Copenhague,une opération de prédominance politique et financière
Par lucienne magalie ponsEt si le sommet de Copenhague n'était , pour les pays riches, qu'une opération destinée à s' inféoder les pays en voie de développements et les pays pauvres ?
Comme nous le savons l’ONU et son Secrétaire Général Monsieur Ben Ki-Moon avec les « dirigeants du monde », font actuellement une priorité de la lutte contre le réchauffement climatique
Parmi ces dirigeants du monde certains ne veulent pas laisser se dérouler ce sommet sans mesurer aux yeux du monde entier « leur pointure » et c’est à coup d’annonces de milliards d’aides aux pays en voie de développement que l’un d’entre eux montrera qu’il détient la plus « grosse pointure » par rapport aux autres, et ces pauvres « autres » n’auront plus qu’à s’aligner derrière lui pour casquer ce qu’il peuvent et ne pas perdre leur influence sur les pays en voie de développement.
M. Ban Ki-Moon avant de rejoindre Copenhague s’était récemment déclaré confiant et montré satisfait ‘d’un nouvel élan politique ‘et des’ progrès tangibles ‘ en s’exprimant sur l'aide aux pays en développement il notait un "accord substantiel sur un financement 'immédiat » tout sollicitant "plus de clarté sur un solide paquet d'aide financière à moyen et long termes".
Mais les divergences de vues sur l’approche des questions climatiques sont telles au sommet de Copenhague (voir vos quotidiens) que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, s’est résolu à lancer , de New York, un appel dès le lundi 14 décembre « aux dirigeants du monde » en les invitant à trouver d’urgence « un compromis" dans la lutte contre le réchauffement climatique.
"Le temps nous est compté. Ce n'est plus le moment de gesticuler ou de distribuer des critiques, chaque pays doit prendre sa part pour sceller un accord", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à New York. "J'appelle les dirigeants du monde à prendre leurs responsabilités …………….. J'appelle les négociateurs à redoubler d'efforts pour trouver un compromis"
"Si on laisse aux dirigeants le soin de tout régler à la dernière minute, on risque d'avoir un accord faible, ou pas d'accord du tout", a averti le chef de l'ONU
M. Ban, Ki-Moon a ensuite quitté New York pour rejoindre Copenhague où sont attendus dans les trois jours qui viennent les « dirigeants du monde »
Monsieur Nicolas Sarkozy, notre Président, l'un des "dirigeants du monde" le plus remuant de la planète, toujours prêt comme Don Quichoitte , avec en plus l'énergie que nous lui connaissons, à affronter les moulins à vents des sommets internationaux, devrait rejoindre Copenhague jeudi après-midi, mais bien entendu il s’est attelé ces derniers jours au dossier du Réchauffement climatique depuis Lundi , notamment en recevant à Paris plusieurs personnalités, en premier lieu le Président Indonésien Susilo Bambang Yudhoyono, dont le pays « émergent » du point de vue économique, comprend le 3e bassin forestier au monde, avec lequel il a consolidé son alliance.
Ensuite, à l'issue d’un déjeuner de travail entre Nicolas Sarkozy et le Premier Ministre ’Ethiopien Meles Zenawi, coordinateur d’une cinquantaine de pays d’Afrique qui seront présents à Copenhague, un texte très important a été signé entre la France et l’Afrique Le document, inclut des objectifs chiffrés et prévoit la limitation du réchauffement à 2 °C en 2050 par rapport à l'ère préindustrielle et la limitation de 50 % des émissions globales de CO2 par rapport à 1990 ce texte évoque une aide annuelle de 10 milliards de dollars jusqu'en 2012, dont la France souhaiterait qu'elle aille à hauteur de 40 % pour l'Afrique et, à 20 %, pour limiter la déforestation. Le président français et le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, ont diffusé un appel commun "pour un accord ambitieux à Copenhague", à l'issue de ce déjeuner de travail à l'Elysée.
Enfin aujourd’hui Mercredi, Nicolas Sarkozy recevra à l'Élysée les dirigeants des pays du bassin du fleuve Congo, qui représentent la 2me superficie forestière de la planète.
En tête de file du bataillon de ces pays émergents qu’il a ramenés dans son sillage pour les rallier sous sa bannière , le chef de l'État dès son arrivée à Copenhague s'entretiendra avec le Brésilien Lula et l'Éthiopien Meles et ils tiendront ensuite une conférence de presse conjointe à l'hôtel d'Angleterre.
En confortant les intérêts des Africains et ceux des pays émergents incarnés par Lula et ceux des pays industrialisés qu'il entend représenter, Nicolas Sarkozy espère s’imposer face aux Etats-Unis et à la Chine, les deux principaux pollueurs de la planète, pour des négociations qui s’annoncent difficiles.
Face à l’inertie américano chinoise qui n’évoluent pas dans leurs annonces et s’en tiennent à ceux qu’ils ont déjà annoncé, l’Elysée estime que «Les négociations s'annoncent très difficiles » et les observateurs font observer que « ….. Si les deux acteurs majeurs ne trouvent pas de terrain d'entente, tout ce que les autres pourront faire ne servira à rien.»
Nous ne savons pas si Gordon Brown et Madame Angela Merkel seront aux côtés, de Nicolas Sarkozy pour secouer les puces du duo sino américain et les faire cracher plus d’argent et moins de CO2, probablement à condition que notre Président ne joue pas la surenchère politique et reste financièrement raisonnable et crédible dans ses promesses.
On à beau vouloir montrer sa pointure encore faut-il qu’elle soit ajustée à la démarche commune de l’UE .
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