Le point sur les Universités
Evacuation dans la soirée de Mercredi 7 novembre des universités à Tolbiac et à Nantes, avant une journée de mobilisation
A Paris :
La police a évacué dans la soirée de mercredi 7 novembre, après 22 heures, environ 75 étudiants opposés à la loi Pécresse sur l'autonomie des universités qui occupaient les locaux de Paris I, situés rue de Tolbiac, dans le 13e arrondissement, a-t-on appris de sources concordantes.
La préfecture de police, qui agissait sur réquisition du président de Paris I, a confirmé "l'évacuation de 75 personnes, sans incident et sans interpellation".
Les étudiants, occupaient les lieux après un vote en ce sens d'une assemblée générale réunissant plus de 1 000 étudiants dans l'après-midi.
« Ils sont sortis "dans le calme, sans discuter, alors que c'était une vraie provocation de la part de l'administration d'envoyer les CRS", a déclaré à l'AFP Juliette Griffond de l'UNEF.
"On condamne l'université parce qu'avec la fermeture la semaine dernière, l'administration a pu constater que la tension avait monté", a poursuivi la responsable étudiante.
"Une occupation nocturne est inadmissible pour une raison essentielle : la sécurité dans ce bâtiment de grande hauteur", avait expliqué, vers 20 heures, Mireille Chiroleu-Assouline, déléguée du président de Paris I à la communication. "L'Université a la responsabilité morale des personnes qui sont dans ses locaux", a-t-elle ajouté.
"Les AG sont plus calmes que pendant le mouvement contre le CPE, et à ce moment-là, malgré les occupations, le président ne fermait pas Tolbiac", a rétorqué Juliette Griffond, convaincue, cette fois, que le président "souhaite que le mouvement se radicalise" pour l'éteindre. Le centre Tolbiac restera fermé pour une durée encore inconnue.
A Nantes :
Les étudiants qui bloquaient depuis mercredi midi les bâtiments des facultés de lettres et sciences humaines ont été évacués par les forces de l'ordre vers 21 heures/
Mercredi matin, plus de 600 étudiants avaient voté au cours d'une assemblée générale le blocus de l'UFR de lettres et sciences humaines de l'université. Environ 200 étudiants avaient l'intention de continuer le blocus durant la nuit et de dormir sur place mais, à la demande du président de l'université, quelque 80 agents des forces de l'ordre ont procédé à leur évacuation, a indiqué Michel Vilbois, directeur de cabinet de la préfecture de Loire-Atlantique.
Dans la soirée, le syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesu-FSU), principal syndicat du supérieur, a appelé à "l'amplification de la mobilisation" contre la loi Pécresse.
Après l'UNEF, Mme Pécresse devait recevoir, jeudi et vendredi, la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), l'UNI, la Confédération étudiante et PDE (Promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation.
Cinq nouvelles universités ont voté mercredi, en assemblée générale, un blocage total ou partiel
- le département des lettres de l'université de Caen, Lille I (sciences et technologies),
- les UFR de lettres et sciences humaines de l'université Aix-Marseille I et de Nantes –
- le site de Tolbiac de Paris I.
Certaines universités restaient bloquées mercredi soir :Outre, les universités de Rouen, une partie à Tours, Toulouse-II le Mirail, Lille III (lettres et sciences humaines) et Rennes II, bloquées au moins depuis mardi, l'étaient toujours mercredi.
Jeudi, la quasi-totalité des facs mobilisées ont prévu de nouvelles AG, de même que d'autres universités – Lyon II, Strasbourg II, Paris VI, Dijon notamment –, pour préparer une première journée de manifestations, à l'appel du seul Collectif étudiant contre l'autonomie des universités (Cecau)..
Quatre cents étudiants ont manifesté mercredi à Tours, bloquant brièvement les carrefours, avec des banderoles proclamant "Face à la marchandisation des facs : mobilisation" ou encore "Cécilia, on est comme toi, on en a marre de Nicolas".
Dans d'autres universités, la contestation de la loi sur l'autonomie des universités, votée cet été, a pris d'autres formes : occupation d'un amphi et information des étudiants à Perpignan, vote du "principe d'une grève" à Montpellier II et Lyon II par des AG ne réunissant qu'une centaine d'étudiants, ou organisation d'"AG massives" la semaine prochaine à Bordeaux I et Toulouse III, faute d'une participation suffisante dans l'immédiat pour prendre toute décision de blocage.
Un défilé de protestation regroupant plusieurs Universités prendra le départ de la Bastille cet après-midi à 15 h.
Après l'UNEF, Mme Pécresse devait recevra, jeudi et vendredi, la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), l'UNI, la Confédération étudiante et PDE (Promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation.
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