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17 octobre 2009

En mémoire de Marie Antoinette, Reine de France, Archiduchesse d'Autriche



Marie Antoinette

- Née à Vienne, 2 novembre 1755 – morte guillotinée à Paris, le 16 octobre 1793 -

Archiduchesse d'Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, dauphine de France, reine de France et de Navarre (1774–1793), épouse de Louis XVI de Bourbon, roi de France, sœur de Joseph II d'Autriche et de Léopold II d'Autriche.

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En mémoire de la Reine de France





Marie Antoinette- Née à Vienne, 2 novembre 1755 – morte guillotinée à Paris, le 16 octobre 1793

Archiduchesse d'Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, dauphine de France, reine de France et de Navarre (1774–1793), épouse de Louis XVI de Bourbon, roi de France, sœur de Joseph II d'Autriche et de Léopold II d'Autriche.

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Le 16 Octobre 1793, Marie Antoinette Reine de France est guillotinée à Paris place Louis XV (actuellement place de la concorde)

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En Octobre 1793, concentré dans les mains du Comité du Salut Public qui fonctionne sous l'influence de Robespierre, " le Dictateur sanguinaire", le Tribunal Révolutionnaire n’est qu’un instrument servile soumis aux exigences d’une politique passionnée.


Ses coups vont porter sur les têtes illustres, Marie Antoinette est frappée la premières après quatorze mois d’humiliations et de tortures, qui n’avaient pas apporté sur elle la pitié publique ni atténué la haine d’une population révolutionnaire et sanguinaire.


Transférée depuis deux mois du Temple à la Conciergerie, traitée plus bas que l’aurait été une prisonnière ordinaire, gardée dans sa chambre à vue nuit et jour par deux gendarmes, elle est appelée le 14 Octobre 1793 au Tribunal Révolutionnaire


.Qui aurait pu reconnaître ce jour là dans cette femme aux cheveux blanchis, au teint pale, aux traits creusés avant l’âge par les deuils, les souffrances et les larmes, vêtue d’humbles vêtements noirs, la jeune et merveilleuse Reine de France qui animait de sa présence quelques années auparavant les fêtes brillantes de Versailles ?


Le Président du Tribunal lui demande son nom, elle répond : Marie Antoinette de Lorraine d’Autriche, son état : Veuve de Louis Capet, ci-devant Roi des Français, son âge : 38 ans.


Lecture lui est donnée de l’acte d’accusation dressé contre elle par l’accusateur public Fouquier- Tinville.

Les crimes dont la charge le réquisitoire avec une exagération insultante, sont « d’avoir conspiré contre la France, d’avoir été depuis son arrivée dans le royaume, le fléau et la sangsue de la nation, d’avoir dès avant 1789 eu avec son frère le Roi de Hongrie et de Bohème, des rapports politiques contraires aux intérêts de la France, , d’avoir dilapidé le trésor par des profusions effroyables, pour satisfaire à des plaisirs désordonnés et payer les agents de ses intrigues ; d’avoir, à différentes époques , fait passer à l’empereur des millions qui lui avaient servi à soutenir la guerre contre nous. »


On l’accuse aussi de n’avoir pas cessé depuis la Révolution d’entretenir des correspondances criminelles avec les puissances étrangères et d’avoir exercé toutes sortes de manœuvres pour opérer la contre-révolution dans l’intérieur de la République.


On lui reproche d’avoir abusé de son ascendant sur l’esprit du ci-devant roi son époux pour le pousser dans les voies réactionnaires, dans une conspiration permanente contre la Révolution et on fait retomber sur la Reine la responsabilité directe des journées des 5 et 6 octobre, de la fuite de Varennes, des fusillades du Champ de Mars et de la catastrophe du 10 aout .


Mais Fouquier Tinville ne s’attaque pas seulement à la Reine, il s’attaque aussi à la Mère. Spéculant sur les calomnies ignobles longtemps répandues dans le peuple sur les mœurs prêtées à Marie Antoinette , calomnies imaginées et soutenues par l’infâme Hébert, Fouquier- Tinville dans son réquisitoire ose articuler contre Marie Antoine une accusation infâmante : « Immorale sous tous les rapports et nouvelles Agrippine, la veuve Capet est si perverse et si familière avec tous les crimes , qu’oubliant sa qualité de mère et les limites prescrites par la nature, elle n’a pas craint de se livrer avec Louis Charles Capet, et de l’aveu de ce dernier, à des indécences dont l’idée et le nom seul font frémir d’horreur »


Ce fut la seule accusation dont Marie Antoinette outragée se montra émue. A toutes les précédentes dépositions formulées contre elle, elle était restée froide.


