05 mars 2011

Libye : Point d'actualité arrêté au 4 Mars 2011

Éditorial de lucienne magalie pons



Avertissement : notre Éditorial présente un point d’information ( très résumé) sur la Crise Libyenne  arrêté à la date du Vendredi 4 mars 2011 ;

Un prochain éditorial consacré à la Libye sera publié sur ce blog la semaine prochaine

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Cour pénale Internationale :

Ouverture d’une enquête en Libye par le Procureur de la CPI


Samedi passé,  le Conseil de sécurité des Nations unies avait saisi dans une résolution,  le procureur de la Cour Pénale Internationale   de la situation en Libye, considérant que «les attaques systématiques» contre la population civile de ce pays «peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité».

Lundi passé, le Procureur de la  Cour pénale Internationale Luis Moreno-Ocampoa,  avait  annoncé  mener un examen préliminaire, préalable à l'ouverture d'une enquête,  et destiné à établir s'il existe «une base raisonnable de croire qu'un crime relevant de la compétence de la Cour a été ou est en voie d'être commis».

D’après l’examen préliminaire des informations portées à sa connaissance, le Procureur est parvenu à la conclusion que l’ouverture d’une enquête s’imposait. le Jeudi 3 mars 2011,  Luis Moreno-Ocampo annonçait   l’ouverture d’une enquête en Libye., visant le colonel Mouammar Kadhafi, ses fils et plusieurs hauts responsables libyens..

Le procureur de la Cour Pénale Internationale,  en ouvrant cette enquête, a averti les autorités libyennes, les responsables des forces de sécurité et des milices et les chefs de ceux qui recrutent les mercenaires qu’ils ne sont pas à l’abri de poursuites. Il a mis en garde les groupes d’opposants armés qui peuvent commettre des crimes passibles de la CPI, notamment les allégations d’assassinats de mercenaires ou de migrants pris pour des combattants à la solde de Kadhafi.

Le Bureau du Procureur restera  en contact avec l’ONU, l’Union africaine, la Ligue des États arabes, et plusieurs États. Il recueillera aussi des informations auprès d’autres sources, dont Interpol, qui lui prêteront leur concours.

Le Procureur présentera ensuite son dossier aux juges de la CPI à qui il reviendra de se prononcer sur la délivrance de mandats d’arrêt à partir des éléments de preuve rassemblés.

Le procureur espère que des mandats d’arrêts pourront être émis d’ici quelques mois, le temps de rassembler toutes les preuves nécessaires. 

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Dans le cadre d’une conférence de presse  le  Vendredi 4 mars à La Haye, le Procureur  a donné  un aperçu des crimes allégués commis en Libye depuis le 15 février 2011 et communiqué  les premières informations recueillies quant aux entités et aux personnes susceptibles de faire l’objet de poursuites, qu’il a  notifiées afin de prévenir la commission d’autres crimes.

(Ndlr : au moment où nous avons rédigé notre Éditorial, la teneur de  la Conférence de Presse du Procureur du Vendredi  4 mars n’était pas encore publiée, nous y reviendrons la semaine prochaine dans un nouveau point d’informations sur l’évolution politique et diplomatique du conflit Libyen que nous nous proposons d’éditer la semaine prochaine, à moins que les évènements de cette révolution nous obligent par leur gravité à éditer en urgence un billet d’information)

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Position des États-Unis ; actions menées contre Kadhafi  

Les  États-Unis étudient d’autres options pour pousser Mouammar Kadhafi vers la sortie. La Secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton a déclaré qu’ils  envisagent  un agenda potentiel avec leurs  alliés de l’OTAN.  La Maison Blanche se prépare au cas où elle jugerait nécessaire d’agir pour des raisons humanitaires ou autres. L’une des actions actuellement examinées étant une interdiction de survol du pays.

 Hillary Clinton a indiqué mardi passé  qu'elle soutiendrait une nouvelle enquête sur le rôle joué par le leader libyen Mouammar Kadhafi dans l'attentat de Lockerbie, qui avait fait 270 morts en Écosse en 1988.

Hillary Clinton  a déclaré au Congrès américain qu’elle allait donner suite à la requête d’une parlementaire demandant que Washington «rassemble les preuves et poursuive Kadhafi et tous ceux avec qui il aurait pu comploter» dans le cadre de cet attentat.

La Secrétaire d’État américaine  a aussi  indiqué à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants que la présidente de la commission, Ileana Ros-Lehtinen, lui avait remis une lettre dans laquelle elle proposait l’ouverture d’une enquête.

