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09 février 2012

Soirée annuelle du CRIF - Mercredi soir 8 Février 2012

Éditorial de lucienne magalie pons


Une grande soirée éminemment politique, mondaine, communautaire ?.... à vous de choisir. ... Monsieur le Président de la République Française en était l’invité d’honneur, certain disent « le Président d’honneur » .., bien entendu le Premier Ministre François Fillon, et en nombre des membres de son gouvernement étaient invités, qui plus est des candidats à la présidentielle de Mai 2012, et des parlementaires de tous bords, bref tout le gratin politique droite et gauche, et des représentants du monde associatifs, sans oublier des personnalités religieuses.

La totale parisienne …

La soirée annuelle du Crif est d’année en année, une soirée hautement médiatisée, très courue, qui réuni autour d’un cocktail et d’un dîner, devant une pléiade de journalistes, cameramen et photographes français et étrangers, des personnalités « huppées » représentant toutes les classes de la société Française notamment politiques , financières , industrielles , commerciales , artistiques , culturelles , et pour ainsi dire tout ce qui brille et s’agite au-dessus du panier du communs des mortel qui lui n’a pas sa place dans ce genre de grand raout du « grand monde ».

C’était donc hier soir, au Palais d’Armenonville au Bois de Boulogne, haut lieu de réjouissances hyper mondaines où retrouvent souvent toutes les obédiences parisiennes, que s'est déroulé le dîner annuel du Conseil représentatifs des Institutions Juives en France (Crif), dans une ambiance des grands jours,.

En dépit du froid qui régnait à l’extérieur, des dizaines et dizaines de journalistes, presse et audio –visuels, piétinaient en grelottant devant la porte en verre du Pavillon, armés de caméras, perches et micros pour ne pas rater l’arrivée du chef de l’Etat voir vidéo n° 2), et des personnalités politiques, religieuses, ou des affaires et saisir leurs images, fixer les salutatio, sourires, et embrassades des invités entre eux, très chaleureuses et souvent même affectueuses, ne rapportent-on pas qu’Enrico Macias a embrassé François Fillon sur les deux joues ?


Tous les curieux s’interrogeaient à l’avance pour savoir quelle serait l’attitude de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, se salueraient-ils ? Iraient-ils jusqu’à se serrer la main ? ….finalement oui ils se sont serré la main plus tard dans la soirée sous l’œil des caméras ….nous y reviendront plus bas…(voir vidéo n°4)

Quelques minutes après le Ministre de l’intérieur Claude Guéant , François Hollande est arrivé vers 20 heures, sous le flash des objectifs .

"Je viens chaque année, il n'y a pas de raison en 2012 de modifier ce qui est pour moi un rendez-vous avec les juifs de France", a expliqué aux médias François Hollande, en ajoutant : "Le président de la République a décidé de s'exprimer cette année. D'habitude, c'est le Premier ministre. J'imagine qu'il a un message particulier à adresser. Je ne sais pas qui prononcera le message en 2013." …

(Monsieur François Hollande se trompe … Monsieur Nicolas Sarkozy avait prononcé un très long discours lors de la soirée annuelle du CRIF en 2011.)

On distinguait déjà parmi les premiers arrivants Éric Raoult, président de l'Association des élus amis d'Israël, présent "pour la 11e fois", a-t-il fait remarquer en ajoutant une phrase assez provocatrice : "Contrairement à Letchimy, ici, ils savent ce que c'est qu'un camp de concentration !», avant de rejoindre la salle du cocktail …


Bien sûr, parmi les invités il y avait des descendants des victimes du nazisme de la seconde guerre mondiale, mais est-ce pour autant que le Député Serge Letchimy n’aurait pas le droit d’évoquer à l’Assemblée Nationale – ou ailleurs - ses ancêtres autrefois réduits à l’esclavage ?

Finalement dans cette atmosphère conviviale, Eric Raoult aurait pu s’abstenir de remuer le couteau et de raviver ces plaies toujours dramatiquement douloureuses et saignantes qui ne cicatriseront jamais.


