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03 février 2012

Nicolas Sarkozy - 2 Février - Séquence en Essonne sur la question du logement -

Éditorial de lucienne magalie pons




 PHOTO DE FAMILLE à Mennecy 


Des ouvriers "sont venus d'autres chantiers" par Europe1fr



Déplacement dans l’Essonne consacré à la politique du logement

Jeudi 02 février 2012  le président de la République s’est  rendu  dans l'Essonne pour un déplacement consacré à la politique du logement. Le chef de l'État a  visité  le chantier de la Résidence du Regard à Mennecy, ensemble de 130 logements sociaux.   Il  a prononcé  ensuite un discours sur la politique du logement au théâtre de Longjumeau. A cette occasion, il a  présenté  les résultats de la politique menée par le gouvernement en matière de logement,  notamment en matière de logement social, depuis 2007, ainsi que les nouvelles mesures prévues pour soutenir la construction et développer l'offre de logements.

Cette visite a été largement rapportée et commentée par les médias mais encore une fois sous forme de quiproquo la question de son éventuelle, possible ou certaine candidature  a ressurgit à l’occasion de cette visite, comme si la France était encore suspendue à cette interrogation !

ooOoo

Candidat ou pas candidat ? Assurément oui ceci ne fait aucun doute, …. Mais comme il faut alimenter le faux suspens il se trouve qu’un ouvrier (vrai ou figurant ?),  lors de la visite d’un chantier à Mennecy  a rallumé la mèche  en posant la question « Candidat, pas candidat ? »,   alors que le Président Sarkozy  dialoguait  avec des ouvriers   en tenue de travail, sous l’œil  des cameramen  et des photographes   lesquels comme d’habitude  œuvraient pour mettre tout en images et immortaliser cette séquence sous le titre évocateur  « Nicolas Sarkozy parle avec des ouvriers lors de la visite d'un chantier à Mennecy, près de Paris, le 2 février 2012.

Cet ouvrier s’est adressé pendant  cette séquence   directement  au « candidat présumé non déclaré » ou au » « Président désormais en sursis »   (au choix), en lançant la question

« Candidat, pas candidat ? »

Nicolas Sarkozy  souriant d’un air malin regarde autour de lui d’un air interrogateur  et lui répond  d’un air complice :
   
« Caméra, pas caméra ? »
   
Un  moment de  silence s’installe, interrompu par le président entouré par un pool de journalistes :

« On se comprend … voilà »…répond enfin le président  poursuivant sa comédie..

Oui ils se comprenaient en jouant cette séquence qui manifestement était un  jeu de rôle  prévu d’avance, d’autant qu’il ne s’agissait que de «  remettre ça » pour ranimer un suspens déjà éventé  et de plus d’étaler une certaine connivence entre un Président  qui veut  devant cet auditoire ouvrier  se montrer  populaire et familier  en jouant sur la corde de la proximité complice.

A Mennecy sur le chantier  ce fut donc  la  séquence  relations humaines  « rencontre avec les français  qui travaillent »  qui se tournait  avec des  échanges calibrés convenus  et des remarques  assez banales hors portée de critiques politiques  "Travailler en plein air, ce doit être plus agréable en été qu'en hiver",  ….. "Je préfère les journées comme cela que quand il pleut", a dit le Président Sarkozy en faisant sa ronde, puis s’adressant  plus tard à un travailleur noir : "Cela change du pays, quand il fait moins 8".  (ndlr : au fond cet ouvrier noir est peut-être né en France … qu’à cela tienne …) 

Et autour du  scoop, relaté plus haut  "Candidat ou pas candidat ? Caméra ou pas Camera ?",  des allusions à sa vie de famille,  à son intimité,   la petite  Giulia  est évoquée "On ne dort pas beaucoup" … Un ouvrier souhaite que son fils épouse un jour la fille du président. "C'est une demande en bonne et due forme ?" répond le président ….

Passons donc sur cet entracte populiste et rappelons que le Chef de l’Etat qui a rappelé maintes fois ces temps derniers son intention de gouverner jusqu’au terme de son mandat  pour cause de « crise » , a laissé le soin à son entourage de faire entendre qu’il déclarerait sa candidature fin février ou en mars, il est donc tout à fait cabotin de remettre cette interrogation à la sauce quotidienne des discours des uns et des autres, il se présentera, il ira « à la casse » pourrions-nous dire,  et surtout qu’on ne nous chauffe plus les esgourdes en posant la question «   ira-t-il ? …. n’ira-t-il pas ?.... Il ira quoiqu’il en coûte …  D’autant qu’il se pourrait  bien qu’il puisse se dire intérieurement au soir du deuxième tour «  Si j’avais su … j’aurai pas venu … », mais ça c’est une autre histoire.

Plus sérieusement le Chef de l’Etat  se trouvait donc en déplacement le jeudi 2 février, dans l'Essonne notamment  pour défendre son plan de en vue de  régler la crise du logement à sa façon,  par la hausse de 30 % des droits à construire, mesure tout à fait contestée par nombre d’ experts immobiliers et de  responsables des collectivités locales.

