’elle prétend imposer selon ses vues à la société française est entre autre favorable à la pratique des mères porteuses ; par ailleurs Mme Badinter considère dans un amalgame du genre que « la société n’interdit à aucune femme le droit d’attendre un enfant…et n’interdit à aucune femme d’avorter, ce qui est à l’honneur d’une société démocratique, d’après elle.
Voici une interview qui nous renseigne sur la mentalité de cette « intellectuelle »dont la pensée se réduit à promouvoir une supposéeévolution des « mentalités » et à soutenirl’évolution des « techniques » pour soutenir une procréation par mère porteuseau nom d’unprétendu droit réel à l’enfant. D’après elle » on peut porter un enfant sans fantasmer, sans créer de relations autres que physiologiques et bienveillantes »
De nombreux médias dont LCI et d’autres la prenne pour référence en ce qui concerne ses opinions notamment sur le sujet d’actualité des mères porteuses et lui accorde « parole d’évangile » en la matière !
Voicireproduit ci-dessous une interview d’Elisabeth Badinter accordée à « Madame Figaro »
,
Origine de la photo: Mme Badinter par Jean-Marie del Moral/Madame Figaro
Mères porteuses : entretien avec Élisabeth Badinter
En mai dernier, le Conseil d’État se prononçait contre la légalisation de la gestation pour autrui. Un avis contesté par l’auteur de L’amour en plus L’évolution des mentalités, le droit réel à l’enfant, la marchandisation du corps…, la philosophe défend ici ses arguments en attendant la révision en 2010 de la loi sur la bioéthique.
Paru le 10.07.2009, par Isabelle Girard
Madame Figaro. -Lorsque le Conseil d’État s’est prononcé en mai contre la légalisation des mères porteuses, vous avez estimé qu’il s’agissait d’un « avis moral qui ne tient compte ni de l’évolution des mentalités ni de l’évolution des techniques ». Votre position est-elle féministe ?
Élisabeth Badinter. Pas seulement. Je défends cette position d’abord par souci d’humanité. Si je suis favorable à la légalisation et à l’encadrement de la gestation pour autrui (GPA), c’est qu’une telle loi permettrait à un couple, dont la femme ne peut porter d’enfant parce qu’elle n’a pas d’utérus, de devenir parents. Je la défends ensuite parce que je crois que l’amour est construction et que l’instinct maternel n’existe pas.
Ça, c’est un acquis du féminisme ! Nous ne sommes pas des femelles animales qu’un flot d’hormones réveille au moment de l’accouchement – au point de prendre son nouveau-né dans les bras et de s’écrier : « Je le reconnais, c’est le mien ! » Les relations se tricotent au jour le jour. En outre, je suis une réaliste doublée d’une pessimiste, contrairement à ceux qui s’opposent à la GPA, que je trouve idéalistes. Au fond, pourquoi rejette-t-on l’idée qu’une femme puisse porter l’enfant d’une autre ? Parce que l’on pense que l’équilibre des enfants nés dans ces conditions est menacé, que les enfants de la mère porteuse vont être perturbés, qu’une femme qui porte l’enfant d’une autre n’aura pas le courage, à la naissance, de s’en séparer…
Autant d’arguments que vous écartez…
Oui, car j’ai une vision très réaliste de la maternité. De cette période, les femmes ont leur propre perception. Certaines aiment être enceintes sans pour autant avoir envie d’élever des enfants. D’autres se sentent douées pour éduquer des enfants mais trouvent insupportables les moments de la grossesse et de l’accouchement. Et puis il y a celles qui, en chemin, avortent. Compte tenu de tous ces cas de figure, je crois qu’une femme peut tout à fait porter l’enfant d’une autre, soit parce qu’elle aime cet état, soit parce qu’elle veut aider un couple en mal d’enfant. On peut porter un enfant sans fantasmer, sans créer de relations autres que physiologiques et bienveillantes.
“La légalisation est le seul moyen d’empêcher toute dérive, comme la mercantilisation inappropriée du corps de la femme ou l’existence d’agences d’intermédiaires.”
