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23 mars 2011

Libye : Qui a osé dire que nous sommes en Guerre contre la Libye ?

Éditorial de lucienne magalie pons

La France comme on le sait est un pays démocratique défenseur des droits de l'homme et des libertés, et c’est en se référant à ses principes et à " sa responsabilité" qu’elle se donne d'accomplir "le devoir" de protéger le peuple de la Libye, « par tous les moyens nécessaires , devoir armés, que nos dirigeants, nos parlementaires , personnalité politiques , civiles et philosophes associés sont fiers et glorieux de justifier son ingérence au nom de l’instauration de la démocratie et des libertés dans un pays en état révolutionnaire.

Par la volonté de ses dirigeants, avec l’autorisation de l’ONU , et en en coordination avec la Coalition, la France a mis en œuvre avec une rapidité d’exécution digne des films de guerre de fictions , « tous les moyens nécessaires », en tirant la première, le weekend passé, du haut du ciel Libyen …. pan …pan… pan… pan… pan… pan , sur tous ce qui bougeait sur le sol Libyen et qui d’en haut lui paraissait ressembler à des chars, des tanks, des armements et des points stratégiques appartenant aux forces Loyales Libyennes.

Après ça, les autres coalisés à sa suite ont bombardé et bombardent encore Tripoli depuis plus de 48 heures , plus précisément le soir et toute la nuit , les abords et les bâtiments qu’elle soupçonne d’abriter le Colonel Khadafi, son QG et ses proches, opérations qui s'éloignent de l'objectif fixé par la Résolution 1973 du Consei de Sécurité de l'ONU.

Patrick Obama affichait hier de son côté , sa volonté affirmée de faire partir Kadhafi., avec pour justification de « protéger le peuple libyen » , et d’autres dirigeant font de même tous les jours, en assurant que le peuple Libyen est en danger de massacre collectif ou de génocide, de la part du Dictateur, du Tyran Kadhafi et ses forces armées, « Kadhafi doit partir, Kadhafi doit quitter le Pouvoir en Libye » …., une idée fixe commune, comme celle de de Voltaire qui dans ses combats épistolaires terminait toutes ses lettres en écrivant « Il faut tuer la bête » ou encore « Il faut tuer l’infâme »

Jusqu’à avant- hier, matraquée par toute la propagande acharnée qui occupent les écrans et les journaux pour célébrer l’avancée aérienne française sur la Libye , et en soupesant l’importance des effectifs aériens de la coalition déployée déjà au dessus de la Libye ou encore le déploiement des forces de marines s’avançant sur la mer méditerranée vers les côtes Libyennes, dont le Charles-de-Gaulle fleuron de la Marine militaire Française, je me disais " nous avançons vers la guerre" , mais comme les médias, les politiques, ne citaient pas de source officielles et tournaient en rond autour des micros en parlant d’opérations de guerre, de frappes ciblées aérienne, d'état de guerre, de "guerre", j’attendais un indice officiel pour savoir avec certitude si mon pays était oui ou non en guerre.

Mais comme hier Mardi 22 mars 2011 s’ouvrait à 15 heures, à l’Assemblée Nationale, une séance consacrée en Première partie à la" Déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye et débat sur cette déclaration", en écoutant les déclarations de Monsieur Bernard Accoyer Président de l'Assemblée Nationale et de Monsieur François Fillon, ma lanterne fût éclairée :

nous ne sommes pas en guerre

Je l’ai compris par les déclarations faites en séance par Monsieur Bernard Accoyer, Président de l'Assemblée Nationale et par François Fillon, Premier Ministre, devant les ministres présents et les députés, et faisant référence en « application de .. » et « conformément à .. » l’Article 35 Alinéa 2 de la Constitution .

Extrait de la déclaration de Bernard Accoyer en ouverture de séance

« - L’ordre du jour appelle, en application de l’article 35, alinéa 2, de la Constitution, une déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye pour la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, et le débat sur cette déclaration. »
…./
et

Extrait de la déclaration de Monsieur François Fillon, Premier Ministre :
.« Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, samedi 19 mars, en début « d’après-midi, les forces aériennes françaises sont entrées en action au-dessus de la Libye. « Conformément à l’article 35, alinéa 2 de notre Constitution, j’ai l’honneur d’informer « l’Assemblée nationale des raisons et des conditions de notre engagement.
……../

Que prescrit l’Article 35 alinéa 2 de notre Constitution, cité par Bernard Accoyer et ensuite par le Premier Ministre ?
oooooooo
Article :
« La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.
« Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces « armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention. Il « précise les objectifs « poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui « n'est suivi d'aucun vote.
« Lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa « prolongation à l'autorisation du Parlement. Il peut demander à l'Assemblée nationale de « décider en dernier ressort.
« Si le Parlement n'est pas en session à l'expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l'ouverture de la session suivante. »
(À noter : Les alinéas 2 à 4 ont été ajoutés par la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008.)
oooo/
D’après moi au vu de la référence à l’article 35 alinéa 2 ,
il s’agit d'une information du Gouvernement au Parlement « d’une décision du Gouvernement de faire intervenir les forces armées à l’étranger … » en application de l'alinéa 2 de l'article 35.
Et bien que les médias et les politiques parlent de « guerre » en commentant les interventions armées de la Coalition, pour le moment nous restons dans le cadre d’une information d'une décision par le Gouvernement au Parlement.
Moralité constitutionnelle : Nous ne sommes pas en guerre.

Même si le Pouvoir a décidé de faire intervenir nos forces armées à l’Etranger et que ces interventions en ont tout l’air et la chanson.

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