31 octobre 2007

Dites "33" : les Jeunes médecins ont obtenu satisfaction!


Le 24 Octobre 2007, le Gouvernement a cédé aux internes des hôpitaux et aux jeunes médecins et renonce à limiter la liberté d’installation des jeunes médecins.

Le gouvernement a renoncé à toute tentative de discussions visant à limiter l'installation de généralistes et de spécialistes dans les zones où ils sont déjà sur-représentés. Alors que 20 000 étudiants, selon les organisateurs - 10 000 selon la police -, manifestaient, mercredi 24 octobre, à Paris, (après quatorze jours de grèves dans les services) un accord était négocié au Ministère de la Santé.

Finalement, le gouvernement a renoncé à toute tentative de discussions visant à limiter l'installation de généralistes et de spécialistes dans les zones où ils sont sur-représentés.

(A l'origine de cette disposition contestée , Nicolas Sarkozy, s'était défendu, de remettre en cause "la liberté d'installation", considérée comme l'un des piliers de la médecine libérale invoqué par les jeunes médecins, mais ces derniers persistant à estimer le contraire avaient déclenché des manifestations dans les rues et des grèves dans les services)

Sans attendre l’examen de ce texte à l’Assemblée Nationale, le gouvernement a accepté de réécrire l'article 33 du projet de loi de financement de la Sécurité social. Ce texte ouvrait la possibilité de débattre des "conditions et modalités de conventionnement en fonction de la densité de la zone d'exercice" lors des négociations conventionnelles avec l'assurance-maladie.

Le nouveau texte gouvernemental supprimerait toute référence au conventionnement et insisterait sur des mesures incitatives à l'installation. Il devrait permettre d'associer les syndicats et associations de jeunes praticiens aux négociations conventionnelles ainsi qu'aux Etats généraux de la démographie médicale que la ministre de la santé, a promis d'organiser au début de l'année prochaine.

Par ailleurs, la création de franchises médicales, est à l'origine d'une initiative commune des secrétaires généraux des cinq syndicats, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, et FO. Ils ont écrit, mercredi, au premier ministre, François Fillon, pour lui demander de "rapporter" cette mesure qui "mettrait en cause notre système solidaire de sécurité sociale".

Un Conseil des Ministres "Corsé" à Ajaccio











... ?...

L'avenir de la Corse :

"qui vivra verra "



François Fillon avait préparé le terrain lors d'une visite préparatoire le 21 septembre en Corse. Le Premier Ministre avait « en éclaireur » discuté avec tous les groupes politiques représentés à l'Assemblée territoriale, dont les nationalistes radicaux.

Mais la découverte d'un lance-roquette, il y a quelques jours, sur les hauteurs d'Ajaccio n'avait pas été faite pour rassurer les autorités qui avaient pris toutes les mesures pour prévenir tous incidents.

Mardi 30 Octobre, le Président Sarkozy avait passé une journée dans l’île pour présenter ses projets de développement de l’Ile de Beauté (voir mon article précédent)

Mais en dépit du quadrillage des « points chauds » de l’Ile par plus de 3000 policiers et Gendarmes, Mercredi 31 octobre, le Conseil des Ministres décentralisé à donné lieu a des incidents qualifiés par les médias « de brefs » mais qui à mon sens sont lourds de significations.

En premier lieu dans la nuit de Mercredi à vers 0 heures 30, un bâton de dynamite a été jeté contre un fourgon de CRS, devant le domicile du maire de Bastia, Emile Zucarelli. Le bâton a roulé jusqu'à un pot de fleurs et explosé, occasionnant des dégâts au mobilier urbain, sans faire de blessés (heureusement !) Cet « incident » n'a pas été revendiqué.

Depuis le début de la matinée, le centre d'Ajaccio avait pris les apparences d'une ville en état de siège avec un quadrillage de policiers tous les cinq mètres dans les avenues totalement désertées par les habitants et avec des fouilles systématiques à tous les accès menant au cœur de la cité impériale.

Le gouvernement s'est retrouvé dans la matinée, sous l'égide du chef de l'Etat, à la préfecture d'Ajaccio pour le Conseil des Ministres.

A 10H00, les forces de l'ordre ont contraint des manifestants à reculer au-delà du périmètre interdit autour de la préfecture. "C'est la dictature. On vous emm..., on est chez nous. Sarko le peuple aura ta peau", ont lancé aux forces de l’ordre les manifestants au son des cornes de brume. Certains drapés dans le drapeau corse ont chanté l'hymne corse.

Ensuite vers 11 heures 30 des incidents ont opposé les forces de l'ordre aux manifestants nationalistes venus protester et exprimer leur défiance à proximité de la préfecture d'Ajaccio.

Les forces de l'ordre ont dû utiliser des grenades lacrymogènes pour disperser quelque 150 à 200 manifestants nationalistes, massés sur l'avenue du Premier-Consul, à 150 mètres de la zone interdite de rassemblement.

Portant des banderoles avec la tête de maure, ils criaient des slogans tels que: "Une seule solution: décolonisation". Après les jets de lacrymogènes, ils ont reculé et se sont regroupés sur la place Foch où est arrivé le dirigeant indépendantiste Jean-Guy Talamoni.

A 300 mètres des nationalistes, plusieurs dizaines de syndicalistes étaient également rassemblés. D'autres, venus de Bastia et des villages, étaient maintenus aux alentours de la gare.

L'intersyndicale CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA et STC (Syndicat des travailleurs corses, nationaliste) a menacé de ne pas rencontrer le chef de l'Etat, comme il avait été prévu, à l'issue du conseil des ministres.

Le PS avait critiqué cette initiative de Conseil des Ministres décentralisé à Ajaccio.

- Résumé des déclarations du Parti Socialiste :

« Le Parti socialiste avait critiqué lundi cette délocalisation ponctuelle, ….. "Un déplacement cher" qui "va mobiliser plusieurs compagnies de CRS", "un grand Barnum alors que la Corse mérite un travail approfondi : ……… «Nous ne nous opposons pas à des Conseils des ministres décentralisés. Mais le faire en Corse aujourd'hui, avec un tel déploiement de moyens, notamment de sécurité, nous paraît peu opportun alors que la Corse a surtout besoin d'un dialogue et de respect mutuel, pas de coups médiatiques", avait déclaré aux médias Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande. ….. "Ce grand barnum ne sert pas la Corse", avait-il ajouté.

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Le Conseil des Ministres s'impose en Corse ce Mercredi 31 Octobre !





La Corse « accueille » ce Mercredi 31 le Conseil des Ministres

Mardi 30 octobre à la veille d'un Conseil des ministres décentralisé, Nicolas Sarkozy a rejoint la Corse dont il veut faire un "exemple de réussite républicaine" et « un modèle de développement durable ».

ndlr : Monsieur Sarkozy ignore semble-t-il que dans ce bas monde « tout nait, vit, meurt et se transforme » y compris les politiques et les modèle de développement et que le mot « durable » très a la mode dans les discours politiques et économiques ne veut strictement rien dire lorsqu’il est soumis au modèle du libéralisme économique sauvage.

De l'étang de Giguglia et de là à Bastia, en Haute-Corse, puis à Ajaccio devant la Collectivité territoriale de Corse, le chef de l'Etat expose, au premier jour de son 28e déplacement officiel sur l'île de Beauté, le programme de ses projets de développement pour la Corse.

A la Mairie de Giguglia Monsieur Nicolas Sarkozy a déclaré notamment dans son discours : "On va vous aider à vous développer et on va faire de la Corse un exemple de réussite républicaine", …… ."La réponse à la question Corse, c’est pas simplement la répression, il faut la sécurité, mais il faut aussi le développement", a souligné le chef de l'Etat « ….."Je suis persuadé que la réussite de la Corse sera la réussite de la République"

Nicolas Sarkozy a condamné "la violence d'une infime minorité" …. « J'aime la Corse et je respecte la Corse", a-t-il déclaré en présence des parlementaires corses "Je n'aime pas, je ne respecte pas les poseurs de bombes, les assassins parce qu'ils trahissent la Corse, parce qu'ils déshonorent la Corse", a-t-il confirmé et il a ajouté dans le cours de sa « déclaration d’amour » ……. "Ma main, elle est tendue à tout le monde à une seule condition, c'est qu'on accepte de venir à la table des négociations comme des honnêtes gens, c'est-à-dire sans cagoule, sans bombe et sans menace".