Quelles précautions faudrait-il prendre, selon vous ?
La légalisation est le seul moyen d’empêcher toute dérive, comme la mercantilisation inappropriée du corps de la femme ou l’existence d’agences d’intermédiaires. Être mère porteuse ne peut donc devenir un travail.
Vous pensez donc, comme la philosophe Sylviane Agacinski– qui s’oppose néanmoins à vous sur la GPA -, que la maternité ne peut être un job ?
Bien sûr que ce n’est pas un job. Il faut admettre qu’il y ait des femmes qui se disent tout simplement : je vais rendre un couple heureux. Néanmoins, j’ai insisté, lorsque j’ai été auditionnée à la commission du Sénat, pour qu’on inscrive dans la loi – si loi devait être votée – un droit au regret. Même s’il est rarissime qu’une mère porteuse ait demandé à garder l’enfant, c’est déjà arrivé. Il faut en tenir compte.
Note de lucienne pons : Madame Badinter est en pleine contradiction : d’un côtéelle prétend que l’instinct maternel n’existe pas etquel’on peut porter un enfant sans fantasmer, sans créer de relations autres que physiologiques et bienveillantes, de l’autre elle reconnaît qu’une mère porteuse aurait le droit de garder l’enfant à la naissance,au nom de quel sentiment alors ? Madame Badinter ne s’en explique pasd’après elle la mère porteuseauraitun droit au regret ? regret de quoi ? Madame Badinter ne s’explique pas sur ce droit non plus !
Alors même que l’enfant possède les gamètes de ses parents biologiques ! Qui est la mère, pour vous ?
Celle qui va élever l’enfant. De même que j’ai toujours pensé que le père était celui qui élevait l’enfant, et non le géniteur.
Comment analysez-vous l’hostilité quasi unanime des psychanalystes contre la légalisation des mères porteuses ?
Je ne la comprends pas. Je trouve curieux qu’ils fassent si peu confiance à la parole. Il n’est pas difficile d’expliquer à un enfant dans quelles conditions il est né. Avec Amandine, l’enfant éprouvette, la dissociation du processus maternel s’est faite il y a vingt-cinq ans, et on n’en a pas fait toute une histoire. Je ne dis pas que ces enfants plus tard n’auront pas de problèmes ! Je dis aussi que les enfants nés dans les conditions les plus « orthodoxes » n’échappent pas non plus aux problèmes. Nous vivons sur une illusion que la famille traditionnelle est nécessairement bonne pour un enfant. Chacun vit avec ses poids, ses chagrins. C’est la condition humaine.
Pensez-vous que la femme ait droit à un enfant à tout prix ?
Il n’y a pas de droit à l’enfant inscrit dans le Code civil. Ni de droit moral à l’enfant, mais undroit réel à l’enfant. N’importe quelle femme, fût-elle droguée, violente, perverse, peut mettre au monde un enfant sans que la société s’y oppose. On ne peut pas sélectionner les femmes qui peuvent avoir des enfants ! À cause de cette crainte de l’eugénisme, la société n’interdit à aucune femme le droit d’attendre un enfant… et n’interdit à aucune femme d’avorter, ce qui est à l’honneur d’une société démocratique. À mon sens, ce fut une décision à prendre autrement plus lourde de conséquences que celle de légaliser la gestation pour autrui. Je trouve notre société beaucoup plus frileuse aujourd’hui qu’il y a trente-cinq ans.
Si l’enfant naît avec un défaut… ?
Eh bien, il naît avec un défaut. Il n’y a pas d’enfant idéal. Il n’y a pas de grossesse idéale. Il n’y a pas de code génétique sans faille.
Lorsque Nadine Morano, députée UMP, dit qu’elle pourrait porter l’enfant de sa fille, comment réagissez-vous ?
Il ne faut pas qu’il y ait de confusion de génération, car cela engendre une perturbation temporelle : ma mère est ma grand-mère. En revanche, pourquoi une sœur ne pourrait-elle porter l’enfant de sa sœur ?
Que pensez-vous, aujourd’hui, de l’importance que prend la nécessité de connaître ses origines ?