 Comme il se trouve que le Président reste arc bouté sur ses idées en la matière,  ce déplacement de Président  en  campagne  ne nous a rien appris de plus que ce que nous savions déjà des idées qu’il défend, nous préférons  mettre l’accent sur    l’organisation de ce déplacement, en effet  les médias révèlent  que certains ouvriers présents ne travaillaient pas sur le chantier de Mennecy et que certains d’entre eux ne seraient pas des ouvriers en bâtiment, mais des figurants !

 Europe 1  a révélé  ce vendredi matin qu'une partie des ouvriers présents ne travaillaient pas sur ce chantier. Certains ne seraient même pas des ouvriers en bâtiment, mais de simples figurants. Un  cadre du chantier  s'est confié à la radio :"Ils voulaient plus de monde autour de Nicolas Sarkozy".

Selon Europe 1,  plusieurs dizaines de personnes n'appartenant pas au chantier seraient  venu jouer la comédie en se glissant parmi les soixante vrais ouvriers. Certains de ces « comédiens »  auraient été rapatriés de chantiers voisins, d'autres seraient des fournisseurs, des chefs de chantiers... d’après les médias, l’ 'Elysée aurait été jusqu'à demandé  de doubler les effectifs le temps du passage du président sur le chantier ….


Mais ce qui est encore plus «  fumant » comme montage, c’est que  les ouvriers présents auraient  été priés de faire semblant de travailler devant la presse ….. alors qu'en raison des températures glaciales des derniers jours, il leur aurait été normalement interdit de travailler. En chantier extérieur ! …

 Les médias rapportent qu’après s’être   prêtés à faire semblant de travailler  ils seraient d'ailleurs rentrés chez eux juste après le chantier.

Interrogé, le  service de communication de la présidence n a  pas nié et a expliqué à Europe 1   :  "Nous avons simplement voulu donner la possibilité d'être présents, à tous ceux qui ont, par le passé, ou qui auraient à l'avenir à travailler sur ce chantier" …… !

Autre tonalité à Longjumeau : 

Après la visite du chantier de Mennecy,  faisons place au   meeting organisé  dans le théâtre de Longjumeau, la ville de Nathalie Kosciusko-Morizet ,  bien entendu c’est un tout autre monde .. la ministre de l'environnement  était  là, avec tous les élus de l'Essonne, dont Serge Dassault, maire invalidé de Corbeil-Essonne, et l'ancien ministre Georges Tron, mis en examen pour agression sexuelle.

 Du beau monde sans peur et sans reproche …très protégé …

Au menu : le logement …..Le Président  a défendu  son bilan,  il  a parlé   des logements sociaux construits, deux fois plus nombreux que sous Lionel Jospin. "Il ne suffit pas de se dire social pour faire du social", accuse M. Sarkozy, puis il expose et  défend ses thèses libérales, refuse de bloquer les loyers et une fois encore vante les allemands qui  ont mis "mis en place un système pour bloquer les loyers supérieurs à 20% à la moyenne" (voir les articles en revue de presse)

 Nous dirons aussi que ce discours comportaient de nombreuses citations savantes …évidemment il s’adressait à des élites nationales et locales et le langage « ouvrier » n’étaient plus de mise devant cette assistance.

Là encore nous  préférons relater l’ambiance locale et ne  pas nous attarder à  rapporter  les points de son discours, signalons simplement  que le Président a  assuré que  pour "passer à vitesse supérieure, il faut massivement développer la construction". "Je ne suis pas dupe de certains réactions corporatistes. Cela fait trop longtemps que la France est sous perfusion d’avantages fiscaux. Mon objectif, c’est que les Français puissent se loger pour moins cher, en augmentant l’offre de logement".

Ambiance locale :

Concernant l’organisation pour le meeting de Longjumeau  au  théâtre de la ville, la salle comprend 950 places, et les médias rapportent que trop de personnes avaient été conviées et que de nombreux invités sont restés bloqués à l’entrée.

Les  élus socialistes locaux tentaient hier de savoir combien d’invitations la préfecture avaient envoyé pour ce discours de Sarkozy. « La préfecture est-elle le nouvel organe de campagne du président », ont fait remarquer des conseillers généraux. La préfecture n’a pas indiqué le nombre de cartons distribués, se contentant d’indiquer que les invités étaient « des maires, des conseillers généraux et régionaux, des professionnels de l’immobilier et du bâtiment et des parlementaires ».

