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04 décembre 2010

Situation très tendue en Côte d'Ivoire

Éditorial de lucienne magalie pons


Alassane  Ouattara, ex-vice-président du Fonds monétaire international (FMI) âgé de 68 ans,  s’était présenté  comme "le président élu de la République de Côte d'Ivoire", en se prévalant des résultats qui avaient été annoncé par  la Commission Electorale Indépendante (CEI.),  soit 54, 1 % en sa faveur contre  45,9 % pour Laurent Gbagbo, avant l’annonce du Conseil Constitutionnel.

Les principales missions d'observation internationales  avaient jugé    que le scrutin s'était globalement déroulé d'une manière correcte, malgré des incidents parfois violents.

En raison des fortes tensions qui agitent la Côte d’Ivoire,  Alassane Ouattara  avait demandé,  dès  avant la proclamation des résultats par le conseil constitutionnel,   à "toutes les institutions, notamment les forces armées nationales, la gendarmerie, la police, d'assumer leur mission de protection des personnes et des biens sur l'ensemble du territoire".

Le Président sortant Laurent Gbagbo et ses partisans ont réfuté les résultats du scrutin et refusé de reconnaître Alassane Ouattara comme vainqueur, en déclarant notamment que seul le Conseil Constitutionnel était en droit de proclamer les résultats des élections présidentielles.

Pour Laurent Gbagbo, tout procède de la loi ivoirienne, le Conseil constitutionnel est juge en dernier ressort, il  est le seul à pouvoir donner les résultats définitifs de l’élection présidentielle.

Laurent Gbagbo et ses conseillers  avait fustigé à l’encontre de Youn-jin Choi  (haut fonctionnaire représentant de l’Onu en Côte d’Ivoire  qui avait salué la victoire d’Alassane Outara) : « …. Si Youn-jin Choi  se croit au-dessus de ce Conseil, il agit en violation de la Charte des Nations unies qui stipule que chaque pays est souverain. Bref, l’ONU n’est pas là pour s’immiscer dans les affaires ivoiriennes, mais pour accompagner le processus.

Le président de la Commission électorale a annoncé la victoire de Ouattara avec plus de 54%. Résultat aussitôt contesté par le Conseil constitutionnel. L'armée a annoncé la fermeture de toutes les frontières.
 Vendredi le Conseil Constitutionnel proclame Laurent Gbagbo Président :

Vendredi le Président du Conseil  Constitutionnel   Paul Yao N'Dré, un proche de Laurent Gbagbo a proclamé  Laurent Gbagbo  réélu président avec 51,45% des suffrages, contre 48,55% à  Alassane Oumara, «  selon les résultats définitifs du second tour du 28 novembre. »

Pour parvenir à ces résultats, le conseil constitutionnel  a invalidé les résultats  donnés jeudi par la Commission électorale indépendante (CEI), qui créditaient l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara d'une large victoire, par 54,1% contre 45,9% nn "annulant" les votes dans sept départements du nord, où selon Laurent Gbagbo et ses partisans  le scrutin avait été "frauduleux".


Lire l’article ci-dessous :


Côte d’Ivoire : le Conseil constitutionnel proclame Gbagbo vainqueur
Le Conseil constitutionnel a déclaré, ce vendredi, Laurent Gbagbo vainqueur de l’élection présidentielle en Côte d’ivoire avec 51% des voix, invalidant ainsi les résultats provisoires de la commission électorales qui donnaient jeudi Alassane Ouattara vainqueur, rapporte l’AFP. - Vendredi 3 Décembre 2010 - 16:32

 


Le chef de l'ex-rébellion Guillaume Soro et "l'ensemble" des FN ont annoncé qu'ils "rejettent" les résultats du Conseil constitutionnel et la victoire de Laurent Gbagbo.

Même si toutes les réclamations déposées par le camp Gbagbo dans le nord étaient "prises en compte", le résultat de la CEI "ne changerait pas", a  déclaré  le représentant  de L’Onu en Côte d'Ivoire, Youn-jin Choi, faisant suite à une précédente de ses déclarations  que le scrutin s'était "globalement déroulé dans une atmosphère démocratique".

Beaucoup de personnalités ivoiriennes et internationales  craignent une explosion de violence après deux semaines de fortes tensions marquées par une série d'affrontements sanglants.

 Sous couvre-feu jusqu'à dimanche, le pays est en partie coupé de l'extérieur après la décision de l'armée de fermer les frontières - en tout cas dans la moitié sud qu'elle contrôle - et après la suspension de la diffusion des chaînes d'information étrangères ainsi que de la radio RFI.

La France avait appelé les Ivoiriens "au calme et à la responsabilité", et indiqué ne pas avoir changé son dispositif militaire à ce stade en Côte d'Ivoire, où elle déploie la force Licorne (900 hommes).


Les réactions internationales  favorables à  Alassane Outara ont fait réagir Laurent Gbagbo et ses conseillers.

Les autorités ivoiriennes n’ont pas du tout apprécié la déclaration du représentant du secrétaire général de l’ONU, Youn-jin Choi, annonçant la victoire d’Alassane Ouattara.

 Le 3 décembre,  au soir déjà  Alcide Djédjé, conseiller diplomatique de Laurent Gbagbo à la présidence ivoirienne et ambassadeur  ivoirien aux  Nations Unis., avait prévenu   qu’il était « très grave qu’un haut-fonctionnaire de l’ONU veuille désigner le président de la Côte d’Ivoire », en menaçant  d’expulsion le représentant de l’ONU  à Abidjan.