Et quand l’odieux Hébert vient répéter en personne devant le Tribunal en des termes grossiers et orduriers, les déclarations qu’il prétend lui avoir été faites par l’enfant lui-même, elle ne put réprimer un frémissement d’indignation. Elle se reprit cependant et s’enferma dans un silence absolu.


Un juré alors insista et exigea qu’elle s’exprime. Marie Antoinette se leva alors et sans trembler, d’un accent poignant qui ne pouvait partir que du cœur d’une mère, elle prononça puissamment ces mots célèbres : « Si je me suis tue, c’est que la nature se refuse à répondre à une pareille inculpation. J’en appelle à toutes les mères qui peuvent se trouver ici »

La souffrance contenue dans cette réponse si simple et si touchante remua profondément l’auditoire – et pourtant quel auditoire -, à tel point que le président, dans son résumé n’osa pas reprendre cet incident, dont la réprobation générale avait fait justice.


De nombreuses autres dépositions remplirent trois séances du Tribunal, dont aucune preuve directe ne put ressortir. Mais à quoi bon tous ces débats dérisoires, tout était réglé d’avance, le Comité de Salut Public voulait la tête de Marie Antoinette et le Tribunal révolutionnaire était dans ses mains sinistres son « exécuteur » servile.

Les avocats de la Reine, désignés d’office pour la défendre, Chauveau Lagarde et Tronçon-Ducoudray, prononcèrent l’un et l’autre quelques paroles qu’ils savaient d’avance inutiles.


Le Président posa alors aux jurés les questions suivantes :

- Est-il constant qu’il ait existé des manœuvres et des intelligences avec les puissances étrangères, et autres ennemis extérieurs de la République, les dites manœuvres et intelligences tendant à leur fournir des secours ou argent, à leur donner l’entrée du territoire Français, et à y faciliter le progrès de leurs armes ?

- Marie Antoinette d’Autriche, veuve de Louis Capet, est-elle convaincue d’avoir
coopéré à ces manœuvres et d’avoir entretenu ces intelligences ?

- Est-il constant qu’il a existé un complot et conspiration tendant à allumer la guerre civile dans l’intérieur de la République ?

- Marie Antoinette d’Autriche, veuve de Louis Capet, est-elle convaincue d’avoir
participé à ce complot et à cette conspiration ?

Après avoir délibéré, les jurés rapportèrent une réponse affirmative sur toutes les questions

L’arrêt fut prononcé le 16 Octobre :

« Marie-Antoinette est condamnée à mort pour haute trahison »


Marie Antoinette entendit la sentence terrible avec un calme impassible, il était 4 heures du matin, elle sortit du Tribunal sans prononcer un seul mot, on la ramena à son cachot escortée par des gardes.

Elle pria alors un long temps, puis elle écrivit à Madame Élisabeth, la sœur de Louis XVI, une lettre ou figure cette phrase : « Je viens d'être condamnée, non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère », et ne dormit que quelques heures.

NOTE : Au vu des pièces du procès, la condamnation n'est pas basée sur des faits avérés.

En réalité, il fallait condamner la « veuve Capet » comme Robespierre et ses amis l’avait décidé.


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Le dernier jour de Marie Antoinette, Reine de France


16 octobre 1793

Huit heures

Marie-Antoinette s’apprête à s’habiller pour aller à l’échafaud. Elle passe dans la petite ruelle qui se trouve entre son lit de sangle et la muraille, déploie elle-même sa chemise, se baisse, abat sa robe pour changer de linge une dernière fois – brusquement elle s’arrête.


Le gendarme de service s’approche et, les coudes sur l’oreiller, la tête entre les mains, la regarde effrontément.

« Sa Majesté ! avertit Rosalie Lamorlière qui la sert.


