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26 décembre 2009

Henri Guaino défend Eric Besson


Henri Guaino défend Eric Besson dans un long plaidoyer politicien et démagogique

Par lucienne magalie pons

Ce canapé est plutôt conçu pour mettre en valeur une courtisane, mais de nos jours un courtisan célèbre l’occupe !


Confortablement installé comme la Pompadour dans un canapé d’époque royale , tapissé de satin blanc et d’or broché, l’allure décontractée et souriant contrairement à son air coincé habituel, Monsieur Henri Guaino, le Conseiller spécial, de Nicolas Sarkozy dans un entretien au Figaro , le 23 décembre 2009, s’est livré à un long plaidoyer pour défendre Eric Besson attaqué de toutes parts sur le débat de l’Identité Nationale Française, en visant surtout les réactions de la gauche.


En quelques développements très adroits notre politique-pseudo-philosophe s’est livré à son exercice favori de style en noyant l’essentiel des questions dans des réponses démagogiques, quand le journaliste lui pose la question « - Le débat sur l'identité nationale a été lancé le 25 octobre. Près de deux mois plus tard, les Français, selon les sondages, désapprouvent la manière dont il est mené. A-t-il été mal posé ? » , Monsieur Henri Guaino répond en énonçant ses préférence « je préfère toujours la démocratie du débat à la démocratie du sondage (ndlr sans rires ! pourtant l’Elysée commande pour très cher des sondages et les surveille de très près) et il ajoute en jouant le rôle d’un moralisateur pédagogue « Ceux qui critiquent le bien-fondé de ce débat alimentent eux-mêmes la discussion et c'est très bien ainsi. Une démocratie vivante, ce n'est pas une démocratie où tout le monde se tait, c'est une démocratie où l'on parle des problèmes qui préoccupent les gens »


Quand on lui demande « Mais les Français ne s'intéressent-ils pas plus à leur pouvoir d'achat ou au chômage qu'à l'identité nationale ?, Monsieur Henri Guaino répond sur le thème en ajoutant un sentiment que les démagogues mettent en évidence pour manipuler l’opinion : « la peur » : « Ce n'est pas exclusif. On peut à la fois avoir peur de perdre son emploi et être angoissé de perdre son identité, de voir dénaturer son cadre de vie ou disparaître. Le modèle social français fait aussi partie de l'identité nationale. Dans la crise économique, quand le sentiment de la précarité et de vulnérabilité sociale s'accroît, on a encore plus besoin de la solidarité nationale, on a encore plus besoin d'éprouver le sentiment d'appartenance à une nation qui protège.


Ainsi pour Monsieur Henri Guaino ce conseiller politicien démagogue les français ont peur et sont angoissés et ont encore plus besoin du sentiment de solidarité nationale et d’éprouver le sentiment d’appartenance à une nation qui protège ! il nous sert un portait factice et surréaliste des français, un français qui a peur de perdre son emploi, un français angoissé de perdre son identité, de voir dénaturer son cadre de vie ou disparaître, un français qui a encore plus besoin du sentiment de solidarité nationale et d’éprouver le sentiment d’appartenance à une nation qui le protège !


Pour ma part moi lucienne magalie pons, je n’ai jamais vu beaucoup de français jouer des castagnettes à longueur temps de peur de perdre leur emploi, plus de 3 000 000 de chômeurs l’ont déjà perdu grâce à la politique de casse sociale de Monsieur Sarkozy, et ceux qui ont encore un emploi s’accrochent avec énergie sans peur et sans reproche à le garder, je n’ai jamais vu non plus un Français grelotter de peur de perdre son identité, pour cela il faudrait pratiquement qu’il ait tué pères et mères ou tenter de démolir à main armé ou en chef de bande le pouvoir qui le fait shmire… et encore par sûr de perdre son identité pour tout ça , et quand au besoin sentimental de solidarité nationale et d’appartenance à « une nation qui le protège ») (sic) , je n’ai jamais vu un Français douter de leur appartenance ancienne ou récente à la Nation, aussi bien dans les moments de paix sociale que de guerre sociale


Alors il faudrait que Monsieur Henri Guaino nous explique comment il peut faire un amalgame en reliant les questions sociales et des peurs imaginaires qu’il associe à la peur de perdre « son identité » Que veut-il exprimer ? Est –ce que la nationalité française résiderait dans la solidité sociale et que si un individu Français subissait des déboires sociaux, perte d’emploi, chômage, il devrait être angoissé de perdre son identité national, comme on perd un kleenex après usage ? Est-ce sérieusement l’intention du Pouvoir actuel de retirer son Identité Nationale à quelqu’un dans la merde pour l’enfoncer encore plus ? Mort de rire !


