Le Traité de Lisbonne n'est pas sorti de l'auberge ....

information de lucienne magalie pons

Revue de presse européenne du 05/10/2009

SOURCE EURO/TOPICS

À LA UNE


Quelles évolutions après le oui en Irlande ?

Les Irlandais se sont prononcés ce week-end à une forte majorité en faveur d'une réforme de l'Union européenne. Lors d'un second référendum sur le traité de Lisbonne en moins de 16 mois, 61,7 pour cent des électeurs ont dit "Oui", 32,9 pour cent "Non". Avec 58 pour cent, la participation électorale a été un peu plus élevée que lors du premier référendum en juin 2008 (53,13 pour cent) lorsque le traité avait été rejeté. La presse européenne évoque ce qui va suivre désormais avec la réforme de l'UE.

Õhtuleht - Estonie
Le journal à sensations Õhtuleht voit avant tout des motivations économiques égoïstes derrière le "Oui" des Irlandais au traité de Lisbonne : "Motivée par le même intérêt personnel, l'Islande, qui était auparavant hostile à l'UE, flirte désormais avec cette dernière. En tout cas, si des Etats d'Europe de l'Ouest ne se laissent plus guider que par de nobles principes, alors on ne peut plus reprocher aujourd'hui aux Etats baltes et à l'ensemble du bloc de l'Est des motivations égoïstes pour leurs velléités d'adhésion. En Estonie, le traité de Lisbonne n'a même pas été soumis à un vote préalable de la population. La ratification a été effectuée uniquement par le Parlement. D'après notre logique politique, il suffit que les citoyens aillent voter tous les quatre ans. … Mais s'ils avaient pu donner leur avis sur le traité, celui-ci n'aurait eu pratiquement aucun succès, chez nous comme ailleurs. Les Eurocrates n'en doutent pas un seul instant. Mais le traité de Lisbonne reste ainsi pour nous aussi éloigné que l'était autrefois l'Union soviétique." (05.10.2009)

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De Morgen - Belgique
Les Irlandais ont changé d'avis sur le traité de Lisbonne uniquement par intérêt personnel, écrit le quotidien De Morgen. Il y a 16 mois, lorsque la situation économique leur était encore favorable, ils avaient dit "Non" : "Grâce aux subventions de l'UE, l'Irlande, Etat agricole, a pu se transformer en tigre économique. Mais en des temps plus cléments, les Irlandais ne pensaient qu'à leur propre prospérité. Maintenant que la crise est de retour, les Irlandais espèrent que l'Europe apportera de nouveau des subventions et des emplois. Ce manque de gratitude de la part de ses citoyens, l'Union européenne le doit en grande partie à elle-même. En dépit de tous les essais intelligents, l'Europe est aujourd'hui essentiellement une froide Union économique et non une communauté génératrice d'enthousiasme. … Avec le nouveau mandat de Barroso, un Parlement européen encore plus à droite et surtout des conservateurs en meilleure position pour occuper de nouvelles fonctions clés, on n'est pas vraiment en droit d'attendre une amélioration. Les socialistes ont manqué l'occasion d'une issue historique vers une autre Europe lorsqu'ils représentaient il y cinq ans la majorité des chefs de gouvernement européens." (05.10.2009)

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Tous les textes disponibles de » Bart Eeckhout

Dnevnik - Slovénie
D'après le quotidien Dnevnik, l'UE devrait enfin s'occuper des choses vraiment importantes, avec ou sans le traité de Lisbonne : "Comme l'UE s'est préoccupée aussi longtemps [du traité de Lisbonne], il lui est resté peu de temps à consacrer à d'autres questions stratégiques - bien que le traité de Lisbonne doive justement améliorer l'efficacité de l'action de l'UE et lui apporter un crédit plus important sur la scène internationale. En réalité toutefois, le traité n'apporte rien de révolutionnaire au point que l'UE soit incapable de fonctionner sans lui. … Si le nouveau traité conduit à un meilleur fonctionnement de l'UE, ce sont les objectifs stratégiques apportant des changements rapides et s'attaquant avec succès aux défis qui doivent occuper le premier plan, et non le marchandage sur les nombreux détails. … La dépression touchant globalement l'économie et ainsi le quotidien des citoyens européens conduira peut-être à des changements dans l'esprit des politiques européens. Il est certes vrai que les dispositions concernant les activités institutionnelles sont importantes. Mais il est difficilement compréhensible pour la population que l'UE 's'occupe d'elle-même' et non des difficultés qui la tourmentent [la population]." (05.10.2009)

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Göteborgs-Posten - Suède
Selon le quotidien suédois Göteborgs-Posten, l'Europe approche du but avec le net "Oui" des Irlandais : "Le traité de Lisbonne sera bientôt là. Il ne manque plus que les signatures des présidents polonais et tchèque. C'est surtout le président tchèque Václav Klaus qui suscite l'inquiétude. Mais comme le processus politique a désormais passé toutes les instances et ne doit plus qu'être soumis à une décision de la Cour constitutionnelle au cours des prochaines semaines, il sera difficile pour Klaus de ne pas signer le traité au final. Si le traité entre finalement en vigueur, il comportera toute une série d'améliorations. Il y aura la possibilité d'un élargissement supplémentaire de l'UE, base fondamentale pour la paix et la stabilité en Europe. … Le Parlement disposera de plus de compétences. Le principe de subsidiarité et le principe de proximité des citoyens seront plus clairement définis. On crée une politique étrangère plus forte et mieux coordonnée. Pour toutes ces raisons, le Oui irlandais est vraiment le bienvenu. Nous approchons du but." (04.10.2009)

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The Irish Times - Irlande
Le quotidien progressiste The Irish Times écrit que le résultat du référendum sur le traité de Lisbonne vendredi dernier a montré que les Irlandais sont de bons Européens : "Comme l'a déclaré le Premier ministre Brian Cowen, l'écrasante majorité des deux tiers en faveur du traité de Lisbonne est positive pour l'Irlande et pour l'Union européenne. Elle confirme que les Irlandais font partie des partisans les plus enthousiastes du projet européen et qu'ils comprennent que notre destin est lié et central à celui-ci, notamment au cœur de la mère de toutes les crises économiques. Bien qu'il faille remonter au référendum sur le traité de Maastricht en 1992 pour trouver un pourcentage favorable plus élevé (69 pour cent), d'après les sondages de l'Eurobaromètre, les électeurs irlandais ont depuis des décennies constamment fait partie des trois électorats les plus favorables à l'UE." (05.10.2009)

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