On est dans une obsession de la transparence des origines. Je ne comprends pas que l’on veuille lever le secret d’une femme qui accouche sous X. Que dit-on à l’enfant d’une mère qui a accouché sous X et qui est plus tard recueilli ? On lui dit la vérité. C’est tout. Et puis l’origine, c’est à partir de quand ?
Madame Figaro bien entendu se garde bien de contester le moindre des propos de Madame Badinter !
ooOoo
ÉTAT DES LIEUX
La pratique des mères porteuses est interdite dans une majorité d’États européens, comme la France (en 1994), l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, l’Autriche et la Suisse. Elle est tolérée en Belgique et aux Pays-Bas, autorisée et encadrée au Royaume-Uni, pour les couples dont la femme est infertile. Dans certains États des États-Unis (Californie, Arkansas, Illinois) et
Provinces du Canada (Alberta, Nouvelle-Écosse), des agences mettent légalement en relation les parents demandeurs et les mères de substitution candidates. Coût de l’opération : 50000 €.
Depuis la France, de plus en plus de couples se rendent à l’étranger, même s’ils savent que de retour sur le territoire hexagonal, la filiation de l’enfant ne pourra être reconnue.
Un groupe de sénateurs présidé par Michèle André (PS) a proposé en décembre 2008 d’autoriser la GPA(gestation pour autrui) pour mettre fin à ces difficultés d’état civil, estimant que « correctement encadrée, elle peut être un don réfléchi et limité dans le temps d’une partie de soi ». En mai dernier, le Conseil d’État s’y est opposé. C’est au cours de l’année 2010 qu’interviendra en principe le réexamen des lois.
ooOoo
Voici une critique de l’ensemble des vues de l’esprit de Madame Badinter de sa généralisation globale laxistedes phénomènes de violences qu’elle considère comme des « préjugés populaire », enfin de son peu de rigueur méthodologique et de ses « mensonges »
Élisabeth Badinter dénature le féminisme pour mieux le combattre
Une critique de SON LIVRE« Fausse route »
29 septembre 2003
par Élaine Audet
Depuis sa publication, au printemps 2003, le livre Fausse route d’Élisabeth Badinter a suscité une multitude d’articles et de reportages, les grands médias lui ouvrant la voie royale qu’ils réservent, depuis quelques années, aux discours antiféministes. Ils n’auraient pu être mieux servis. Pour Élisabeth Badinter, " le " féminisme français actuel est monolithique, essentialiste et anti-hommes. Influencé par quelques théoriciennes radicales américaines, il victimiserait les femmes, diaboliserait la sexualité masculine et aurait réussi à faire prévaloir un nouvel ordre moral.
Dans la même foulée, l’ouvrage préconise le renforcement des stéréotypes sexuels dans l’enfance, la libéralisation de la prostitution et accuse les féministes de puritanisme par leur présumée incapacité de prendre en compte les nouveaux courants de la sexualité. Son leitmotiv : les féministes américaines sont allées trop loin, si les femmes ne veulent pas se couper à tout jamais des hommes, il est temps d’en finir avec la guerre des sexes. C’est donc du féminisme américain autant que du français que la pamphlétaire veut faire le procès.
D’abord, que signifie pour É. Badinter être féministe ? Essentiellement, c’est viser à être égale aux hommes et à partager tous leurs privilèges. Il n’y a pas de domination masculine, selon elle, mais un manque de volonté chez les femmes d’affirmer leur autonomie. Quand on veut, on peut ! Peu lui importent les concepts de pouvoir et d’aliénation. Elle ne pratique pas ce genre de philosophie ! Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’elle se porte à la défense des valeurs patriarcales : toute son œuvre en témoigne par la recherche d’une complémentarité qui ne remettrait pas en question la suprématie masculine et les stéréotypes de féminité et de virilité qu’elle considère essentiels à une construction identitaire saine et solide des deux sexes.