"La réponse à la question Corse, c'est pas simplement la répression, il faut la sécurité, mais il faut aussi le développement", a souligné le chef de l'Etat à la mairie de Giguglia.

NDLR : cette déclaration d’amour assortie d’invitation à des négociations sous »une seule condition « sans cagoule, sans bombe et sans menace » me parait tout à fait prudente et justifie semble-t-il le déplacement et les frais d’hôtels de 1800 hommes de sécurité supplémentaires qui sont venus du continent étoffer les plus d’un millier qui se trouvent sur place, ce qui porte l’effectif du quadrillage de sécurité de la Corse pour ces quelques jours à plus de 3000 hommes. Ajoutons qu’un Air Bus a été affrété pour les Ministres et que leurs frais de séjours sont naturellement pris en charge aussi par la Princesse France.

Dans la suite de ses interventions Monsieur Nicolas Sarkozy a déclaré : ……"La situation de la Corse, ses avantages naturels sont des atouts dans le domaine des énergies renouvelables et de l'environnement marin" en insistant sur le tourisme « durable. »

Ndlr : encore le mot « durable » …. Décidément, je voudrais que l’on m’explique ! Si un internaute voulait bien me laisser un commentaire à ce sujet je l’en remercie par avance

Monsieur Nicolas Sarkozy a annoncé que le contrat de plan Etat-région et le plan exceptionnel d'investissement (PEI), qui prévoit 2 milliards d'euros sur quinze ans pour financer les grands équipements, seraient "scrupuleusement respecté" en rappelant que :"La situation économique de la Corse s'améliore grâce aux efforts de tous, mais nous devons renforcer la dynamique d'une croissance déjà bien orientée à la hausse" et qu'il souhaitait y doubler le rythme des investissements dans le cadre du PEI au cours des sept prochaines années.

Il a mis en cause la « conception du service public" qualifiée de « curieuse » qui empêche que l'île soit desservie par une compagnie aérienne low-cost. "Je ne comprends pas qu'il puisse y avoir des compagnies low-cost dans tous les aéroports de France, sauf ici (...) je ne l'accepte pas".

ndlr : ce qui n'a pas manqué de provoquer ce jour des perturbations dans les quatre aéroports Corses : comme suite à ces propos du Chef de l'Etat, les employés se sont mis en grève à l'appel de l'Inter-syndicale de la CCM et d'Air France .

Le Chef de l’état, a insisté sur le "symbole fort" du Conseil des ministres décentralisé prévu mercredi à Ajaccio, comme preuve de sa ferveur pour la plus « belle Ile de la Méditerranée »

Le dirigeant nationaliste Monsieur Jean-Guy Talamoni, assez peu sensible à la portée de ce « symbolisme décentralisé », aussi fort soit-il dans l’esprit du Président de la République, a jugé que le gouvernement, en interdisant une manifestation de ses troupes, s'était comporté "comme les responsables de la junte birmane".

artilce écrit par Lucienne Magalie PONS (arrière petite fille d'une Dame CORSE branche maternelle)

Pour terminer en beauté, célébrons la Corse Eternelle par cette ancienne chanson, en imaginant le son des guitares , le soleil, le ciel et les vagues bleues, les plages blondes bordées de poudre de corail rose et ce parfum agreste du maquis qui flotte sur l'Ile toute entière .

Ô Corse, île d'amour

-1 -
Là-bas près des côtes de France
Sur la mer immense
Au ciel du midi
Il est un vrai coin de paradis
Que je chéris.

Refrain
O Corse, île d'amour
Pays où j'ai vu le jour
J'aime tes frais rivages
Et ton maquis sauvage
J'ai vu des lieux enchanteurs
Pourtant au fond de mon coeur
Je t'appartiens toujours, toujours
Ô Corse, île d'amour.

- 2 -
Chez nous pour l'amour d'une femme
On donne son âme
D'un élan joyeux
Un jour on se bat sous le ciel bleu
Pour ses beaux yeux.


Vincent Scotto / Géo Koger
Interprète: Tino Rossi (1934)

et enfin "Le Rêve passe" :n'est ce pas spendide , toute l'âme Française vibre dans cette ancienne chanson à la Gloire de l'Empereur Napoléon, le Grand, pas le petit :

LE REVE PASSE

Les soldats sont là-bas endormis sur la plaine
Où le souffle du soir chante pour les bercer,
La terre aux blés rasés parfume son haleine,
La sentinelle au loin va d'un pas cadencé.
Soudain voici qu'au ciel des cavaliers sans nombre
Illuminent d'éclairs l'imprécise clarté
Et le petit chapeau semble guider ces ombres
Vers l'immortalité.

Les voyez-vous,
Les hussards, les dragons, la Garde,
Glorieux fous
D'Austerlitz que l'Aigle regarde,
Ceux de Kléber,
De Marceau chantant la victoire,
Géants de fer
S'en vont chevaucher la gloire.

Mais le petit soldat
Voit s'assombrir le Rêve,
Il lui semble là-bas
Qu'un orage se lève,
L'hydre au casque pointu
Sournoisement s'avance ;
L'enfant s'éveille, ému,
Mais tout dort en silence
Et dans son cœur le songe est revenu.
Les canons !
Les clairons !
Écoutez !
Regardez !

Les voyez-vous,
Les hussards, les dragons, la Garde,
Ils saluent tous
L'empereur qui les regarde.

Et dans un pays clair où la moisson se dore,
L'âme du petit bleu revoit un vieux clocher.
Voici la maisonnette où celle qu'il adore
Attendant le retour, tient son regard penché.
Mais tout à coup... Douleur ! Il la voit plus lointaine,
Un voile de terreur a couvert ses yeux bleus.
Encore les casques noirs, l'incendie et la haine,
Les voilà ce sont eux !

Les voyez-vous,
Leurs hussards, leurs dragons, leur Garde,
Sombres hiboux
Entraînant la vierge hagarde.
Le vieux Strasbourg
Frémit sous ses cheveux de neige.
Mourez tambours,
Voici le sanglant cortège ;
Bientôt le jour vermeil
A l'horizon se lève
On sonne le réveil
Et c'est encore le Rêve.
Les Géants de l'An deux
Sont remplacés par d'autres.

Et ces soldats joyeux
France... ce sont les nôtres.
Blondes aimées ! Il faut sécher vos yeux.
Vos amis, les voici.
Les voyez-vous,
Les hussards, les dragons, l'Armée,
Ils mourront tous
Pour la nouvelle épopée.
Fiers enfants
De la race
Sonnez aux champs,
Le rêve passe.

30 octobre 2007

L'Opéra National de Paris en Grève


Déjà quatre jours de Grève à l'Opéra National de Paris


Le mouvement est suivi par les machinistes et les éclairagistes, mais pas chez les artistes. Les musiciens de l'orchestre, réunis lundi soir, n'ont pas voté la grève.

Trois syndicats minoritaires (Sud-spectacle, FO, FSU) avaient déposé un préavis pour cinq jours (sauf dimanche 28) à compter du 26 octobre en espérant "faire bouger un gouvernement sourd à tout dialogue" sur la question des régimes spéciaux.

La CGT s'est associée à cet appel, "en partie seulement" selon la direction, mais suffisamment pour empêcher les représentations.

L’Opéra national de Paris en grève depuis quatre jours, annonce l'annulation de ses deux représentations ("La Traviata" de Verdi au Palais Garnier, "Tosca" de Puccini à l'Opéra Bastille) qui étaient programmées mardi, en raison de la grève des techniciens contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.

(Depuis vendredi dernier, jour de l'entrée en vigueur du préavis de grève, L’Opéra a dû annuler huit représentations, dont quatre de "Tosca" qui affichaient complet à Bastille.)

