20 mars 2011

Libye : Le Vin est tiré mais il n'est pas encore bu ni digéré

Éditorial de lucienne magalie pons


Même si la menace d'une intervention devait se montrer efficace, personne ne sait quelle sera la position politique de ceux qui prendront le Pouvoir après Kadhafi, à moins que la Communauté Internationale et l'ONU installe le CNT Lybéen et les insurgés par la force au Pouvoir en Libye.

Dans ce cas éventuel si ce nouveau Pouvoir était reconnu par l’Occident il n’est pas sûr qu’il serait reconnu par d’autres États du Monde.

Patte blanche ? ….On se pose aussi des questions sur la vraie raison de l'intervention Occidentale armée en Libye.

:- A-t-elle vraiment lieu au nom des droits de l'homme et pour protéger des civils libyens, arguments (simplistes) mis en avant par la Communauté Internationale et l’ONU pour justifier les opérations armées et les frappes aériennes de la Coalition ?


- Dans ce cas, pourquoi choisir la Libye ? Et pas d’autres pays du « printemps arabe » ? Et pas la Côte d'Ivoire ? Le Zimbabwe ?

Patte Rouge : Les États on le sait ne coalisent leurs puissances militaires que quand leurs intérêts directs sont en jeu…

En France, pouvons-nous soupçonner Nicolas Sarkozy, en baisse constante dans les sondages, affrontés à problèmes de politique intérieure, et son hésitation politique lors des révolutions Tunisienne et Égyptiennes qui n’est pas effacée dans l’opinion , de vouloir redresser la barre de sa popularité , à la faveur de son intervention armée dans la crise libyenne en se posant en « vainqueur « (présumé pour le moment ) sur la scène internationale ?

C’est un soupçon …sans plus …. , pour effacer ce soupçon il lui faudrait exposer les véritables intérêts qui le détermine à engager la France dans une intervention armée contre « Kadhafi et sa clique » (sic)

Bien entendu des personnalités politiques françaises dans l’effervescence du moment on approuvé avec plus ou moins d’enthousiasme « la victoire diplomatique « » de la France mais pour autant leurs partisans en 2012 voteront non pas en fonction de la politique internationale risquée de la France, mais en considérant selon la politique intérieure de la France

Commençons par quelques approbations politiques (nous ne pouvons pas les citer toutes, elles se recouvrent plus ou moins) , inutiles d’en rajouter )

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- François Bayrou, Président du Modem " a fait son actualité en déclarant à la sortie d’un rendez vous avec François Fillon à Matignon : « La pression internationale, d'une certaine manière, a marché", même si "ça n'est évidemment qu'une première étape"


François Bayrou, a estimé aussi que les derniers développements en Libye, où le régime de Mouammar Kadhafi a évoqué un cessez-le-feu après la résolution votée à l'Organisation des Nations unies (ONU), constituait "une victoire diplomatique" pour la France.

- Dominique de Villepin, ancien Premier Ministre, Président de République Solidaire, dans une interwiev mise en ligne samedi soir sur le site JDD.fr à paraître dans le JJ dimanche, a expliqué :: " Je me félicite de l’initiative de la France, portée par le président de la République et le ministre des Affaires étrangères ainsi que du vote de la résolution 1973 des Nations unies".

Pour l’ancien Premier Ministre, Dominique de Villepin, cette action ouvre "la voie à une protection des populations civiles par tous les moyens nécessaires". "L’objectif n’est pas de mener une campagne militaire. Il faut une réponse graduée qui procède par étapes".

- Jacques Lang , ancien ministre et député socialiste a réagi par avance le 18 mars sur TV5 Monde, à l’intervention militaire annoncée en Libye contre les forces de Kadhafi, et a rendu hommage à Nicolas Sarkozy, qui s’est comporté remarquablement selon lui, en n’oubliant pas Bernard-Henri Lévy, pour sa précieuse action.

