Éditorial de lucienne magalie pons
Le Président de la République sortant en campagne Nicolas Sarkozy s’est employé ces dernières mois et plus intensivement ces dernières semaines à démultiplier ses déplacements et interventions sans déclarer officiellement sa candidature pour l’élection présidentielle, mais personne ne s’y est trompé, c’était un bien candidat potentiel qui affichait depuis plusieurs mois son étoffe dans la course à l'Élysée qui sous le couvert de ses fonctions développait son programme en le projetant dans l’avenir comme si l’élection était déjà passée et qu’il était déjà réélu, car c’était bien cela la tactique de communication qui apparaissait, montrer l’image d’un Président solidement campé sus ses bottes, indétrônable, décidé de travailler pour la France et d’accomplir ses devoirs envers elle jusqu’à la fin et au-delà de son quinquennat, sur d’être réélu.
Mais il lui faut bien atterrir dans la réalité, il a une formalité importante à accomplir et d’’après les médias qui affirment que la confirmation en est venue de l'entourage direct du président sortant c’est ce soir que Nicolas Sarkozy doit annoncer officiellement sa candidature
Résultat son image de candidat déclaré va se fixer ce soir même en avant de son image de Président, dès après qu’il aura annoncé officiellement sa candidature à 20 Heures sur le plateau de TF1 en face de Laurence Ferrari, il se retrouvera aux yeux de l’opinion publique même dans l’exercice de ses fonctions exécutives expirantes, un candidat à la présidentielle à part entière en concurrence directe avec ses rivaux François Hollande, Marine Le Pen, et François Bayrou, pour ne citer que les têtes de liste des sondages.
Bien entendu les politiques UMP et consorts associés, de même que les médias vont buller dès ce soir er dans les jours suivants pour en faire la grosse surprise de la campagne présidentielle, comme s’il s’agissait de l’évènement du siècle, ou du premier pot- pot tant attendu du petit dernier né candidat, mais ça n’a jamais été un mystère pour personne, ça ne risque pas d’épater les Français dans leurs chaudières, en effet depuis son élection en 2007 Nicolas Sarkozy s’est toujours autant manifesté comme un candidat à la Présidence en perpétuel rendez vous avec les français que comme un Président en place.
Mais après son annonce de ce soir , ce sera essentiellement en candidat qu’il sera perçu demain jeudi à Annecy (Haute-Savoie), où l'Arcadium, une salle de 3.400 place a déjà été réservée pour sa première réunion publique et ensuite le dimanche 19 au « grand meeting » de la salle Chanot à Marseille., et dans toutes ses apparitions futures jusqu’à l’élection.
Une position moins confortable que celle de Grand manitou.
Nous ne savons pas s’il acceptera de débattre face à face notamment avec François Hollande, Marine le Pen ou François Bayrou, où si ses ministres ou porte parole de campagne continueront à débattre à sa place avec des cadres des partis d’opposition, ou encore si le Président se satisfera de se produire en meetings, ou en interview dans les journaux et sur les écrans, …., mais le temps presse et tout reste à voir en quelques 2 mois et quelques jours qui nous sépare de l’élection présidentielle.
François Hollande le candidat qui arrive largement en tête des sondages devant le candidat Sarkozy a résumé ainsi la situation : « Chacun savait déjà qu'il était candidat, ça ne change rien à la situation politique et ça ne change rien à ma propre campagne », a-t-il déclaré, et sur la lancée il tiendra ce soir sa deuxième grande réunion publique à Rouen (Seine-Maritime).
Mais bien au contraire, les fidèles soutiens du Président sortant comptent que la candidature de leur candidat officiellement déclaré produira un « électrochoc » dans l’électorat !
Pour le moment ce sont eux qui sont « électrochoqués » en constatant qu’en dépit de tous les efforts et attaques qu’ils déploient depuis des mois et des mois, dans tous les espaces et azimuts politiques et autres, contre François Hollande, ce candidat PS caracole en tête des sondages en distançant largement leur poulain et selon toute vraisemblance dans ce manège électoral à deux tours ce sera François Hollande qui décrochera au final le pompon de Marianne.
La surprise ce n’est donc pas l’officialisation de la candidature de Nicolas Sarkozy Marine, les surprises sont à venir d’autres paramètres, par exemple si Marine le Pen n’arrivait pas à obtenir ses 5oo parrainages, François Bayrou ne serait pas mal placé au premier tour dans l'hypothèse où les voix de l’électorat de droite, du Nouveau centre et des groupuscules centriste se reportaient sur lui au second tour……et finalement rien n’est encore joué.
Mais en attendant des commentaires sur la candidature officielle de Nicolas Sarkozy se suivent et ne se ressemblent pas :
Mais en attendant des commentaires sur la candidature officielle de Nicolas Sarkozy se suivent et ne se ressemblent pas :
Au fil des minutes heures des déclarations s’enchainent pour commenter la candidature officielle de Nicolas Sarkozy celles très imagées de ses ministres et des cadres de l’UMP qui prêtent à sourire, selon Bachelot Sarkozy va pouvoir "rentrer dans l'arène"…."Quand on est candidat, on peut se situer dans une stratégie de comparaison des programmes, dans une stratégie de combativité. Je connais mon Nicolas Sarkozy (sic) et il a le désir et la volonté de promouvoir ses idées, d'être extrêmement combatif", a affirmé la ministre des Solidarités.