La méthode du discours et ses sources
La méthode d’ "analyse" d’É. Badinter est simple, efficace et malhonnête. Il s’agit de faire dire à l’ensemble des féministes, et parfois à quelques-unes d’entre elles censées représenter un courant féministe majoritaire, ce qu’elles n’ont jamais dit. Ensuite, elle réfute ces contre-vérités par des arguments d’autorité : Croyez-moi, c’est moi, E. Badinter, qui le dis ! Elle cite souvent des statistiques qui contredisent ses affirmations à l’emporte-pièce, mais elle les enterre sous la charge qu’elle reprend ad nauseam selon laquelle les féministes victimisent les femmes et haïssent les hommes. Affirmation facile qu’elle se garde bien de démontrer. Pour Élisabeth Badinter, ce serait faire preuve de paranoïa ou de misandrie de parler d’une violence spécifique envers les femmes ou d’un système, le patriarcat, se perpétuant grâce à l’existence de rapports sexuels de domination.
Quant à ses sources, l’auteure les puise surtout dans les médias à large diffusion dont Libération, Le Monde, Elle, L’Express, Le Point Madame Figaro, Marianne, New York Times, France 2. Des sources dont l’antiféminisme et le sensationnalisme de plusieurs d’entre elles autorisent de sérieux doutes sur le caractère scientifique de cet essai. Si elle est agrégée de philosophie et maître de conférence à l’École polytechnique, Élisabeth Badinter n’est tout de même pas membre du Centre national de recherche scientifique (CNRS) ni professeure titulaire dans une université. Peut-être cela explique-t-il son silence sur les chercheuses universitaires féministes les plus en vue, son manque de rigueur méthodologique et les sources contestables qu’elle utilise dans son livre. Rien d’étonnant non plus que son pamphlet ait pu obtenir un tel écho dans les médias, qui partagent les intérêts de classe et la vision patriarcale du monde d’Élisabeth Badinter. « Fausse route » s’inscrit indéniablement dans le ressac antiféministe actuel et dans la mouvance du courant masculiniste de droite, revanchard, misogyne et homophobe qui trouve une alliée naturelle en É. Badinter.
Une violence symétrique entre les deux sexes
La remise en question de l’Enquête nationale sur la violence envers les femmes en France (ENVEFF) par É. Badinter est un des aspects de son pamphlet qui a soulevé le plus l’intérêt des médias et des antiféministes. Cette enquête, effectuée auprès de 6 970 femmes de mars à juillet 2000, ferait, selon Badinter, une amalgame entre les violences psychologiques, physiques et sexuelles afin d’en gonfler les chiffres. Quiconque consultera le rapport de l’Enquêteverra, contrairement à ce que prétend l’auteure de « Fausse route », que les statistiques des différentes formes de violence sont compilées séparément. Les chercheuses et les féministes ne sont pas responsables du fait que des journalistes additionnent les résultats des différentes catégories de violence subies par les femmes. En expliquant la méthodologie employée, les chercheuses ont insisté sur la distinction à faire entre les situations de conflits verbaux et psychologiques et la violence physique et sexuelle, qui porte toujours atteinte à l’intégrité de l’autre, ainsi que sur l’existence d’un continuum dans les cas de violence conjugale. Quant à la qualité scientifique de l’enquête, elle a été dûment contrôlée, notamment avec la collaboration d’un statisticien du Centre national de recherche scientifique (CNRS), et appuyée par de nombreuses personnalités scientifiques.
Mais, même si É. Badinter admet « qu’un homme qui tue une femme - souvent sa femme - va jusqu’au bout d’un mouvement d’appropriation de l’autre », elle s’étonne du même souffle que tant de femmes n’arrivent pas à quitter leur bourreau ! Il est pourtant de notoriété publique que le syndrome de la femme battue repose sur la destruction systématique de l’estime de soi par un continuum de violence psychologique, physique et sexuel qui paralyse celles qui en sont victimes. Comme elle refuse de reconnaître l’existence d’une violence spécifique envers les femmes engendrée par des rapports sexuels de domination, elle se rabat sur le préjugé "populaire", nullement démontré par les études scientifiques, selon lequel la misère sociale et culturelle serait la cause première de la violence. Pourtant, les données statistiques et les faits quotidiens démontrent que la violence envers les femmes traverse toutes les classes sociales, comme le rappelle parmi tant d’autres le meurtre de Marie Trintignant. Mais rien n’aura raison des préjugés antiféministes de Mme Badinter qui regrette que le questionnaire de l’enquête n’ait pas aussi été adressé aux hommes ce qui, selon elle, nous en aurait appris beaucoup sur les abus de pouvoir et la violence spécifique des femmes. N’étant pas à une contradiction près, elle reconnaît pourtant que des hommes sont responsables de 90% des actes de violence !
