Éditorial de lucienne magalie pons
Ces changements sont passés presque à la trappe dans les médias , mais pour les patients tout au contraire , en effet depuis le premier Janvier 2020 même s'ils sont bénéficiaire du 100 % en raison de la gravité de leur maladie parfois même du cumul de plusieurs maladies graves , longue et difficile à soigner, ils sont obligés de payer le tiers payant au pharmacien en acceptant des génériques qui leur sont imposés autoritairement par les nouvelles règles et d'en demander le remboursement à leur Centre de Sécurité sociale en leur envoyant leur feuille de maladie, comme autrefois, et bien entendu il leur faut attendre un mois pour être remboursés , le plus souvent un mois et demi et même deux mois !
Pire encore la mention "non substituable" n'est plus autorisée sur les ordonnances et les médecins ne doivent plus l'utiliser , sauf si le patient peut produire des test justifiant que le générique lui produit de graves effets secondaires ! Imaginez un patient atteint de diabète et d'une grave maladie cardiaque qui prend chaque jour au minimum 8 médicaments par jour faire accomplir des tests pour bénéficier de la mention "non substituable, et la question se complique encore quand on sait que les excipients pour un générique ne sont pas les mêmes d'un laboratoires à l'autre, donc pour pouvoir remplacer un médicament princeps le patient se verra-t-il obligé de de se livrer à plusieurs tests ?
Le texte des nouvelles règles ne sont pas précises à ce sujet, le patient risque en prenant les génériques de subir des effet secondaires qui pourrait remettre lui causer de graves conséquences pour sa santé, et pour ceux obligés de prendre 8 médicaments par jour par exemple comment déceler lequel lui cause ces effets secondaires ? sera-t-il obligé de tester les médicaments génériques les uns après les autres ce qui prendra plusieurs semaines, alors qu'il a besoin de se soigner en urgence ? , en d'autres termes ces nouvelles règles sont impraticables et transforment le patient en cobaye ! C'est inadmissible et scandaleux !
Sans compter les déplacements du patient malade qui le fatiguent et lui occasionnent des frais pour se rendre aux laboratoires pour les tests, et ensuite pour aller chez le médecins se faire interpréter les résultats et changer d'ordonnance le cas échéant. Et rebelotte !
J'ai aussi lu des commentaires prétendant que les médecins ont toutes les indications et moyens nécessaires en rédigeant leur ordonnance pour rechercher le médicament générique dans un laboratoires en ligne sur le net qui convient pour remplacer le médicament princeps , ça c'est la meilleure ....... pour un médicament ça pourrait encore aller, mais pour les patients qui doivent prendre 8 médicaments par jour, ( diabétiques, cardiaques etc ...) imaginons un médecin recherchant 8 médicaments génériques à la suite les uns des autres sur l'ordinateur pour arriver à rédiger l'ordonnance ! La visite se poursuivrait au mois 3 quart d'heure sinon plus .. c'est de la folie .....!
Quand au pharmacien il lui est interdit de vous délivrer de lui-même un médicaments princeps, il doit vous délivrer des génériques mécaniquement comme un robot.
A mais bien entendu il y a une exception, on s'y attendait et si vous avez un portefeuille bien garni vous pouvez refuser les génériques et obtenir des médicaments princeps, même si l'ordonnance ne comporte pas de mention particulière "non substituable" etc ... , en effet il est indiqué dans les nouvelles règles : " le pharmacien délivrera le médicament princeps au patient mais le lui fera payer en totalité, sans bénéfice du tiers-payant. Le patient devra alors envoyer la feuille de soins papier à sa caisse d’assurance maladie qui le remboursera sur une base de remboursement minorée qui sera limitée à celle du médicament générique le plus cher du groupe générique correspondant. Si le prix du médicament princeps délivré est supérieur au prix du médicament générique, le patient supportera un reste à charge, correspondant au différentiel de prix entre les 2."