Un invité a manifesté sa mauvaise humeur à l’arrivée de Nicolas Sarkozy en l’empêchant de saluer ses auditeurs..  « Monsieur le président, on a des invitations et on ne nous laisse pas passer! »  a- t-il protesté, « Ecoutez, tout le monde peut rentrer s’il en a envie », a répondu le président de la République

 La salle principale, d’une capacité de 950 places, était archicomble. Tous les fauteuils étaient occupés,  des personnes assises sur les marches et d’autres debout sur les côtés, bloquant accessoirement les issues de secours… L’auditorium de 300 places a finalement été alors ouvert, mais les invités dirigés vers cette salle équipée d’un grand écran manifestaient par dizaines  leur mécontentement : « Je me suis déplacé depuis Dourdan pour voir le président en chair et en os,  protestait un chauffagiste. Je ne suis pas particulièrement fan de Nicolas Sarkozy, mais j’ai décidé de m’y rendre car je ne pense pas avoir d’autres occasions. Si c’est pour le suivre sur un écran, j’ai déjà eu ma dose dimanche à la télévision. »

Par ailleurs, une cinquantaine de militants de gauche, associatifs et syndicalistes ont tenté de manifester jeudi matin place Charles-Steiber  à l’occasion de la venue du chef de l’Etat au théâtre de Longjumeau. Une manifestation  immédiatement  bloquée par les forces de l’ordre, massivement mobilisées. A peine les premiers drapeaux déployés, plusieurs cordons de policiers encerclaient  la place, empêchant toute progression du cortège. « Je suis scandalisée », déclare Béatrice Perié, candidate PS aux législatives de juin sur la deuxième circonscription de l’Essonne (Etampes – Mennecy), « je trouve déplorable qu’on soit confinés sur cette place. On se demande si on est encore dans un pays démocratique. »

 Bloqué sur  place, Philippe Camo, secrétaire fédéral du PCF de l’Essonne a  improvisé  une tribune au centre de la place Charles-Steiber,  encerclée par les forces de police. « On ne peut pas se contenter de mesurettes pour régler la crise du logement. Il faudra bien prendre des mesures radicales en rupture avec celles mises en place actuellement. Je pense notamment à la baisse de tous les loyers et non à l’encadrement. Je pense à la réquisition de tous les logements vacants et des milliers de mètres carrés de bureaux vides. Il faut aussi mettre en cause les lois indécentes comme la loi Scellier qui est inacceptable pour les personnes en attente d’un logement », a  martelé  le secrétaire fédéral du PCF de l’Essonne, sous les applaudissements de l’ensemble des manifestants.

Au même moment au théâtre de Longjumeau, le chef de l’Etat exposait  ses mesures sur le logement. Un discours qui, pour Philippe Camo, secrétaire fédéral du PCF de l’Essonne, « est indécent au moment où la Fondation Abbé Pierre vient de rendre ses conclusions sur le mal-logement qui concerne, à des degrés divers, dix millions de personnes en France. »

Pour Dominique Bardy, responsable départementale du Parti de gauche en Essonne, le chef de l’Etat   « ne trompe personne, on n’est pas dupes, aujourd’hui il est en campagne. Il vient à Longjumeau parler du logement quand dans le même temps, rien n’est fait au niveau du logement social. »


Parmi les drapeaux du Front de gauche et du PS, on remarquait aussi  une  banderole aux couleurs de l’association de solidarité envers les familles roms du département (ASEFRR) qui, elles aussi, sont  concernées par le mal-logement. Pour son président Serge Guichard, « s’opposer à Nicolas Sarkozy et sa politique c’est une chose, mais les élus du département et d’ailleurs ont, eux aussi, des choses à faire. » Serge Guichard quelques heures plus tard  demandait à être reçu au conseil général au sujet du relogement des familles roms de l’ex-gendarmerie de Viry-Châtillon.

Par ailleurs, depuis le matin de nombreuses difficultés de circulation affectaient les usagers de l’A 6 notamment. Une partie de l’axe  avait été fermée pour laisser passer le cortège présidentiel, les automobilistes venant de Paris   ont dû patienter plus d’une heure trente pour aller de Chilly Mazarin à Evry contre un quart d’heure habituellement. A Mennecy aussi les conducteurs se sont trouvés bloqués. « J’arrivais de Ballancourt vers 9h30, raconte un commercial. Comme des dizaines d’autres voitures, j’ai dû attendre sur place au moins trois quarts d’heure avant de pouvoir poursuivre ma route. Personne ne pouvait plus circuler nulle part. Ils auraient pu mettre en place des déviations. »

Revue de presse : 

 

Nicolas Sarkozy a-t-il fait appel à des figurants?

20minutes.fr -
Selon la radio, des salariés travaillant sur d'autres chantiers ou pour d'autres entreprises ont été appelés en renfort pour étoffer le comité d'accueil du président. «Ils voulaient plus de monde autour de Nicolas Sarkozy», a confié un cadre du ...

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    www.le-republicain.fr/.../5778-mennecy-longjumeau-nicolas-sarkozy...
    il y a 19 heures – Le président de la République Nicolas Sarkozy s'est rendu ce jeudi 02 janvier 2012 à Mennecy et Longjumeau.
  4. [PDF] 

    Mennecy | Longjumeau | Nicolas Sarkozy : Le logement, une priorité ...

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