La victimisation féministe des femmes et des hommes
É. Badinter reproche aux abolitionnistes, qu’elle appelle « prohibitionnistes », d’amalgamer la prostitution au viol et de faire ainsi des prostituées des « victimes absolues » en les réduisant au silence. Est-ce l’ignorance ou la mauvaise foi qui lui fait passer sous silence les nombreux témoignages de prostituées et de "survivantes" publiés dans les médias, les maisons d’éditions ou Internet, et qui racontent l’enfer que leurs auteures vivent ou ont vécu, ainsi que leur désir de s’en sortir ? Badinter qualifie malhonnêtement la lutte contre cet esclavage moderne, à l’échelle planétaire, de « guerre contre les prostituées ». Elle se plaît à confondre délibérément la lutte contre un système d’exploitation, patriarcal ou prostitutionnel, et une lutte contre des individus. Elle ne voit aucune distinction entre les choix individuels d’une minorité et des choix et enjeux collectifs qui ont des retombées sur l’ensemble de la société. C’est de la pure mauvaise foi d’assimiler, comme elle le fait, la dénonciation de la violence envers les femmes à la victimisation de ces dernières.
Toute cette rhétorique que déploie É. Badinter a un but : faire oublier le fait que les auteurs de violence conjugale ou de viols sont en grande majorité, non pas des « obsédés, des méchants, des pervers » qui courent les rues le soir en quête d’une proie, comme elle le prétend, mais bien des hommes proches des femmes agressées. Il n’y aurait, selon elle, que quelques cinglés qui pètent parfois les plombs. À la suite de cette opinion sans aucun fondement dans la réalité, elle a beau jeu de prétendre que l’analyse féministe des rapports sexuels de domination se résume à « la dénonciation inconditionnelle du sexe masculin ».
On a droit à une autre fable de sa part, quand elle affirme que « les deux sexes se posent en victimes l’un de l’autre, à ceci près que les femmes parlent haut et fort et que les hommes murmurent. »Élisabeth Badinter, qui occupe une place de premier ordre dans les médias comme héritière-actionnaire et présidente du directoire de Publicis, quatrième groupe de communication mondial, a probablement une oreille sélective. Baignant dans les milieux masculins néolibéraux, elle reprend à son compte les arguments masculinistes et les douteuses conclusions de « l’état des lieux masculins », publié par le magazine « Elle » à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Des hommes y prétendent que ce sont désormais les femmes qui font la loi et eux qui en sont les victimes. Le fait que les femmes deviennent des citoyennes à part entière causerait, chez plusieurs d’entre eux, une « confusion identitaire » qu’ils assimileraient à une forme d’oppression. Évidemment, l’antiféministe de service se garde bien de mentionner que, dans le même dossier, d’autres hommes contestent la soi-disant domination des hommes par les femmes.
D’où Élisabeth Badinter tire-t-elle la conviction qu’il y a beaucoup d’hommes battus par des femmes puisque, selon elle, les hommes battus auraient honte de s’en plaindre et de faire rire d’eux ? À l’encontre des faits démontrés par de nombreuses études, la pamphlétaire parle de la violence féminine comme d’une réalité courante et symétrique à la violence masculine contre les femmes : « Hommes et femmes sont sujets à cette pathologie car la violence appartient à l’humanité. » Elle nie la violence systémique des hommes dans le but de contrôler les femmes et conserver les privilèges que continue à leur octroyer une société basée sur la division inégale des rôles et la discrimination sexuelle. Comme les violeurs le font dans les procès pour viol qui leur sont intentés, Badinter cherche également à disculper les hommes en invoquant un argument fallacieux d’une époque heureusement révolue. Elle parle du « non qui veut dire oui », dont les féministes « puritaines » voudraient nier l’existence. « Il est peut-être inscrit dans la nature que l’homme conquiert et que la femme cède à une douce violence », dit-elle, en justifiant ainsi à l’avance tous les abus.