Si les deux spectacles programmés mercredi devaient être supprimés, l'Opéra aurait perdu au total 2,2 millions d'euros ;

Trois syndicats minoritaires (Sud-spectacle, FO, FSU) avaient déposé un préavis pour cinq jours (sauf dimanche 28) à compter du 26 octobre en espérant "faire bouger un gouvernement sourd à tout dialogue" sur la question des régimes spéciaux.

La CGT s'est associée à cet appel, "en partie seulement" selon la direction, mais suffisamment pour empêcher les représentations.

1.680 salariés permanents (pour 1.700 pensionnés) de l'Opéra cotisent à leur propre caisse de retraite, qui est à l'équilibre moyennant une subvention de l'Etat d'environ 10 millions d'euros par an, et constitue l'un des plus anciens régimes spéciaux en vigueur, créé en 1698 par Louis XIV:

- 154 danseurs du ballet, peuvent jusqu’à présent faire valoir leurs droits à 40 ans, moyennant dix ans au moins de service, et au plus tard à 42 ans.

- 102 artistes des chœurs bénéficient d'une ouverture des droits à 50 ans.

- Les techniciens de plateau (machinistes, électriciens, accessoiristes) sans horaires fixes peuvent partir à la retraite à 55 ans mais redoutent pour l'avenir une décote importante.

Ce régime spécial prend en compte la pénibilité physique des métiers, notamment celui des danseurs, et permet le renouvellement de la compagnie en vue de préserver son niveau artistique.

Aucun nouveau préavis de grève n'avait été déposé ce mardi matin, a confirmé Sud-spectacle. Un délai de cinq jours francs étant prévu avant l'entrée en vigueur d'un préavis, l'Opéra pourra assurer ses représentations à partir de jeudi 1er novembre et au moins jusqu'au début de semaine prochaine.

Matthias Bergmann, délégué Sud Opéra, a annoncé que "le dépôt d'un nouveau préavis allait être proposé en assemblée générale" …. Et que "La date de début de cet éventuel préavis n'est pas encore fixée: ça pourrait être la semaine prochaine, ou plus tard"

TF1 MENT ! TF1 MENT !


lundi 29 octobre 2007 , TF1 journal télévisé de 20 heures, un présentateur en "service commandé" de désinformation "!

TF1 désinforme !

TF1 dénature l'information pour couvrir les écarts de langage et de comportements de notre Président de la République :

LES FAITS :

Lundi soir 20 h, le journal télévisé de TF1 a évoqué brièvement un incident survenu au cours d’une interview accordé en début d'octobre au palais de l'Elysées par le Président de la République à une journaliste américaine, en produisant un très court extrait de vidéo qui ne reflétait pas l'intégralité des faits.

Ainsi le présentateur du journal a annoncé que monsieur Sarkozy avait traité Monsieur MARTINON d'imbécile et l'avait invectivé à plusieurs reprises, la presse étrangère et une retransmission de la vidéo cette fois intégrale faite par TV5, il ressort que c'est bien la journaliste américaine qui a été gratifiée de ce "compliment" en cours d'interview et que Monsieur Martinon a lui aussi été invectivé en début et en "rupture d'interview".

Lors de la campagne présidentielle, le candidat Sarkozy, s'était complu au cours du débat qui l'opposait à la candidate Royal, à essayer de la faire sortir de ses gongs en l'accusant à plusieurs reprises de "nervosité" avec une insistance qui relevait de la perversité et de l'incorrection.

A ce jour nous pouvons constater sur les écrans (autres que ceux des chaînes publiques) et en consultant la presse étrangère qui ne lui est pas asservie, que Monsieur Sarkozy ne sait pas maîtriser ses nerfs et réagit émotionnellement en perdant son contrôle, et en négligeant la plus élémentaire courtoisie vis à vis des journalistes et peut-être aussi de Monsieur Martinon.

Je rappelle ici que Monsieur Kouchner lui aussi s'était désagréablement signalé lors d'une conférence aux états Unis en traitant d'idiotes deux femmes qui manifestaient leur inquiétude sur la question de la "guerre en Iran" dont l'intéressé avait fait planer la menace, quelques jours auparavant, dans l'un de ses discours "emportés".

Tous ces fâcheux et ridicules incidents ne plaident pas en faveur de la courtoisie française qui depuis des siècles couronnaient nos gouvernants, chef d'état, Ministres et diplomates.

On peut vouloir et prêcher la rupture en politiques et dans les affaires en tous genres, mais de Grâce respectez, Messieurs du pouvoir, veuillez respectez la Courtoisie Française, nous y tenons et nous l'attendons des représentants que nous avons élus. En effet pour être élégant, smart comme disent les Américains, il ne suffit pas d'être emballé dans un costume de grand couturier, il faut aussi et surtout châtier son allure et ses paroles, afin que l'opinion publique ne soit pas tentée de faire remarquer que "la caque sent toujours le hareng".

Pour rétablir l'information tronquée et gommée par TF1 voici la reproduction de l'information donnée par AFP (Washington)

Ndlr : ce message AFP WASHINGTON ne reprend pas l’information complète dans un esprit d’apaisement : Monsieur SARKOZY doit être reçu prochainement aux States et l’on sait combien les journalistes sont respectés aux Etats-Unis. Mais en visionnant la vidéo sur internet (www.obsnews.com) on peut bien voir que c’est la journaliste qui reçoit cette épithète.

WASHINGTON (AFP) - 29/10/07 07:43

Sarkozy laisse en plan une journaliste américaine l'interrogeant sur Cécilia

Le président Nicolas Sarkozy, irrité par une question sur son épouse Cécilia, a laissé en plan la journaliste de la chaîne américaine CBS qui l'interviewait au palais de l'Elysée deux semaines avant l'annonce de son divorce.

"Si j'avais quelque chose à dire sur Cécilia, je ne le dirais certainement pas ici", a-t-il d'abord déclaré à la journaliste Lesley Stahl, qui l'interrogeait sur son mariage dans le cadre d'un entretien pour la prestigieuse émission "60 minutes" retransmis dimanche soir 28 Octobre sur CBS.

"En plus, pour me poser des questions là-dessus...", maugrée le président, qui retire son micro, se lève et part, laissant son intervieweuse visiblement interloquée. Ce passage de l'interview est accessible depuis le site de CBS (www.cbsnews.com).

"Allez, au revoir. Bon courage", lance-t-il avant de quitter la pièce à la journaliste, qui demande en vain au président: "Où est le problème?"

Lors de ce même entretien, M. Sarkozy, visiblement énervé, qualifie son attaché de presse d'"imbécile" pour avoir programmé cette interview, selon la journaliste. "Je n'ai pas le temps. J'ai un travail important (...) Je ne suis pas en colère, je suis pressé", dit-il.

Nicolas Sarkozy avait également réagi de façon épidermique lors d'une conférence de presse au cours du sommet européen de Lisbonne après l'annonce de son divorce: un journaliste du Monde qui s'était risquée à une question sur le sujet s'était fait éconduire sans ménagement par le président.

- et voici la copie du texte courriel que j'ai adressé à TF1 le Lundi soir 29 octobre après la diffusion de l'information tronquée et de la vidéo incomplète :

"Dans votre journal de 20 heures du Lundi 29 septembre vous avez rapporté que Monsieur Sarkozy avait traité d'imbécile Monsieur MARTINON.

TV5 a diffusé intégralement et sans coupure la vidéo et ce n'est pas, comme vous le prétendez pour désinformer les téléspectateurs, Monsieur MARTINON qui a été traité d'imbécile, mais bel et bien la Journaliste américaine.

JE NE VOUS FELICITE PAS DE TROMPER VOS TELESPECTATEURS ET DE FAIRE LES COUPURES QUI VOUS ARRANGE DANS LES VIDEOS"


29 octobre 2007

Une boulette offerte à Xavier BERTRAND ! !



La grosse boulette du Président est restée coincée en travers de la gorge de Xavier Bertrand, son Ministre du Travail !

Vendredi matin 26 Octobre, 8 heures trente, tous les cheminots sont au boulot dans les ateliers du Centre de maintenance SNCF de Landy, à Saint-Denis, près de Paris, où sont révisés TGV, TER, Eurostar et trains Corail.