 D’après Madame Clinton, l’essentiel du travail d’investigation de  cette requête reviendrait aux agences américaines chargées de la sécurité. Elle a indiqué qu’elle allait demander immédiatement au directeur du FBI, Robert Mueller, au ministre de la Justice, Eric Holder, et à d’autres «d’examiner comment on peut avancer sur ce dossier».

Initiative du Conseil Européen :

Le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, a annoncé mercredi la tenue d'un sommet extraordinaire de l'Union européenne (UE) la semaine prochaine sur les derniers développements dans le monde arabe, en particulier en Libye, à la suite d'une demande en ce sens du président français Nicolas Sarkozy et du Premier ministre britannique David Cameron, soutenue par plusieurs pays du sud de l'Europe directement concernés par les bouleversements sur la rive sud de la Méditerranée.
"Au vu de l'évolution de la situation au sud de l'Union européenne et en particulier en Libye, je vais convoquer un Conseil européen extraordinaire le 11 mars...pour définir une stratégie pour l'UE", a-t-il déclaré dans un communiqué.

 Au sujet  d’une éventuelle intervention internationale :

Les États-Unis ont commencé à envoyer des forces aériennes et navales près de la Libye. D’après les commentateurs  et les experts spécialistes,  ce déploiement de forces américaines ne signifie pas,  l'imminence d'une intervention militaire, qui serait très risquée.

La possibilité d’une intervention militaire internationale  reste peut-être encore  dans les intentions politiques des uns ou des autres, mais au préalable  toute  intervention  militaire  de la communauté internationale nécessite un mandat des Nations Unies voté à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU, et  ont pressent que   la Chine ou la Russie, ou les deux pays de concert, peut-être même d’autres pays  s’opposeraient  à un tel scénario.


Hillary Clinton, la Secrétaire d’État Américaine, ne semble apparemment  pas convaincue par une intervention de ce type pour le moment.

La secrétaire d’État, qui tente de coordonner les efforts américains avec ceux de l'Union européenne, a cependant  prévenu  qu'aucune hypothèse n'était exclue à l'égard de Mouammar Kadhafi, tant que son régime menacerait et tuerait des civils

"Comme vous le savez, nous avons des forces navales en Méditerranée" a-t-elle indiqué, au cours d'un point de presse à Genève, lundi, en marge de la session annuelle du Conseil des Droits de l'Homme. "Nous croyons qu'il y aura des besoins pour aider à des interventions humanitaires, nous savons également qu'il va y avoir probablement, malheureusement des besoins pour des missions de sauvetage" a-t-elle ajouté.

Pour la France une intervention militaire internationale n’est pas prioritaire …

François Baroin, porte parole du Gouvernement Français,  a souligné que l'option militaire n'est "pas la priorité" pour la France en rappelant  que "la priorité (était) humanitaire".

En revanche, il existe des contacts pour un éventuel soutien logistique entre les Européens et les Américains et ceux qui pourraient prendre les rênes du pays.


L’opposition libyenne, quand à elle,  a  nettement réagit en déclarant  qu’elle n’avait pas besoin de l’Occident,  et  qu’elle refusait toute ingérence étrangère dans la gestion de la révolte.

A noter q’il existe un obstacle diplomatique à une intervention  militaire de la communauté internationale en Libye. Toute action de la communauté internationale nécessite un mandat des Nations Unies,  voté à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU. Or, il est fort probable que la Chine ou la Russie, ou les deux pays de concert, s’opposent à un tel scénario.

Il semble  hors de question, pour les États-Unis comme pour la France, d’agir sans ce mandat.

Alain Juppé l’avait rappelé  mardi, lors de sa prise de fonction au ministère des Affaires étrangères, en écartant  l'option d'une intervention militaire en Libye "sans mandat clair de l'ONU".

  L’intervention militaire n’est qu’une option parmi d’autres, a rappelé Barack Obama. Mais sur le terrain diplomatique, le président américain se fait plus offensif. “La violence doit cesser, dit-il. Mouammar Kadhafi n’a plus de légitimité; il doit partir. Ce dont je veux m’assurer, c’est que les États-Unis sont bien en mesure d’intervenir massivement et rapidement si la situation venait à se détériorer au point de devenir une crise humanitaire”.

Articles liés :

Libye : une intervention armée en suspens

Europe1 - ‎Il y a 58 minutes ‎
Bien que des forces aient été déployées, il existe des obstacles à une action militaire. Décryptage. Au 15e jour de la contestation, Mouammar Kadhafi ne semble toujours pas décidé à céder devant la protestation qui gronde dans l'ensemble du pays. ...

