François Bayrou ( photo d'archives ) |
François Bayrou, tenait à la Maison de la chimie à Paris, hier 25 Février, un forum « pour un nouveau contrat démocratique »
Devant quelques 900 partisans, François Bayrou a expliqué la loi-cadre qui serait proposée au vote des Français, s’il était élu Président de la République :
Pour information principales mesures qui seraient contenues dans la loi-cadre :
- gouvernement à moins de 20 ministres
- cumul des mandats "interdit" pour les députés dès 2012 et "limité" pour les sénateurs,
- nombre de députés abaissé de 577 à environ 400
- délégation de vote supprimée et donc présence obligatoire des députés pour voter les lois; tous les votes seront publics
-Assemblée nationale élue aux trois quarts au scrutin majoritaire actuel et au dernier quart à la proportionnelle,
- reconnaissance du vote blanc,
- obligation effective de parité hommes-femmes,
- suppression des micro-partis individuels de complaisance
- définition du conflit d'intérêts pour les responsables politiques, pour les hauts fonctionnaires (obligation de déclaration publique des intérêts privés avant l'entrée dans la fonction et lors de toute modification, fixation des incompatibilités)
- création d'une Autorité de déontologie de la vie publique pouvant être saisie par les citoyens
- définition du conflit d'intérêts pour les responsables politiques, pour les hauts fonctionnaires (obligation de déclaration publique des intérêts privés avant l'entrée dans la fonction et lors de toute modification, fixation des incompatibilités), création d'une Autorité de déontologie de la vie publique pouvant être saisie par les citoyens
- interdiction du retour dans la vie publique des élus condamnés pour corruption,
- indépendance de la justice : Le ministre de la justice aura un statut particulier. Sa nomination, proposée par le duo exécutif, devra être soumise à l'approbation d'une majorité qualifiée du Parlement, devant qui il sera individuellement responsable et par qui il pourra être censuré. C'est Le Ministre de la Justice qui conduira au nom du gouvernement la politique pénale de la nation
- indépendance des médias. : Abrogation de la procédure "scandaleuse" qui fait de la nomination des présidents de l'audiovisuel public l'apanage personnel du chef de l'Etat
- procédure nouvelle pour éviter les nominations de complaisance et les soumettre à une approbation du Parlement et non pas à la "pseudo-approbation" actuelle
François Bayrou croit que les Français vont refuser le "piège" du duel Hollande-Sarkozy, a promis samedi 25 février, s'il est élu président de la République en mai, d'organiser dans la foulée un référendum de "moralisation" tous azimuts de la vie publique.
Ce référendum aurait lieu le 10 juin, le même jour que le premier tour des élections législatives.
Monsieur François Bayrou s’est entouré d’une une commission de juristes, lesquels d’ici à l’élection présidentielle étudieront et rédigeront l'avant-projet de cette » loi-cadre référendaire".
"Ce texte, je le veux simple, clair, sans aucun piège, afin qu'il puisse être lu et approuvé par le peuple français", a indiqué François Bayrou.
Le candidat à la Présidentielle François Bayrou qui "croit à l'élu de proximité", a aussi énoncé dans son intervention ses divergences fondamentales avec le président-candidat et a précisé sa conception de la fonction présidentielle,
Pour lui, notamment, le chef de l'Etat doit "garder la bonne distance", il ne peut être "un chef de parti», les réunions partisanes à l'Elysée sont "une offense", a-t-il dit, il doit présider un "Etat impartial», il à une mission pédagogique, il ne peut prétendre être un magicien.
Ndlr : c’est en fait le portrait, encore en retrait, du Président sortant … Mais François Bayrou ne l’a pas cité expressément.
Par contre, François Bayrou a riposté aux récentes critiques écrites de François Hollande à son encontre : …. "François Hollande a cru pouvoir écrire qu'il ne comprenait pas que, dans une campagne électorale, on puisse prétendre ne pas faire de promesses. En effet, c'est un risque qu'il ne court pas.. a sourit François Hollande, …...". "Il y a des mois qu'il s'évertue à ne rien dire.. ……. mais ce rien est émaillé d'un chapelet de promesses qu'il est incapable de tenir", a-t-il ironisé.
"On peut changer le destin d'un peuple en lui disant la vérité" et c'est même "le seul chemin" possible a aussi affirmé François Bayrou au cours de son intervention.
Le candidat du MoDem veut faire mentir "les observateurs" (ndlr : et les médias) en empêchant la finale annoncée entre le président sortant Nicolas Sarkozy et le socialiste François Hollande.
"On se fout de nous, on veut nous vendre un deuxième tour obligatoire avant même le premier. On nous fait Sarkozy et Hollande à l'endroit et à l'envers", a-t-il lancé. Mais les Français vont dire "ça suffit", veut croire le député béarnais, refuser "le monopole de l'UMP et du PS" étant le seul moyen de "refonder les principes de la démocratie française".
M. Bayrou, lui, s'engage à rendre "la vie politique honnête et insoupçonnable" car il sera "un président libre, lié à aucun réseau et ne trimballant aucune affaire lointaine".
"Je serai le président libre d'une République honnête" a promis François Bayrou, et s’il est élu il s’engage à rendre « la vie politique honnête et insoupçonnable »
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