La domestication de la sexualité
Croyant donner plus de force à ses attaques contre la domestication de la sexualité par le « nouvel ordre moral féministe » des Dworkin-MacKinnon, Badinter s’appuie sur des antiféministes américaines notoires, comme l’anthropologue Gayle Rubin, tête de file et théoricienne depuis les années 80 du courant lesbien sadomasochiste et queer. Ce courant voit les inégalités de pouvoir comme faisant partie intégrante de la sexualité. Idée reprise tant par É. Badinter que par Denise Bombardier au Québec. Les diverses manifestations des sexualités minoritaires dissidentes queer ont vite été assimilées comme une mode et ont servi de fer de lance pour saper l’influence du féminisme radical. Dans Coming to Power, Rubin considère que les féministes sont intégrées à la société hiérarchique dominante et doivent être traitées comme des ennemies.
Dans son dernier livre, Penser le sexe, donné en référence dans Fausse route, Rubin poursuit son apologie de la pornographie, de la prostitution, du sadomasochisme, de toutes les minorités sexuelles dissidentes et se concentre surtout sur la défense de la pédophilie en refusant d’y voir une forme d’exploitation sexuelle. Pour elle, toute loi visant à régir la sexualité constitue « un apartheid sexuel » destiné à renforcer les structures du pouvoir en place.
En s’appuyant sur le courant queer, É. Badinter affirme que la prostitution, la pornographie, le sadomasochisme, la pédophilie ne sont que des sexualités différentes que le puritanisme judéo-chrétien empêche d’admettre et qui tombent sous le coup de ce qu’elle appelle « le nouveau féminisme moral ». Dans l’histoire du féminisme, il y a eu un moment où s’est élaborée une éthique qui rejetait la construction socioculturelle de la sexualité ainsi que la division sexuelle des rôles et les rapports de pouvoir qu’elle a engendrée. Qu’y a-t-il de répréhensible dans le fait de proposer une éthique ? Contrairement à ce qu’elle veut nous faire croire, ce qui est en jeu dans le débat sur la prostitution, ce n’est pas la reconnaissance d’un choix individuel alternatif pour vivre plus pleinement sa sexualité mais le droit pour les proxénètes de mettre librement en marché le corps des femmes.
Ce féminisme-là, accuse-t-elle, qui critique le sexe de consommation et la commercialisation du sexe, participe à la renaissance des stéréotypes sexuels qui sont en passe de disparaître ! La lutte pour ou contre la pornographie et la prostitution constituerait actuellement un enjeu majeur pour la redéfinition des rapports entre hommes et femmes et de leurs libertés réciproques. Elle cite au passage l’autobiographie des prouesses sexuelles de Catherine Millet, comme exemple d’une nouvelle sexualité libérée de toute censure, et s’empresse d’en conclure que la notion de normalité n’existe pas dans le domaine de la sexualité.
Christina Hoff Sommers et Katie Roiphe, citées également par É. Badinter, sont des universitaires de droite, populaires dans les grands médias américains, dont les interventions visent à désamorcer l’analyse critique de la domination et de la violence masculines envers les femmes et prônent la réconciliation des sexes dans la complémentarité, les femmes ayant, selon elles, déjà atteint l’égalité.
Susan Faludi, auteur de Backlash, a fait la critique de cet antiféminisme militant, dans la revue Ms. La méthode de Sommers et Roiphe, dit-elle, consiste « à émettre des opinions réductrices, erronées et faciles, en les faisant passer pour des idées sérieuses et audacieuses ». En y regardant de plus près, on constate qu’elles ne font pas de recherches personnelles mais relaient les attaques des masculinistes avec qui elles partagent la faveur des médias. Ces universitaires sont d’ailleurs grassement subventionnées par de riches fondations de droite pour accuser les féministes d’accaparer le pouvoir partout, de victimiser les femmes et de castrer les hommes. On reconnaît là plusieurs des thèmes chers à la pamphlétaire française pour qui ce seraient les féministes qui victimiseraient les femmes et non ceux qui les agressent par le viol, le harcèlement sexuel, la pornographie et la prostitution. Toute protestation contre la violence envers les femmes lui paraît comme une déclaration de guerre adressée au genre masculin.