Soudain Monsieur Sarkozy arrive en visite « surprise » escorté d’une nuée de journalistes et d’Anne Marie IDRAC, Présidente de la SNCF.

Mal accueilli par les salariés présents contrariés d’être dérangés dans leur travail, le Président s’avançant la main tendue, a essuyé le refus de lui serrer la main de la part de quelques uns d’entre eux.

Contrarié à son tour et indiquant qu’il ne discuterait pas avec ceux qui ne disent pas bonjour, Nicolas Sarkozy, entouré de journalistes et d’une nuée de caméras, se lance dans une discussion tendue, au milieu de laquelle il finit par annoncer : «Les 40 ans s’appliqueront à tout le monde, en revanche, les bonifications, les décotes, moi je pense que tout ceci ne peut s’appliquer que pour ceux qui ne sont pas déjà rentrés à la SNCF.»

Une rumeur de désapprobation monte immédiatement et un syndicaliste de FO s’étonne : «Ah, mais ça c’est nouveau !» C’est même énorme. !

En effet le principe de la décote* (voir explication en fin d’article) fait partie des trois piliers intangibles du document d’orientation qui a été remis aux syndicats le 10 octobre, au même titre que la durée de cotisation à 40 ans pour la retraite à taux plein et l’indexation des pensions sur les prix.

En affirmant que les décotes s’appliqueront aux nouveaux entrants et ne toucheront pas les cheminots en poste, Sarkozy lâche donc une nouveauté ( qui pourrait être prise pour novation, qu'en pense les juristes ?) alors qu’au même moment, chez le ministre du Travail Xavier Bertrand, qui concluait une série de rencontres avec les syndicats, les organisations de salariés se voient proposer un tout autre discours !

Les médias par la suite ont demandé des éclaircissements.

A la SNCF, le discours est un peu embarrassé : «Je pense que c’est une boulette», glisse un membre non identifié médiatiquement de la direction de l’entreprise préférant prudemment se « priver » de toute réaction officielle.

Une boulette qui reste en travers de la gorge des négociateurs officiels qui s'interrogent sur la portée de cette annonce informelle, formulée par Monsieur Nicolas Sarkozy dans la visite du Centre. Ces négociateurs attendent bien entendu des précisions.

Les syndicats dénoncent cette annonce qui frise la provocation : L’Unsa : «Si le Président le dit, c’est forcément lui qui a raison. Nous n’imaginons pas qu’il ne connaisse pas le dossier.»

Prenant Sarkozy « sur parole », Eric Falempin, secrétaire national de FO, se délectait lui d’une grande victoire : «On vient de gagner sur un des trois points les plus importants.»

Discours très critique avec un bémol de crédibilité envers les propos de Monsieur Sakorzy, de la part de la CGT : «J’ai pris acte», déclare Didier Le Reste, secrétaire de la fédération des cheminots, qui ajoute : «Quand même, tout cela n’est pas très sérieux. A force d’agitation chronique, à force de vouloir parler sur tout, il en balance pas mal des bourdes. Il s’est déplacé avec une compagnie de CRS, une nuée de caméras, pour un exercice de communication qui relève de la provocation, sur des sujets qui sont quand même sérieux et qui méritent autre chose que ça…»

Dans la soirée, l’entourage de Xavier Bertrand a répondu aux médias que le ministère «confirmait les éléments du document d’orientation du 10 octobre». C’est dit élégamment, pour démentir le Président…

(Décote : *Réduction plus que proportionnelle de la pension pour ceux qui n’auraient pas cotisé pendant le nombre d’années requises.)

Ma conclusion : si Monsieur Nicolas Sakorsy laissait les salariés travailler, le Ministre du Travail et les Syndicats négocier, en se tenant à sa place et dans ses propres fonctions, ce serait faire preuve de confiance aux uns et aux autres. Ce serait aussi faire grandir son image de Président qui au contraire se « décote » de jour en jour dans l’opinion publique ainsi que des sondages indiscutables publiés dans la presse le prouvent. Ou veut-il en venir ? ……, la patience a des limites et même dans les rangs de l’UMP quelques militants commencent à oser se faire entendre.

Visite et provocations inutiles



l'arrière et la nouvelle garde veillent au grain !





un article de lucienne magalie pons

Dans certaines cironstances il faut éviter de jetter de l'huile sur le feu ! Ca chauffe Marcel ? les locomotives de la SNCF chauffées à bloc vont démarrer !

Une semaine après la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, la président Nicolas Sarkozy escorté de Madame Anne-Marie IDRAC, Présidente de la SNCF, et de plusieur journalistes, s'est invité par surprise et inopinément vendredi 26 Octobre dans un centre d'entretien de la SNCF à Saint-Denis pour une séance d'explication agitée avec des cheminots.

A peine arrivé, vers 08H30, M. Sarkozy a été apostrophé par des syndicalistes CGT, FO, Unsa et Sud.

"Avec vous, c'est « travaillez plus pour gagner moins »", lui dit Cyril Renaut, de la CGT, parodiant le slogan de campagne de M. Sarkozy "Travaillez plus pour gagner plus".

Le ton des échanges est donné et va dominer les discussions pendant deux heures.

Ndlr : de la part d’un président qui «veut « remettre la France au travail » se permettre de faire perdre dans un Centre de maintenance SNCF deux heures de travail, à multiplier par les centaines de salariés, soit plusieurs centaines d’heures, pour venir faire sa propagande est à mes yeux une intrusion malencontreuse et de plus inutile.

Les régimes spéciaux, pour lesquels 73% du millier d'employés du site SNCF du Landry ont fait grève le 18 octobre, sont au cœur des préoccupations et alimente les « explications »

"Pas un cheminot ne gagnera moins", promet M. Sarkozy.

Ndlr : Ne pas gagner moins qu’est à dire ? une forme de promesse verbale qui n’envisage pas de les faire « gagner mieux et dans de meilleures conditions »Monsieur Sarkozy n’a donc pas compris que les salariés veulent travailler mieux , pour gagner mieux et vivre mieux ?

"Faux. C’est de l'instrumentalisation", lui rétorque le syndicaliste. "Avec votre réforme, on est en train de s'appauvrir"

Les syndicalistes évoquant la pénibilité de leurs emplois, des 3X8, des fins de semaines travaillées, de leurs maigres salaires, de leurs inquiétudes sur leur avenir.

Le président répond "problèmes de financement des retraites" et en rappelant que les cheminots ont gagnés 5 ans de vie supplémentaires « et on ne peut le regretter » il ajoute agressivement : "Je ne peux pas croire que vous êtes à ce point inconscients de la réalité. Il faut qu'on cotise plus longtemps" même "si c'est pas marrant à entendre".

Ndlr : c’est vraiment scandaleux de faire valoir cet argument du genre : Tiens donc, 5 ans de survie, vous allez le payer ! : Ainsi le libéralisme sauvage va nous serrer la vis pendant notre carrière et ensuite nous étouffer le kiki pendant notre retraite : « vous avez l’audace de vivre plus vieux, vous allez nous le payer !

"On peut tout dire de moi, sauf que je suis un lâche et un hypocrite. Je ne vous prends pas en traître. La réforme des régimes spéciaux, j'avais dit que je la ferais".

Ndlr : Lâche ? Hypocrite ? Qui se permettrait de le dire ou même de le penser sinon lui-même qui utilisent ces mots ? Il y a la un indice révélateur psychologique qui serait à examiner … mais là n’est pas mon propos … d’autre part quand il affirme : Je ne vous prends pas en traître. La réforme des régimes spéciaux, j'avais dit que je la ferais » il parait ne pas savoir que pris en traître ou pas, les syndicats n’ont pas l’habitude de se laisser faire un enfant dans le dos et qu’usant légalement de leurs droits lui imposeront une marge de négociations, qu’il n’a jamais dans sa croyance en lui-même voulu envisagé, et àfaut d’accords des grèves et des troubles sociaux.

"Avec ce que vous faites, on ne va pas être aimables", lance un syndicaliste.