La Reine remet son fichu sur ses épaules et, avec douceur, dit à ce jeune homme :

« – Au nom de l’honnêteté, monsieur, permettez que je change de linge sans témoin.

« – Je ne saurais y consentir, répond le gendarme, mes ordres portent que je dois avoir l’œil sur tous vos mouvements. »

Quel horreur ! Ce gendarme à plat ventre sur le lit, suit d’un regard malpropre la reine qui change de linge pour aller à la mort !


« Le trouble que me causait la brutalité du gendarme, dira plus tard Rosalie Lamorlière, ne me permit pas de remarquer si la princesse avait encore le médaillon de M. le Dauphin ; mais il me fut facile de voir qu’elle roulait soigneusement sa pauvre chemise ensanglantée. Elle la renferma dans une des manches comme dans un fourreau, puis serra ce linge dans un espace entre l’ancienne toile à papier et la muraille. »


En vain la reine demande au moment du départ, qu’on lui permette de se retirer un instant pour un pressant besoin : on l’oblige à s’arrêter, dans un coin de la chambre, sous les yeux de tout le monde.


Onze heures


Vainement la reine demande qu’on ne lui lit pas les mains, le bourreau Charles-Henri Samson les lui noue dès la Conciergerie, si étroitement que le curé Girard, durant le trajet, pour soulager un peu la pauvre femme, tient constamment sa main appuyée sur son bras gauche. L’extrémité de la corde est tenue par le bourreau.

Le lieutenant de gendarmerie Debusne spécialement attaché aux tribunaux a la charge de l’escorter au supplice. En cette circonstance il commet ce qui sera considéré plus tard comme un triple crime :

1° Il escorte la condamnée en tenant son chapeau à la main ;

2° Il va lui chercher un verre d’eau qu’elle demande ;

3° Pour l’aider à descendre l’escalier de la Conciergerie, il lui offre le bras.


(Le soir même, il devait être dénoncé par un de ses subordonnés, le gendarme Jourdeuil. Debusne qui avait osé se conduire en ces circonstances si douloureusement graves avec la plus élémentaire décence, pour échapper à un sort fatal dut s’abaisser à s’excuser)


Au milieu d’une nombreuse force armée, escortée d’une populace immense qui ne l’épargne pas de ses ignobles cris, vociférations et imprécations, Marie Antoinette est conduite dans une charrette, au lieu de son supplice,

La charrette avance lentement sous une pluie d’injures grossières. Marie-Antoinette est assise sur une planche. Elle porte une jupe blanche tombant sur son jupon noir, une camisole de nuit en piqué blanc, un ruban de faveur noir noué autour du poignet ; sa tête est coiffée d’une bonnette de linon blanc comme celles que portent les femmes du peuple, ornée d’un petit ruban noir. (Elle avait inutilement prié qu’on la laissât aller au supplice tête nue.)


Ses cheveux blancs sont coupés ras autour du bonnet. Elle est pâle, mais ses pommettes sont très rouges, ses yeux injectés, ses cils immobiles, son regard semble celui d’une aveugle. Derrière elle, sur la charrette, se tient l’exécuteur des hautes œuvres, Samson, une manière de colosse, et son aide auprès de lui.

Rue Saint-honoré, la charrette s’arrête un instant, un enfant, que sa mère élève dans ses bras, lui envoie un baiser de ses petites mains qui battent l’air ensuite d’un petit geste joyeux. La reine lui répond d’un sourire et émue laissent échapper quelques larmes, les seules qu’elle verse durant le trajet qui se poursuit parmi les huées d’une populace excitée.


La reine parle peu avec le prêtre constitutionnel qui l’assiste. À un moment donné celui-ci éleva un petit crucifix d’ivoire.


On s’arrête un instant devant le portail de l’église Saint-Roch.


A un moment l’effroyable comédien Grammont qui en qualité d’adjudant de la garde nationale commande l’escorte monté sur un cheval brun et chevauche près de la charrette brandit l’épée qu’il tient en main et s’écrie après un vigoureux juron :


– La voilà, l’infâme Antoinette !... Elle est f... mes amis !