Et voilà le tour est joué : Vous payer le prix du princeps et on vous rembourse " sur une base de remboursement minorée qui sera limitée à celle du médicament générique le plus cher du groupe générique correspondant. " Autrement dit vous payez le prix du princeps cash et on vous rembourse au prix du médicament générique, et vous devez supporter "un reste" à votre charge !
Autrement dit on pique par 2 fois dans notre portefeuille et n'oublions pas qu'en amont nous payons nos cotisations et la CSG.
Je connais une patiente qui souffre depuis quatre ans d'un diabète type 2 et en même temps d'une grave maladie cardiaque et d'une faiblesse des reins, en principe elle bénéficie du 100 % sauf déjà payer quelques taxe sur certains médicaments, ses médecins spécialistes et son médecin traitant on mis 4 ans pour ajuster son ordonnance pour éliminer des effets secondaires importants dont elle souffraient en remplaçant des médicaments par des princeps , cette patiente très âgée 85 ans qui est arrivé à un mieux-être, sans pour autant être guérie, souhaiterait ne pas changer pour des génériques, elle ne peut envisager d'entrer dans une série de nouveau test, c'est inconcevable, sa santé serait remise en cause avec de nouveaux médicaments génériques, elle a donc demandé à son pharmacien d'évaluer son ordonnance qui comporte 8 médicaments princeps à renouveler tous les mois , le pharmacien à ouvert des yeux ronds, elle a fait trois pharmaciens qui disaient qu'ils ne comprenaient rien à sa demande.... ou qu'ils n'avaient pas le temps, enfin un quatrième pharmacien honnête a compris sa démarche et a fait le travail d'évaluation.
Le résultat de l'évaluation est de 96 E 81 mensuellement , un montant très important pour cette dame retraitée , qui ne sera pas remboursée totalement et devra supporter un reste à sa charge. Cette Dame a travaillée et cotisée pendant 42 ans, sa retraite lui permet de faire face à ses besoins quotidiens en économisant sérieusement et de plus en plus , elle ne bénéficie d'aucune aide , sa pension dépassant de quelques euros le fameux plafond pour y accéder , elle assume tout !
Eh bien voila le cadeau pourri qui vient de lui faire le gouvernement et les législateurs pour le 1er Janvier 2020 , encore un abus de pouvoir intolérable, encore une entourloupe scandaleuse ! Et beaucoup de patients sont dans la même situation.
Enfin je tiens à signaler qu'à ma connaissance ni les pharmaciens, ni les médecins du moins publiquement ne paraissent avoir protesté contre ces nouvelles règles pour défendre la santé de leurs patients ! je ne sais ce qu'il faut penser de leur attitude et je me demande s'ils sont en cheville avec les lobbies pharmaceutiques et le pouvoir pour nous faire avaler des génériques au péril de notre santé, ou si par des moyens coercitifs on les fait taire sur ces questions.
Toutefois j'ai entendu dire que les syndicats de pharmaciens, et aussi les syndicats de médecins parlent de ces questions entre eux en réunions , mais comme rien ne transpire dans le public on se demande s'il en parle pour envisager d'intervenir en faveur de la santé de meurs patients en dénonçant ces nouvelles règles, où s'ils en parlent entre eux pour défendre leurs intérêts, car il est bien certain que de passer des heures à rédiger des ordonnances doit les déranger, enfin bref les patients aimeraient connaître leurs intentions.
Quand aux politiques ils n'en parlent pas évidemment puisqu'ils sont d'accord pour ne pas faire vague.
Alors moi je répands mon opinion, je questionne les pharmaciens, ça les g^ne ils prennent une mine de victimes , d'après eux ils ne sont pas entendus, il ne peuvent rien faire, , j'en parle aux médecins ils sont navrés d'après eux on ne les écoute pas.