En attendant, l’intervention en Libye ne fait pas l’unanimité :

- Jean-Marie Le Pen a critiqué la position française, soupçonnant que derrière les motifs humanitaires invoqués se cachent des motivations moins avouables : le contrôle du pétrole libyen. Il a aussi critiqué le rôle joué ces derniers jours par Bernard-Henri Lévy, devenu une sorte de ministre des Affaires étrangères …


- l'Allemagne toujours réfractaire aux politiques d'interventions militaires communes, elle s'est prononcée nettement contre une opération armée en Libye et contre l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne.

Note : certains observateurs, tout en se félicitant de l’abstention allemande, lui reproche de ne pas avoir opposé son droit de véto

- La Chine, membre permanent du Conseil de Sécurité , a regretté dimanche les bombardements de la coalition internationale en Libye, son ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué a souligné son opposition à l'usage de la force dans les relations internationales, en expliquant … « Pékin respecte "la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale" du pays » et en ajoutant .. " ….Nous espérons que la Libye peut rétablir la stabilité aussi vite que possible et éviter de nouvelles victimes civiles liées à l'escalade d'un conflit armé" ….."La Chine s'est toujours opposée à l'utilisation de la force dans les relations internationales"

Ndlr : Pékin, souvent critiqué par les pays étrangers sur les droits de l'Homme et le « traitement »des minorités sur son territoire, a pour position constante de s’opposer systématiquement aux ingérences dans les affaires d'autres pays 

.-La Russie, qui s'était abstenue lors du vote de la résolution à l'ONU, regrette l'intervention armée, Samedi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a regretté dans un communiqué cette intervention militaire internationale, effectuée dans le cadre d'une résolution de l'ONU "adoptée à la hâte". "Nous restons convaincus que pour régler de manière stable le conflit interne en Libye …. il faut rapidement arrêter les effusions de sang et que les Libyens entament le dialogue", a-t-il ajouté.

Note : La Chine et la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité, s'étaient abstenues mais n'avaient pas utilisé leur droit de veto pour bloquer le texte, ce qui a donné lieu à certaines critiques de certains pays et mouvements politisés qui leur reproche de ne pas avoir opposé leur droit de véto.

- Le comité de l'Union africaine sur la Libye a appelé à "la cessation immédiate des hostilités".


Le panel de l'Union africaine sur la crise libyenne s'est dit opposé à toute intervention militaire étrangère en Libye.

Selon le président mauritanien Ould Abdel Aziz dont le pays accueille la réunion du panel, ce dernier rejette toute action militaire étrangère contre la Libye.

Il a ajouté que la situation en Libye demande une action d'urgence et qu'il faut une solution africaine à cette crise.

Dans le règlement de la crise libyenne, a-t-il poursuivi, il tenir compte de "notre désir pour que l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye soient respectées".

Le panel a été mis en place il y a une semaine, et ses membres comprennent, outre le président mauritanien, les chefs d'Etat Jacob Zuma de l'Afrique du Sud, Yoweri Museveni de l'Ouganda, Denis Sassou nguesso du Congo, et Amadou Toumani Touré du Mali.



Revue de presse :

Avertissement : les articles et vidéos figurant ci-dessous reflètent l’ambiance, pour certains retiennent notre assentiment, d’autres pas, mais nous tenons à les publier dans un souci de bonne information :

1) Nous plaçons en priorité l’Article de Pierre Beylau qui pose des questions intéressantes :

 

A ne pas manquer .Dans son article parfaitement construit Pierre Beylan développe toutes les questions que toutes les personnes douées d’une conscience morale se posent : 

 

- Première question : l'Occident a-t-il vocation à venir en aide aux peuples en révolte, à imposer la démocratie par la force des armes imposer la démocratie par la force des armes ?

 

- Deuxième question : une fois Kadhafi balayé (Inch Allah !), comment sera gouvernée la Libye ?

- Troisième question : la solidarité du monde arabe avec la coalition est-elle solide ?

Pour lire son article cliquez sur le lien ci-dessous :

Où va le monde par Pierre Beylau

Pierre Beylau

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2) un article à lire ou ne pas lire selon vos sentiments par rapport au matraquage télévisuel :
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Cette vidéo très intéressante n'est visible qu'en cliquant sur le lien qui se trouve immédiatement au-dessous de ce carré noir :

L'intervention en Libye ne fait pas l'unanimité par BFMTV
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