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22 février 2012

DETTE GRECQUE : La presse européenne critique et pessimiste sur le deuxième plan d'aide à la Grèce




Pour information : La Presse européenne est critique et pessimiste après l'adoption du deuxième plan d'aide à la Grèce :



SOURCES : EUROTOPICS


Revue de presse européenne du 22/02/2012
À LA UNE
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Le plan de sauvetage de la Grèce critiqué
Les critiques se multiplient après l'adoption mardi du deuxième programme d'aide à la Grèce. La directrice du FMI, Christine Lagarde, veut d'abord voir des réformes avant de débloquer les fonds, et plusieurs parlements nationaux doivent encore approuver le plan. Certains commentateurs estiment qu'une faillite immédiate du pays soulagerait la Grèce et la zone euro ; les autres jugent que le danger principal réside dans la mise sous tutelle du pays.


NRC Handelsblad - Pays-Bas
Un plan semblable au diktat de Versailles
Les conditions imposées à la Grèce par l'Europe dans le cadre du programme de sauvetage font de facto du pays une colonie, met en garde le quotidien libéral NRC Handelsblad : "Le traité de paix de Versailles en 1919, dans lequel les alliés avaient contraint l'Allemagne à verser des réparations insoutenables, a eu au final l'effet inverse. Il serait donc judicieux que des pays aujourd'hui considérés comme colonialistes lèvent le pied et cessent de remuer le couteau dans la plaie. Le ministre des Finances [néerlandais], Jan Kees de Jager, ne l'a pas compris. Avant même les négociations sur l'octroi d'une aide de 130 milliards d'euros, il préconisait 'la présence permanente de la Troïka à Athènes'. Inutile. La Grèce est déjà sous curatelle. … Il juge en outre 'malvenu' que des élections anticipées aient lieu en Grèce en avril. … Ce n'est pas seulement une question de style quand on humilie le vaincu. Il convient également de présenter cette humiliation comme un compromis. Une position trop dure est le terreau de la vengeance." (22.02.2012)

Rzeczpospolita - Pologne
Les Grecs perdent leur souveraineté
En contrepartie de l'aide de plusieurs milliards qui lui sera apportée, la Grèce devra remplir de strictes conditions et se soumettre au contrôle d'auditeurs externes. Le pays perd ainsi complètement et inutilement sa souveraineté, met en garde le quotidien conservateur Rzeczpospolita : "Cela revient à renoncer à une part essentielle de souveraineté, dans le déni des traités européens. … Un réaménagement structuré et organisé du pays produirait de meilleurs résultats mais ni les politiciens grecs ni les citoyens n'en ont eu le courage. Plutôt que de travailler plus, ils ont préféré opter pour le semi-esclavage ou la révolte. L'Union a contraint la Grèce à approuver un contrôle externe et permanent de son budget. … On peut dire ce qu'on veut de ces conditions, mais une chose est certaine : aucun pays souverain n'accepterait une telle chose, même un pays qui se serait considérablement engagé pour le renforcement d'une Europe commune." (22.02.2012)
» article intégral (lien externe, polonais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Grèce
Tous les textes disponibles de » Andrzej Talaga
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euinside - Bulgarie
La Grèce dans le coma
Le programme d'aide de l'UE d'un montant de 130 milliards d'euros plonge l'Etat grec en faillite au mieux dans un coma artificiel, estime le site euinside : "Imaginez un patient qui a besoin d'une opération vitale dont tout le monde sait, si du moins elle réussit, qu'elle laissera ensuite le patient dans un coma artificiel. Quelque chose de semblable s'est produit hier avec la Grèce. Après une 'opération' de près de 13 heures, on a branché la machine cœur-poumon et le patient respire, mais il est totalement dépendant des autres. Selon ce scénario optimiste, il devrait être en mesure de respirer de lui-même d'ici deux ans et de marcher tout seul d'ici huit ans. Personne n'a encore voulu évoquer de scénario pessimiste après la nuit difficile à Bruxelles. C'est Olli Rehn, commissaire européen à l'Economie et à la Monnaie, qui a le mieux résumé la situation en déclarant, épuisé mais soulagé après sa nuit blanche : 'J'ai appris ces deux dernières années et cette nuit que marathon était vraiment un mot grec.'" (21.02.2012)

Lidové noviny - République tchèque
Un plan de sauvetage illusoire
Plus personne ne peut prendre au sérieux le deuxième plan de sauvetage prétendu d'Athènes, déplore le quotidien conservateur Lidové noviny : "L'objectif officiel de ce programme d'aide est le suivant : relancer l'économie, augmenter la compétitivité et réduire le fardeau de la dette. C'est exactement le contraire qui peut en ressortir. Qui va encore investir dans un pays qui sombre ? … On a raison de craindre que la Grèce ne soit pas en mesure de tenir ses promesses. Les deux grands partis traditionnels, qui se relayent au pouvoir depuis des générations et qui ont été les seuls à parapher les conditions du plan de sauvetage, n'obtiendront d'après les sondages qu'un tiers des voix aux prochaines élections. On pourrait presque croire que ce plan a été ficelé de sorte qu'Athènes se trouve contrainte au final à quitter la zone euro." (22.02.2012)
» informations complémentaires (lien externe, tchèque)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Grèce, » Europe
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Neue Zürcher Zeitung - Suisse
Simple sursis pour la faillite
Déclarer la faillite immédiate aurait été plus profitable pour la Grèce et la zone euro, estime le quotidien libéral-conservateur Neue Zürcher Zeitung, jugeant probable "que dans un futur assez proche, la Grèce devienne insolvable, se retire de l'Union monétaire et souffre pour rien d'ici-là. A moins que le plan d'aide à la Grèce ne transforme peu à peu la zone euro en une Union de transfert dont la réserve devra être garantie par des versements de plus en plus élevés, sans que cela ne tire de la misère les régions en difficulté. Ces deux perspectives sont peu réjouissantes. Une fois de plus, les politiques européens jouent la montre. Il aurait été plus courageux et plus prometteur de déclarer Athènes en faillite, engager de véritables négociations de désendettement et aboutir au moins à la suspension de l'adhésion de la Grèce à la zone euro. Il ne reste donc plus qu'a espérer que la Grèce guérisse, mais cela relève quasiment du miracle." (22.02.2012)
» informations complémentaires (lien externe, allemand)
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