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12 mars 2011

Libye :Frappes aériennes ciblées "l'affaire n'est pas dans le sac"

Éditorial de lucienne magalie pons


La Déclaration finale  du  Sommet Européen de Bruxelles nous laisse   en grande partie dans l’expectative,  la solution de la Crise Libyenne reste soumise  pour certaines intentions ou propositions exprimées, à de futures concertations diplomatiques et politiques internationales, ou encore à l’autorisation du Conseil de Sécurité de l’ONU.


. A retenir  les opinions, les affirmations  et les  déclarations dominants :


-L'UE rappelle qu'elle a déjà pris des mesures contre les dirigeants libyens et leurs avoirs et affirme être prête à adopter d'autres sanctions.

-         Herman Van Rompuy , Président du Conseil Européen,  a  déclaré : « Nous avons clairement dit aux autorités libyennes que le recours à la force contre les citoyens doit s'arrêter ».

"Les États membres examineront tous les options nécessaires, pourvu qu'il y ait un besoin démontrable, une base juridique claire et un soutien régional".

-  Les dirigeants de l’UE   condamnent   dans  leur déclaration finale la "répression violente" du soulèvement libyen par le régime de Mouammar Kadhafi et estiment que la sécurité de la population civile doit être assurée "par tous les moyens nécessaires".

- L'UE rappelle qu'elle a déjà pris des mesures contre les dirigeants libyens et leurs avoirs et affirme être prête à adopter d'autres sanctions.

- Les Vingt Sept  réclament  le départ "immédiat" du colonel Kadhafi : "Son régime a perdu toute légitimité et n'est plus un interlocuteur pour l'UE"


- Silvio  Berlusconi,  président du conseil italien,  a  estimé peu probable qu'on puisse convaincre le dirigeant libyen de quitter le pouvoir de son plein gré.


. Résumé très concentré  des opinions  et déclarations  expriméees par les dirigeants des pays de l’UE :

 - L'UE    "encourage" (1)  et considère comme un "interlocuteur politique" le Conseil national de transition (CNT) constitué par les opposants au régime de Mouammar Kadhafi et basé à Benghazi, dans l'est du pays.

Observation :  Retenons que  les Vingt-Sept  s’ils encourage  et considère le CNT  comme un interlocuteur politique ne s’aligne pas sur  l’initiative unilatérale de la France qui avait reconnu  Jeudi  le CNT  comme « le Représentant légitime des nouvelles autorités libyennes » et entend échanger un ambassadeur avec elle,  en   recevant  officiellement à l’Elysée les représentants du CNT.)


Ndlr :  encourager’ n’est pas ‘reconnaître’,  l’UE  tempère et  va moins loin que la France, qui a reconnu jeudi  le CNT comme «  le représentant légitime » des nouvelles autorités libyennes et entend échanger un ambassadeur avec elles.  Nous avons relevé dans la Presse Française  des articles qui établissent une confusion  en titrant « L’UE  reconnaît le CNT »  ce qui est tout à fait inexact, ceci ne nous surprend pas,  certains médias ou auteurs restent des spécialistes intentionnels de la désinformation. Retenons que  les Vingt-Sept vont moins loin que la France, qui est devenu jeudi le premier pays à reconnaître dans le CNT le représentant légitime des nouvelles autorités libyennes et entend échanger un ambassadeur avec elles.

-Guido Westerwelle, le  Ministre  allemand des Affaires Etrangères  avait  déclaré :   "J'aimerais savoir, avant tout, ce qu'en pensent les pays de la région ainsi que la Ligue arabe, afin que nous, en Europe, nous formions une opinion définitive, en préalable à quoi que ce soit d'autre"

  
Herman Van Rompuy, le Président du Conseil Européen  a  déclaré : "Nous avons clairement dit aux autorités libyennes que le recours à la force contre les citoyens doit s'arrêter", …."Les responsables (de ces violences) devront faire face à de graves conséquences", en ajoutant : …….. "Nous suivons étroitement la situation et maintiendrons la pression."

 EVENTUELLES ACTIONS MILITAIRES :

- "Les États membres examineront tous les options nécessaires, pourvu qu'il y ait un besoin démontrable, une base juridique claire et un soutien régional".


- L'Union européenne  se dit  prête à examiner toutes les options face à la crise libyenne, tout en restant très prudente sur d'éventuelles actions militaires

Ndlr : nous pouvons relever que Les Vingt-sept n’ont  donné aucune indication sur le type d'action qui pourrait être entrepris, de même que sur  l'idée  d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye,   d’après les médias cette dernière  suggestion a  fait l’objet de réticences tout à fait pertinentes et pour le moment elle n’est plus d’actualité.  

Frappes  aériennes ciblées » :

Nicolas Sarkozy avait  déclaré lors d'une précédente conférence de presse qu'il ne pouvait s'agir uniquement d'options diplomatiques, c’est en effet  Paris et Londres qui avaient suggéré des « frappes aériennes cibléees »  

Le président français dès son arrivée à Bruxelles  semblait  moins catégorique en déclarant qu’il s’agirait de frappes  « ciblées purement défensives" pour empêcher Kadhafi d'utiliser des armes chimiques ou son aviation.

David Cameron, le  Premier ministre britannique  était  sur une  longueur d’onde proche de la France en expliquant  "Si nous ne réglons pas le problème, le risque est de nouveau d'avoir un État paria à la frontière sud de l'Europe menaçant notre sécurité"

- De l’avis de  l’UE  et des membres qui se sont exprimés  au sujet d’éventuelles actions militaires, qu’il s’agisse d’interventions militaire  ou de « frappes aérienne ciblées » /  toute action militaire ne peut être  envisagée   qu'avec un mandat des Nations unies et le soutien de la Ligue arabe.