Qu’est-ce que ce charabia ? Je vous le demande ! En fait ça se résume à inventer et à coller des peurs et des angoisses sur le dos des français , pour justifier un débat sur l’Identité Nationale Française de plus en plus récusé à droite comme à gauche, dans lequel s’empêtre et s’enlise Eric Besson , le Gouvernement, le Pouvoir, un débat qui divise les parlementaires et l’UMP et partis associés, tout autant que la la gauche et les partis de l’opposition : un vrai merdier !


Quand les journalistes lui demandent : Que pensez-vous des dérapages auxquels a donné lieu le débat ? il passe sous silence les dérapages des ministres et parlementaires de la majorité pourtant scandaleux , mais en visant particulièrement le PS il s'insurge :


« Les dérapages sont scandaleux et doivent être condamnés. Mais il y a un plus grand risque à ne pas discuter des problèmes qu'à accepter d'en débattre. Il est assez paradoxal que ceux qui passent tout leur temps à vanter les mérites de la démocratie participative se mettent à expliquer qu'il est dangereux de donner la parole aux citoyens. Qu'ils se rassurent, les Français sont des gens raisonnables imprégnés d'une vieille culture humaniste qui les rend assez peu réceptifs aux thèses racistes. Le plus grand risque, c'est qu'à voir le racisme partout, dans tous les replis de l'âme nationale, on finisse par le banaliser. »


Pour moi (rédactrice de cet article) je considère que les dérapages provenant des ministres et des parlementaires de la majorité sont encore plus scandaleux que ceux de l’opposition, et au passage je note que du français apeuré et angoissé Monsieur Henri Guaino parle maintenant d’un Français raisonnable, imprégnés d’un vielle culture humaniste qui le rend assez peu réceptif aux thèses racistes. Entre un Français apeuré et angoissé qui jouerait « des castagnettes » à longueur de temps de perdre son empli et son identité nationale et un Français raisonnable imprégné d’une vieille culture humaniste qui le rend assez peu réceptif aux thèses racistes il y a une grande différence de peinture, au début du discours une sorte de caricature tagué caricaturalement et à ce niveau discours une image solide, traditionnelle qui nous ferait imaginer un Français toujours raisonnable et solide, droit dans ses bottes humanistes. Les deux peintures sont fausses et imaginées pour les besoin du discours. Mais ça ne colle pas du tout à la réalité


Ainsi ces politiciens nous taillent des costumes sur mesure selon leur actualité !


Enfin en lisant les questions et les réponses, on peut noter que Monsieur Henri Guaino en faisant allusion à Jean Marie Le Pen qui se réjouit que le gouvernement mette fin «à la pensée unique » sur l’immigration, déclare « J'ai toujours récusé la pensée unique, qui est une maladie de l'intelligence. C'est elle, en vérité, qui fait le lit des extrêmes. Ce débat sur l'identité, c'est un moyen de ne pas laisser la nation et l'immigration à l'extrême droite ou à l'extrême gauche.


Tout est dit cette fois clairement c’est bien un débat politique de racolage puisque Monsieur Henri GUAINO vient d’affirmer « c’est un moyen de ne pas laisser la nation et l’immigration à l’extrême droite ou à l’extrême gauche » , autrement dit ce débat c’est du racolage pur et simple d’électeurs en vue des élections régionales de Mars 2010 , c’est aussi la condamnation de la « pensée unique », ça ne coute pas cher ce genre de condamnation virtuelle, mais c’est surtout de la propagande pour un parti unique, l’UMP, qui rassemblerait tous les moutons de panurge morts de peurs et d’angoisse de perdre leur boulot et leur identité nationale.


Seulement voilà les moutons de panurge depuis deux ans ont eu le temps de se réveiller !


