Clearstream : les enjeux de la prochaine et de la dernière semaine du procès
La semaine prochaine sera la dernière semaine du procès Clearstream, Lundi, l'avocat Thierry Herzog plaidera pour la partie civile Nicolas Sarkozy, mardi, le procureur de
Depuis le début de l’Affaire Clearstream avant et pendant le procès en cours, les médias et certains magistrats , dans leurs articles et déclarations et interventions , ont donné à cette affaire une telle dimension politique que l’on peut parler d’une « affaire d’état » ressenti comme telle par l’opinion publique, une affaire qui se réduirait à une rivalité politique entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin et un procès qui afficherait au grand jour un bras de fer Sarkozy-de Villepin, pourtant sont tout aussi concernés plus d'une centaine de personnalités citées dans des listings falsifiés.
Certaines personnalités d’envergure politique, il est vrai, ont préféré ne pas se porter partie civile peut-être par souci de se faire oublier. Quand on met un doigt dans l’appareil judiciaire d’une affaire devenue d’Etat, même en qualité de partie civile, on ne sait jamais jusqu’où ça peut aller !
Ne resteront donc à la « une » super médiatisée du procès la semaine prochaine, que les super stars : Nicolas Sarkozy partie civile, Dominique de Villepin dont je me refuse à penser qu’il puisse être sérieusement « accusé » , Thierry Herzog avocat de Nicolas Sarkozy , Olivier Metzner avocat de Dominique de Villepin et le Procureur Marin dont on peut penser que l’issue du procès influencera « honni soit qui mal y pense », la suite de sa carrière.
Les plaidoiries des autres parties civiles seront certainement sous- médiatisées au profit de celles qui mettront en vedette les stars incontestables du procès : Thierry Herzog défenseur de Nicolas Sarkozy, Olivier Metzner défenseur de Dominique de Villepin, et le procureur de
Passeront aussi second plan sur la scène médiatique, les plaidoiries en défense des autres accusés, celle de la défense de Florian Bourges, l’ auditeur accusé d'avoir volé les listings de la chambre de compensation Clearstream, celle des défenseurs de Denis Robert, le journaliste, écrivain, accusé de recel des listings, celle d’Imad Lahoud, le falsificateur supposé et celle Gergorin, le « corbeau »manipulateur ou manipulé , ou les deux à la fois, on ne sait pas trop , que croire entre les mensonges d’un Imad Lahoud et les contradictions d’un Gergorin ?, soupçonné lui d'être l’initiateur de la manipulation passeront au second plan, pourtant ce sont précisément ces accusés qui sont les auteurs, acteurs, initiateurs pour tout dire magouilleurs aux multiples facettes de la manipulation d’origine.
On le voit bien l’affaire Clearstream et son procès sont bien devenus une « Affaire d’état » et pour tout dire une affaire et un procès dont les enjeux sont devenus politiques pour les parties en présence, en premier lieu pour l’avenir politique de Dominique de Villepin mais aussi pour l’avenir politique de Nicolas Sarkozy, avec en un enjeu qui la crédibilité du monde de la magistrature puisque l’issue du procès influencera qu’on le veuille ou non sur la suite de la carrière du Procureur Marin
Des personnalités politiques et des citoyens se regroupent de plus en plus nombreux autour de lui pour le soutenir non seulement dans les épreuves qu’il traverse avec courage et dignité, mais encore pour le soutenir dans son avenir politique et en parallèle on peut voir que des polémiques violentes ébranle le Pouvoir et sa majorité.
On le voit la marge de manœuvre du Procureur de
Après une semaine de procès qui s’annonce comme décisive, le président Pauthe et de ses deux assesseurs se retireront alors dans leur cabinet pour réfléchir aux mots échangés et aux pièces déposées devant eux. A partir de Vendredi soir, ils devront « plancher » jusqu’aux prononcés ultérieur des jugements et des peines.
ooOoo
Il n’est pas inutile de rappeler qu’avant cette dernière semaine décisive du Procès Clearstream, dans un long entretien accordé au Figaro sur tous les sujets d’actualités nationaux et internationaux, le président de
Extrait :
Le Figaro : Regrettez-vous d'avoir commenté l'affaire Clearstream et l'emploi du mot «coupables», lors de votre dernière interview télévisée ?
Nicolas Sarkozy : Ce que je voulais, c'est que la vérité éclate. Elle est en train d'éclater. Le mieux à faire est de laisser se dérouler ce procès, de faire confiance à la justice et de s'abstenir de tout commentaire. J'aurais été mieux inspiré de le faire dès le début »
Fin de l’extrait
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Ndlr : ce petit mea culpa n'est pas coutumier chez Nicolas Sarkozy .... Je ne m'en étonne pas, plusieurs membres de l'UMP sont de fidèles Villepenistes et des personnalités et citoyens de plus en plus nombreux se regroupent autour de Dominique de Villepin, et dans la période actuelle où les salves d'artilleries fusent de tous côtés dans les polémiques contre le Pouvoir , il convient pour le Chef de l’Etat de ne pas tenir des propos qui risqueraient de provoquer une polémique encore plus virulente que les deux principales en cours.
« Laisser se dérouler ce procès et faire confiance à la justice et s’abstenir de tout commentaire » a dit le Chef de l’Etat, soit ….
Mais il ne faut pas oublier qu’un Conseiller de l’Elysée a affirmé il y a quelque temps déjà, - dans un ouvrage intitulé « Justice, le ministère infernal » de Matthieu Delahousse, qu’il conseille Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire Clearstream : "Ses intérêts sont défendus par un duo formé de Thierry Herzog (l'avocat de M. Sarkozy, ndlr) et moi-même. Mais je ne suis pas dans un conflit d'intérêts", soutient M. Ouart.
Monsieur Nicolas Sarkozy vient de dire qu’il « faut faire confiance à la justice et de s’abstenir de tout commentaire » et nous l’avons entendu, mais il n’a pas ajouté comme nous l’aurions souhaité entendre « et de toute intervention »
Alors on peut-on penser sérieusement qu’en sous main l’Elysée en la personne de Patrick Ouart, Conseiller de Nicolas Sarkozy n’intervient pas ?
Pour en revenir à Patrick Ouart qui rappelons- le a affirmé en parlant du Chef de l’Etat, …"Ses intérêts sont défendus par un duo formé de Thierry Herzog (l'avocat de M. Sarkozy, ndlr) et moi-même. Mais je ne suis pas dans un conflit d'intérêts », Maitre Metzner avocat au procès de Dominique de Villepin a réagit à l’époque en ces termes :
…… "le conseiller justice de l'Elysée se pose en co-défenseur de Nicolas Sarkozy, c'est gravissime comme propos". "Il est payé par qui? Par les Français. Il se commet d'office aux frais de l'Etat", a-t-il dénoncé.
Maître Metzner avait du reste remis aussi les horloges à l’heure en s’élevant du même coup contre les déclarations de M. Guéant qui avait défendu l'emploi du mot "coupables" par le président, ( …. ."En général, les coupables figurent parmi ceux qui sont présentés par les juges", avait affirmé Claude Guéant) mais l’avocat Maitre Metzner avait dénoncé une nouvelle atteinte à la présomption d'innocence de son client par le secrétaire général de l'Elysée qui "sort de son poste", avait-il souligné.
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