Présidence de l'Europe
La Présidence de 'UE suscite bien des convoitises, deux candidats en lice sont cités, le britannique Tony Blair ex Premier ministre travailliste de la"charmante" Albion, et Jean Claude Juncker Premier Ministre Luxembourgeois.
Deux hommes, deux extrêmes opposés sur l'échelle des valeurs politiques, et dont les compétences respectives reconnues se neutralisent sont ressentis différemment par les Pays de l'UE, avec une appréciation "pas assez européen", mais "trop puissant" pour Tony Blair, et "un trop Européen" pour Jean Claude Junker.
Donné comme "favori depuis des mois,Tony Blair, 56 ans, ex-premier ministre travailliste du Royaume-Uni. dont la politique orientée à gauche n'a cessé, à mon avis, de naviguer à la recherche d'un équilibre entre les intérêts des profits du capitalisme libéral et le sacrifice de la justice sociale, difficile acrobatie qui n'a manqué pas de provoquer des souffrances sociales, est donné comme favori depuis des mois, soutenu par l’Allemagne, la France et bien entendu par le ministre Gordon Brown qui y voit tout l'intérêt que la Grande Bretagne pourrait en retirer pour imposer sa politique en Europe
Ses partisans, font valoir son poids international et son charisme, une qualité personnelle indéniable, et ils considèrent qu'avec lui l'Europe aurait une voix forte et entendue.
A droite, anti-blair confirmé, Jean-Claude Juncker, 55 ans, symbolise les contestations des pays qui critiquent sévèrement l’absence du Royaume-Uni de la zone euro et de l’espace Schengen. Jean Claude Junker est chef du gouvernement luxembourgeois depuis quatorze ans, président de l’Eurogroupe depuis 2004. "Mastodonte" fédéraliste européen incontournable, son esprit politique européen est en symbiose totale avec l’esprit du traité de Rome.
Partagé entre les deux , " l'UE est à la recherche d'un troisième candidat moins marqué , plus approprié pour sa Présidence , dont il est à noter au passage qu'elle est encore suspendue à la signature du Traitée de Lisbonne.
Jusqu'à présent des noms ont circulé sans avoir provoqué trop d'intérêt, on a cité notamment , le Belge Herman Van Rompuy, l'ex-Premier ministre finlandais Paavo Lipponen ou l'ex-chancelier autrichien Wolfgang Schüssel, et en définitive le choix de l'UE s'annonce serré et difficile.
Le Premier ministre Néerlandais, Jan Peter Balkenende, avait été également cité, mais il a déclaré mercredi n'être pas candidat.
Le Premier ministre letton, Valdis Dombrovskisn, a indiqué qu'il proposerait au sommet de l'UE , jeudi à Bruxelles,la candidature de l'ancienne présidente du pays, Vaira Vike-Freiberga.
A noter qu'un coup de théatre de dernière minute retardera l'élection à la Présidence .
En effet, la Cour constitutionnelle tchèque a reporté sa décision concernant le traité de Lisbonne alors que le président tchèque Václac] Klaus a vait assoupli sa position et s'était déclaré prêt à signer,, sous condition de lui accorder la dérogation qu'il demande pour empêcher toute restitution aux Allemands expulsés des Sudètes en 1945.
C'est dans cette actualité et ce contexte que les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne se réunissent ce jour jeudi à Bruxelles pour un sommet avec un menu comportant deux questions difficiles à l'ordre du jour :
- comment débloquer le traité de Lisbonne
- comment financer la lutte contre le réchauffement climatique?
Les dirigeants européens vont tenter de débloquer le traité de Lisbonne, non encore ratifié par la République tchèque.
Les 27 dirigeants européens doivent aussi surmonter rapidement leurs divisions sur le climat alors que le sommet mondial de Copenhague a lieu dans seulement six semaines.
Ils vont aussi essayer de se mettre d'accord sur le montant de l'aide financière à apporter aux pays pauvres pour les aider faire face aux effets du réchauffement.
Mais en coulisses se posera avec acuité la question cruciale : qui pourra devenir le premier président stable de l'Europe, prévue par le Traité de Lisbonne ?
revue de presse / :
Sommet chargé pour l'Europe sur le traité de Lisbonne et le climat
REVUE DE PRESSE EUROPEENNE
source eurotopics / extraits
Revue de presse européenne du 28/10/2009
À LA UNE
Juncker veut gêner Blair
Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a déclaré être prêt à se porter candidat au poste de président de l'UE. L'expert de l'Europe a ainsi manifestement l'intention d'empêcher l'élection à ce poste du Britannique Tony Blair, qui pourrait devenir trop puissant. Mais, au final, l'UE ne choisira peut-être aucun de ces deux politiques majeurs pour privilégier un candidat disposant d'une personnalité moins marquée.