Voici ci-dessous un texte que j'ai copié/collé sur le site Ameli.fr, prenez bien le temps de l'étudier pour voir sa rédaction confuse pour que personne n'y voit que du feu, personnellement je suis juriste et j'ai lu l'évaluer , ce texte est un torchon de désinformation pour faire passer la pilule :
Copié/Collé :
Obligation de justifier la mention au regard d’un des motifs médicaux autorisés
De plus, à compter du 1er janvier 2020, le médecin doit obligatoirement préciser sur l’ordonnance, en plus de la mention « non substituable », la raison médicale qui justifie sa décision de ne pas autoriser la substitution par le pharmacien. Cette décision doit être fondée exclusivement sur l’une des 3 situations médicales visées par l’arrêté ministériel du 12 novembre 2019, publié au Journal officiel du 19 novembre 2019.
Ce texte prévoit 3 situations médicales qui peuvent justifier un refus de substitution et autoriser le recours à la mention « non substituable » :
- MTE - prescription de médicaments à marge thérapeutique étroite pour assurer la stabilité de la dispensation, lorsque les patients sont effectivement stabilisés avec un médicament, et à l’exclusion des phases d’adaptation du traitement ;
- EFG - prescription chez l’enfant de moins de 6 ans, lorsqu’aucun médicament générique n’a une forme galénique adaptée et que le médicament de référence disponible permet cette administration ;
- CIF - prescription pour un patient présentant une contre-indication formelle et démontrée à un excipient à effet notoire présent dans tous les médicaments génériques disponibles, lorsque le médicament de référence correspondant ne comporte pas cet excipient.
L’arrêté restreint également la première situation médicale (MTE) à certains principes actifs.
- lamotrigine, lévétiracétam, pregabaline, topiramate, valproate de sodium et zonisamide (des antiépileptiques),
- lévothyroxine (une hormone thyroïdienne),
- azathioprine, ciclosporine, évérolimus, mycophénolate mofétil et mycophénolate sodique (des immunosuppresseurs),
- et buprénorphine (un traitement substitutif aux opiacés).
Modification de la prise en charge des médicaments princeps appartenant à un groupe générique
Enfin, la prise en charge par l’Assurance Maladie des médicaments princeps va être différenciée, au 1er janvier 2020, selon le contexte de prescription (1).
La prise en charge reste inchangée en cas d’acceptation du médicament générique par le patient : il ne fait pas l’avance des frais et n’a pas de reste à charge à payer.
Prise en charge du médicament princeps en présence d’une mention « non substituable » justifiée sur l’ordonnance
Si un patient refuse le médicament générique en présentant une ordonnance avec une mention « non substituable », justifiée par l’un des critères définis par l’arrêté ministériel du 12 novembre 2019, le pharmacien délivrera et facturera le médicament princeps sur la base de remboursement de celui-ci, sans minoration. Le patient pourra bénéficier du tiers-payant et ne pas faire l’avance des frais.
Prise en charge du médicament princeps en l’absence d’une mention « non substituable » justifiée sur l’ordonnance
Si un patient refuse le médicament générique sans présenter d’ordonnance comportant une mention « non substituable » ou si cette mention n’est pas conforme à l’arrêté, le pharmacien délivrera le médicament princeps au patient mais le lui fera payer en totalité, sans bénéfice du tiers-payant. Le patient devra alors envoyer la feuille de soins papier à sa caisse d’assurance maladie qui le remboursera sur une base de remboursement minorée qui sera limitée à celle du médicament générique le plus cher du groupe générique correspondant. Si le prix du médicament princeps délivré est supérieur au prix du médicament générique, le patient supportera un reste à charge, correspondant au différentiel de prix entre les 2.
NB : La mention « non substituable » et sa justification doivent apparaître sur l’ordonnance pour chaque médicament prescrit et pour chaque situation médicale visée.
(1) Cette mesure ne s’applique pas aux médicaments sous tarif forfaitaire de responsabilité (TFR).