On se rend compte aussi que pour Monsieur Guaino, il faut élargir le débat, si le débat a été détourné, pour lui il reprend l’épouvantail des « peurs » en l’élevant à l’échelon international en expliquant que pour relancer le débat qu’ : " Il faut l'élever, l'élargir. L'immigration, la religion, cela fait partie du débat. Mais ce n'est pas tout le débat. La mondialisation a fragilisé les identités. Tout concourt, en particulier dans les vieilles nations développées, à cette crise identitaire. Elle suscite des doutes, des peurs, des rejets. "


Comme on le voit ci-dessous, en visant probablement Monsieur Alain Juppé, Monsieur Guaino invente aussi des divergences de vues et d’interprétations sur les principes de liberté, égalité, fraternité et laïcité, jusqu’ou ira-t- il en enfourchant comme cheval de bataille ce débat sur l’Identité Nationale Française ?


« Dire qu'il n'y a pas sujet à débat parce que tout le monde est d'accord pour dire que l'identité française, c'est la liberté, l'égalité, la fraternité et la laïcité, c'est un peu court. D'abord parce qu'autour de chacun de ces principes il y a un débat. Depuis des années, certains contestent l'égalité au nom de l'équité. Depuis des années s'opposent ceux qui voient la laïcité comme un refus de toutes les religions et ceux qui la voient comme principe de respect de toutes les croyances. »


Et il explique aussi que les partisans de la « République une et indivisible » s'opposent à ceux qui prônent le droit à la différence et le communautarisme. La France a toujours refusé de se penser comme une juxtaposition de cultures et de communautés qui n'ont rien à se dire, ni à échanger, qui ne veulent pas se mélanger. Que reste-t-il de ce consensus national aujourd'hui ? interroge-t-il


Le Figaro se risque à lui dire : Dans les banlieues, on vous répondra : ce sont de beaux discours.


Qu’à cela ne tienne, a machine à parlottes « Guaino » reprend de plus belle :


« Les ghettos urbains, la relégation de certaines parties de la population, les discriminations sont une trahison des valeurs qui sont au cœur de notre identité ! Si l'on demande aux jeunes issus de l'immigration, aux jeunes des quartiers en difficulté, de respecter les valeurs et les devoirs de la République, on se doit de les respecter soi-même, on se doit de bâtir une République qui tienne ses promesses. La République, c'est d'abord une exigence morale. Sommes-nous capables de discuter sereinement et intelligemment de ce que cette exigence qui est au cœur de notre identité implique pour chacun d'entre nous ?


Alors Monsieur Guaino dites nous un peu ce que le Pouvoir a fait concrètement depuis 2007 pour ces populations défavorisées, d’après vous discriminées, pour les intégrer par une socialisation active, à part d’en parler dans des discours de propagande ?


Monsieur Guaino estime que La République ne reconnaît pas de communautés, elle ne reconnaît que des citoyens libres et égaux en droits et en devoirs. Nous devons travailler à unir les Français, les citoyens, à ne pas les dresser les uns contre les autres. Cet idéal est-il encore partagé ?, interroge-t- il …


Monsieur Guaino, en détournant la question sur la République et ses devoirs «Nous devons travailler à unir les Français, les citoyens, à ne pas les dresser les uns contre les autres et en interrogeant « Cet idéal est-il encore partagé ? » , déplace la question volontairement pour masquer que c’est le débat sur l’Identité Nationale française qui a dressé les uns contre les autres et a foutu la pagaille partout !


Ensuite l’entretien se prolonge sur des questions fumantes telles que l’ancien projet d’inscrire les racines chrétiennes dans la constitution ce qui avait provoqué des polémiques, bien entendu et là on ne peut l’en critiquer Monsieur Guaino était contre : " La France a été façonnée par 1 500 ans de civilisation chrétienne. Mais cela n'avait rien à faire à mes yeux dans un texte de nature constitutionnelle"


Sur l’initiative de l’UMP (François Copé particulièrement speedé en tête de file ) de déposer dès Mercredi un projet de loi sur l’interdiction totale de la burqua, là encore Monsieur Guaino se montre raisonnablement prudent : «il ne faut rien accepter qui viole nos valeurs les plus fondamentales. Mais il ne faut blesser personne. Attendons les conclusions de la mission parlementaire pour voir jusqu'où doit aller l'interdiction. », assure-t- il


Sur la proposition faite par plusieurs parlementaires d'interdire les drapeaux étrangers dans les mairies, Monsieur Guaino reste assez dubitatif et ne prend pas vraiment position, sauf à nous inviter de regarder cette question en face tous ensemble : C’est la première fois dans notre histoire que des jeunes Français définissent leur identité par opposition à l'identité française. C'est une question qu'il nous faut regarder en face, tous ensembles.