Le président rétorque : "je ne céderai pas" sur les régimes spéciaux. "En revanche, je m'engage à ce que personne ne perde de sa retraite en cotisant plus. Votre statut de cheminot, vous le garderez. On peut discuter de tout: la politique de l'emploi et des salaires, la pénibilité, la décote, la date d'application".

ndlr : « on peut discuter de tout » ne veut pas dire vouloir entendre et comprendre.

Chacun campe sur ses positions : le dialogue de sourds se poursuit !

Un syndicaliste de Sud-rail lance en allusion à la grève envisagée à la mi-novembre: "C'est la rue qui va parler. On n'arrivera pas à se mettre d'accord aujourd'hui".

Ndlr : en effet ce n’était ni le lieu ni le moment

Le président insiste à nouveau presque en colère et peut être même rageant intérieurement : : "Le choix de la rue dans une démocratie, ce n'est pas un bon choix. Ca montera une partie des Français contre les cheminots".

Ndlr : encore une illusion que Monsieur SARKOZY tente de médiatiser « diviser pour régner » en quelque sorte ! , eh bien même si quelques rares usagers ou personnes soigneusement présélectionnées et questionnées viendront sur les écrans des chaînes publiques cracher sur les cheminots leurs fiels partisans, ça ne montera pas l’ensemble de la population française contre les cheminots qu’elle que soit la gêne occasionnée !

Après sa visite, M. Sarkozy prend de nouveau la parole, cette fois devant l'ensemble des employés. "En venant ici, je ne choisis pas la facilité. Je ne m'attendais pas à des bravos ou des vivats", dit-il en parlant d'une "modification du dialogue social".

"C'est du bla-bla. Arrêtez de faire des cadeaux fiscaux au patronat. Donnez-les aux travailleurs", lance un représentant CGT.

Tout se termine enfin après deux heures de mécontentement de part et d’autre, par de maigres applaudissements accompagnés de sourires ironiques, mais surtout de sifflets de la part des salariés.

Monsieur SARKOZY, décidément pas dans le coup quand il s’agit de parler à ce qu’il considère « comme la France d’en bas » se rebiffe verbalement :

"Quand quelqu'un vient vous parler, quel qu'il soit, on ne le siffle pas", tance le président.

"Les Français vous regardent. Si vous voulez que les cheminots soient respectés, ne donnez pas une image qui n'est pas la vôtre".

Ndlr : tout le monde sait que les locomotives sifflent et que c’est une très belle image très respectée que de voir des locomotives siffler ! Et dans le domaine des acquits sociaux les cheminots QUI SONT DE VRAIES LOCOMOTIVES pour la défense de leurs droits sont à respecter plutôt qu’à blâmer. Les salariés français des secteurs publics et privés devraient eux-mêmes défendre leurs droits sociaux pour obtenir les mêmes que la SNCF et encore obtenir des améliorations, au lieu de les jalouser. Et s’il faut obliger par la force, les financiers actionnaires et les « hauts dirigeants » à leur service, aux mains souvent sales d’avoir trié trop d’actions et de billets dans des opérations financières douteuses avec les bénéfices de notre travail acquit à la sueur de nos fronts, s’il faut je le répète « les obliger par la force » à nous restituer ce que nous méritons, eh bien nous les y obligeront

28 octobre 2007

Un cadeau suprise pour la SNCF !



Nicolas Sarkozy « un cadeau surprise » dans un centre de maintenance SNCF

Vendredi matin 26 octobre, une semaine après l'important mouvement de grève dans les transports contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, les salariés du centre de maintenance de la SNCF à Saint Denis ont reçu un « cadeau surprise inattendu » en la personne de Monsieur Nicolas Sarkozy, emballé dans un beau pardessus , et escorté de la présidente de la SNCF, Madame Anne-Marie IDRAC et de journalistes.

Le président de la République est arrivé peu avant 09H00 au centre de maintenance du Landy, qui compte 1.000 employés et avait enregistré 73% de grévistes lors du mouvement social du 18 octobre.

La présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac, s'est félicitée de cette visite, la première d'un président de la République sur un site SNCF depuis 1983, selon elle.

Dès son arrivée, le président s'est dirigé vers des employés en tenue de travail, certains n’ont pas serré la main tendue du Président, se contentant de redresser la tête et le torse, les mains derrière leur dos, et de le saluer de la tête et le Président a déclaré alors qu’il ne discuterait pas avec ceux qui ne « disent pas bonjour ».

Ceux d’entre eux qui ont accepté de lui serrer la main ont eu droit au dialogue et lui ont notamment parlé de la pénibilité de leurs conditions de travail, avec des horaires en 3X8, y compris les weekends. "Vous nous proposez de travailler plus pour gagner moins. On est en train de s'appauvrir avec votre réforme des retraites", lui a reproché Cyril Renaud, délégué CGT.

"C'est faux, vous devriez plutôt dire que c'est une bonne nouvelle", a rétorqué M. Sarkozy soulignant que "ça fait 25 ans qu'un président n'est pas venu à la SNCF". "Je n'ai pas peur, je ne viens pas en cachette", a-t-il souligné, face aux reproches d'être venu accompagné de journalistes.

Soulignant que les cheminots ont gagné 5 ans de vie supplémentaires " et on ne va pas le regretter " Le Président à martelé : « Je ne peux pas croire que vous êtes à ce point inconscient de la réalité, il faut qu'on cotise plus longtemps" même "si ce n’est pas marrant à entendre", a insisté le chef de l'Etat.

"J'ai été au Maroc et je vous ai vendu un TGV. J'ai annoncé des choses extrêmement fortes hier", a-t-il encore déclaré face aux reproches de s'en prendre à la SNCF.

M. Sarkozy faisait référence à la signature lundi lors de sa visite d'Etat au Maroc d'un protocole d'accord pour la réalisation d'une ligne de train grande vitesse (TGV) entre Tanger et Casablanca. Jeudi, à l'issue du Grenelle de l'environnement, le président a pris l'engagement de développer le fret ferroviaire et de construire 2.000 km de lignes TGV nouvelles avant 2020.

ndlr : quand on a les mains dans le cambouis et que l'on peine pour "travailler plus pour gagner moins" ce genre d'argument est de ceux qui ne sont pas dans l'actualité d'un Centre de maintenance SNCF , qui en tout état de cause à des préoccupations plus immédiates pour défendre ses acquits sociaux.

"Le choix de la rue dans une démocratie ça n'est pas un bon choix, ça montera une partie de la France contre les cheminots", a ensuite répondu M. Sarkozy à un syndicaliste Sud qui lui assurait que sur le dossier des retraites "c'est la rue qui va parler".

"Sur les 40 années je ne cèderai pas. En revanche il y a beaucoup à négocier sur l'avenir de l'entreprise", a encore répété M. Sarkozy au cours de sa visite de vendredi matin qui aurait duré deux heures dans un climat d’affrontement.

ndlr : l'avenir de l'entreprise est certes important, mais l'avenir du salarié SNCF l'est plus à mes yeux et en définitive l'avenir de l'entreprise repose dans les mains des salariés.

Ma conclusion : usant de son passe-droit présidentiel, Monsieur Nicolas SARKOZY, s’est imposé dans un lieu de travail sans prévenir les intéressés, pour leur présenter sa politique sociale. Je doute fort qui si ces mêmes salariés investissaient sont bureau présidentiel, escortés de journalistes, il accepterait de les recevoir et entendre et je peux logiquement supposer que son service d’ordre interviendrait immédiatement pour les chasser. C’est cela votre démocratie vue des hauteurs de l’Elysées, et dans ces conditions, Monsieur le Président, et à défaut d’accords et de négociations équitables , il ne leur restera que la RUE .

27 octobre 2007

Eads- (du 10 au 25 0ctobre) et audition de M. Lagardère







Jean Luc LAGARDERE , le père





Arnaud LAGARDERE, le fils .........


On ne peut pas toujours dire "Tel père Tel fils" !


