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13 février 2012

Le Gouvernement grec attend du Parlement qu'il vote le nouveau plan d'austérité, le vote devrait intervenir dans la nuit du dimanche 12 au Lundi 13 février

Éditorial de lucienne magalie pons

Dans une Grèce en grève et en manifestations, en plein en chaos social et crise politique, le gouvernement grec dont notamment 4 ministres du parti d’ extrême droite LAOS et une ministre socialiste avait démissionné pour protester contre les mesures de rigueur projetées, avait fini par approuver dans la nuit de vendredi 10 à samedi 11 Février le nouveau plan d'austérité exigé par l'Union Européenne et le FMI pour débloquer une nouvelle aide à la Grèce en vue de lui permettre d'éviter un défaut de paiement en mars et par définition la faillite.

La Grèce comme tout le monde le sait est dans une situation financière dramatique et ce n’est pas d’aujourd’hui qu’elle est menacée de faillite à court terme, mais tout le monde au Gouvernement Grec et en zone Euro soutient encore que « la Grèce peut et va survivre », bien entendu à conditions d’appliquer sans tarder des plans d’austérités à répétition qui aggravent de plus en plus la situation sociale de la population grecque, à laquelle le gouvernement grec et ses partenaires de l’UE d’une part et d ‘autre part la Troïka de ses bailleurs de fonds « UE- lFMI -BCE , imposent des privations et des sacrifices draconiens en garanties d'un nouveau plan de sauvetage .

Le Gouvernement Grec n’a donc pas trouvé d’autres issue que de plier l’échine et de placer son peuple sur l’autel des sacrifices d’une Zone Euro très exigeante , dont certains dirigeants ne se sont pas gênés d’ humilier ce pays à plusieurs reprises en se livrant à des déclarations blessantes pour accentuer sa pression , comme notamment l’Allemagne qui parlant au nom de l’Europe a prévenu la Grèce qu’elle attendait des actes et non des mots et devait cesser d’être un « puits sans fond » .
"Les promesses de la Grèce ne sont plus suffisantes à nos yeux", a prévenu le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schauble en soulignant dans un entretien publié par le Welt am Sonntag que les précédents plans d’austérité n'ont pas été mis en œuvre dans leur intégralité.

Wolfgang Schäuble a rappelé que les Allemands sont favorables à une aide internationale en faveur de la Grèce. "Mais il est important de dire qu'elle ne peut être un puits sans fond. C'est pourquoi les Grecs vont finalement devoir obstruer ce puits. Alors, nous pourrons y mettre quelque chose. Au moins, les gens commencent maintenant à réaliser que cela ne marchera pas avec un puits sans fond. ……….."La Grèce doit faire ses devoirs pour devenir compétitive, que cela passe par un nouveau plan de sauvetage ou par une autre voie que nous ne souhaitons pas prendre en évoquant une sortie de la zone euro.»Tout se trouve entre les mains des Grecs eux-mêmes. Mais, même dans cette éventualité, sur laquelle personne ne table, ils resteraient partie intégrante de l'Europe". "Nous sommes heureux d'apporter notre aide, mais nous ne devons pas donner à d'autres l'impression qu'ils n'ont pas fait suffisamment d'efforts. Chaque Etat est responsable de lui-même", expliquait-il 

On devrait analyser des très près les déclarations de ce Ministre allemand, elles font peser sur les grecs  une responsabilité accablante « …Tout se trouve entre les mains des grecs eux-mêmes.. », a-t-il dit.
Il est parfaitement indifférent aux dirigeants de la Zone Euro et aux bailleurs de fonds d’étrangler la Grèce et de la pressuriser en lui imposant des mesures draconiennes et de lui réclamer des taux d’intérêts exorbitants, au lieu d’étudier les moyens d’injecter des capitaux à des conditions plus raisonnables pour favoriser progressivement un retour à la croissance dans ce pays qui souffre de récession depuis 5 ans. Peu importe à l’UE , et consorts , que la Grèce ruinée finissent un jour ou l’autre à devoir quitter la zone euro …. Marche ou crève…, ils s’en laveront les mains et ils en accuseront la Grèce en lui en faisant porter l’entière responsabilité, c’est ça la fameuse solidarité européenne.