Pourtant, E. Badinter est forcée de constater l’existence d’une sexualité trash, souvent très violente, où prévalent des rapports de domination et de soumission, où le corps n’est plus qu’un simple objet de consommation. Mais le fait que les films X servent désormais de « matrice originelle de fantasmes », montrant couramment des actes de triple-pénétration, de viols collectifs et parfois des films snuff où les actrices pornos sont réellement torturées et assassinées, ne semble pas l’émouvoir outre mesure. Elle se contente d’y voir des faits de société, de plus en plus normalisés et commercialisés, et non des valeurs résultant de la structure de domination hommes-femmes imprégnant toutes les strates de la réalité sociale. Pourtant, plus loin, elle nous apprend, à propos de l’échangisme, que cette réalité, prétendument normalisée, ne touche qu’une petite minorité de Français (4%) et de Françaises (1%). Et de répéter que la sexualité ne doit pas être domestiquée par le « nouvel ordre moral féministe », l’important pour toutes ou tous étant que les pratiques sexuelles, même extrêmes, puissent librement la pimenter.
À l’historienne et féministe Florence Montreynaud, qui remet en question la sexualité machiste et son vocabulaire militaire de conquête, elle répond que « l’intimité et la tendresse ne sont pas l’alpha et l’oméga de tout désir. La violence des pulsions n’est pas exclusivement masculine et n’aboutit pas nécessairement à un viol. Il y a toutes ces femmes qui réclament sans complexe un dominateur au lit et un associé en dehors. » On reconnaîtra ici les opinions - et non des faits démontrés - avancées par la journaliste Denise Bombardier pour qui les féministes sont allées trop loin et risquent ainsi de se couper à jamais des hommes (11).
Le retour de l’essentialisme avec le foulard islamique, la parité et l’instinct maternel
Mélangeant tout allègrement, É. Badinter rend les féministes responsables de l’acceptation du foulard islamique à l’école et du torpillage de l’universalisme républicain. Elle laisse entendre qu’au nom du relativisme culturel, elles auraient aussi entériné le droit à la polygamie et l’excision des petites filles. Comment peut-elle affirmer de telles aberrations tout en reconnaissant du même souffle « le courage et les convictions de Benoîte Groult et de quelques autres » pour dénoncer et faire interdire cette infamie ?
Elle se fait un devoir de dénigrer les féministes qui ont critiqué certaines de ses positions, en rejetant par exemple, lors de la lutte pour la parité politique, l’universalisme abstrait dont elle s’inspire, qui n’est en fait que le masque de l’universel masculin. Elle, qui n’hésite pas à faire appel à des arguments essentialistes quand cela l’arrange, accuse les féministes d’avoir utilisé ce genre d’arguments pour justifier l’inscription de la dualité des sexes dans la Constitution et de permettre ainsi à diverses catégories de la population (homosexuel-les, communautés ethniques, etc.) d’exiger à leur tour la parité politique.
Une fois de plus, elle invente un conflit pour ensuite se permettre d’attaquer les féministes qui, comme Gisèle Halimi (12), croient qu’il n’est pas juste d’assimiler la moitié de l’humanité à une catégorie. Comme l’autre moitié, celle des hommes, les femmes englobent toutes les catégories d’âges, de classes, de métiers, d’ethnies, d’orientations sexuelles, d’appartenances politiques, etc. Déterminé depuis 30 siècles par des rapports sexuels de domination, l’universalisme dont se réclame E. Badinter est masculin comme le démontre notamment la situation en France où les femmes n’occupent que 10% des sièges. De quelle démocratie est-il donc question quand elle exclut la moitié de l’humanité ?
