Editorial de lucienne magalie pons
Discours de Nicolas Sarkozy sur le grand emprunt
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Interventionnisme des finances privées dans les décisions de l'Etat
Par lucienne magalie ponsUn grand emprunt à double façe
Je n’ai pas l’intention de passer en revue les réactions des différents partis politiques sur le montant retenu pour le Grand Emprunt et ses secteurs de priorités, largement commentés par Nicolas Sarkozy au cours de sa conférence de presse du Lundi 14 Décembre à l’Elysée , il suffit de lire les quotidiens pour noter que la droite libérale se félicite de ces annonces et que l’opposition comme on s’y attendait les critique.
Ce qu’il faut à mon sens retenir, c’est que sur la base du rapport Juppé-Rocard, le Président Sarkozy a réduit le montant de ses prétentions à 35 milliards d’Euros publics mais qu’en contre partie, il entend associer les intérêts privés aux financements des projets qu’il veut mettre en œuvre, dans les cinq secteurs prioritaires retenus pour arriver à un montant global de 60 milliards d’euros , soit 35 milliards d’Euros publics et 25 milliards d’Euros provenant de financements privés qu’il espère obtenir.
Concernant les priorités, Nicolas Sarkozy en a énoncé cinq :
- L'enseignement supérieur
- La santé et les biotechnologies
- l'Industrie
- Le développement durable
- L'économie numérique
Simplement en ce qui me concerne je ne suis pas surprise de ses intentions, elles sont dans la droite ligne de la consolidation de sa politique libérale financière et économique, et ce que j’ai surtout relevé c’est son appel aux capitaux privés pour qu’ils viennent compléter la mise financière de l’état dans les cinq priorités.
Une fois de plus les intérêts privés sollicités participeront dans la mesure où ils seront intéresses à établir leur emprise sur l’un ou l’autre des secteurs prioritaires, là réside tout le danger de voir un ou des secteurs actuellement contrôlés par le secteur public échapper à la décision d’orientation et de responsabilité de l’Etat.
Sur le financement proprement dit de cet emprunt , dont le qualificatif « Grand » s’estompe de plus en plus dans le discours politique, la préférence s’est arrêté en faveur d'un recours aux marchés financiers, moins coûteux qu'un emprunt émis auprès des particuliers. En conséquence, d’après ce qui a été annoncé par Monsieur Sarkozy, les investissements publics seront financés par 22 milliards d'euros "levés sur les marchés" et par les 13 milliards d'aides récemment remboursés à l'Etat par les banques, a déclaré le président Nicolas Sarkozy
Il est certain que les médias presse, écrans, et web commentent ce jour largement cette conférence de presse et se font l’écho de tous les commentaires et avis des leaders politiques de tous les partis , de tous les observateurs et experts, les pour et les contre, et pour ceux d’entre nous qui veulent se faire une idée complète de cette question importante, je vous demande de lire les quotidiens ou les sites de votre choix.
En effet il n’est pas question pour moi de monopoliser l’espace d’écriture du « blog » , en rapportant des articles que l’on peut lire de soi-même, simplement je tenais à souligner la démarche du Président qui sollicite l’apport de capitaux privés pour les associer dans ses projets pour les secteurs prioritaires , et les dangers que cette sollicitation comporte pour l’exercice de nos libertés publiques, ainsi mises délibérément sous caution d’un apport financier privé à hauteur de 25 milliards d’Euros.
article de lucienne magalie pons
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