Depuis Vendredi, L’UE, la Zone Euro, Bruxelles, la Troïka et le Gouvernement Grec s’emploient de concert à faire pression sur le Parlement dont ils attendent qu’il entérine le plan d’austérité adopté par Gouvernement grec, le Premier ministre grec Lucas Papademos grec a mis en garde vendredi contre le "chaos économique" en cas de rejet du plan d’austérité, par le Parlement, et le Ministre des Finances Evangelos Venizelos, a déclaré ….. "Si la loi n'est pas adoptée, le pays ira à la banqueroute".
Le Ministre Venizelos veut que cette loi soit adoptée pour rassurer les marchés bancaires et financiers d’après ce qu’il a déclaré « …., dès Lundi matin, les marchés bancaires et financiers doivent avoir reçu le message que la Grèce peut et va survivre … »

Les déclarations des membres du Gouvernement Grec sont faites tout autant pour rassurer l’UE et la Troïka , les marchés bancaires et financiers que pour se rassurer eux-mêmes en faisant pression sur le Parlement, d’autant que le Gouvernement grec n’est plus assuré sur ses bases depuis que six membres du gouvernement ont présenté leur démission pour protester contre ces mesures de rigueur.

En principe le Gouvernement de coalition socialiste-conservateur de Lucas Papademos détient toujours une majorité de 236 voix sur 300 au Parlement grec qui devrait voter dans la nuit de dimanche à Lundi pour entériner le texte associant les mesures de rigueur et de dérégulations aux modalités d’effacement de la dette.

Mais dans la période de crise sociale et politique qui secoue le pays, ce n’est que théoriquement que le Premier ministre Papademos peut compter sur cette majorité parlementaire, tout peut basculer, en effet une vingtaine de députés de la coalition de Lucas Papademos ont menacé ces derniers jours de voter contre le texte … .

C’est dans une ambiance très tendue, après trois jours de tensions que le Parlement grec a commencé ce dimanche peu après 14h00 (12h00 GMT) à examiner le projet de loi visant à économiser 3,3 milliards d'euros, grâce notamment à une baisse des salaires de 22 % ( certains disent 25 % dans les médias) , une coupe  d'un quart au moins dans les pensions de retraites et des suppressions de 150 000  emplois publics.
Au début des débats, le Ministre des Finances Evangelos Venizelos a indiqué … « …la Grèce espère lancer "d'ici à vendredi 17 février" l'offre publique à ses créanciers privés pour la restructuration de sa dette, au risque sinon de s'exposer à "la faillite" ……. "D'ici à dimanche soir, le parlement doit avoir adopté" le nouveau programme de redressement dicté par l'UE et le FMI, pour que le pays "puisse recevoir le feu vert de l'Eurogroupe, éventuellement mercredi" au déblocage de son deuxième plan de sauvetage, "Si cela n'a pas lieu ……….nous ne pourrons pas d'ici au 17 février lancer officiellement l'opération d'échange de titres" pour effacer 100 milliards de dette grecque. 

"Et nous ne pourrons pas procéder à l'échange à temps d'ici au 5 mars pour régler le problème du remboursement des obligations arrivant à échéance entre le 14 et 20 mars" d'un montant de 14,5 milliards d'euros, a-t-il mis en garde. "Si cela n'a pas lieu, le pays fera faillite" ….."Cela signifiera un pays sans système bancaire" ….

Le Ministre a alors été interrompu par les protestations et les huées de l'opposition communiste, mais il l’a accusée d'œuvrer à la "catastrophe". 

A l’heure où nous écrivons ces lignes les débats se poursuivent au Parlement, mais Athènes est en état d’alerte, dans la journée des manifestants jetaient des pierres et des cocktails Molotov sur la place Syntagma aux abords du Parlement, la police est intervenu pour les disperser en lançant des grandes lacrymogènes, certains manifestants se sont retirés, mais en milieu d’après midi des échauffourées se poursuivaient encore. "Il y a du gaz lacrymogène jusqu'à l'intérieur de l'Assemblée", avait déclaré un député communiste, Panagiotis Lafazanis.

Dans la soirée des dizaines de milliers d’Athéniens étaient dans les rues, se dirigeaient vers le Parlement et manifestaient violemment sur la place Syntagma contre le plan d’austérité qui les frappe de plein fouet.
D’après les médias, il s'agit de la mobilisation la plus forte depuis des mois de manifestations contre les mesures de rigueur et d’austérité, des heurts avec la police sont redoutés dans une atmosphère de plus en plus violente qui peut virer à l’affrontement. 

Nous craignons que dans la nuit des émeutes finissent pas se déclencher.
( à suivre demain matin Lundi )

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