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08 octobre 2009

La polémique qui vise Frédéric Mitterrand prend des allures d'Affaires d'Etat

article de lucienne magalie pons

Plusieurs personnalité politiques et de nombreux citoyens s’interrogent sur la présence de Monsieur Frédéric Mitterrand au Gouvernement

.

Monsieur Frédéric Mitterrand s’est placé lui-même en position politique délicate en sortant de la limite de ses fonctions ministérielles pour soutenir publiquement Monsieur Roman Polanski, au sujet d’une demande d’extradition des Etats-Unis et de son arrestation en Suisse (pour une ancienne affaire de mœurs à l’encontre d’une mineure de 13 ans).


Plusieurs boucliers politiques se sont levés pour condamner les propos de Monsieur François Mitterrand et par la suite certains politiques alertés, soucieux de s’informer sur sa vie privée ont lu ou relu avec un regard neuf les passages du Livre « La Mauvaise Vie » ou l’auteur lui-même dévoile ses tendances et pratiques sexuelles.


Parmi les figures marquantes Marine et Jean Marie le Pen du FN ont dénoncé publiquement les propos de Monsieur Frédéric Mitterrand allant même jusqu’à demander sa démission. Une pétition du Front National circule à cet effet par le Web.


Le Front national a accusé mercredi le patron de l'UMP Xavier Bertrand de "protéger" le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, et le secrétaire général du FN, Louis Aliot, a dénoncé dans un communiqué un "odieux procédé qui consiste à diaboliser une formation politique soutenue par des millions de Français pour protéger les agissements d'un ministre".


Le FN réagissait ainsi aux propos de Xavier Bertrand qui avait reproché au porte-parole du PS Benoît Hamon de "se servir de la vie privée pour en faire des attaques politiques" et de se placer "sur le terrain" du FN.


.

En effet les personnalités du FN ne sont pas les seules à se montrer offusquées et indignées,



L'affaire alimente aussi un certain malaise à droite, où certains s'inquiètent d'une résurgence du FN, à l'image de Christine Boutin, présidente d'un petit parti associé à l'UMP.


"La nomination de Mitterrand a ébranlé la droite classique, mais ses postures et ses positions vont faire des ravages terribles dans l'électorat", a estimé l'ancienne ministre.


Pour l'ex-porte-parole de l'UMP, Chantal Brunel, "tout le monde connaissait ce livre quand il a été nommé au gouvernement, les responsables politiques qui l'ont nommé le savaient". La députée résume un sentiment général dans les rangs de la majorité, en parlant d'un livre "terriblement glauque" mais constituant "un non-événement".



L'indignation a justement envahi les rangs du PS, le député socialiste Patrick Bloche qualifiant ces écrits d'"insupportables



Pour Patrick Bloche, la polémique s’est étendue du fait que les propos de Frédéric Mitterrand sur Roman Polanski ont "immanquablement rappelé à certains ce qu'il a écrit".


"Je fais la part entre le romancier d'hier et le ministre d'aujourd'hui, même si je répète que ce qu'il a écrit dans son livre m'est totalement insupportable et est pour moi sur un plan moral et peut-être même politique tout à fait inacceptable", a-t-il dit à la presse dans les couloirs de l'Assemblée


La première secrétaire Martine Aubry a assuré ne pas "imaginer" que M. Mitterrand se soit livré à une "apologie du tourisme sexuel", tout en précisant n'avoir "pas lu le livre" et certains médias soulignent qu’elle le lira. "Je ne m'imagine pas un seul instant que Frédéric Mitterrand ait pu faire l'apologie du tourisme sexuel, je vais regarder ce qu'il en est", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse. "Je ne peux pas imaginer que celui qui est devenu notre ministre de la Culture ait fait cela."


Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, interrogé sur Canal+ sur la nécessité ou non d'une démission de Frédéric Mitterrand en raison de ses écrits, a estimé qu'il revenait à Nicolas Sarkozy et François Fillon d'en juger et en évoquant sur Canal+ le tourisme sexuel reproché au ministre de la Culture Benoît Hamon a qualifié "d'injustifiable" et "d'inacceptable" l'exploitation sexuelle par "ceux qui ont de l'argent, qui savent que c'est illégal chez eux et profitent de l'existence de ces réseaux ailleurs pour aller assouvir des fantasmes".