- Angela Merkel, la Chancelière Allemande, a appellé à la réflexion en expliquant nettement et sobrement : "Nous voulons tout faire pour réduire les souffrances du peuple libyen mais nous devons réfléchir soigneusement aux décisions que nous prenons afin qu'elles aboutissent à un résultat raisonnable"


-  La Suède, l'Allemagne, l'Italie et les États d'Europe de l'Est  hésitants, sont franchement réticents, à l'égard d'une action militaire.


. ZONES HUMANITAIRES :

- Les Vingt-Sept demandent à toutes les parties » »concernées » de laisser les organisations humanitaires accéder aux zones où des dizaines de milliers de personnes déplacées ont afflué
.
- L’UE n’a pas précisé  où se trouveront ces zones humanitaires


Observation : mais selon Nicolas Sarkozy  qui a toujours des réponses à tout  en les  situant dans le  futur , «  elles seront « probablement situées dans un premier temps en Tunisie et en Égypte, puis en Libye en ajoutant "Il faut qu'il y ait dans ces zones humanitaires des moyens sanitaires, des écoles",(1)  a ajouté le président français.

(1) Ndlr : à entendre Monsieur Nicolas Sarkozy on a l’impression qu’il a déjà  décidé de tout et déjà arrêté  ses plans  pour ces  zones humanitaires comme le ferait un Président  d’une utopique  « Gouvernance Mondiale »,  qu’il doit prendre pour une réalité alors qu’elle n’est  qu’hypothétique. Soulignons aussi que « charbonnier est Maître chez soi » et que c’est à chacun des pays concernés qu’il appartient de décider de ses priorités, écoles pour les uns, moyens sanitaires,  hôpitaux pour les autres, selon ce qui existe déjà où ce qui fait défaut dans leur pays,  il  faut souhaiter aussi qu’il appartiendra à chacun de ces pays  de choisir les entreprises  de constructions ,  sans se les laisser imposer par les pays occidentaux au prétexte « Humanitaire », on a beau  tenir  un grand discours humanitaire en  Europe pour attendrir « les chaumières » du printemps arabe , l’expérience nous montre que l’humanitaire soutient d’abords les  intérêts politiques et  économiques  européens et bien souvent privés , selon le fameux adage « Charité bien ordonné commence par soi-même »


Au-delà des volontés  du Président Français, l’UE reste réaliste et consciente des difficultés à surmonter,  en est au stade des demandes ….


FLUX MIGRATOIRES

-  Les Vingt sept  en matière de contrôle  des flux migratoire avec les pays de la région, ont décidé de convoquer rapidement  un conseil des ministres de l’Intérieur  pour étudier une coordination  de  la politique migratoire européenne.

UNION POUR LA MEDITERRANEE : l’UE entend impliquer   l’Union pour la Méditerranée dans toute solution à  la Crise Libyenne …une façon  très politique de l’exhumer de son silence radio

Ndlr : Est-ce bien  raisonnable ?  N’est-ce  pas  ouvrir  sur la scène méditerranéenne un feu  incendiaire du genre « Allumons le feu … euh … euh … » ,  alors que certains des pays membres de l’UMP sont  déjà à couteaux tirés sur le conflit Israélo – Palestinien ? L’Union pour la méditerranée qui n’a jamais pu naviguer dans des eaux claires et tranquilles jusqu’à présent, menée jusqu’alors par  son capitaine  contraint  de quitter le navire, s’est trouvée toujours soumises  aux  antagonismes politiques des  pays  membres qui la compose, eux même soumis aujourd’hui  aux vents  violents des révoltes  du printemps arabe , elle me fait penser à un vaisseau en  perpétuelle perdition, livré  au grès des évènements politiques internationaux  qui  échappent  au contrôle d’une UE  souvent  dépassée par les évènements mais qui  actuellement manifeste  le souci  de reprendre la barre à la faveur de la Crise Libyenne

Par moment,  sur les questions méditerranéennes,  on constate que les Européens,  s’ils ont en commun  des idées et de la «  tchatche » , manquent  de jugeote au niveau « de la  « cabèche » ,  à moins qu’ils ne   soient  partisan de   l’un ou de l’autre des antagonistes, …. Devinez lequel …


Quoiqu’il en soit :

- Les Vingt Sept souhaitent impliquer  les pays du sud de la Méditerranée dans toute solution à la crise libyenne,  et à cet effet lancent  du Sommet de Bruxelles  un appel à la tenue rapide d'un sommet tripartite entre l'UE, la Ligue arabe et l'Union africaine.

- Nicolas Sarkozy,  leader  politique   depuis le  début de son quinquennat de la création de cette UPM aujourd'hui en  perdition faute de capitaine a expliqué  «  Ce sommet tripartite aura aussi pour objet de parler de la "refondation nécessaire de l'Union pour la Méditerranée"

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Nicolas Sarkozy a  modéré ses propos à Bruxelles  par rapport à son triomphalisme de la veille à Paris. Dans sa déclaration il reprend les réserves formulées par  les 27 sur l'éventualité de frappes aériennes ciblées sur la Libye. Par ailleurs les 27 considèrent  le CNT légitimé par Paris, que comme un interlocuteur ""parmi d'autres".

Le petit Maître à penser des nouveaux philosophes Bernard Henri Lévy qui s'est ingéré dans les affaires régaliennes de l'État pour intervenir dans ce dossier doit se la mordre de dépit.





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