Les médias n’en désarment pas, certains voient dans le voyage surprise de Nicolas Sarkozy en Moselle, une séance de « rattrapage », une astuce politique, une reprise en main des élus et des affaires locales, une opération de marketing, un virage de cuti qui le pousse au mea culpa, au pire « un bouche trou dans son agenda ».
D’autres estiment que son voyage est « un coup pour rien » en argumentant que Nicolas Sarkozy en annonçant la signature d'un contrat pour l’usine d'Hayange, la seule usine qui fabrique les rails de TGV qui n'est pas en danger pour le moment, cela ne provoquera pas de création d'emplois.
Moi je ne vois dans ce déplacement surprise que l’exercice de la manie chronique du Président qui a pour habitude de se saisir de tous les dossiers en court circuitant le Ministre concerné, pour se placer en évidence sur le terrain politique, économique et industriel en saisissant toutes les occasions. Le terrain social suit accessoirement cahin caha, ce n'est pas sa tasse de thé, sauf à s'en servir de prétexte pour nous faire avaler des promesses.
Je vois aussi dans ces allers et retours successifs et tous ses déplacements programmés ou surprise, dans tous ces tourbillons de cortège de voitures officielles, ces envols d'hélicoptères, un moyen de se défouler chez nous sur le sol national, depuis que le Président Obama lui a pipé sous le nez avec un talent indiscutable le rôle de médiateur international que Nicolas Sarkozy tentait de s'approprier.
Il ne manque pas en Moselle d’élus locaux, de dirigeants d’entreprises et des syndicalistes qui seraient prêts à se concerter pour envisager et mettre en œuvre des solutions, mais ils sont bloqués dans leur avancée par les décisions d’un Président qui veut imposer la sienne.
Souvenez-vous lors de sa toute première visite à Gandrange début 2008, le Président, qui n’était pas accompagné de sa toute récente épouse Carla Bruni Sarkozy, avait ironisé à contrario en disant : « Je dois dire que Gandrange comme voyage de noces, …..y a pas mieux", et bien il pourrait dire aujourd’hui dans la même veine d’ironie à contrario : « Je dois dire que Gandrange comme voyage de rattrapage …. y a pas mieux » en référence au peu de résultat politique positif et aux réactions pas très élogieuses que lui ont procuré ce voyage.
Pour regagner une audience à coup sur il suffirait qu'il reste sur son siège à l'Elysée, ce qui ne l'empêcherait de gouverner la France bien au contraire, qu'il révoque Frédéric Mitterrand, et conseille à son fils de ne pas brûler les étapes . Il aurait aussi fallu qu'il se désiste de son action civile dans le procès Cleastram, comme d'autres personnalités politiques, plus soucieuses de leur tranquillité que de leur honneur l'on fait pour ne pas s'exposer.
On nous dit que Nicols Sarkozy est entouré par une armada de Conseillers en communication, vu les résultats je me demande s'il ne faudrait pas examiner leur CV et leur compétence de plus près, la communication ca ne s'improvise pas sur les bancs du militantisme, et même ceux qui ont fait les études nécessaires s'ils n'ont pas le sens de la communication et le "nez" pour sentir d'où vient le vent "mauvais", ne sont pas efficaces. Le moins qu'ont puisse dire c'est qu'ils ne sont pas efficaces, au dernière nouvelles nous apprenons que le Président est à 38 % d'opinions favorables. Ils vont avoir du mal à redresser le tir avant les régionales.
Revue de presse :
Nicolas Sarkozy en phase mea culpa?
- Réaction : Filippetti dénonce une «astuce politique»
- Actu : Sarkozy en visite surprise à Gandrange
- Chronologie : Gandrange ou le symbole d'un ratage
- Décryptage : Nicolas Sarkozy à Gandrange ou le scénario d'une reprise en main
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