Il est temps de reprendre chronologiquement le cours de l’Affaire EADS

Voir mes précédents articles sur le présent "blog" :

- Le Gendarme Boursier et l'EADS : article en date du 6 oct. 2007

- Sénat : audition CDC aff. EADS : article en date du 16 oct. 2007

- Assemblée Nationale : audition CDC aff. Eads : article en date du 16 Octobre 2007


Mercredi 10 0ctobre : Le secrétaire national du PS chargé de l'économie, Michel Sapin, a jugé, mercredi 10 octobre, "inadmissible" qu'Arnaud Lagardère soit nommé président de la Sogeade, holding qui regroupe les participations de l'Etat et de Lagardère au sein du groupe EADS. Christine Lagarde a en effet indiqué à l'Assemblée que cette décision avait été prise le 16 juillet dans le cadre de la révision de la gouvernance d'EADS.

"Le gouvernement vient de dire devant les députés qu'Arnaud Lagardère sera le prochain président de la Sogeade: les autorités publiques d'aujourd'hui soutiennent celui qui, hier, a pu commettre des délits, ceci est parfaitement inadmissible", a affirmé le député de l'Indre. . "Nous voulons la clarté sur le passé, mais il faut aussi être clair pour l'avenir.

…. « Arnaud Lagardère est au centre de cette affaire, et il continue à avoir la confiance de l'Etat pour l'avenir, il y là une contradiction".

Michel Sapin s'est dit, par ailleurs, "sûr" que "l'Etat dans ses différentes composantes savait que la situation à EADS allait se dégrader très fortement" et qu'"il aurait donc dû, d'une manière ou d'une autre, s'opposer à la vente par M. Lagardère de ses propres actions et informer l'ensemble du marché que la situation allait devenir mauvaise".

Michel Sapin s'est dit favorable à "la suppression des stock-options telles qu'elles fonctionnent aujourd'hui": "le système des stock-options porte en lui-même le délit d'initié" parce que "quand vous êtes responsable de l'entreprise, vous êtes à la fois au cœur de l'information et en même temps intéressé à la valeur de vos actions".

Mercredi 10 0ctobre - Déclaration de Monsieur Dominique de Villepin sur l'affaire EADS

Lors de l'émission Question d'info LCP-France Info-AFP,( mercredi 10 octobre), Dominique de Villepin a « glissé » entre autres propos : "on rappelle que Mme Dati a travaillé pour le groupe Lagardère"

Sur le fond du dossier, Monsieur de Villepin , qui était Premier ministre à l'époque où la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a acheté une partie des titres EADS avant une forte baisse boursière, a confirmé qu' à aucun moment il n'a été saisi de ce dossier, « ni par M. Lagardère, ni par le directeur de la Caisse des dépôts".

De plus il a jugé "possible" que son ministre des finances, Thierry Breton, n'ait pas été informé de l'affaire.

Monsieur de Villepin s’est déclaré prêt à apporter son témoignage et a ajouté « tous mes collaborateurs de Matignon sont prêts à apporter leur témoignage".

(L’avocat de Dominique de Villepin n'était pas joignable dans l'immédiat samedi soir pour réagir aux déclarations d'Arnaud Lagardère.)

Dimanche 14 Octobre - Note de Lucienne Magalie PONS : Depuis la dénonciation du Figaro, je me demandais si Bouygues était un faux frère vis-à-vis de Lagardère, ou bien s’ils ’étaient d’accord pour monter un rouleau compresseur et le mettre en route d’un commun accord pour le diriger, le moment venu, contre une personnalité en vue. Dans le même temps, j’avais l’impression qu’un des protagonistes de l’affaire se tenait prêt à déposer un monceau d’accusations sur le dos d’un bouc émissaire, connu d’avance, mais dont le nom était tenu secret pour rejaillir au moment opportun. Eh bien le 14 Octobre j’ai pu, comme tout le monde, voir que le rouleau compresseur actionné par Monsieur Lagardère se dirigeait en premier lieu contre Monsieur De Villepin :

Dimanche 14 Octobre : Arnaud Lagardère fait tourner ses presses et par l’intermédiaire de son joujou médiatique le JDD (Journal du Dimanche), contredit Monsieur de Villepin, nie tout délit d’initié de sa part, affirme que « Matignon était informé à l'avance de la vente des actions » et s’étonne des fuites dans la presse du rapport préliminaire de l’AMF y voyant une manipulation

Ndlr : rappel des faits : Arnaud Lagardère a vendu une partie de ses titres EADS juste avant la chute du cours provoquée par la révélation des difficultés de fabrication de l'avion A380. . Le désengagement partiel (7,5% du capital au total, dont 2,5% repris par la CDC) de Lagardère s'est accompagné d'une cession similaire de titres de l'autre grand actionnaire du groupe, Daimler, et avait été précédé par des ventes d'actions de plusieurs cadres d'EADS.

L'Autorité des marchés financiers soupçonne des actionnaires et des dirigeants du groupe européen de délit d'initiés pour avoir vendu des actions avant ces révélation » » Toutes ces opérations font l'objet d'une enquête - par l'AMF - sur de possibles délits d'initiés, dont les premières conclusions ont été récemment transmises à la justice, qui a ouvert une information judiciaire l'année dernière.

Dans l’interview publiée dans le JDD du 14 octobre, Arnaud Lagardère explique que son groupe a informé "dès janvier 2006" les services de Matignon de son intention de vendre une partie de sa participation au capital d'EADS. Et affirme que Monsieur Dominique de Villepin, alors Premier ministre, a été informé dès février 2006 de l'intention du groupe Lagardère de se défaire d'une partie de sa participation dans le groupe d'aéronautique et de défense EADS.

Arnaud Lagardère gérant-commandité du groupe Lagardère, se défend d'avoir commis un délit d'initiés dans cette affaire et assure n'avoir appris qu'en juin 2006 les nouveaux retards de livraison du très gros porteur Airbus A380, soit deux mois après avoir vendu à terme sa participation.

"Je ne sais pas d'où viennent les fuites, à l'évidence volontaires, mais je trouve que la manipulation médiatique qui consiste à faire passer un rapport partiel et provisoire pour la conclusion d'une enquête est insupportable", estime-t-il, ajoutant qu'il est à la disposition de la justice pour démontrer qu'il n'a commis aucun délit d'initié.

Il confirme dans cette interview les propos du ministre de l'Economie de l'époque, Thierry Breton, qui a dit avoir refusé de céder une partie de la part de l'Etat dans EADS en même temps que Lagardère et Daimler.

"Manfred Bischoff et moi sommes allés voir Thierry Breton le 28 novembre 2005. Daimler souhaitait vendre 15%. Je n'envisageais pour ma part de ne vendre que la moitié des 15% détenue par mon groupe - parce que je voulais demeurer un acteur majeur de ce grand projet", indique Arnaud Lagardère.

"Pour respecter la volonté de parité entre Français et Allemands, Manfred Bischoff a proposé que l'Etat vende également 7,5% (...) Thierry Breton a dit vouloir maintenir telle quelle la participation de l'Etat ; il nous a demandé de décaler notre décision ; et les Allemands ont fini ensuite par accepter de ne vendre que 7,5%", précise Arnaud Lagardère.

Il confirme dans cette interview les propos du ministre de l'Economie de l'époque, Thierry Breton, qui a dit avoir refusé de céder une partie de la part de l'Etat dans EADS en même temps que Lagardère et Daimler.

Selon Arnaud Lagardère, sa décision de vendre une partie de sa participation a été dictée non pas par l'objectif de réaliser une forte plus-value avant que le titre EADS ne chute mais par une stratégie générale.

"Depuis 1999, j'ai toujours dit, j'ai répété publiquement que mon groupe avait vocation à se recentrer sur les médias", rappelle-t-il.

"Jusqu'en juin 2006, EADS a toujours dit au marché …..que ces difficultés …. ( ndlr : difficultés de fabrication et d’industrialisation de l'A380) ……. ne mettaient pas en cause les dates de livraison ni la prévision de résultat. Je n'ai été informé des nouveaux retards de livraison que le 12 juin, à l'occasion du conseil d'administration".

