10 février 2012

La Zone Euro veut-elle achever la Grèce ?

Éditorial de lucienne magalie pons


Jeudi dans la journée  nous avions poussé un « Ouf » de soulagement en nous fiant aux  déclaration émanant tant du Président de la BCE,Mario Draghi,  que du Premier Ministre Grec Lucas Papademos, selon lesquels un accord sur les mesures d'austérité avait été été trouvé  entre les trois partis de la coalition au pouvoir (le Pasok,  parti socialiste de l'ex-Premier ministre Georges Papandréou,  le Laos  parti d'extrême-droite  de  Georges Karatzaferis et  le parti conservateur du Premier ministre Lucas Papademos).

En effet, Jeudi après-midi, un accord sur les mesures d'austérité avait  été trouvé « in extrémis »  entre les trois partis de la coalition au pouvoir (le Pasok, le parti socialiste de l'ex-Premier ministre Georges Papandréou ; le parti d'extrême-droite Laos et le parti conservateur du Premier ministre Lucas Papademos).

Il fallait faire vite : une réunion de l'Eurogroupe avait lieu à Bruxelles pour le déblocage de 130 milliards d'euros, nécessaire pour éviter un défaut de paiement le 20 mars. Mais la décision a été reportée au 15 février. En effet la zone euro s’est avisée de réclamer en garantie davantage de mesures  d’austérité et Athènes  est mise en demeure, pour ainsi dire, de  trouver 325 millions d'euros d'économies budgétaires, pour  que l’aide de 130 milliards d’euros qui lui était promise  soit effectivement débloquée


Athènes devra trouver 325 millions d'euros d'économies budgétaires, pour être renflouée.


On a vraiment l’impression que  certains pays de  la zone d’euros font  tout pour  se débarrasser de  la Grèce en la précipitant d’ultimatum en ultimatum  dans une faillite que certains estiment inévitable , d’après certains médias la   réticence des partis grecs  à valider un plan  d’austérité aurait  porté à son comble la défiance de la zone euro, dont  certains pays  n'excluent plus d'abandonner le pays à son sort.


Cette nouvelle exigence de la zone euro bloque tout !

Mais le pire c’est  qu’à Athènes, le Gouvernement grec se retrouve en crise sociale et politique .

 En effet alors que les athéniens manifestent dans  certains points  stratégiques,   le  Parti d'extrême droite Laos a  réagi en retirant  son soutien au programme d'austérité demandé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international et trois   ministres sur quatre ont démissionné du Gouvernement de coalition.

Le chef du parti d'extrême-droite Laos, Georges Karatzaferis a déjà  annoncé qu'il ne voterait pas le nouveau train de mesures qui vont être présentées au parlement. «Je ne peux pas voter ce plan d'austérité qui humilie le pays  ……… ce n'est pas la bonne solution», a-t-il expliqué… et trois  des quatre ministres d'extrême-droite ont démissionné dans la foulée.

Même sans le Laos, qui ne compte que 16 députés, Lucas Papademos disposerait  encore d'une majorité pour faire voter ce plan mais le risque est grand que la coalition continue à tanguer, soulignent les médias.

 D'autant que la veille, les socialistes avaient tardé à donner leur aval, en  déplorant la baisse des retraites complémentaires

La ministre socialiste, adjointe aux Affaires européennes, Mariliza Xenoyannakopoulou, cadre et député du parti socialiste Pasok, a elle aussi annoncé sa démission du gouvernement en réaction au nouveau plan de rigueur.

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Dans le même temps, le centre d'Athènes reste paralysé  par une grève générale de 48 heures, à l'appel des deux principaux syndicats du pays qui  refusent ce nouveau plan d’austérité  qui, selon eux, «va être le tombeau de la société grecque».

Aujourd’hui le  centre de la capitale  est bloqué  par les débrayages dans les transports en commun et le  ralentissement du fonctionnement au  des services publics.

Queslques 7000 manifestants réunis  place Syntagma  se sont heurtés avec la police  qui a  riposté par des tirs de gaz lacrymogènes à des jets de pierres et de cocktails Molotov d'un groupe de manifestants.

Des dizaines d'employés du ministère des Finances ont aussi décidé  d’une «occupation» des locaux, situés sur la place. . Mais le premier syndicat de police a exprimé sa volonté de ne plus agir contre ses "frères". Ce syndicat accuse   le FMI et la Commission européenne de porter atteinte à la démocratie et à la souveraineté nationale.


Au port du Pirée, où la grève bloquait les bateaux à quai ,  environ  2000 salariés des chantiers navals et dockers ont manifesté aussi


Dans la ville d’Athènes, une autre  manifestation  rassemblait,   dans le calme et la discipline, quelque 10 000 militants communistes du Front des travailleurs Pame à Athènes.

Ces troubles sociaux  devraient s’aggraver Dimanche  quand  tous les contestataires appelés  par leurs  syndicats et mouvements   politiques afflueront devant le parlement qui devrait entériné le  plan d'austérité.


REVUE DE PRESSE

Plan de rigueur : les Grecs dans la rue, démissions au gouvernement

TF1 -
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