Contexte néolibéral et intérêts de classes
Pour mieux comprendre les prises de position d’Élisabeth Badinter, il est essentiel de les situer dans le contexte du néolibéralisme et des intérêts de classe précis qu’elle y défend. Comme PDG d’une des plus importantes entreprises de publicité au monde, il n’est pas étonnant qu’elle ne puisse considérer autrement qu’en ennemies les féministes qui dénoncent le sexisme dans la publicité et ailleurs et se situent dans la mouvance altermondialiste pour une répartition plus juste et équitable des richesses.
Alors que le discours dominant néolibéral a tout intérêt à convaincre les femmes de retourner au foyer et de se contenter de travaux à temps partiel, pour laisser les meilleurs emplois aux hommes, Badinter attribue au féminisme le retour de l’idéologie maternaliste. Elle feint d’ignorer la prise en charge du corps des femmes par la médecine, la biotechnologie et les compagnies pharmaceutiques qui voient en elles de nouvelles sources de profits, notamment comme productrices d’embryons et mères porteuses, quand elles ne sont pas récupérées pour alimenter le marché de la prostitution.
Quand on fausse la route pour mieux la condamner
Élisabeth Badinter termine son pamphlet en prédisant l’impasse entre les sexes dont, bien sûr, les féministes seraient responsables. À aucun moment il ne lui vient à l’esprit que les hommes puissent avoir à faire un effort pour éviter cette impasse. Pour elle, dénoncer la discrimination et la violence envers les femmes, ne fait que braquer inutilement les hommes et attiser la guerre des sexes. Telle est la "fausse route" prise, selon elle, par le féminisme actuel et le piège à éviter sous peine d’y perdre notre liberté et de freiner la marche vers l’égalité. Ce n’est certainement pas en alimentant l’antiféminisme et les arguments misogynes des masculinistes qu’Élisabeth Badinter favorisera la marche vers une société non sexiste dans laquelle les femmes seront libres de choisir leur destin sans être accusées de limiter ainsi celui des hommes.
En fermant « Fausse route », on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi É. Badinter insiste tant pour se déclarer féministe, sinon pour tromper son lectorat et convaincre les femmes qu’elles ont tout intérêt à se rallier au masculin universel. Et cela en dépit des preuves abondantes de l’impossibilité pour elles d’accéder, dans un tel système, à une représentation politique équitable, de leur exclusion des postes de commande dans tous les domaines et de la persistance des écarts salariaux dus à leur sexe. Drôle de féministe, qui nie la hiérarchie fondée sur le sexe et qui s’acharne à dénigrer en bloc les féministes à coups d’amalgames, de généralisations et de mensonges, et qui ne ressent de solidarité qu’envers les hommes avec qui elle s’identifie totalement en espérant être reconnue « un homme comme tout le monde » dans un universalisme au masculin pluriel.
La nécessité d’écrire un pamphlet, d’une mauvaise foi si évidente, vient peut-être finalement de la peur d’une nouvelle vague féministe puissante qui, loin de victimiser les femmes, les invite à lutter ensemble contre la pauvreté, l’injustice et la violence. Pensons seulement à la Marche mondiale des femmes (MMF), au Lobby européen des femmes, au travail sur le terrain et dans les réseaux électroniques de centaines d’associations contre la prostitution, le viol et le harcèlement sexuel, au mouvement Ni putes ni soumises, à la présence féministe dans les manifestations pour la paix et les luttes sociales notamment pour l’équité salariale, le partage du travail domestique, la réalisation de la parité politique et, sur le plan théorique, aux contributions de nombreuses chercheuses comme Michèle Le Doeuff, Geneviève Fraisse, Christine Delphy, Christine Bard, Christine Fauré, Marie-Victoire Louis en France, pour n’en nommer que quelques-unes. La plus grande imposture de ce livre consiste sans doute à prétendre que les féministes victimisent les femmes par leur résistance aux formes d’oppression qu’elles subissent. Ce sont leurs luttes au contraire qui leur ont permis d’étendre, d’hier à aujourd’hui, leur autonomie dans tous les domaines.