"Il va pouvoir rentrer dans l'arène et faire la promotion de ses idées et de son projet pour la France. C'est donc une bonne chose qu'il soit candidat ce soir", a-t-elle ajouté.
On connaissait Sarkozy en Joggeur des allées de l’Elysées , de Versailles de City park et d’ailleurs, en cycliste de Cap Nègre, et conducteur de petit engin au Fort Brégancon, le voila présenté comme un toréador par Bachelot, on imagine volontiers ses circonvolutions acrobatiques face à la muleta rouge agité par Hollande, de main de maître.
Pour Nathalie Kosciuscko-Morizet, ministre de l'Ecologie, qui sera l’éminente porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy d’après l es médias, elle a assuré qu'une déclaration de candidature marque un mouvement de "bascule", où "on entre dans un autre monde"., pense-t-elle au Nouveau monde du 21° siècle un des mondes idylliques financiers ultra libéral promis à toutes les félicités existentielles et matérielles que Nicolas Sarkozy évoquait dans ses discours de Président avant la crise ? …….
Trêve de sottises, pour Martine Aubry " c’est un peu un secret de Polichinelle" et effectivement c’est bien comme ça que les français mesurent cette contingence qui s’impose à tout candidat.
"C'est un peu un secret de Polichinelle et plutôt une confirmation, a indiqué la Première secrétaire du PS. Ça va peut-être permettre que le président arrête d'utiliser de manière déloyale les moyens de la République". …."Pour le reste, on connaît à peu près son programme, il a déjà levé le voile : continuer l'austérité avec l'augmentation de la TVA, la précarité avec des accords de baisse des salaires".
Pour Bernard Thibaud, Secrétaire Général de la CGT s'il est réélu, Sarkozy "se lâchera sur la déréglementation du travail …….."Il est clair pour la CGT qu'il faut un autre président, a-t-il dans un entretien à "Libération", …., car si d'aventure, il était en position de prolonger son activité pour un dernier mandat, on doit s'attendre à ce qu'il se lâche plus volontiers encore sur la déréglementation du travail".
La CGT revendique son "indépendance", mais "indépendant ne veut pas dire neutre. La neutralité impliquerait, comme certains responsables syndicaux semblent le revendiquer, que le mouvement syndical, au motif qu'il y a des élections, doit s'effacer ou rester silencieux. C'est une forme de neutralité qui frôle la complicité", a expliqué Bernard Thibaud en précisant …. "Comme si les organisations patronales ou financières étaient neutres dans le débat politique".
Le sénateur maire PS de Dijon François Rebsamen a bien résumé le tableau : "Nicolas Sarkozy a été candidat permanent" , il voit "non événement" dans l'annonce imminente de candidature de Nicolas Sarkozy, qui, selon lui ( et selon beaucoup d’autres) a été un candidat permanent depuis son élection.
"Il a été candidat depuis le moment où il a été élu, il continue d'être candidat, il le sera officiellement ce soir. Ça ne changera rien pour la campagne de François Hollande", a souligné François Rebsamen, en observant : "il y a une certaine fébrilité" dans le camp du président sortant. "Il a été obligé de changer de calendrier. C'est une bonne chose pour la France" pour "éviter qu'il utilise les moyens de l'Etat comme il l'a fait de manière, à mon avis, un peu honteuse depuis plus d'un mois et demi".
La déclaration par PartiSocialiste
La déclaration par PartiSocialiste
La cerise sur le gâteau, il parait que Nicolas Sarkozy a ouvert aujourd’hui son compte sur Twiter ….
Bigre ! la pointe de sa souris va cliqueter sec contre Hollande sur sa page de toréador virtuel … on avait déjà Nadine Morano qui est déjà addict de Twitter au point de délirer grave sur les uns et les autres de l’opposition, ces derniers temps notamment sur le look d’Eva Joly, il ne nous manquait plus que cela pour déclencher encore plus l’hilarité des internautes
Ce compte Twitter du président vient s'ajouter à un profil Facebook lancé la semaine dernière et qui suscite depuis des polémiques. Car la time line -comme on appelle la nouvelle présentation des informations sur Facebook-, s'est révélée particulièrement moderne… Certains accusent Facebook d'avoir fourni une aide particulière au président, ce que l'Élysée comme le réseau social américain démentent.
«On a proposé la time line à tous les candidats», fait valoir Julien Codorniou qui dirige les partenariats de Facebook France.
Ce compte Twitter du président vient s'ajouter à un profil Facebook lancé la semaine dernière et qui suscite depuis des polémiques. Car la time line -comme on appelle la nouvelle présentation des informations sur Facebook-, s'est révélée particulièrement moderne… Certains accusent Facebook d'avoir fourni une aide particulière au président, ce que l'Élysée comme le réseau social américain démentent.
«On a proposé la time line à tous les candidats», fait valoir Julien Codorniou qui dirige les partenariats de Facebook France.
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