"La question maintenant est de savoir si Monsieur Frédéric Mitterrand doit démissionner ou pas", a-t-il poursuivi. "Moi, je trouve que c'est grave", a-t-il dit. "Si le président de la République ou le Premier ministre, eux, trouvent que ce n'est pas si grave que ça, il restera, mais c'est à eux de dire maintenant si Frédéric Mitterrand doit rester ou pas".


Il est vrai qu’à un moment où justement la France s’associe avec ces pays pour lutter contre les méfaits du Tourisme sexuel, l’attitude de Monsieur Frédéric Mitterrand et ses déclarations ne sont pas acceptables et que la question de son maintien au Gouvernement devient problématique osons le dire et le souligner.


Et le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a justement qualifié de "choquant" le livre de Frédéric Mitterrand. "Je trouve choquant qu'un homme puisse justifier, à l'abri d'un récit littéraire, le tourisme sexuel", a-t-il déclaré. "Au moment où la France s'est engagée avec la Thaïlande pour lutter contre ce fléau qu'est le tourisme sexuel, voilà un ministre du gouvernement qui explique qu'il est lui-même consommateur", s'est-il indigné Benoît Hamon, dénonçant aussi que le ministre ait défendu le cinéaste.


Bien entendu des personnalités de l’UMP se sont portés à la défense du Ministre de la culture et se sont empressées de faire des déclarations pour faire passer cette polémique comme une personnelle et politique contre Frédéric Mitterrand, et en font une affaire visant la personne pour d’après eux le déstabiliser, en minimisant le fait que si cette polémique s’est déclenchée c’est à la suite de son attitude équivoque de soutien à Roman Polanski .


C’est ainsi que du côté de la majorité, empêtrée dans ses contradictions, des personnalités se prononcent en osant relativiser le soutien que le ministre de la Culture a apporté à Roman Polanski tout en essayant de noyer le poisson en détournant la polémique comme s’il s’agissait d’une atteinte contre la personne

.

Le 30 septembre, le ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel lui avait affirmé qu'on pouvait "comprendre l'émotion" suscitée par son "arrestation tardive"


Ndlr : il vaut mieux tard que jamais

Mercredi, le secrétaire général de l'Élysée Claude Guéant est intervenu, estimant que, Frédéric Mitterrand s'est exprimé avec "ses mots à lui", "sa sensibilité", même si "chacun sait" que ce qui est reproché au cinéaste est "évidemment condamnable". "C'est à la justice américaine de décider", a-t-il ajouté dans un entretien publié mercredi dans les colonnes du Figaro.



"Tout cela est plein d'excès, tout cela est assez indigne au fond", a déclaré M. Guaino et interrogé pour savoir si M. Mitterrand pouvait rester au gouvernement, il a répondu : "je ne vois pas ou est le problème, je ne vois pas pourquoi, quand on soulève une polémique aussi pathétique que celle-ci avec autant de retard, on devrait en tirer des conséquences aussi radicales".


Le Ministre de la culture s’est lui-même absout par des déclarations insupportable et hors sujet :


"Se faire traîner dans la boue par le Front national est un honneur", a-t-il lâché mercredi à la sortie du Conseil des ministres.


Ce qui a provoqué une réponse du FN par la voix de Marine Le Pen : "Il n'a pas besoin de nous pour se traîner dans la boue tout seul. C'est maintenant Nicolas Sarkozy qui traîne la France dans la boue, en refusant d'exiger sa démission", a-t-elle déclaré à l'AFP, appelant la justice à ouvrir une enquête.


Par ailleurs à l’adresse de la porte parole du PS Benoit Hamon PS, Frédéric Mitterrand a jugé implicitement sans le citer "bien dommage de pouvoir imaginer que des élus de gauche aillent rejoindre le Front national".


ndlr : il parait que les "bras lui en tombe"


Un argument repris par le patron de l'UMP Xavier Bertrand, qui s'étonne de voir le PS se placer "sur le terrain" du FN. "Se servir de la vie privée des gens pour en faire des attaques politiques ou politiciennes, cela me rappelle les pires heures de l'histoire", a-t-il lancé.