Il confirme donc qu'il n'a donc commis aucun délit d'initiés en vendant en avril 2006 à la Caisse des dépôts et consignations une partie de sa participation.

D’après lui Dominique de Villepin était au courant de ce projet et Arnaud Lagardère fait état d’une note de fin Février 2006 " ….. cette note était un descriptif de l'opération, que nous avons envoyé aux services du Premier ministre, parce qu'ils nous l'avaient demandé. Elle contenait une liste d'investisseurs susceptibles d'être intéressés à long terme, dont, parmi d'autres, la CDC."

"Concernant nos relations avec l'Etat, je voudrais que les choses soient claires. Dès janvier 2006, mes collaborateurs ont eu des réunions répétées et à haut niveau concernant l'opération avec les services du Premier ministre. Elles portaient sur le schéma envisagé, le calendrier …. Matignon a suivi l'opération depuis le début"

Toujours d’après lui les services du Premier ministre ont été informés à l'avance de l'intention du groupe Lagardère de vendre des actions EADS à la banque IXIS CIB en 2006 et de la possibilité qu'une partie de ces actions soit rachetée par la Caisse des dépôts (JDD du 14 octobre 2007)

Dimanche 14 Octobre - Le ministre du Budget, Eric Woerth, a déclaré dimanche ……….sur Radio J qu'il ne savait pas mais que "tout est possible" sur la connaissance par Matignon et Dominique de Villepin de la vente en 2006 d'une partie de ses actions EADS par Arnaud Lagardère.

A la question "vous dites que Bercy ne savait pas, est-il possible que Matignon ait su ?", M. Woerth a répondu: "tout est possible. Fondamentalement, vous savez, tout est possible. Il y a des milliers d'informations dans tous les sens dans un gouvernement, tous les jours. Des notes, il y en a des centaines de milliers de pages qui sont produites chaque semaine".

(M. Lagardère avait précisé que l'achat d'actions EADS par la Caisse des dépôts n'avait pas été organisé par Lagardère et l'Etat: …. "Thierry Breton l'a dit, l'Etat n'a rien à voir là-dedans. C'est une grande banque, IXIS CIB, qui en a été chargée". ……)

15 octobre : Suite aux déclarations d'Arnaud Lagardère du 14 Octobre, Monsieur de Villepin fait savoir que Matignon a été partiellement informé et refuse d’endosser le costume « de bouc émissaire » et se dit prêt à rendre compte de son action "à tous ceux qui auront la vocation à faire la lumière sur cette affaire", citant la justice et les commissions parlementaires.

"Il y a la tentation aujourd'hui de vouloir diviser les services de l'Etat", a analysé M. de Villepin au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. "L'art de la défausse est devenu un véritable sport national"

"Qu'Arnaud Lagardère précise, qu'il donne des éléments sur les différents points, qui disent clairement les dates, les rendez-vous" et "ainsi la vérité sera faite", a sommé Dominique de Villepin.

"C'est vrai que les services d'Arnaud Lagardère sont venus voir Bercy, puis Matignon pour leur dire : ‘voilà, nous envisageons, nous avons l'intention de céder ces titres'", a-t-il concédé.

"M. Lagardère est d'ailleurs venu à Matignon lui-même pour rencontrer mon directeur de cabinet sur cette opération de cession", a-t-il poursuivi, datant cette rencontre du début de l'année 2006. »…………."Le point qui inquiétait et qui interpellait le groupe Lagardère, c'était de savoir si l'Etat lui-même était prêt à vendre, et c'est sur ce point que nous avons, nous, été interrogés", a précisé Monsieur de Villepin ………"Je lui ai indiqué de la façon la plus claire que l'Etat n'entendait pas modifier sa stratégie au sein d'EADS."

Pour la cession des titres de Lagardère dans EADS, "nous ne nous sommes, nous Matignon, jamais intéressés à l'instruction technique de ce dossier, tout simplement parce que ce n'est pas notre responsabilité", a certifié M. de Villepin.

M. de Villepin a réaffirmé n'avoir "jamais été informé" des conditions d’achat des titres de Lagardère par la CDC. "C'est vrai qu'il y a une note mémorandum" du groupe Lagardère "à Bercy au début de l'année 2006, comme aux services de Matignon", a-t-il consenti. "Alors on peut évidemment considérer à partir de cette note que Matignon était informé de l'opération de la Caisse des dépôts. Je trouve ça abusif." L'ancien Premier ministre a également assuré qu'il n'"a à aucun moment été informé des difficultés industrielles", de l'Airbus A380.

Lundi 22 octobre : Tenue à AMSTERDAM, l’assemblée générale d’EADS a entériné la nouvelle direction dans un climat de suspicion

L'assemblée générale d’EADS, a entériné lundi 22 Octobre une direction simplifiée, et a été dominée par les questions sur les délits d'initiés présumés, avec en ligne de mire Arnaud Lagardère, principal actionnaire privé français du géant européen de défense et d'aéronautique.

Monsieur Rüdiger Grube, désigné ce jour comme unique président du conseil d'administration, avait tenté de déminer la situation, en prévenant et déclarant dès l'ouverture de l'AG à l’intention des petits porteurs venus à Amsterdam demander des comptes que ce n’était pas « le forum pour poser de telles questions".

Les associations françaises et allemandes de petits actionnaires et les représentants de fonds ne se sont pas laisser intimidés et ont profité de l'occasion pour rappeler que les deux actionnaires fondateurs, le groupe français de médias Lagardère et le constructeur automobile allemand Daimler étaient soupçonnés d'avoir eu connaissance des difficultés d'industrialisation de l'A380, avion géant d'Airbus, filiale d'EADS, avant leur révélation publique le 13 juin 2006, et qu’ils ont cédé chacun deux mois auparavant 7,5% de leurs parts au prix fort pour environ 2 milliards d'euros.

Didier Cornardeau, président de l'association des petits porteurs actifs (Appac), à l'origine de l'information judiciaire pour délit d'initiés ouverte le 23 novembre 2006 à Paris, a réclamé le départ d'Arnaud Lagardère. "Les actionnaires ne peuvent pas voter pour un administrateur incompétent", a-t-il soutenu.

Piqué au vif par les critiques, Arnaud Lagardère, a répondu en rendant les coups, usant de la plupart du temps de parole réservé aux dirigeants et actionnaires et a déclaré : "Je compte rester au conseil d'administration, car je représente les intérêts de Lagardère".

Réfutant les rumeurs récurrentes d'une éventuelle sortie complète de son groupe d'EADS, il a affirmé ne pas avoir "l'intention d'en sortir dans les cinq prochaines années". Aux termes des nouveaux statuts entérinés lundi, Arnaud Lagardère, qui coprésidait jusqu'ici avec M. Grube le conseil d'administration d'EADS, doit prendre la tête de cet organe en 2012, s'il est toujours actionnaire.

Monsieur Arnaud Lagardère et Monsieur Grube ont insisté sur le "droit à la présomption d'innocence" avant la clôture des dossiers par la justice.

(Les « gendarmes de la Bourse », français, allemand et hollandais, enquêtent séparément sur les affaires de délits d'initiés.)

"La large couverture médiatique ne sert pas la justice (...) Cela n'a rien à voir avec les fondamentaux de l'entreprise", a dit M. Grube, affirmant que EADS avait toujours informé de façon rapide et transparente les marchés financiers.

En dépit des critiques émises à son encontre, M. Lagardère a été entériné comme administrateur avec 97,51% des voix par les quelque 250 actionnaires présents. Un vote sans surprise car Lagardère et l'Etat français, représenté par la holding Sogeade, et DaimlerChrysler ont la majorité des droits de vote.

Le nouveau conseil d'administration d'EADS comprend 11 membres, contre 10 jusqu'ici.

