Pour détendre l'atmosphère :
Le p'tit train (extrait)
paroles et musique de Marc Fontenoy (1952), titre original "Tch - Tch Fou"
Passons aux choses sérieuses :
Ma revue de presse et mon analyse
La suspension de la grève : aspect social et politique
La SNCF au plan national et la RATP n'avaient pas connu de grève si longue depuis le conflit de 1995, qui avait duré trois semaines à la suite d'une première tentative initiale de réforme des régimes spéciaux.
Mon analyse personnelle : autosatisfaction et annonces tout à fait prématurées, destinées à impressionner une opinion publique qui s’effrite, les sondages le prouvent, et aussi récupération des efforts de Monsieur Xavier Bertrand qui dans les moments difficiles a su rester calme et chez lequel on peut noter une attitude de fermeté qui n’exclut pas la recherche de conciliations à tous les niveaux.
Ainsi certains médias « toutous », soumis au sommet bicéphale « Sarkozy – Fillon », plébiscitent le succès de la méthode de Nicolas Sarkozy et lui attribuent tout le mérite de la sortie de crise au sujet de la réforme des régimes spéciaux.
Je ne suis pas d’accord avec cette analyse, la grève n'est que suspendue, nous ne sommes pas encore à la fin de la période des négociations tripartites, et c’est là qu’il faudra apprécier « la méthode et les résultats. » Il ne faut pas vendre la peau de l’Ours avant de l’avoir tué ! Par contre, Je donnerai un coup de chapeau à Monsieur Xavier Bertrand qui a su garder son sang-froid et n’a eu de cesse d’arrondir les angles et de s’efforcer de faire son travail tiraillé d’un côté par le Pouvoir, de l’autre sollicité par les entreprises, et sur le terrain s’efforçant de délimiter avec les syndicats les points négociables. Le brouillage volontaire des données et déclarations de « fermeté » du Pouvoir qui tentaient de déstabiliser la grève et d’ameuter l’opinion publique et les usagers , la résistance des responsables syndicaux , les avancées et les reculs des uns et autres, n’ont pas atteint le sérieux de Xavier Bertrand qui est un des rares Ministre à faire son travail avec fermeté sans dévier vers la démagogie et le popularisme.
Les équilibres restent fragiles :
- à la SNCF, les négociations sont prévues jusqu'au 18 décembre à la SNCF ; certains responsables syndicaux ont déclaré qu’elles se tenaient "sous le contrôle des cheminots", sous entendant leur « intervention » si nécessaire.
- à la RATP, les négociations reprennent lundi et dureront jusqu'au 13 décembre. Sud-RATP a en dernier lieu décidé d'y participer en tant qu'"observateur", ce qui est un demi tout petit pas en avant.
Les négociations se déroulent « sous pression » d’après certains qui soulignent qu’Air France, a connu cinq jours de grève des hôtesses et stewards fin octobre, et que plusieurs de leurs syndicats doivent se réunir mi-décembre pour faire un bilan des discussions, en évoquant une possible grève pendant les vacances de Noël.
Nous apprenons qu’un un cheminot de la CGT a été condamné vendredi à quatre mois d'emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Thionville (Moselle) pour "dégradation volontaire", et qu’un autre cheminot et un chauffeur routier comparaîtront le 17 décembre devant le TGI de Nancy pour "entrave à la circulation ferroviaire".
Mais ces faits, d’après les médias, seraient sans rapport avec les "sabotages" sur les lignes TGV dénoncées mercredi par la direction de la SNCF, qui a au total déposé 40 plaintes durant la grève.
Il conviendrait donc de ne pas jeter d’huile sur le feu en accusant systématiquement les grévistes, les enquêtes en cours doivent se dérouler dans un climat de justice. Saisir ces faits regrettables et condamnables pour envenimer les dissensions en période de négociations tripartites serait nuire au climat de compréhension et d’équité dans lesquelles elles doivent se dérouler. D’une manière générale les grèves sont licites lorsqu’elles respectent les conditions légales qui les encadrent, il ne faudrait pas tenter de culpabiliser les grévistes pour désinformer en les montrant du doigt.
La suspension de la grève : aspect pratique
Nous apprenons qu’avec la suspension de la grève, le trafic est redevenu normal à la RATP et "quasi normal" à la SNCF, d’après les déclarations des directions de ces entreprises relayées par les médias.
- La SNCF : prévoit pour samedi la circulation normale de tous les TGV, sept trains sur dix sur le réseau Transilien, deux TER (trains express régionaux) sur trois et deux trains Corail sur trois.
L'Eurostar et le Thalys circuleront normalement, de même que l'ensemble des lignes de RER. Les interconnexions entre les RER A et B sont à assurées.
Un retour complet à la normale est annoncé pour lundi.par la SNCF.
- La RATP : annonce que le trafic est normal sur l'ensemble du réseau métro, bus et tramway.
Les deux entreprises publiques de transports vont dédommager leurs clients, en réduisant en janvier le prix des abonnements.
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