Des combats au Tchad, entre les forces gouvernementales et des rebelles, mais aussi des attaque contre des ONG et des travailleurs humanitaires, ont créés des troubles et la dégradation de la sécurité.
Samedi 24 novembre 2007
Au Tchad, on constate des troubles et la dégradation de la sécurité dans un secteur où doivent se déployer dans les prochaines semaines les premiers éléments de l'Eufor, la force de maintien de la paix de l'Union européenne qui comptera 3.700 hommes.
En effet, après que des rebelles aient fait une incursion samedi 24 Novembre dans l’Est du Tchad ,près de la frontière soudanaise, des combats ont opposé samedi les forces gouvernementales du Tchad et des insurgés près des villes de Forchana et Hadjer Hadid.
Samedi, des hommes de l'UFDD avaient mené une incursion à Hadjer Hadid, avant d'être pris en chasse par des hélicoptères tchadiens et français. Le groupe rebelle a affirmé que ses troupes n'étaient entrées dans la ville que pour se ravitailler en eau et qu'elles en étaient reparties rapidement sans avoir déclenché d'hostilité.
Mahamat Nouri, dirigeant de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), l'un des deux principaux groupes rebelles tchadiens, a déclaré par téléphone satellite à une agence de presse, que l’armée nationale avait commencé à les attaquer à 9 h.30, qu’ils avaient reçus des renseignements sur l’imminence de cette attaque et qu’alors ils étaient prêts. Pendant ce temps des affrontements se poursuivaient près de ces deux localités situées à l’est d’Abéché. Les forces françaises présentes au Tchad ont sécurisé l'aéroport d'Abéché
Ces combats ont éclaté alors que l'UFDD et le Rassemblement des forces pour le changement (RFC), un autre groupe rebelle, ont suspendu dimanche l'accord de cessez-le-feu signé un mois plus tôt à Syrte, sous l'égide de la Libye, avec le gouvernement du président Idriss Déby.
A N'Djamena, le gouvernement tchadien a confirmé ces affrontements et a affirmé que les rebelles avaient opéré samedi de leurs bases arrière au Soudan "pour attaquer des gendarmes assignés à la protection de camps de réfugiés dans plusieurs petites implantations frontalières, dont Hadjer Hadid".
Le ministre de la Communication, Hourmadji Moussa Doumgor a déclaré que le
Tchad tient pour responsable le Soudan, qui a l'obligation de contenir les éléments armés de tous les signataires de l'accord de Syrte jusqu'à la mise en œuvre de la clause centrale dudit accord, qui est le désarmement", a-t-il précisé. le ministre de la Communication ;
Un responsable de l’ ONU a fait savoir que des ONG ont du suspendre leurs opérations dans deux camps de réfugiés proche de Hadjer Hadid.
Samedi soir, un autre incident s'est produit à KouKou Angarana, petite ville à
Selon un membre de l’autorité locale et des humanitaires, des hommes armés ont attaqué dans la nuit de samedi à dimanche des lotissements abritant du personnel humanitaire de diverses ONG à Koukou Angarana, dans l'est du Tchad, et leur ont dérobé véhicules et argent,
Lors de l’attaque des coups de feu ont été tirés et des membres du personnel humanitaire ont été frappés par les agresseurs, dont l'identité n'était pas établie dimanche.
"Nous sommes à la recherche des responsables", a déclaré l'autorité locale.
Koukou Angarana est située à
L'est du Tchad a été le théâtre ces deux dernières semaines d'une recrudescence de braquages visant les ONG et les agences de l'ONU.
De nombreux braquages avaient déjà été enregistrés au cours de l'année 2006.
Un membre de Médecins sans Frontières et un autre étranger travaillant pour Oxfam International ont été battus à coups de crosse de fusil et un agent de sécurité tchadien a reçu une balle dans la jambe La plupart des humanitaires, présents dans cette ville, ont du être évacués vers Goz Beïda.
Rappelons que l'est du Tchad accueille plus de 200.000 réfugiés soudanais ayant fui le Darfour limitrophe, région de l'ouest du Soudan en proie à la guerre civile depuis 2003, auxquels sont venus s'ajouter depuis 18 mois près de 180.000 déplacés tchadiens.
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