(Le cruel citoyen Grammont s’était distingué à Versailles lors du massacre des prisonniers d’Orléans exploits qu’il avait couronnés en buvant dans le crâne d’une de ses victimes – du moins il s’en est vanté)


Midi


Les terrasses des Tuileries sont chargées de curieux. La place de la Révolution grouille d’une foule haletante d’où surgissent des centaines de baïonnettes.


Arrivée sur la place, la reine qui, jusque-là, durant tout le trajet a paru indifférente à tout ce qu’elle a pu avoir devant les yeux, tourne la tête du côté du jardin des Tuileries. À ce moment son visage devient entièrement blanc, y compris les pommettes d’où s’efface la teinte rouge qui les colorait. À la vue des lieux qui lui rappellent de si poignants souvenirs, le sang lui afflue au cœur.


Marie-Antoinette se ressaisit, descend de la charrette « avec légèreté et promptitude, sans avoir besoin d’être soutenue, bien que ses mains soient toujours liées », écrit l’auteur du Magicien républicain.

S’approchant de l’échafaud, elle en monte l’escalier de bois « à la bravade », diront les journaux, « avec calme et une tranquillité insolente ».


Elle s’arrange elle-même pour le supplice.


Avant d'être guillotinée, la reine marche par inadvertance sur le pied de son bourreau. Elle se retourne vers lui et lui dit « excusez-moi, monsieur ».


Puis Marie Antoinette s’abandonnant alors chrétiennement à Dieu, plutôt qu’a ses bourreaux, subit avec une grande dignité cet horrible mort.


Le couperet tombe aussitôt


À midi un quart, elle avait cessé de vivre.


Un aide du bourreau tend à la foule une tête blême où battent encore les paupières. Quelques cris : « Vive la République ! », cris mal assurés car une grande partie de la foule est demeurée bouche bée ; silencieuse, saisie de respect et d’émotion.


Le même jour, en exécution du décret rendu par la Convention, sur la proposition de Barrère, la dépouille mortelle du Premier Dauphin fils aîné de Louis XVI et de Marie-Antoinette, du premier Dauphin, fut sortie de sa tombe à Saint-Denis et profanée.

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Retour du sort : Malgré les victoires révolutionnaires de 1794, la situation politique de Robespierre bat de l’aile et se dégrade. Après avoir soutenu avec ses amis du Comité de Salut Public, la Grande Terreur, ses crimes et ses exécutions, Robespierre dit« l’Incorruptible » ou encore « Le Dictateur Sanguinaire », Saint Just son ami, dit « l’Archange de la terreur » ou encore l’Archange de la Révolution » et plusieurs de leurs partisans sont contestés par Billaud -Varenne et Collot d’Herbois du Comité de sûreté Général Au cours d’ une journée houleuse, les adversaires de Robespierre nouent un complot avec le centre de l’Assemblée. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) Robespierre, invectivé de toutes parts est empêché de s’exprimer à la Convention, il a la gorge serrée, Garnier de l’Aube lui jette " Le sang de Danton t’étouffe ! ". Puis soudain un nommé Louchet, tout juste connu, propose : « Je demande le décret d’accusation contre Robespierre ! " Le silence venu d’un seul coup envahit l’Assemblée, mais des députés commencent à applaudir, puis c’est tout l’ensemble, la proposition est votée à main levée.... Il est quatre heures de l’après-midi.


Le 28 Juillet, Robespierre et ses partisans les plus proches sont arrêtés et incarcérés à la Conciergerie dont ils seront extraits à trois heures de l’après midi pour être traduits devant le Tribunal Révolutionnaire.


L’accusateur public, ce même Fouquier-Tinville qui s’était acharné contre la Reine dans son réquisitoire insultant, va requérir contre ses anciens chefs décrétés « hors la loi » ; pour eux pas d’interrogatoire, pas de défense, on constate simplement l’identité des accusés, quelques heure plus tard tout est fini pour eux


Ainsi en fin de l’après midi du 28 Juillet 1794 , Robespierre, son jeune frère Augustin, Saint-Just, Couthon et dix-sept autres de leurs partisans sont guillotinés place de la Révolution, (autrefois place Louis XV, aujourd’hui place de la Concorde) en présence d’une foule houleuse, menaçante et sanguinaire qui hurle « A bas le tyran » ! Quatre-vingt de ses autres partisans seront exécutés les jours suivants.

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