Le président vénézuélien Hugo Chavez, a reconnu ne pas disposer de "preuves de vie" des otages en Colombie, dont Ingrid Betancourt
Le président vénézuélien Hugo Chavez, a été reçu mardi 20 novembre à Paris par Nicolas Sarkozy.
M. Chavez avait assuré qu'il ne viendrait pas à Paris "les mains vides". L'annonce de sa visite avait donc suscité de grands espoirs auprès de la famille d’Ingrid Betancourt, enlevée en 2002 par les FARC. Il s'était engagé à fournir ces preuves mais il ne les a pas pour l'instant obtenues de la guérilla des FARC et reconnait ne pas disposer des "preuves de vie", alors que le président Sarkozy faisait savoir par son porte-parole qu'il les jugeait "indispensables".
Après son déjeuner avec M. Sarkozy, M. Chavez réitérant sa conviction qu'Ingrid Betancourt était vivante, a assuré que le chef de la guérilla colombienne des FARC, Manuel Marulanda, s'était engagé par écrit à fournir des preuves "avant la fin de l'année".
Il a ensuite reçu la famille d'Ingrid Betancourt qui s'était précédemment entretenue avec M. Sarkozy.
Après ces entretiens, saluant l'engagement de MM. Sarkozy et Chavez, Mélanie Delloye, a dit garder espoir de recevoir les preuves que sa mère est en vie "avant la fin de l'année"… "Je veux croire en la parole de Marulanda", a-t-elle dit, déclarant que ces preuves sont "fondamentales si les chefs des FARC veulent montrer qu'ils sont sérieux".
Dans la matinée, l'ex-mari d'Ingrid Betancourt, Fabrice Delloye, avait en revanche exprimé son inquiétude et sa déception. ….."Pourquoi les FARC ne donnent pas ces preuves de vie alors qu'ils ont réussi à traverser la jungle pour se rendre à Caracas" discuter avec Hugo Chavez ? s'est-il interrogé dans un entretien accordé à une agence de presse..
Rappelons le président vénézuélien avait été mandaté il y a trois mois par la Colombie pour permettre l'échange "humanitaire" de 45 otages des FARC, dont Ingrid Betancourt et trois Américains contre 500 de ses guérilleros emprisonnés en Colombie, et que le gouvernement colombien avait fixé mardi à fin décembre la date limite de la médiation d’Hugo CHAVEZ, Président du Vénézuela. les familles des otages avaient alors manifesté leur inquiétude et demandé au président Uribe de ne pas limiter cette médiation dans le temps.
M. Chavez avait demandé au numéro un des FARC de "libérer d'abord un groupe d'otages", conformément à ce que lui a demandé le président colombien Alvaro Uribe, avant de se rendre dans la jungle "installer une table de négociations" avec la guérilla.
Outre les preuves de vie, les discussions entre Bogota, Caracas et les Farc portent sur les conditions d'organisation d'une rencontre Chavez-Marulanda.
"Uribe m'a dit: si les FARC relâchent unilatéralement un groupe d'otages, tu vas y aller et tu parleras à Marulanda", a déclaré M. Chavez lors d'une conférence de presse à l'issue de ses entretiens à Paris. Au même moment, dans un communiqué Bogota posait une nouvelle condition, demandant non seulement la libération de ce groupe d'otages mais également "l'engagement des FARC à libérer tous les otages" pour que cette rencontre puisse avoir lieu. Plus de 3.000 otages sont détenus en Colombie par les FARC, en rebellion dans le pays depuis 1964, par une autre guérilla marxiste et par des groupes paramilitaires d'extrême droite.
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