article de lucienne magalie pons
Glissement de doigt à l’Assemblée Nationale
Le Député de Paris, Jean François Lamour(UMP) a souffert vendredi soir dernier , au moment de voter , d’un glissement de doigt, indépendant de sa volonté, ce qui eu pour effet de le faire appuyer sur le bouton qui enregistre les « pour », et pour résultat, contre toute attente, de faire adopter par 44 vois contre 40 un amendement qui prévoit de taxer plus fortement les banques en créant une taxe additionnelle de 10% à l'impôt sûr les sociétés dû par les banques.
Lamour disposait de la procuration d'un autre de ses collègues et sans ce malencontreux glissement de doigt, le vote aurait donné un match nul 42 voix pour, 42 voix contre. Une égalité synonyme de rejet de l'amendement.
Cet amendement était proposé par le socialiste Didier Migaud, président de la commission des finances, et suscitait l'opposition la plus ferme de la ministre de l'économie Christine Lagarde, toujours attachée à défendre bec et ongles les intérêts des banquiers.
Au moment de voter, le député de Paris Jean-François Lamour s'est trompé involontairement de bouton à cause de son doigt qui a « ripé »selon son propre aveu, mais Bercy a préféré parler d'une "erreur technique" de Jean-François Lamour qui sera "rectifiée d'ici lundi soir".
Jean-François Lamour à donc plaidé « l'erreur technique. » pour se dédouaner du « ripage » de son doigt.
Quand un pianiste appuie sur une mauvaise note on appelle ça un couac, à Bercy on appelle ça une « erreur technique », la différence entre le couac et l’erreur technique c’est que le couac est irréparable, tandis que l’erreur technique peut se rectifier et s’annuler par un nouveau vote !
En conséquence, le gouvernement demandera dans la nuit de lundi à mardi à l'Assemblée d'annuler « l’erreur technique » par un nouveau vote.
L'opposition n’a pas manqué d’ironiser le «lapsus politique» du député de Paris.
Le député PS Jérôme Cahuzac ironisait samedi sur "l'acte manqué" de Jean-François Lamour, "Jean-François Lamour est un double champion olympique d'escrime qui nous affirme avoir manqué une touche. Pourquoi ne pas le croire ?
Didier Migaud (PS) qui avait proposé l’amendement considère qu’il ne s'agit pas d'un "vote pour rien" : "On ne peut réduire un vote à un incident technique. Une partie de la majorité avait voté cet amendement en commission des Finances. Il y a eu une abstention de quelques-uns d’entre eux. Le Nouveau centre a aussi voté cet amendement. L’argument d’autorité va jouer, je le regrette. Mais le débat reviendra au Sénat."
Les médias parle de « gros cafouillage » et « de désordre » en relatant cet incident, et certains vont même jusqu’à prétendre qu’il s’agirait, en annulant cette « erreur technique », par un nouveau vote demandé par le Gouvernement, d’un rattrapage pur et simple.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire