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18 novembre 2007

Le Congrès électif du Parti Radical Valoisien

André Rossinot et Jean Louis Borloo

Monsieur Borloo, surnommé la locomotive du Parti radical "valoisien" alors que ce parti n’est qu’un petit wagon rattaché à l’UMP, a l’ambition de le placer sur les rails de l’efficacité, avec l’espoir de le voir devenir un parti fédérateur et militant, capable de peser à la présidentielle de 2012.

Ce week-end à Paris les radicaux valoisien se réunissent en congrès pour changer de statut et élire leur Président.

Le congrès se prononcera d’abord sur la réforme des statuts, préalable nécessaire à l'élection du Président qui se fera ultérieurement au suffrage direct des militants, pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois.

Jusqu’à présent le Chef est élu par les cadres du Parti et certains d’entre eux notent un esprit de « démocratisation » sans faire savoir s’il leur convient ou pas : discrétion oblige « attendre et voir » !Pour ce 108ème congrès, le système d'élection par grands électeurs sera maintenu. Il sera appliqué dimanche.

Après sa co-présidence avec André Rossinot, Monsieur Borloo part favori face à l'outsider Michel Zumkeller et son projet est de lancer "un nouveau cycle de vie du Parti radical".

La co-présidence avait été installée en 2005, au terme d’un précédent mandat d'André Rossinot lequel s’était dit "prêt à partager, pour faire grandir le Parti radical». Peut-être aussi pour le rajeunir, ce que Monsieur Rossinot n’a pas dit .

Jean-Louis Borloo si est élu, par le suffrage des hauts électeurs, pourra porter légitimement la bannière radicale pendant la campagne de 2012.

Dominique Paillé, qui porte la triple casquette de Secrétaire général adjoint de l’UMP , vice-président du Parti radical, et de Conseiller de l'Elysée, fait savoir à toute occasion que Monsieur Borloo est "un créatif dont on a forcément besoin», et il explique que "Les Français aiment voir clair sur l'échiquier politique …. mais ils aiment aussi avoir dans le paysage quelqu'un qui sort des schémas habituels".

Que ne fait-on pas dire aux Français ! Je ne vois pas en quoi Monsieur Borloo sort en quoi que ce soit des schémas habituels, et je suis loin d’être aveugle. Bon Bref, laissons Monsieur Paillé à ses affirmations gratuites et revenons à ce vieux Parti Radical Valoisien, qui autrefois patinait dans la mouvance UDF, et qui depuis fin 2002 glisse sur les rails UMP, tout en prétendant préserver son « identité radicale ».

A mon sens un exercice de compromission qu’aucun exercice de recadrage identitaire et politique ne pourra rattraper avant longtemps.

Certains cadres «valoisiens » attaché à leur parti de longue date et qui par la force d’habitude ancienne ne l’ont pas quitté, ne sont pas tout à fait d’accord sur la capacité « présidentiable » de Monsieur Borloo, et dans les coulisses (il y en a aussi au Siège Place de Valois) émettent entre eux quelques appréciations : «Si Borloo savait diriger un parti, ça se saurait".

Or les coulisses ont des oreilles et Monsieur Borloo a déclaré : "Je m'inscris dans la durée et je suis méthodique contrairement à ce que l'on croit".

Toujours fidèle supporter de Monsieur Borloo, Monsieur André Rossinot ne manque pas de soutenir son poulain : «Borloo a son brevet du radicalisme et il va s'intéresser au parti" ……. Les nouveaux statuts "permettent au président d'être en poste six ans. A l'inverse ils offrent une durée raisonnable pour apporter la preuve que l'on peut diriger le parti", souligne toutefois le maire de Nancy.

Cette déclaration à mon sens laisse la porte ouverte à un minuscule doute …..

D’autres cadres très optimistes et plutôt « imprudents » à mon sens, soutiennent et déclarent que la présidence du Parti radical "peut donner à Borloo la stature d'un candidat pour 2012", sans mesurer la contrariété et la colère que ces prétentions peuvent soulever chez Monsieur Sarkozy et les Sarkoziens. ".

C’est ce qui s’appelle tirer des plans sur la comète sans s’assurer des mesures de confidentialité et de sécurité qui s’imposent en matière politique

Dominique Paillé mesurant certainement l’exagération de ces propos, ramène les radicaux à leur réalité, en affirmant que la Présidence de Monsieur Borloo peut permettre aux valoisiens de peser dans le débat pendant la campagne de 2012.

Ce qui veut dire en clairement, à mon sens, que les radicaux seront appelés à soutenir dans les débats le Candidat qui sera présenté par l’UMP. En toute logique, les règles de la logistique imposent au wagon de suivre la locomotive, mais en aucun cas de la précéder.

Monsieur Borloo veut que le Parti Radical joue un rôle dans la recomposition du parti politique et pour y parvenir il compte notamment tripler le nombre d'adhérents en un an, utiliser pleinement la force territoriale du parti et fédérer au delà des radicaux de gauche".

Les médias rapportent que Monsieur Laurent Hénart, jeune député de Meurthe et Moselle, considère qu’avec l’ossature minimale actuelle du parti la route sera longue jusqu’en 2012 . Ce jeune député voudrait consolider le parti sur des fédérations plus militantes en déclarant réaliste : « on ne veut pas devenir un partie régiment, on en a pas les moyens, mais plutôt un parti commando »

Quand on sait que le Parti Radical Valoisien ne compte aujourd’hui que 17 députés (106 en 1914), 7 sénateurs et un Député Européen et qu’il revendique 10.000 adhérents et seulement 2000 jeunes militants, je crois que le commando qui devra faire façe dans toutes les régions pour soutenir la locomotive UMP sera très peu opérationnel. Et d’ici là beaucoup d’eau aura coulée sous les ponts et peut-être même inondé les rails.

Monsieur Laurent Hénart, devrait succéder, au Secrétaire général sortant , Monsieur Roland Dutreil.

Pour ce Congrès électif dont les valoisiens ont annoncé les couleurs : "Rupture, ouverture, rassemblement" nous espérons qu’il se placera toujours sous la devise Républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité »

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