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15 février 2012

Serge Letchimi n'a pas été sanctionné par le Bureau de l'Assemblée Nationale, tout est bien qui finit bien

Éditorial de lucienne magalie pons




Le bureau de l'Assemblée nationale a décidé, mardi matin, de ne pas sanctionner les propos du député martiniquais apparenté PS,  Serge Letchimy, qu’il avait  tenus  le 7 Février  en séance  de  « questions au gouvernement » à l’Assemblée Nationale  visant les propos tenus par Monsieur Claude Guéant le Samedi  2 février

  
L’intervention de Serge Letchimy  Député Maire de Fort  de France et  leader du Parti progressiste avait provoqué un  grave incident et une suspension de séance,  le Premier Ministre François Fillon  avait quitté  l’hémicycle  avec les ministres qui se trouvaient ce jour-là présents, tous suivis  des députés UMP, et la séance avait été suspendue.

Christian Jacob  le chef de file  des députés UMP à l’Assemblée et  les députés de droite  avaient souhaité  qu’il y ait des   sanctions prononcées par le Bureau de l’Assemblée Nationale   contre des propos qu’ils jugeaient selon eux « inacceptables ».

Mais Victor Lurel, député PS de Guadeloupe,  avait été à l'initiative d'un courrier au président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), signé par neuf députés de gauche d'outre-mer mettant en garde contre toute sanction.


Finalement,  Serge Letchimy, député apparenté PS de la  Martinique Serge Letchimy ne sera pas sanctionné par  le bureau de l'Assemblée nationale (22 membres, dont 12 de droite et du centre et 10 de gauche) pour ses propos tenus en réaction aux  déclarations de Claude Guéant les députés de gauche opposés à toutes sanctions  étaient majoritaires lors de la réunion du Bureau,.


A l'issue de la réunion du bureau mardi 14 février le Président Bernard  Accoyer a annoncé lors d’un point de presse : "Il ne s'est pas dégagé de consensus pour prononcer une sanction à l'égard de Serge Letchimy", en  précisant que le député s'était expliqué au début de la réunion du bureau. Bernard Accoyer interrogé par les journalistes   si cela signifiait qu'il y avait une volonté de calmer les esprits, a  répondu "évidemment".

Christian Jacob  le Président du Groupe  des députés UMP à l’Assemblée  Nationale  a jugé :  «  s'il n'y a pas de sanction, c'est une jurisprudence qui portera à conséquence".



De Paris Serge Letchimy, lui, a salué le bureau qui avait accepté le débat et s'est félicité de sa décision. "Il n'y a aucune gloire à en tirer, a-t-il déclaré. Ma réaction avait été extrêmement claire, j'ai parlé en toute conscience, à aucun moment je n'ai manqué de respect à cette assemblée ni à Monsieur  Guéant. Dans une démocratie, le Parlement est un lieu consacré à l'expression. Daigner le droit à un député de s'opposer à des propos inacceptables aurait été dangereux".

Victorin Lurel, député PS de la Guadeloupe,  s'est  félicité de cette victoire : "C'est conforme à nos attentes et c'est une grande victoire pour tous les ultramarins et pour l'Assemblée elle-même, qui doit rester un lieu de liberté, où la parole doit rester libre", a-t-il  déclaré.

De Basse-terre, le  ministre de l'Intérieur Claude Guéant a "pris acte" mardi de la décision du bureau de l'Assemblée nationale. "J'en prends acte. J'avais dit que c'était une décision qui appartient au bureau de l'Assemblée nationale. Je n'ai pas de sentiments à exprimer", a-t-il indiqué à l'AFP, en Guadeloupe, où il était  en déplacement.


Claude Guéant était arrivé en Martinique, samedi 11 février, alors que la polémique sur ses propos sur "toutes les civilisations" qui "ne se valent pas" échauffait les esprits.

 Le ministre de l'intérieur devait repartir de Guadeloupe, mardi, en fin d'après-midi, au moment de la conclusion de cette affaire devant le Bureau de l’Assemblée  Nationale à Pari

La visite du ministre de l'intérieur dans les Antilles s'est finalement passée sans  trop encombre, mal accueilli à son arrivée, il s’est efforcé pendant son séjour  lors de ce voyage officiel de  soutenir son  argumentaire de défense en   Ministre de l’Intérieur   : " C'est de bon sens de considérer une civilisation qui défend les droits de l'homme comme supérieure à celles qui promeuvent la tyrannie " …. " la civilisation française d'aujourd'hui est meilleure que celle qui défendait l'esclavage" , a-t-il expliqué.


L'entretien au Monde de François Fillon du  lundi 13 février, où le premier ministre avançait   qu'il n'aurait pas "utilisé les mêmes mots" que son ministre, avait relancé la polémique sous un autre angle, mais   Claude Guéant  n'avait  voulu y voir  que la confirmation que sur le fond, les deux hommes étaient d'accord.

Le ministre de l'intérieur  accompagné de Marie-Luce Penchard,  secrétaire d'Etat à l'outre-mer,    à rencontré des militants,  en  deux meetings, l'un au Lamentin, en Martinique, et l'autre à Jarry, en Guadeloupe,  au cours desquels il a rappelé notamment  la doctrine du gouvernement en matière d'outre-mer, le "développement endogène", opposé au "développement solidaire" prôné par le PS.

Toutefois en Martinique, des responsables locaux ont marqué leur distance et les médias rapportent que pour ressouder les troupes locales de l’UMP, Claude Guéant  s'est attaché d’attaquer François Hollande, "l'inconnu de l'outre-mer", d’après lui.

Le ministre de l'intérieur devait repartir de Guadeloupe, mardi, en fin d'après-midi, au moment de la conclusion de cette affaire devant le Bureau de l’Assemblée  Nationale à Paris.



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En visite en Martinique, Claude Guéant a été... par BFMTV

En visite en Martinique, Claude Guéant a été... par BFMTV


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