Sur le même sujet




Missions Humanitaires :

A défaut d’une éventuelle intervention militaire,  l’Amérique et la France notamment   mettent en action  des missions   «  Humanitaires » :

Hillary Clinton  n’est pas convaincue par une intervention militaire  semble-t-il .

 La Secrétaire d’ État Américaine  qui  essaie de coordonner les intentions américaines avec celle de l’Union Européenne   a expliqué l’objectif des missions confiées  aux  bâtiments américains de la 6e flotte, envoyés près des côtes Libyennes par le Pentagone.

"Comme vous le savez, nous avons des forces navales en Méditerranée ….,   nous croyons qu'il y aura des besoins pour aider à des interventions humanitaires, nous savons également qu'il va y avoir probablement, malheureusement des besoins pour des missions de sauvetage"
 a-t-elle indiqué Lundi dernier,  au cours d'un point de presse à Genève en marge de la session annuelle du Conseil des Droits de l'Homme.

 Pour parvenir au départ  de  Mouammar Kadhaf,   les États-Unis  étudient d’autres options,

La Secrétaire d’État américaine Hillary  Clinton avait déjà déclaré que les États-Unis envisageaient  un agenda potentiel avec leurs  alliés de l’OTAN.

 La Maison Blanche se prépare au cas où elle jugerait nécessaire d’agir pour des raisons humanitaires ou autres. (L’une des actions  encore actuellement examinées serait  une interdiction de survol du pays.)

Par ailleurs les médias de leur côté informent  qu’il existe des contacts pour un éventuel soutien logistique entre les Européens et les Américains et ceux qui pourraient prendre les rênes du pouvoir en Libye.


De Libye  l’opposition libyenne  déjà  nettement fait savoir qu’elle refusait tout soutien,  toute ingérence étrangère dans la gestion de la révolte « l’opposition n’a pas besoin de l’Occident » ont annoncés ses porte parole.

D’après les commentateurs  et les experts spécialistes,  le déploiement de forces américaines ne signifie pas,  l'imminence d'une intervention, qui serait très risquée.

La France  comme l’a souligné François Baroin, porte parole du Gouvernement, estime  que l'option militaire n'est "pas la priorité",  et il a souligné  que  "la priorité (était) humanitaire".

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Tentative de médiation à l’initiative du Président Vénézuélien :


Le chef d’État vénézuélien avait  proposé lundi un plan de médiation internationale avec l’intervention de pays d’Amérique Latine, de l’Europe et du Moyen-Orient.

Mardi,  le porte parole d’Hugo Chavez  et  le journal Libyen en ligne, indiquaient que   le Colonel Kadhafi avait accepté cette proposition, mais en fait il semblerait qu’il n’en avait accepté  que le  principe,  puisque plus tard sur la chaîne Sky News,  Seïf Al-Islam,  le fil de Kadhafi, qui s’exprimait au nom du régime a déclaré qu’il n’en était rien ,  tout en remerciant Hugo Chavez  : «  …Nous  disant merci …mais nous sommes capables  de résoudre nous-mêmes nos problèmes, il n’y a pas besoin  d’une intervention étrangère … »

La proposition  de médiation d’Hugo Chavez a été  immédiatement rejetée par les insurgés Libyens de l’Est  qui ont fait savoir par l’un de leur porte  parole qu’ils n’accepteraient jamais de négocier « Jamais nous ne négocierons sur le sang de notre peuple » ,  … et  un conseiller du Président du Conseil National  Libyen a déclaré , dans  une  fin de non recevoir catégorique  : …  «  S’il doit y avoir une négociation elle ne doit porter que  sur une seule chose, comment Kadhafi quittera le pays…..,   il n’y a rien d’autre  à négocier. »


Sur le plan diplomatique, les États-Unis et  les pays européens ont écarté l’offre de médiation  du  président du Venezuela., Hugo Chavez, ami proche de longue date  et soutien actuel du  Président Kadhafi, avec lequel il  a toujours partagé une position « anti-impérialiste » contre le pouvoir Américain.

« Kadhafi doit partir » 

La Communauté Internationale  continue  d’exercer des pressions contre Kadhafi et son régime  et  se  donne  pour mission  de lui faire quitter le pouvoir, elle  ne cesse de   demander avec insistance le départ de Kadhafi …, sans toutefois lui proposer un point de chute.