Toute une cour de personnalités parisiennes guettait impatiemment l’arrivée de Nicolas Sarkozy, en discutant entre elles, dont notamment Arnaud Klarsfeld Jean-Pierre Elkabbach, Christine Kelly, le chanteur Enrico Macias, qui s’adressait à la presse en revenant sur la polémique du moment - celle sur les "civilisations", provoquée par Claude Guéant - , avant d'aller embrasser François Fillon, sur les deux joues , comme rapporté plus haut.

Jean-Louis Borloo , Président du Parti Radical, se montrait discret, de même Alain Dolium du Modem.

Très entourée par les journalistes Madame Rama Yade, vice-présidente du Parti radical , paradait sous les flashes, les médias rapportent qu’elle soutiendrait la candidature à la Présidence de la République de François Bayrou du Modem, mais comme nous l’avions déjà appris la veille François Bayrou ne devait pas venir et n’est donc pas venu..

(François Bayrou s’en était expliqué la veille en déclarant à l’AFP : ’ « J'ai beaucoup réfléchi à cette question depuis des années. Et j'en suis arrivé à la conclusion que je ne devais plus participer à des réunions communautaires, quelle que soit la communauté qui invite des politiques dans des manifestions spécifiques » …. « Participer à une rencontre privée, oui; à une manifestation publique, non » ….« l'organisation de manifestations publiques où les politiques se pressent en rangs serrés pour venir, d'une manière ou d'une autre, déclarer leur flamme à une communauté, m'a toujours dérangé parce qu'il y a, d'une certaine manière une volonté de capter les suffrages de telle ou telle sensibilité » ……,. « Pour ma part, je pense que la France est une, que ces citoyens sont d'abord des citoyens avant d'être juifs, catholiques, musulmans, bouddhistes, agnostiques ou athées » …., et il a indiqué …. « L’assignation publique de dirigeants politiques, invités à ce type de manifestation, ne correspond pas à ma vision de la République.)

Dominique de Villepin qui, en 2007, (avant l’élection présidentielle) avait prononcé le discours à la soirée annuelle du Crif en tant que ministre des Affaires étrangères était aussi là en début de soirée, comme toujours entouré de caméra, mais il parait d’après les médias qu’il s’est éclipsé avant le discours de Nicolas Sarkozy.

Enfin au cours de la soirée, on notait la présence de nombreux socialistes, dont notamment Claude Bartolone, Manuel Valls , Jean-Marie Le Guen, François Lamy , Aurélie Filippetti, Bertrand Delanoé, Jérôme Guedj, jeune président du conseil général de l'Essonne, qui a raconté qu’il venait pour la première fois. "Au PS, ils m'ont appelé en me faisant remarquer que j'étais le seul président de conseil général juif" a-t-il souligné, et aussi de la journaliste Valérie Trierweiler compagne de François Hollande accompagnée un moment de Harlem Désir

Du côté de la droite, on distinguait notamment Nathalie Kosciuzko-Morizet ( à la table du président Nicolas Sarkozy ) , d’autres ministres, ou secrétaires d’Etat … Jeannette Bougrab, Thierry Mariani, Roselyne Bachelot, Nadine Morano, Frédéric Mitterrand, François Baroin , des élus comme le maire du 16e Claude Goasguen , Valérie Rosso-Debord, etc.. inutile de les citer toutes et tous.

Certains invités sont restés présents pendant toutes la soirée,  d’autres se sont éclipsés avant et après le discours de Nicolas Sarkozy…


