Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

17 décembre 2010

L'UMP se lance prématurément en campagne présidentielle en ordre dispersé

Éditorial de lucienne magalie pons

 Faut-il rallumer le Feu … heu… heu  ….de l’Identité Nationale, de l’immigration, de la sécurité ?

Faut-il envisager des primaires ou pas ? 


Tels sont les tourments qui secouent  comme dans un bouillon de  culture  politique  les neurones  des responsables du Gouvernement  et du parti UMP 18 mois avant les élections présidentielles.


La confusion la plus totale règne au Gouvernement et pire encore entre le Gouvernement et la majorité présidentielle et ses partis centristes associés, c’est sans doute ce qu’ils appellent l’unité et « agir ensemble ». Pour le moment c’est dans la contradiction permanente  que l’Unité se dissous et les médias en rajoute encore !

Un exemple, pour endiguer la montée du Front National, qui inquiète tout autant le Gouvernement  et l’UMP, il y a une différence de vue dans la méthode à appliquer entre le  Secrétaire Général de l’UMP Jean François Copé et le Premier Ministre François Fillon.

Position Copé :

Jean François Copé   souhaite que la droite ratisse  large, en relançant le débat sur l’immigration, sur l’identité nationale et sur la sécurité, trois thèmes dont  Marine le Pen, Vice Présidente du FN,   fait sa vitrine politique et qui ne laissent pas indifférent l’opinion publique dans laquelle ils trouvent un large écho.

Concernant le débat sur l’identité nationale Jean François Copé en marge du dernier Conseil National de son parti avait déclaré  à la presse : "Je pense que c'est un grand débat, un débat nécessaire qu'il nous faudra immanquablement reprendre, c'est essentiel".

Monsieur Jean François Copé pourtant savait très bien que le débat sur l’identité nationale avait échoué à tel point que le ministère de l’immigration et de l’Identité  nationale n’a été repris comme tel dans le Gouvernement Fillon3

Faut-il voir dans les déclarations de Jean François Copé un désaveu de la  politique gouvernementale menée par François Fillon ou plus simplement une ligne de marquage délimitant la politique du parti de celle menée par le Gouvernement ?


Point de vue de certains Ministres :

Toujours est-il  que  précédant les déclarations  du Premier  Ministre, qui ne devait intervenir que trois jours plus tard, un «  ministre »*  s’était confié à une agence de presse en déclarant  à propos de la relance du débat sur l’identité Nationale préconisée  par Jean François Copé :  "Je ne vois pas ce que ça  peut amener" ……. "Il faut être très, très prudent sur ce sujet. Ça peut permettre de gagner quelques voix sur le FN mais aussi d'en perdre dans l'électorat centriste.(1)

1) D’autres Ministres chuchotent  tout bas ce que le « ministre »à confié à l’agence de presse

Point de vue parlementaire :

 Bernard Accoyer, président UMP de l'Assemblée nationale a opiné en écho :  "A partir du moment où le débat s'est plutôt mal passé, je ne vois pas bien l'intérêt de le relancer", fait-il valoir.


Mise au point de François Fillon :


Cette divergence de stratégie  entre François Copé et le Premier Ministre est un accroc  à l’unité d’opinion politique  tant  souhaitée derrière Nicolas Sarkozy  « candidat naturel à la présidentielle » comme l’avait qualifié François Fillon il y a quelques mois déjà.


Le lendemain de ce que l’on peut appeler «  la mise au point »  de François Fillon, le Ministre du Budget François Baroin,  porte parole du Gouvernement, à l’issue du  Conseil des Ministres,  a estimé de la responsabilité  l'UMP  de remettre sur la table un sujet empoisonné, et il considère   que : …. "Cette question (ndlr : de l'identité nationale), pour le gouvernement, dans sa construction et son architecture ministérielle, est derrière nous".