Rappelons que plusieurs fois Kadhafi a réaffirmé qu’il ne quitterait son pays où il est né, et  qu’il se battrait s’il le fallait  jusqu’à sa dernière goutte sang  pour défendre son pays.

Ce n’est certainement pas actuellement qu’il changera d’avis avec Interpol à ses trousses.


Les dirigeants de pays occidentaux, dans leurs déclarations et  prise   de position politique sur la révolution Libyenne, ont pour leitmotiv  récurent  et intensif  « Kadhafi doit partir » : 


Le président américain Obama  a  réaffirmé Jeudi «   : “Mouammar Kadhafi doit partir” …………. “La violence doit cesser  ………Mouammar Kadhafi n’a plus de légitimité; il doit partir…….. Ce dont je veux m’assurer, c’est que les États-Unis sont bien en mesure d’intervenir massivement et rapidement si la situation venait à se détériorer au point de devenir une crise humanitaire”.

Les Etats-Unis ont commencé à envoyer des forces aériennes et navales près de la Libye.


En conclusion, la possibilité de voir  une intervention militaire internationale se mettre en place reste conditionnée à l’évolution de la crise humanitaire, et encore au préalable à une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU.

écouterNicolas Sarkozy : "Kadhafi doit partir"   (cliquez sur le lien bleu pour le document sonore)

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy  s'est exprimé sur le sujet en s’expliquant sur la mission de la marine française : … "La marine française est dans le cadre d'une opération humanitaire", a souligné le chef de l'État, en dénonçant la "folie meurtrière de Kadhafi"…………… "Mouammar Kadhafi doit partir, il n'y a aucune ambiguïté en la matière", a-t-il déclaré.

Revue de presse :

 

Libye: plusieurs dizaines de morts, les rebelles sur deux fronts

20minutes.fr - ‎Il y a 4 heures ‎
Des opposants à Mouammar Kadhafi s'accrochent à un char abandonné par des soldats dans le centre de Zawiyah, Libye, le 1er mars 2011. A. JADALLAH / REUTERS MONDE - La tension ne baisse pas tandis que la plus grande confusion règne autour du plan de ...

 Extrait de  la Revue de Presse Européenne  d’EURO/TOPICS
…………..

POLITIQUE
Linie
Eesti Päevaleht - Estonie
Une intervention problématique en Libye
 
La violence du régime libyen contre les manifestants pose un dilemme au reste du monde, estime le quotidien Eesti Päevaleht : "Si par exemple les Etats-Unis interviennent pour soutenir les insurgés, les partisans de Kadhafi pourraient alors se présenter comme des patriotes libyens. L'aversion des Arabes pour la supériorité des Européens et des Américains remonte déjà à l'époque coloniale et une ingérence de l'OTAN pourrait aussi faire passer les opposants gouvernementaux pour les suppôts des Etats-Unis aux yeux des autres pays arabes. Toute intervention aurait plus de légitimité si elle disposait d'un large soutien international, avec dans le meilleur des cas une participation de pays musulmans comme la Turquie et sous le mandat de l'ONU. Mais avant qu'un tel consensus ne se forme, la résistance libyenne pourrait déjà avoir été réprimée. Une intervention militaire devrait également avoir un objectif clair : le monde se rappelle encore du retrait précipité du Liban ou de Somalie. … Il serait préférable pour l'avenir du pays que les Libyens renversent eux-mêmes leur dictateur." (03.03.2011)


Delo - Slovénie
La Libye, un ennemi bienvenu

Le dictateur libyen Mouammar Kadhafi est un ennemi bienvenu pour l'Occident pour détourner l'attention des dictateurs alliés, estime le quotidien Delo : "Les troubles politiques en Libye, dont le dirigeant Kadhafi n'a jamais été un ami des Etats-Unis, sont venus à point nommé. Toute l'attention mondiale se porte désormais sur le nouvel ennemi public de la planète. Personne ne pense plus à la Tunisie où tout a commencé, à l'Egypte qui semble établir la démocratie, ou au Bahreïn qui héberge à titre de régime allié la cinquième flotte américaine. Dans ce pays, tranquillement et avec l'aide des Etats-Unis, les dirigeants accordent quelques douceurs démocratiques à leurs sujets en continuant de brandir le bâton au-dessus de leur tête. Il est vraiment tragique qu'en se soulevant contre le dictateur Kadhafi, les Libyens rendent un si mauvais service à leurs frères arabes." (03.03.2011)

» article intégral (lien externe, slovène)
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