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06 novembre 2007

Flash Info ZOE : Divergences de vues Paris-D'jamena !



RAISON D'ETAT ?

Le Président Deby cèdera-t-il au Président Sarkozy et laissera-t-il échapper les inculpés à la justice tchadienne ? l'Eufor en vaut-il la chandelle ?

C'est au risque de soulever contre lui les Ministres de l'Intérieur e de la Justice Tchadiens, les magistrats, leurs partisans, le peuple tchadien et pire l'opposition !

L'Eufor en vaut-il la chandelle ? C'est avant tout au Président Deby de peser le pour et le contre.

Les fauteurs de troubles qui n'ont pas hésité à alourdir de leurs turpitudes le climat dejà agité des relations Franco-Tchadiennes devront assumer que ce soit au Tchad ou en France, pour eux les carottes sont cuites !

Flash Info ZOE : Divergences de vues entre Paris et N’Djamena sur le lieu du Procès !

C’était bien parti entre Monsieur Sarkozy et le Président Deby, mais ça se complique entre Paris et le Ministre de l’Intérieur Tchadien qui soutient la volonté des magistrats Tchadiens qui comme lui soutiennent que le procès doit se tenir au Tchad.

Le Ministre de l'Intérieur tchadien, Monsieur Ahmat Mahamat Bachir a déclaré que les membres de l’Association Arche de Zoé, devait être jugés au Tchad « Un procès en France constituerait une insulte pour le peuple Tchadien » et il a ajouté « Quand nos délinquants se font arrêter chez vous, ils ne sont pas amenés ici…Les faits ont été commis aux Tchad. C’est pourquoi ces bandits doivent être jugés et condamnés ici et il a ajouté qu’ils devraient « également purger leur peine dans une prison Tchadienne avant d’être expulsés »

Ndlr : ceci par rapport au Droit International est légitime et le Tchad, Pays souverain, est tout à fait en droit de ne pas se dessaisir de cette procédure judiciaire.

Cependant concomitamment ou peu après ces déclarations du Ministre Tchadien, publiées à la une du quotidien Le Parisien du Mardi 5 novembre, reprises par les radios et la télévision :

- le Président Français Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il irait chercher au Tchad « quoiqu’ils aient fait »

Ce qui n'a pas manqué de provoquer une nouvelle réaction immédiate cette fois du Ministre de la Justice Tchadien,Albert Pahimi Padacké, qui a vivement répliqué au président Sarkozy que ce n'était pas à lui de "décider" du sort des inculpés dans l'affaire de l'Arche de Zoé, en jugeant "inopportune" la déclaration faite peu auparavant par le chef de l'Etat français :

"Ce n'est pas le président Sarkozy qui décidera", a assuré le ministre tchadien de la justice à des radios françaises,…… "Cette déclaration me semble inopportune dans ce contexte", a assuré le Ministre de la Justice tchadien."Elle semble reléguer à l'arrière-plan le judiciaire. Si cela est possible en France………cela n'est pas possible au Tchad. C'est les juges qui décident ici, ce n'est pas le président Nicolas Sarkozy qui décidera ce que fera la justice tchadienne des six Français membres de l’Association l’Arche de Zoé.

Rappel des évènement antérieurs : Après des entretiens par téléphone avec le Président Tchadien Idriss Deby, il avait pu ramener dans son avion, au cours d’un voyage express le Dimanche 4 novembre, trois journalistes français et quatre hôtesses de l'air espagnoles de l’ avion affrété par l'Arche de Zoé, tout juste libérés par la justice tchadienne après une procédure express ; Après avoir d'abord très sévèrement critiqué l'opération de l'Arche de Zoé, M. Sarkozy avait "souhaité" à N'Djamena que les Français inculpés** puissent être jugés en France.

**Rappelons que les six Français détenus au Tchad sont accusés de trafics d’enfants pour avoir tenter d’enlever du Tchad 103 enfants.

Ainsi, une malencontreuse divergence de vues entre Paris et N’Djamena se fait jour, mais aussi entre Nicolas Sarkozy et notre Ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner qui, de retour d’Asie, avait déclaré sans aucune ambigüité dimanche soir, au "Grand Rendez-vous" d'Europe 1/TV5 que le procès devrait avoir lieu au Tchad.

A la suite des déclarations de Monsieur Ahmat Mahamat Bachir, différentes personnalités ont fait part de leur point de vue :

"Ce que le ministre de l'Intérieur Tchadien a dit correspond au sentiment général des Tchadiens", a réagi un magistrat tchadien. …."On veut que le jugement se passe ici. Si cela doit se passer en France, ce sera malgré la volonté des Tchadiens", a-t-il expliqué, tout en estimant que "la raison d'Etat risque de s'imposer".

Plusieurs Tchadiens, interrogés par les médias ont confirmé et approuvé les déclarations et la volonté du Ministre de l’Intérieur Tchadien.

"Le crime a été commis ici, au Tchad, contre les enfants tchadiens. Si les autorités de notre pays laissent ces français partir, le pays ne pourra plus se regarder en face", a estimé un fonctionnaire.

"Peu importe les retombées diplomatiques, c'est important pour nous qu'ils soient jugés ici", a affirmé un général de l’Armée Tchadienne.

Miriama, une étudiante tchadienne ajoute "Même s'il y a eu des arrangements entre les deux pays, même si Brahim Deby , le fils du président,( depuis décédé )a été jugé et condamné en juin 2006 à six mois de prison avec sursis en France (pour trafic de drogue), ici ils sont accusés de trafic d'enfants" …"On doit nous laisser les juger et ils pourront toujours aller purger leur peine dans leur pays" .

Les auditions des inculpés ont repris même mardi 6 Novembre au palais de justice de N'Djamena. Cinq des six membres de l'Arche de Zoé ont été conduits au palais de justice ainsi que le pilote belge Jacques Wilmart, âgé de 75 ans, qui avait convoyé à plusieurs reprise des enfants de la frontière tchado-soudanaise à Abéché d'où ils devaient être embarqués pour la France.

Eric Breteau, Le président de l’Arche de Zoé entendu samedi par le juge, est resté dans sa cellule. Il a clamé son innocence dans un entretien publié mardi par le quotidien régional français Sud Ouest: "on parle de moi comme d'un criminel, alors que je suis le seul à avoir essayé de faire quelque chose pour le Darfour", ** a-t-il déploré.

Note : **encore une prétention de Monsieur Breteau exagérée et tout à fait surfaite, dans la ligne du caractère de ce personnage qui ne connait pas de limite, semble-t-il, et ne mesure par la portée de ses actes et paroles.

(Affaire à suivre)

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