Les SdF meurent de froid !
Il ne suffit plus dès que les périodes de grand froid hivernal arrivent et que des Sdf meurent de froid , de maladie, de désespoir , de solitude et d’abandon, sur des trottoirs, un banc ou dans des jardins ou parcs communaux, que nos dirigeants et élus se mettent en branle de discours, montent à la tribune, fassent des déclarations d’intentions , se déchirent à l’occasion en polémiques politiciennes contradictoires, et s’efforcent ensuite jusqu’au printemps à entretenir le public dans l’illusion que les pouvoirs publics et sociaux s’activent pour secourir les Sdf.
Non cela ne suffit plus, l’opinion publique souhaite que les pouvoirs publics et sociaux assument un suivi social régulier personnalisé de chacun des Sdf à longueur d’année et pas seulement en hiver pour les ramasser morts et les enterrer.
On ne peut régler collectivement la question Sdf, chacun a eu un parcours différent et les solutions doivent être adaptées à chaque cas, à chaque famille.
Le repli sur soi et le refus des sans abris provient de leur isolement social, ils ont perdu confiance en eux e en la société qui s’accommodent avec laxisme de leur marginalisation. L’Etat, les municipalités doivent s'occuper d'eux autrement qu'en leur assurant épisodiquement au hasard des maraudes, une soupe chaude, une douche, un lit pour les relâcher au matin ensuite dans la nature face à leur misère.
Un être humain a besoin autour de lui d'un environnement humain, ses besoins, même dans la pire condition physique et mentale restent les mêmes intellectuellement, socialement et affectivement que ceux de tous les êtres humains.
Les secours ne peuvent se réduire à leur proposer en cas de crise à plus ou à 6°, au hasard des maraudes une douche, un lit, une soupe, un soin, quelques paroles de compassion, il faut les suivre socialement, individuellement, à longueur d'année, en plus et autrement que par l'intervention épisodique des associations privées, qui font ce qu'elles peuvent mais qui ne disposent pas des moyens politiques et financiers et de l'autorité légale nécessaire pour régler l'ensemble des questions .
Il faut que l'état, les municipalités, les collectivités territoriales, leurs organismes sociaux et sanitaires, se responsabilisent comme c'est leur devoir, et établissent un plan social coordonné pour progressivement identifier, resocialiser, soigner, rendre confiance, et ce n'est pas en laissant repartir les sans abris le matin d'un foyer d'hébergement, seuls dans la rue face à leur misère, que l'État, les municipalités et les services sociaux peuvent se dédouaner par un tour de passe- passe oratoire à connotation philosophique et juridique telle que l’affirmation : « C'est le respect de la dignité de la personne, c'est le respect de la liberté. », pour expliquer qu’un sans abri qui refuse un lit exerce son choix en toute liberté, et qu’il faut le laisser dans la rue puisque c’est son choix !
Le lit en question c’est une banquette dans un dortoir collectif le plus souvent dans une promiscuité désastreuse..
Je soutiens que s’abriter derrière des principes pour éluder le problème est fallacieux, est-ce respecter la dignité humaine que de laisser mourir des Sdf sans soin dans des forêts, sur un banc, sur un trottoir ? Ils sont parait-il visités régulièrement, est-ce que leurs visiteurs sociaux ne pouvaient les faire transporter à l'hôpital ou bien par respect de la dignité de la personne et de la liberté ils ont préféré les laisser mourir sans soins ? Ou bien dit-on qu'ils ont été visités pour calmer l'opinion publique alors qu'ils ne l'auraient pas été ?
Cette situation n'est pas tolérable, les Pouvoirs doivent impérativement trouver des solutions et ne plus s'abriter sur des considérations philosophiques et juridiques inconcevables en la matière pour justifier l'abandon et la misère des Sdf livrés à eux mêmes.
Certes des associations qui s’occupent d’aider les Sdf font de leur mieux mais elles ne disposent pas des moyens dont disposent les pouvoirs publics et sociaux, pour régler vraiment ces drames humains, elles ne peuvent pallier que par des aides
Ponctuelles, un bol de soupe, un accompagnement en foyer pour une nuit, un accompagnement à l’hôpital, une distribution de vêtements, de couvertures, un suivi de dossier, et les interventions bien souvent sont dispersées, d’une association à l’autre puisque les SdF sont secourus épisodiquement tantôt par une association tantôt par une autre au hasard des maraudes , d’où la difficulté d’un suivi personnalisé..
Dans un monde où l'on glose d'économie durable, d'énergie durable, de politique durable, du tout et du rien durable, on ne doit pas justifier implicitement et sournoisement la "condition de Sdf durable", au prétexte de respect que l'on doit à la personne de disposer d'elle même. On se rend coupable en ne portant pas assistance à une personne en danger ou qui se met elle même en danger; il y a d'autre moyens que de proposer d'héberger d'office à 6°, (une proposition de Madame Boutin en fin 2008) il faut un suivi "durable" personnalisé par les services sociaux d’état et des communes à longueur d'années jusqu’à obtenir un résultat valable, et ne pas se contenter de sortir de sa torpeur quand on se retrouve avec des dizaines morts sur les trottoirs, sur les bancs ou dans les parcs et forets de France.
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