"On fait surtout la guerre au nom Mitterrand et ce qu'il incarne dans l'ouverture à gauche. C'est bête et stupide", estime aussi un collaborateur de François Fillon.


Le ministre du Travail Xavier Darcos a estimé jeudi, avec un laxisme étonnant en se plaçant au-dessus de la morale la plus élémentaire, qu’ "Il n'y a pas de juge qui lui court après, personne ne fait de reproche à Frédéric Mitterrand sur le plan légal, on lui fait un reproche sur des comportements personnels, des comportements moraux, c'est à lui de répondre à cela. Je pense qu'il faut qu'il réponde autrement que simplement par l'indignation", et par un tour d’artifice condamnable il a détourné la question en soutenant que "c'est depuis que Frédéric Mitterrand a rejoint le gouvernement que le Front National et ensuite le PS se souviennent de ce qu'il a écrit naguère »


"Je ne suis pas un spécialiste de la chasse à l'homme", a ajouté M. Darcos, et en visant la vice-présidente du Front national Marine Le Pen, qui a lancé la polémique il a souligné de sa part, selon lui "une volonté de dénigrer, d'exagérer la situation, de porter atteinte à quelqu'un".


Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République, a jugé jeudi sur France 2 "indigne" la polémique autour de Frédéric Mitterrand pour un livre où le ministre de la Culture relate ses expériences de tourisme sexuel, soulignant qu'"il n'y pas de faits" contre lui.


"Il n'y a pas de faits, il a écrit un livre", a-t-il confirmé ……. Selon lui, "Le débat politique français prend parfois une allure pathétique. Ce livre est sorti en 2005, je n'ai pas le souvenir qu'à l'époque il y ait eu autant d'indignation à droite ni à gauche",


Ndlr : c’est bien regrettable

"Il n'a pas écrit pendant qu'il était ministre. D'autre part ce livre est un livre humainement assez poignant", a-t-il dit trouvant "assez curieux qu'une bonne partie de la gauche aille chercher ses références pour animer le débat politique français au Front national".


Et Monsieur Guaino, Conseiller de l’Elysée, a encore insisté : « Frédéric Mitterrand "a-t-il été traduit devant un tribunal pour des faits répréhensibles, a-t-il fait l'objet de plaintes, de poursuites? Où sont les faits? Il n'y a pas de faits?", en ajoutant : "Je n'ai pas entendu Frédéric Mitterrand prendre position contre le combat de la France contre le tourisme sexuel".


Ndlr : il ne manquerait plus que cela pour compléter le tableau !


Cécile Duflot, l’étoile montante des Verts, se place au-dessus de la mêlée dans un ciel tolérant où flotte des nuages de compassion et sans prendre ouvertement parti, elle a appelé jeudi à ne pas "faire d'amalgame entre pédophilie et homosexualité" estimant que s'il y a ambiguïté "Il faut lui poser poliment (sic) et simplement la question. Effectivement je pense qu'il est éminemment condamnable que des Européens aillent dans les pays du Sud profiter de la détresse et de la prostitution forcée des enfants mais il n'a pas écrit un livre en expliquant ça", a déclaré la secrétaire nationale des Verts,


"Si c'est ce cas-là disons-le et je pense que lui il en tirera les conséquences tout seul, si ce n'est pas le cas, il ne faut pas faire d'amalgame, c'est un danger permanent et ça a stigmatisé les homosexuels pendant des années", a-t-elle ajouté.


Toujours d’’après Cécile Duflot : "Il faut faire la différence entre un livre et la réalité", a-t-elle ajouté. Pour avoir lu le livre du ministre de la Culture "La mauvaise vie" à sa sortie en 2005, elle a affirmé y avoir vu "un témoignage assez triste et désespéré sur sa vie".


"Ce qu'il dit dans le livre, c'est qu'il est homosexuel et que ce n'est pas une chose évidente pour lui à vivre".

Par ailleurs elle s’est dite étonnée "d'une polémique aussi somptueuse (sic) quatre ans après …. S’il y avait des choses absolument inimaginables et qui montraient qu'il y avait des faits condamnables il fallait le dire à l'époque ….si c'est "ambigu", "il suffit de lui poser poliment et simplement la question", a-t-elle dit. "Il suffit de clarifier les choses tranquillement (sic) avec lui" et "il le fera, je pense".