Pour le reste nous assistons à des atermoiements des Centristes à se regrouper entre eux ou pas, a rester dans l’UMP ou pas,   les conditions de maintient ou de retrait ne sont pas clairement exprimées et on a l’impression de voir se jouer un vaudeville alimentée par contorsions politiques  diverses que les médias  avec une exagération qui leur est  habituelle qualifient de «  coup de théâtre »dont le dernier en date est le ralliement de Rama Yade à Jean Louis Borloo.


 Madame Rama Yade  qui nous a habitués à l’entendre dire et ensuite se contredire sous pression de ses supérieurs ministres alors qu’elle était encore au Gouvernement  vient de rejoindre  le Parti Radical Jean Louis Borloo  (ndlr : ça promet des moments jouissifs en matière de déclarations politiques  intempestives  au sein du PR ! !) mais d’après ses récentes déclarations  elle applaudit  toujours Nicolas Sarkozy :    « il a gagné contre tous  les conservatismes, y compris dans son propre camp, parce c’est un progressiste »


A noter que l’'ancienne secrétaire d'Etat aux Sports, qui vient de tourner le dos à l'UMP pour rejoindre le Parti radical de Jean-Louis Borloo, est moins tendre pour Jean-François Copé, qu'elle accuse de se tromper de stratégie et de brûler les étapes.

"Nous ne sommes pas encore en 2017", a-t-elle rappelé jeudi sur Europe 1. "La prochaine échéance, c'est 2012, c'est Nicolas Sarkozy."

Ambiance générale :


 Plusieurs centristes persistent  à vouloir  se présenter aux élections présidentielles, ils n’ont pas finit de s’arracher  la cravate jusque là, lequel remportera  la course à l’Elysée ?  Jean François Copé et François Fillon   se positionnent  différemment  par rapport aux thèses du Front national, alors que  les observateurs  évoquent la « cata » d’un 2012  avec un socialiste face à un candidat du FN au second tour.


En invitant à rallumer les feux d'un été sécuritaire au cours duquel Nicolas Sarkozy avait provoqué un tollé en liant immigration et délinquance, Jean-François Copé a pris un risque.

Pour conclure nous voilà bel et bien déjà plongés  abusivement, plusieurs mois  à l’avance  dans une campagne présidentielle qui démarre sur les chapeaux de roues  dans la confusion la plus totale dans une UMP qui abrite plusieurs chapelles en son sein  « UMP pure et dure », «  mouvements centristes » , «  mouvement Raffarin «  « adeptes Jean-François Copé » « adeptes  Fillon »  pour  des fidèles  divisés qui se promettait d’agir ensemble dans l’Unité ça fait vraiment désordre,  sans compter les UMP-Villepinistes qui font de la résistance.



Les faits Pour Fillon, le FN "ne mérite pas de complaisance"  
Les faits 54 % des sympathisants UMP approuvent les propos de Marine Le Pen  
Eclairage PS et UMP face au "piège" de Marine Le Pen  

 Rama Yade se rallie à Jean-Louis Borloo - LeMonde.fr

 - 09:05
15 déc. 2010 ... Sur Europe 1, Rama Yade explique avoir rejoint le Parti radical en raison du ... Jean-Louis Borloo et Rama Yade, à la sortie de l'Elysée, ...
www.lemonde.fr/.../rama-yade-rallie-jean-louis-borloo_1454011_823448.ht


Le FN, un gros caillou pour l'UMP
Ouest-France
Avant cela, Nicolas Sarkozy voulait reprendre, sous une autre forme, la question identitaire. Au sein de l'UMP, 43 députés de la « droite populaire » (dont ...
Afficher tous les articles sur ce sujet »

1 commentaire:

Napoleon a dit…

Le fait d'avoir ramené le mandat présidentiel à 5 ans, a quelquechose de pervers, car la campagne pour les présidentielles démarre trop tôt, à mi-mandat, laissant peu de place à l'action. L'avantage, quand le président est mauvais, on s'en libère plus vite.