Le Quotidien - Luxembourg
Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker pourrait bien devenir le président de l'UE, selon le journal luxembourgeois Le Quotidien. Mais celui-ci se demande si Juncker pourrait s'imposer dans toute l'Europe : "D'autres poids lourds européens sont également sur les rangs. Autant en 2004, la chose semblait acquise pour Jean-Claude Juncker si la Constitution européenne avait été adoptée, autant, aujourd'hui, elle semble plus délicate. ... Les Britanniques sont déterminés à défendre vaille que vaille la candidature de Tony Blair. Si celui-ci jouit d'une incontestable notoriété sur la scène internationale, il pêche néanmoins par un passé pas toujours des plus 'euro-enthousiastes'. ... Reste à savoir si le désir de Juncker des Européens est aussi fort que celui des Luxembourgeois." (28.10.2009)
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The Daily Telegraph - Royaume-Uni
Dans le débat sur le possible futur président de l'UE, le candidat Tony Blair est critiqué dans son propre pays. Il est trop épris de pouvoir pour occuper ce poste, argumente le quotidien conservateur The Daily Telegraph : "D'après le traité de Lisbonne, le président dirigera les séances du Conseil européen et participera aux sommets du G8 et du G20. Il sera en théorie le délégué des 27 dirigeants de l'UE et communiquera leurs points de vue au monde. Entre les mains de Blair, ce travail serait toutefois inévitablement étendu et augmenté. La première crise internationale le verrait s'envoler vers une mission de pouvoir personnelle. Officiellement, il voyagerait en tant qu'émissaire des dirigeants européens. Dans la pratique, cependant, il deviendrait rapidement le point de fixation de la réponse européenne à chaque événement majeur. Ainsi grandiraient les pouvoirs de sa fonction non-élue et pour laquelle il n'aurait de comptes à rendre à personne. Pour toux ceux qui refusent de céder davantage de souveraineté à l'Europe, cela constitue une raison suffisante pour rejeter Blair." (28.10.2009)
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Il Sole 24 Ore - Italie
La Cour constitutionnelle tchèque de Brno a reporté sa décision concernant le traité de Lisbonne et influence ainsi le choix du président de l'UE, écrit le journal économique Il Sole 24 Ore : "Le report des juges de Prague [sic], au moment où [le président tchèque Václac] Klaus a assoupli sa position et s'est déclaré prêt à signer, constitue une nouvelle donne. … Une seule chose est certaine jusque-là, c'est que les deux candidatures de [Tony] Blair et de [Jean-Claude] Juncker se neutralisent mutuellement. Alors que beaucoup estiment que Blair n'est pas assez européen, Juncker est lui perçu comme trop européen. Le résultat, c'est qu'on recherche un troisième homme. Les noms qui circulent actuellement ne suscitent pas forcément l'enthousiasme : le Premier ministre hollandais Jan Peter Balkenende, le Belge Herman Van Rompuy, l'ex-Premier ministre finlandais Paavo Lipponen ou l'ex-chancelier autrichien Wolfgang Schüssel." (28.10.2009)
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Tous les textes disponibles de » Adriana Cerretelli
Dernières Nouvelles d'Alsace - France
Charismatique ou compétent, Tony Blair ou Jean-Claude Juncker ? Le choix d'un président de l'UE approprié sera difficile, estime les Dernières Nouvelles d'Alsace, notamment parce que tous les 27 pays membres doivent décider de celui-ci : "Derrière cette rivalité [entre Blair et Juncker], une question de fond : quel type de président souhaite l'Union européenne ? Un homme surtout charismatique, quitte à être controversé, ou un champion de la cause européenne, mais peu connu sur la scène mondiale ? ... Le poste a des contours flous. Il n'a été accepté qu'à contrecoeur par la plupart des Etats petits et moyens, attachés au système actuel de présidence semestrielle tournante et toujours inquiets d'un directoire des grands. ... Dès l'ultime hypothèque tchèque levée, peut-être la semaine prochaine, les Vingt-Sept devront, une nouvelle fois, trouver un consensus." (28.10.2009)
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