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08 mars 2011

Lybie : Il faut mettre en oeuvre en priorité une aide de paix pacifique

Éditorial de lucienne magalie pons



Le dirigeant Libyen Mouammar Kadhafi entend régler le conflit révolutionnaire qui ensanglante son pays directement sur le terrain.

La chaîne Al Djazira a annoncé que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a proposé aux insurgés de réunir le Congrès général du peuple, qui fait office de parlement, pour qu’il puisse se retirer avec des garanties, en expliquant que son offre avait été rejetée.


Le Colonel Kadhafi veut obtenir des garanties pour sa sécurité personnelle et celle de sa famille, et la promesse d’une immunité judiciaire et a cet effet il a envoyé l’ancien Premier ministre Djadallah Azzouz Talhi auprès des insurgés pour leur présenter son offre.

Le Conseil national provisoire, formé par l’opposition à Benghazi, a rejeté cette proposition en en considérant qu’elle lui ouvrait la voie d’une sortie honorable jugée offensante pour ses victimes.

On peut regretter que l’opposition et ses représentants n’aient pas accepté le retrait du dirigeant Libyen, en négociant au moins dans un premier temps un cessez-le-feu immédiat.

A mon avis c’est regrettable, les attaques des opposants vont encore se poursuivre et le Régime de Kadhafi va encore accentuer la répression.

On peut aussi s’interroger sur les raisons du refus du Conseil national provisoire des opposants de Benghazi.

Une première hypothèse laisse penser que de se retrouver seul et responsable à la tête de la Libye, après un éventuel retrait de Kadhafi, représente un risque grave pour le Conseil National des opposants, seraient-il assez fort pour l’assumer sans recours à une aide extérieure de pays « amis » occidentaux ou autres , mais peut-être un peu trop intéressés à différents titres et dont ont peut prévoir que la contrepartie sera contraignante.

Et puis, seconde hypothèse, les partisans de Kadhafi sont nombreux et puissants ( quoique qu’en disent les pays qui ont pris le parti de soutenir ou de reconnaître les opposants,),sans compter que l’armée libyenne fidèle au Guide légendaire révolutionnaire n’a certainement pas l’intention de baisser les bras, tout ceci incite les opposants à la prudence et on peut prévoir que les combats meurtriers vont se poursuivre.

En somme les opposants sont tout aussi enragés que les partisans de Kadhafi.

Dominique de Villepin veut proposer « une aide de Paix ».

Nous ne savons pas s’il était au courant de la toute récente proposition de Kadhafi de se retirer sous différentes conditions de garanties .., mais il a affirmé hier après-midi dans sa conférence de presse à la suite de son entretien avec le Président Nicolas Sarkozy qu’il voulu apporter «sa contribution» au nom de «l’intérêt général» et «en toute indépendance» sur ce «moment historique» qui se déroule «de l’autre côté de la Méditerranée».

Il a dit au chef de l’État que «la France et l’Union européenne doivent se tenir aux côtés» de la Libye et des pays arabes et qu’ils ont «une chance historique» de les accompagner. La France, qui est le seul pays au Conseil de l’ONU à avoir une rive en Méditerranée doit agir avec la Ligue arabe et l’Union africaine pour «mettre en place une zone d’exclusion aérienne» et proposer «une force de paix qui pourrait intervenir dans des corridors humanitaires.

Dans le développement de Dominique de Villepin je retiendrais le plus essentiel, c’est de proposer une « aide de paix » .

Les pays de l’Union européenne qui se réunissent le 11 mars pour s’entendre sur les dispositions communes à prendre ou à retenir pour régler le conflit Libyen , devraient à mon sens étudier en urgence et en priorité cette proposition d’une « aide de paix » formulée par Dominique de Villepin.

La mise en place d’une zone d’exclusion aérienne ou une intervention militaire internationale en Libye, sanctions envisagées par les occidentaux, sont refusées tout autant par le Colonel Kadhafi que par le Conseil National des opposants.

Croire que de telles mesures rétabliront la paix en Libye rapidement ce serait faire preuve d’irresponsabilités.

On entrerait dans la spirale infernale d’une guerre à durée indéterminée, qui se propagerait par contagion, d’un pays à l’autre jusqu'au conflit mondial, ce que les dirigeants occidentaux n’ignorent pas cependant, et vraiment ils devraient nous expliquer les raisons politiques qui les animent pour privilégier l’éventualité de solutions armées, au lieu de s’attacher en urgence à étudier les moyens pacifiques à mettre en œuvre, le plus rapidement possible , pour tenter de rétablir la paix en Libye.

Bien entendu si par malheur ces tentatives de rétablissement de la paix en Libye par des actions et moyens pacifiques échouaient c’est alors, hélas, qu’il faudrait recourir à des interventions armées.

Il est incohérent de prévoir à priori des interventions armées en prétendant vouloir défendre les droits de l’homme et rétablir une paix qui devrait son rétablissement à des rafales de mitraillettes, des tirs de canons, et des bombardements et laisserait des rancœurs et des cicatrices politiques indélébiles qui seraient sources de conflits ultérieurs, il faut à tout prix que nos dirigeants  européens fassent preuve d’intelligence humaine au-dessus de leur raisonnement politique , pour éviter cette extrémité.

C’est là sur ce terrain de leur compétence que nous les attendons dans l’immédiat, et pour le futur selon la voie qu'ils auront choisie, l’histoire jugera de leur action pour les honorer ou les condamner.



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