"Monsieur  Choi se croit au-dessus du Conseil constitutionnel", qui a proclamé vendredi Monsieur  Gbagbo vainqueur, a  dénoncé  le conseiller, Alcide Djédjé, en  accusant le haut-fonctionnaire de l’ONU de devenir "un agent de déstabilisation" encourageant aux "violences",  et non un agent de paix".

 « Les pays africains sont les seuls où les hauts fonctionnaires se comportent de la sorte » a protesté Alcide Djédjé.

Un membre de l’entourage de Youn-jin Choi a répliqué aussitôt  « C’est faux » …. « Au Timor oriental, au Népal ou en Bosnie, l’ONU a certifié aussi les scrutins. Mieux, elle les a organisés ».
La Côte d’Ivoire est l’un des premiers pays où l’Onu prend position contre  un chef d’Etat qui veut rester au pouvoir. Un  incident diplomatique international  important qui  ne fait  que commencer, on peut prévoir qu’il aura des suites si l’on en juge par les réactions de la communauté internationales qui soutiennent Alassane Ouattara.
Laurent Gbagbo a lui-même menacé  sur la télévision publique de demander le "départ immédiat" du représentant de l`ONU dans le pays, Youn-jin Choi, qui a rejeté la victoire du chef de l`Etat sortant à la présidentielle.

Au plan local, la France  n’est pas épargnée, le quotidien pro-Gbagbo ‘’ Notre Voie ‘’ a repris ses attaques  anti-françaises, comme au plus fort des tensions des années 2002-2005 entre la Côte d'Ivoire et l'ancienne puissance coloniale, dirigée alors par Jacques Chirac. : «Le coup d'Etat de la France a encore échoué» titre ce quotidien.

Jusqu'ici, la presse pro-Gbagbo était  restée assez neutre vis-à-vis de la France qui avait tenu à, durant la campagne électorale ivoirienne à rester en retrait.  

Mais  depuis  la proclamation des résultats provisoires par le président de la CEI (Commission électorale indépendante), qui donnait Alassane vainqueur,  le pouvoir ivoirien  soupçonne  Paris   d’un   « coup d’état «  et la presse  pro Gbabgo s’en fait l’écho.

"La communauté internationale ne choisit pas le président des Ivoiriens",  a appuyé incidemment l'ambassadeur ivoirien à Paris Pierre Aimé Kipré, proche de Laurent  Gbagbo.

Ce vendredi matin, à Abidjan,  des  journalistes et cameramen  français qui tentaient de tourner des images ont été menacés et empêchés de travailler.

Jeudi soir déjà  les autorités ivoiriennes  avaient  fait suspendre la diffusion des médias audiovisuels français (RFI, France 24, I-Télé), accusant la presse étrangère de jeter de l'huile sur le feu. Un reproche  qui  se remet à l’ordre du jour  dès que la situation se tend en Côte d'Ivoire.

Mercredi soir, Euronews avait annoncé la victoire de Ouattara avant que la CEI ne statue, c’est sans doute ce qui a incité le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N'Dré, a  reprocher  aux médias étrangers de jouer un «jeu dangereux».

En Côte d'Ivoire comme à l'étranger, beaucoup de personnalités et dirigeants  craignent  une explosion de violence après plus de deux  semaines de fortes tensions marquées par une série d'affrontements sanglants.




Elections en Côte d'Ivoire : des blessés après l'invalidation des résultats La plus grande incertitude régnait ce vendredi matin en Côte d'Ivoire, après l'invalidation des résultats provisoires tant attendus du second tour...

ooOoo

Les réactions de la Communauté internationale, favorables à Monsieur Alassane Ouattara,  sont très mal reçues par les Autorités Ivoiriennes  qui ne cessent de hausser le ton contre  les hauts fonctionnaires et dirigeant des pays étrangers

Notamment contre le chef des Nations-unies, Monsieur Ban Ki-Moon,  qui  a reconnu vendredi la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle en Côte d’Ivoire, au moment où le pays était en crise après que le Conseil constitutionnel eut proclamé la victoire du sortant Laurent Gbagbo.

Extrait  de la déclaration  du porte parole de Monsieur Ban-Kimon :
«Le secrétaire général félicite M. Alassane Ouattara, du Rassemblement des Houphouëtistes « pour la démocratie et la paix (RHDP), pour son élection et demande au président élu de « travailler pour une paix durable, la stabilité et la réconciliation en Côte d’Ivoire» …«Le « secrétaire général demande au président Laurent Gbagbo de faire ce qu’il doit faire pour le « bien de son pays et de coopérer pour une transition politique sans heurts dans le pays», a « « ajouté le porte-parole. Monsieur Ban Ki-moon «souhaite souligner que la volonté du « peuple ivoirien doit être respectée et demande à tous les Ivoiriens d’accepter le résultat « certifié et de travailler ensemble dans un esprit de paix et de réconciliation», a poursuivi le « porte-parole.  Enfin,  appelant  l’ensemble des Ivoiriens à s’abstenir de toute violence, Le « secrétaire Général de l’Onu  «avertit ceux qui pourraient inciter ou recourir à la violence « qu’ils seront tenus pour responsables».

De son côté la  chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, emboîtant le pas à l'ONU, a reconnu à son tour vendredi la victoire d'Alassane Ouattara.

"La communauté internationale ne choisit pas le président des Ivoiriens", a répliqué l'ambassadeur ivoirien à Paris Pierre Aimé Kipré, proche de M. Gbagbo.

Si  l’on en juge par les  titres qui figurent dans la revue de presse ci-dessous, on peut s’attendre à  une tension diplomatique très grave entre Laurent Gbagbo  et la communauté internationale.


Revue de presse :


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