Ndlr : Laissons Mme Duflot dans son ciel tolérant, à l’entendre on peut penser qu’elle se raconte une histoire à l’eau de rose …


Enfin l’organe audio-visuel privé TF1 ne pouvait se tenir en marge de cette polémique qui prend des allures d’affaire d’Etat et on nous annonce que Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication sera l'invité du journal de 20 heures sur TF1, Le ministre sera interviewé par Laurence Ferrari.


Conclusion :


Ainsi les défenseurs de Frédéric Mitterrand mettent tout en œuvre et font tout pout faire oublier que la polémique de fond qui a déclenché la polémique actuelle a surgit alors que Frédéric Mitterrand avait apporté son soutien à Roman Polanski, arrêté le 26 septembre en Suisse. Le ministre avait jugé "absolument épouvantable" l'arrestation du cinéaste franco-polonais, sur mandat américain, mis en cause pour une affaire d'abus sexuels sur mineur remontant à plus de trente ans.


De fils en aiguilles est remonté à la surface dans le cadre de cette polémique, un ouvrage publié quatre ans auparavant, dans lequel l’auteur Frédéric Mitterrand dévoile avoir effectivement fait du tourisme sexuel, Il évoque dans ce livre des «jeunes gens» ou des «jeunes garçons» qui sont «souvent étudiants», ont parfois «une petite amie», mais ne précise pas leur âge.


ndlf : s'ils étaient souvent "étudiants" ceci indique qu'ils étaient assez jeunes encore


Voici deux extraits de son livre publiés sur internet à l’occasion de cette polémique :


"J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici. [...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas."


ndlr : on remarquera que le narrateur écrivain écrit bien "jeunes garçons"

……….


…..«Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément, écrit l’auteur. La lumière est moche, la musique tape sur les nerfs, les shows sont sinistres et ont pourrait juger qu’un tel spectacle, abominable d’un point de vue moral, est aussi d’une vulgarité repoussante. Mais il me plaît au-delà du raisonnable.» Plus loin, l’écrivain raconte en détails ses ébats avec un dénommé Bird, qu’il paie pour la prestation.


Certes, interrogé en 2005 à propos de la formule «jeunes garçons», Frédéric Mitterrand a confié en qu'il appelait tous les hommes des «garçons», ……. et qu'il ne faut pas mal comprendre: «Quand les gens disent les garçons, ils pensent toujours les petits garçons. Mais il n'y a aucun rapport.»



ndlr : Monsieur Mitterand s'explique sur le mot "gatçons" mais l'a-t-il fait sur le mot 'jeunes" ?


Soit, mais qu’il s’agisse jeunes garçons majeurs ou de jeunes garçons mineurs, ou même de garçons adultes confirmés, tout le monde et la France en premier lieu condamnent ce genre de tourisme sexuel et ses excès qui, si l’on retient ce que Frédéric Mitterrand en a écrit sont des « rituels de foires aux éphèbes, de marchés aux esclaves », et l’on peut dire que cette littérature et ces mots écrits noir sur blanc parlent d’eux-mêmes dans tous leur cynisme obscène et blessent gravement la dignité et la pudeur humaine.


Pour plus d'informations : "Lisez plus pour en savoir plus "


Revue de presse


Source Internet


L'Elysée orchestre le sauvetage de Frédéric Mitterrand

Le Monde - ‎9 oct. 2009‎

La scène est iconoclaste : un ministre de la République tenu de s'expliquer en prime time sur ses mœurs, obligé de se défendre des soupçons de "tourisme sexuel " et pis de pédophilie. Frédéric Mitterrand, au centre d'une violente polémique depuis ...

Le coup médiatique réussi de Marine Le Pen Le Figaro

L'affaire Mitterrand fait désordre, à droite comme à gauche L'Express

AFP - nouvelobs.com - Le Parisien - Le Figaro

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Dans son roman autobiographique, publié en 2005, Frédéric Mitterrand raconte ses aventures à Patpong, le quartier chaud de Bangkok. Le Monde.fr en publie des extraits







Radiozapping Mitterrand : "C'est pas de la politique, c'est du caniveau"


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