Les grèves : Qui et pourquoi a intérêt à provoquer le conflit ?
samedi 17 novembre
Le Premier ministre François Fillon a réclamé samedi des syndicats "un appel à la reprise du travail" comme condition à l'ouverture de négociations sur la réforme des régimes spéciaux de retraite.
"Nous demandons, pour que les négociations aient cours, qu'il y ait un appel à la reprise du travail de la part des organisations", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Matignon.
Pourquoi cette condition ?pour attiser le conflit ? à quel jeu se livre le Gouvernement ?
La grève dans les transports se poursuivait samedi matin pour le quatrième jour consécutif.
la SNCF propose des négociations dès mercredi 21 novembre pour prolonger le plaisir, Pourquoi pas dès ce jour, ou Lundi au plus tard ?
Les pouvoirs publics insinuent pour désinformer l’opinion publique que des syndicats parient sur une jonction avec la grève des fonctionnaires mardi.
"Nous demandons, pour que les négociations aient cours, qu'il y ait un appel à la reprise du travail de la part des organisations", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Matignon.
Seule la CFDT-Cheminots très minoritaire à la SNCF s'est prononcée pour la reprise du travail, et ne risque pas de fragiliser l'unité syndicale, comme le prétend le pouvoir et ses toutous médias alignés.
Six syndicats de la SNCF (CGT, Sud-Rail, CFTC, FO, Unsa et CFE-CGC) avaient appelé vendredi à poursuivront le mouvement de grève, et la CFDT-Cheminots peut aller tailler des bavettes avec la Direction de la SNCF, ça ne changera rien à la crise sociale.
Les médias alignés prétendent que Vendredi soir, le mouvement semblait s'essouffler avec des taux de 32,2% à la SNCF (42,8% la veille et 61,5% mercredi) et 23,3% à la RATP (27,2% jeudi et 44% mercredi), malgré une radicalisation des actions comme des piquets de grève et des blocages de trains .La réalité est tout autre, les syndicats ont eu souci de na pas trop gêner les usagers à la veille du week-end et ont desserré un peu.
Dans l'espoir d'"accélérer la sortie du conflit", la SNCF a envoyé vendredi soir aux syndicats un document proposant d'ouvrir des négociations dès mercredi, sous formes de huit tables rondes s'étalant sur un mois, en présence d'un représentant de l'Etat.
Pourquoi la direction de la SNCF n’a-t-elle pas fait cette proposition plus tôt avant que le conflit ne s’installe? sinon pour culpabiliser les syndicats et les charger du poids, vis à vis de l'opinion publique désinformée et manipulée, des "désagréments "sociaux qui résultent des mouvements de grèves pour les usagers.
On a l’impression que les directions des entreprises publiques considèrent leur personnel comme des enfants de maternelle en récréation, dont on attend qu’ils s’alignent en rang discipliné au moindre petit battement de main pour rentrer en classe la tête basse, coupables d’avoir joué à des jeux interdits. Les personnels ne sont pas enfants et les grèves ne sont pas des récréations , ou des jeux interdits, les grèves sont reconnues constitutionnellement et réglées par le droit du travail.
Les positions syndicalistes sont claires par rapport à leur direction.
Samedi matin, l'Unsa, Sud-Rail, la CFTC et FO lui ont déjà opposé une fin de non recevoir, n'y voyant "rien de nouveau". La CGT, premier syndicat, ne s'est pas exprimée, ni la CFE-CGC.
Un avertissement provient d’ Eric Falempin, secrétaire général de FO-Cheminots, les trois quarts des assemblées générales de cheminots ont reconduit le mouvement jusqu'à lundi et leur réaction par rapport à ce document pourrait être "catastrophique".
Une éventuelle jonction avec le mouvement des fonctionnaires, mardi, peut en effet se dessiner.
Interrogé sur la nécessité d'une reprise du travail pour engager des négociations, Raymond Soubie, conseiller social de l'Elysée, a déclaré samedi que "le gouvernement ne mettait absolument aucun préalable", en contradiction avec ce qui est déclaré par le Premier Ministre encore une méthode pour semer la confusion. Or la voix du Premier Ministre prime sur celle d’un Conseiller jusqu’à nouvel ordre, aucune confusion possible à ce sujet, sauf peut-être dans l'esprit vénal des Conseillers Elyséens, dont certains piaffent d'impatience de le descendre pour le supplanter, dans l'esprit du "Chef Suprême" et en recevoir des récompenses ou une nomination dans l'équipe gouvernementale, lorsqu'un inévitable remaniement se produira.
"Je rappelle que dans deux entreprises sur quatre, moins visibles mais très importantes, EDF et GDF, il n'y a plus de grévistes ", a estimé Raymond Soubie que "cette procédure (de concertation) mise en ouvre a produit ses fruits et était efficace".
EDF et GDF c’est une chose, la SNCF, la RATP et les autres c’est autre chose, Monsieur Soubie. Si les Conseillers de l’Elysées ont tous le même profil et se tiennent tous dans leur costume dans les mêmes attitudes devant leur Chef Suprême, leur doigt sur la couture de leur pantalon, c’est concevable, mais autant d’entreprises autant de salariés différents qui ne veulent pas tous être traités uniformément puisque leurs activités et leurs conditions de travail sont différentes et méritent des revendications différentes à prendre en considération, sans vouloir les uniformiser. Il y a des nuances qu’il faut socialement respecter, et au-dessus de nuances il faut considérer et respecter les salariés dont le travail est la source principales des richesses de la France, et de ceux qui au sommet des entreprises et de l'état en profitent plus que largement.
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