Le discours du Président Prasquier fortement accentué sur les questions politiques ( voir vidéo n° 1) n'a pas ménagé de ses accusations certains politiques français qu'il a nommés et accusés clairement , de même en citant un certain islam "dévoyé", nous pensons qu'en période électorale française il aurait dû se montrer plus mesuré. Au fil de son discours, le Président du CRIF s'en est pris au Front NationaL d'après lui : " Le Front National fait partie de cette nébuleuse européenne. Les tentatives de sa présidente de changer d’image ne trompent pas qui connaît son histoire et son entourage. Le 27 janvier, jour de la commémoration internationale de la Shoah, c’est avec la droite européenne la plus extrême, celle des fraternités pangermaniques racistes, que Marine Le Pen est allée danser à Vienne et son père, mentor et président d’honneur y a joint sa plaisanterie douteuse habituelle. Il y a 10 ans, on aurait massivement protesté. Il semble que certains s’habituent. Pas nous. Nous ne voterons pas pour le Front National. " .... il a aussi rappelé : " Les nazis traitaient les Juifs de vermines, de rats ou de bactéries. Il y a aujourd’hui d’autres nazis, qui viennent d’un Islam dévoyé, et qui traitent les Juifs de fils de singes et de porcs.


Et à un certains moment le Président Prasquier a dénoncé que  des actes se font sous le couvert de l’antisionisme ...... " L’antisionisme obsessionnel, c’est de l’antisémitisme. Nous le vérifions avec les manifestations pour le boycott d’Israël. Les militants anti-israéliens qui se distinguent dans ces activités illégales ne manquent jamais de faire valoir leur engagement universaliste en faveur des opprimés. En réalité, ils supportent souvent assez bien les massacres en Syrie, mais ils souffrent beaucoup devant des pamplemousses israéliens" a-t-il dit ...


Le discours de Nicolas Sarkozy( après celui du Président du Crif , et de Noam Shalit le père du soldat libéré par les palestiniens), a tenu l’assistance pendant près d’une demi heure, le chef de l'État s'est exprimé notamment sur l'affaire Shalit , sur le miracle de la démocratie israélienne, sur la Palestine et sur d’autres sujets d‘actualités internationales ( voir la vidéo n° 2). Mais il a aussi parlé des relations européennes en prenant l’exemple de la France et de l’Allemagne qui se sont « entretués, détestés, envahis, déchirés, massacrés » , qui d'après lui ont eu « l’idée folle de la Shoah » mais qui ont su construire une amitié « indéfectible » qui est « sacrée » , ..... le Président Français a souhaité qu’Israéliens et Palestiniens fassent de même et apprennent à « se faire confiance » . « Un État palestinien démocratique, viable et moderne est la seule garantie de sécurité de l’État d’Israël » , a-t-il affirmé.

Sur les révolutions arabes, Nicolas Sarkozy a partagé les « inquiétudes » formulées par Richard Prasquier, tout en expliquant le choix fait par la France de « leur faire confiance, avec vigilance;

» Dans le contexte de l'islam il a plaidé pour un durcissement des sanctions contre l’Iran, et il a mis en garde contre une intervention militaire.

Le chef de l’État s’est montré rassurant : « la France ne transigera jamais avec la sécurité d’Israël, a-t-il martelé, parce qu’Israël, c’est un miracle ..... Sa disparition serait un recul effrayant de l’histoire du monde » .

Un moment très remarqué (voir la vidéo n° 4) : Quelques minutes après les discours, François Hollande s’était dirigé vers la Table présidentielle pour saluer Nicolas Sarkozy qui s'est levé pour l’accueillir civilement, , poignée de main, sourires légèrement tendus, quelques mots échangés sous les flash des journalistes qui fixait l’évènement , et au moment où le Président avait déjà repris sa place à table , le Président du Crif Richard Prasquier arrivait le visage radieux, le Président Sarkozy s'est lèvé à nouveau , François Hollande revenait , et tous deux  entouraient alors le Président du Crif pour la photo-clou de la soirée

Vidéo n°2 :


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Vidéo n°3
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 Vidéo n°4


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Revue de presse :

Sarkozy et Hollande, guest-stars du dîner du Crif

Le Point -
Choses vues et entendues, mercredi soir, au Pavillon d'Armenonville, où s'est pressé le Tout-Paris politico-affairo-médiatique. "Oh ! Fillon is here ?" Même quelques journalistes étrangers ont fait le déplacement au dîner annuel du Crif (Conseil ...


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