10 février 2012

LA GRECE EN CRISE - Revue de presse européenne du 10 Février 2012 -

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Revue de presse européenne du 10/02/2012

À LA UNE
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L'UE veut des garanties d'Athènes
La Grèce devra remplir de nouvelles conditions pour obtenir le nouveau programme d'aide. Les ministres des Finances de la zone euro veulent entre autres des engagements écrits de la part des partis grecs, indiquant leur adhésion aux objectifs d'austérité même après les élections d'avril. Cette méfiance ne fait qu'éloigner un peu plus les Grecs de l'UE estiment certains commentateurs. D'autres ne voient dans ce programme d'aide qu'un show destiné aux créanciers.


Tages-Anzeiger - Suisse
Un show pour apaiser les créanciers
Compte tenu des expériences précédentes, il y a peu d'espoir que la Grèce parvienne à mettre en œuvre les objectifs d'austérité promis, estime le quotidien libéral Tages-Anzeiger, pour lequel ce deuxième programme d'aide est surtout censé apaiser les créanciers privés : "En raison de toutes ces incertitudes, on peut supposer que ce nouveau plan d'aide à la Grèce du FMI et des pays de la zone euro vise d'abord les créanciers privés d'Athènes. Ces derniers devront décider ces prochaines semaines s'ils sont d'accord pour procéder à une décote 'volontaire' et échanger leurs emprunts d'Etat grecs actuels par de nouveaux titres dépréciés de moitié et sur de plus longues durées de remboursement. Cet échange et le désendettement envisagé de 100 milliards d'euros de la Grèce n'a des chances de réussir que si les créanciers privés sont convaincus au moins jusqu'au mois prochain que le pays méditerranéen en crise repose sur une base financière stable." (10.02.2012)

Naftemporiki - Grèce
La méfiance détourne les Grecs de l'Europe
Les ministres des Finances de la zone euro ont demandé jeudi soir de nouvelles garanties à Athènes avant de décider mercredi de la mise en place du nouveau programme d'aide. Le journal économique conservateur Naftemporiki se demande quel objectif suivent ainsi les partenaires européens : "Où veulent-ils en venir ? Est-ce une nouvelle manœuvre avant le vote sur l'austérité prévu au Parlement grec [dimanche], afin d'éviter toute attitude négative éventuelle des députés grecs ? … Il est certain que cette attitude ne cesse d'éloigner les Grecs de l'idée et de la philosophie européenne. … Par ailleurs, les Grecs ont de moins en moins peur que leur pays sorte de la zone euro. … Cela montre la disposition croissante d'un peuple à prendre lui-même en main son destin si nécessaire." (10.02.2012)

Les Echos - France
Grèce et UE ont besoin de croissance
Après l'acceptation par les partis grecs du programme d'austérité, le pays ainsi que l'Europe doivent désormais retrouver le chemin de la croissance, recommande le journal économique libéral Les Echos : "Si le pays a retrouvé un peu d'air, il doit maintenant réapprendre à respirer, c'est-à-dire à fabriquer davantage de richesses pour pouvoir rembourser davantage d'argent. Inutile de s'impatienter : le processus sera très long. Il prendra au moins une décennie. Et il ne concerne pas seulement la Grèce. Car c'est toute l'Europe qui tourne durablement au ralenti. ... Il est bien sûr indispensable que tous les pays européens reviennent sur une trajectoire budgétaire soutenable dans le temps, sans être à la merci des hoquets des investisseurs. C'est l'objectif du 'paquet budgétaire' européen adopté formellement fin janvier. Mais ce paquet ne suffira pas. Si l'Europe s'enfonce dans sa décennie perdue, les comptes publics de ses pays membres resteront dans le rouge foncé." (10.02.2012)

Hospodárske noviny - Slovaquie
Court répit pour Athènes
L'accord soutiré à la Grèce donne juste un peu d'air au pays endetté, estime le journal économique Hospodárske noviny : "Les politiques à Athènes n'avaient pas le choix et ont dû satisfaire les conditions de la Troïka. Le pays aurait été dans le cas contraire menacé de faillite, ce qui aurait de nouveau mis en difficulté toute la zone euro. La Grèce a besoin d'une aide de 130 milliards. Les coûts de cette aide sont énormes : chômage élevé, chute de la production industrielle, coupes dans les retraites et les salaires, réductions budgétaires, croissance en berne, troubles sociaux et stabilité politique artificiellement maintenue. On a procédé pour cela à une décote partielle de la dette et évité la faillite. On a de nouveau racheté du temps, mais on ne sait pas jusqu'à quand. Les expériences de ces deux dernières années laissent toutefois penser que le répit sera court." (10.02.2012)

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