A la question : Le choix de charger les préfectures d'animer ces débats a-t-il été une erreur ? la encore il répond en louvoyant sur ce que disent des « gens qui se disent républicains » en le laissant pantois : « La préfecture, c'est la maison de la République ! Le préfet, c'est le représentant de la République ! On peut trouver trop restrictif de cantonner le débat à l'intérieur de la préfecture. Mais ce que j'entends de la part de gens qui se disent républicains me laisse parfois pantois.


Il considère aussi que les attaques contre Éric Besson sont d’ordre personnel et indignes


Là Monsieur Guaino, vous louchez trop , toutes les attaques contre Eric Besson ne sont pas d’ordre personnel, il y a aussi des remarques et critiques sensées dirigéees contre le Débat sur l’Identité National Française, Monsieur Guaino fait mine de l’ignorer en insistant sue les attaques d’ordre personnel, du reste ultra minoritaires par rapport aux autres attaques d’ordre politique qui arrivent majoritairement en grand nombre et de tous les côtés.


Et d' expliquer en langue "diplômée "la voix de son maître" rédigée par "soi-même,"« Oui, ces attaques d'ordre personnel sont indignes. Dans sa tribune au Monde, le chef de l'État invite les communautés religieuses à «la discrétion». Mais la communauté musulmane prend cette recommandation pour elle seule. Dans la République, la pratique religieuse doit être accomplie sans ostentation. C'est un principe de respect vis-à-vis de ceux qui n'ont pas les mêmes croyances. »


A la question : les catholiques aussi ? Monsieur Guaino répond : Bien sûr.


Merci, Monsieur Guaino nous le savions déjà ! Mais veuillez noter que si la communauté religieuse musulmane prend « cette recommandation pour elle seule » comme vous le dites, c’est justement parce que le débat sur l’identité nationale française a dérapé sur la religion musulmane par le fait même des déclarations intempestives de certains ministres ou parlementaires.


Le Figaro partisan enfonce le clou :


Sur la question des clochers des églises une question parfaitement ridicule a été posée par le journaliste du Figaro, en mettant en évidence « un musulman » : Que se passerait-il si un musulman demandait que les cloches des églises ne sonnent plus au nom de la «discrétion» souhaitée par le chef de l'État ?


Pourquoi spécialement un musulman poserait cette question ? Pourquoi pas un autre croyant d’une autre religion ? on voit que le Figaro entretient le débat en partisan en mettant aussi sur le tapis la religion musulmane, et pourtant la diversité des religions dont certaines plus revendicatives que la religion musulmane offrait la possibilité de poser la question tout autrement. Haro sur le bouc émissaire du moment !


Pourtant Monsieur Guaino prudent répond à côté, en évitant les écueils, dans sa réponse il efface la religion catholique, pour lui les sonneries de cloches de nos églises ne sont pas un problème religieux : « Les clochers rythment la vie de nos villages depuis des siècles. Ce n'est pas un problème religieux, mais un problème de civilisation, un problème de société, un problème de tradition.


Autres questions, autres réponses :


Q : Que répondez-vous aux accusations de «pétainisme» lancées au PS ?


R : C'est aussi stupide que le slogan «CRS = SS» de Mai 68.


Q : Quel sera le dernier acte du débat ?


R : J'espère une nouvelle conscience nationale, un nouveau consensus républicain, une actualisation des valeurs au nom desquelles nous, Français, nous vivons ensemble et que le monde attend que nous portions.


Waouh ! Le Monde attend que nous portions …. ! Il faut se méfier des valeurs que nous portons à l'extérieur ! surtout en Chine !


Enfin des banalités et des redites :


Q : La discrimination positive fait-elle partie de l'identité nationale ?


R : Oui, si la discrimination positive, cela veut dire rétablir l'égalité des chances, comme la République l'a toujours fait pour les boursiers, ou pour l'aménagement du territoire, ou encore pour les handicapés. Non, si c'est donner des droits différents à des communautés différentes.


n'importe quoi dans sa réponse : L'égalité des chances ne se réduit pas aux boursiers, à l'aménagement du territoire, aux handicapés ! il dit n'importe quoi et de plus l'état donne de moins en moins !


Q : Quand les débats doivent-ils se terminer ?


R : Éric Besson a proposé de les prolonger jusqu'à la fin de l'année 2010.


Q : Regrettez-vous que ce débat se soit déroulé quelques mois avant les élections régionales ?


R : Il y a des élections tous les ans.


ooOoo

article de lucienne magalie pons

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