(Conformément à l'accord passé entre le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et les dirigeants du groupe le 16 juillet dernier, il a été mis fin à la direction bicéphale, source de luttes intestines

Sont présents dans les conseils quatre administrateurs indépendants, dont le baron indien de l’acier mondial Monsieur Lakshmi Mittal, qui n'était pas présent à l'assemblée générale au grand dam des petits porteurs. "Ils ne prennent pas la peine d'être là alors que les petits actionnaires votent pour eux", s'est insurgé Colette Neuville, présidente de l'Association de défense des actionnaires minorisait

Jeudi 25 Octobre : Audition de Monsieur Arnaud Lagardère devant la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale (Monsieur Arnaud Lagardère était auditionné sur les conditions de l’opération financière par laquelle Le Groupe Lagardère et Daimler avaient vendu chacun 7,5% d'EADS en avril 2006, quelques semaines avant l'annonce de nouveaux retards du programme Airbus A380, qui a entraîné une chute de 26% du cours de bourse d'EADS en une séance en juin.)

Ndlr : au cours de cette audition, dont extraits de presse ci-dessous, Arnaud Lagardère a démenti une nouvelle fois tout délit d'initiés avec EADS, et a repris l’essentiel de ses déclarations faites le 14 Octobre dans son JDD.

EXTRAITS de PRESSE (repris sur Internet)

L'audition, qui a duré près de deux heures, a permis d'aborder une nouvelle fois les relations avec l'Etat actionnaire. "Ce que je savais ou ce que je sais, l'Etat le savait et l'Etat le sait", a souligné Arnaud Lagardère.

« Arnaud Lagardère, a de nouveau démenti tout délit d'initiés à l'occasion de la vente de la moitié de sa participation de 15% dans EADS et a souligné qu'il disposait des mêmes informations que l'Etat français.

……

Lors de son audition devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale, il a écarté toute nouvelle vente à court terme de titres du groupe d'aéronautique et de défense. "Nous sommes dans cette entreprise (EADS), très bien d'y être, et la cession de ces 7,5% restants n'est pas à l'ordre du jour".

Arnaud Lagardère, qui a pris la tête du groupe après le décès de son père Jean-Luc, en mars 2003, a dit comprendre "la détresse" des salariés d'Airbus. "Je tiens à leur dire que l'actionnaire Lagardère ne les pas trahis", a-t-il déclaré avant de lancer : "Je n'ai pas de leçon de patriotisme à recevoir".

"Il n'y a pas eu de délit d'initiés", a-t-il martelé devant les députés en soulignant qu'il n'avait pas eu d'informations particulières jusqu'en juin 2006. Il a ajouté qu'il y avait déjà eu une première annonce de retard sur l'A380, dès juin 2005. Il a souligné que les dirigeants d'Airbus répétaient jusqu'en juin 2006 que le retard pouvait être "rattrapé".

……….

« Il a rendu hommage au gouvernement du Premier ministre socialiste Lionel Jospin et à son ministre de l'Economie et des Finances, Dominique Strauss-Kahn, et aussi au communiste Jean-Claude Gayssot, à l'époque aux Transports, pour la défense des intérêts français face aux Allemands en 1999, lors de la constitution d'EADS, dont il a vanté les succès commerciaux.

Mais, a-t-il souligné, l'Etat peut avoir plusieurs visages. Il a rappelé qu'il avait indiqué dès 1999 que l'avenir de Lagardère était dans les médias, ce qui supposait donc une sortie des métiers de l'armement et de l'aéronautique.

………………

« Après la création d'EADS, il ne pouvait pas vendre entre 2000 et 2003 parce qu'il y avait un "lock-up". De 2003 à 2005, il a raconté qu'il avait dû lutter contre l'Etat sur deux fronts: le règlement financier de la succession de son père et la volonté du gouvernement de l'époque d'imposer Noël Forgeard, alors président d'Airbus, à la tête d'EADS comme co-président exécutif à la place de Philippe Camus.

Il a dénoncé une "chasse à l'homme" contre ce dernier, depuis "exilé" à New York. "Noël Forgeard n'est pas le seul responsable de cette chasse à l'homme", a dit Arnaud Lagardère, qui n'a pas hésité à mettre également en cause Francis Mer, à l'époque ministre de l'Economie et des Finances : "Je ne suis pas sûr qu'il y soit pour rien".

……..

« Poussé par certains députés, il a refusé d'aller plus loin alors que les milieux politiques et industriels ont évoqué un "chantage fiscal" de la part du président de la République d'alors, Monsieur Jacques Chirac, pour imposer Noël Forgeard, qui fut son conseiller industriel à Matignon entre 1986 et 1990.

Arnaud Lagardère a ajouté qu'il avait accepté de nommer Noël Forgeard, fin 2004, et qu'il avait pu régler le dossier avec Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie et des Finances.

Sur les relations avec l'Etat au sujet de la vente des 7,5%, Arnaud Lagardère a expliqué que fin novembre 2005 il était allé, avec Manfred Bischoff, alors co-président du conseil d'EADS, voir le ministre de l'Economie et des Finances, Thierry Breton, pour lui annoncer la cession de titres par les deux actionnaires. Il a ajouté qu'il n'était pas entré dans le détail mais qu'il aurait voulu réaliser l'opération en janvier 2006.

Il a expliqué que cela n'avait pu se faire pour des raisons techniques et qu'il avait cherché "une nouvelle fenêtre", ce qui a conduit à la cession en avril 2006. Il a confirmé qu'il avait discuté avec les membres du gouvernement, assurant avoir eu "cinq ou six réunions" avec les responsables de Matignon et de Bercy. L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin avait affirmé dans un premier temps qu'il n'était pas au courant de la vente programmée des actions EADS par Lagardère.

A l'issue de l'audition, Arnaud Lagardère s'est montré plutôt soulagé : "Ca s'est fait dans la plus grande franchise, dans la plus grande décontraction. Quand on n’a rien à se reprocher, c'est d'autant plus facile. J'ai dit et redit que l'actionnaire Lagardère n'avait pas trahi les salariés d'Airbus, qu'il n'avait pas commis de délit d'initiés. Maintenant, nous allons entrer dans une phase d'explications".

Didier Migaud, président de la Commission des finances, était lui aussi satisfait : "Je crois qu'il y a eu des questions qui étaient à la fois précises, directes, franches. J'ai trouvé que les réponses étaient de même tonalité".

"Nous avons confirmation que l'Etat était informé, en tout cas de la cession des titres. Et d'ailleurs, je trouve ça plutôt rassurant", a-t-il ajouté en se refusant à évoquer les affaires boursières qui font l'objet d'enquêtes judiciaires

ooOoo

Mon impression : En fin d’audience, Monsieur Arnaud Lagardère a signalé la différence d’interprétation qu’il convient de retenir, selon lui, entre le mot « difficulté » et le mot « retard ».

Ainsi, Arnaud Lagardère se dédouane d'une gestion imparfaite, selon moi, du pacte d'actionnaire, qui lui a fait minimiser et passer outre le mot "difficulté", qui d'après lui ne peut s’entendre ni s’interpréter comme le mot "retard». Ainsi, son discours met en évidence sa priorité de financier qui a primé sur sa mission de gestionnaire. Il a avant tout géré selon son intérêt et sa conception personnelle le patrimoine financier du Groupe Lagardère, en mettant de côté les « difficultés » dont il ne nie pas avoir eu connaissance et dont il a délibérément négligé d’en faire étudier et mesurer les conséquences dommageables prévisibles à brève échéance, comme aurait dû le faire un gestionnaire avisé et responsable.

Pourquoi devrions-nous nous attendre avec naïveté à ce qu'un investisseur financier aux dents longues soutienne une entreprise dont il sait qu'elle traversera des difficultés et dont il s’interdit de penser que ces difficultés aboutiront sur des retards importants de fabrication ?

A mon avis, il était bien placé pour savoir, quoiqu’il s’en défende, que ces « difficultés » d’industrialisation aboutiraient sur des retards de fabrication et de livraison, et s’il ne le savait pas il aurait pu au moins approfondir la question et demander des explications techniques précises. On peut être patriote comme il le prétend mais à l’évidence son patriotisme se met en sommeil dès que ses gros sous sont en jeu.

Les députés de la commission des Finances ont été moins incisifs dans leurs questions que lors de l'audience des dirigeants de la Caisse des dépôts, et pour cause : l’Assemblée est l'un des organes de contrôle de la CDC qui à ce titre fait partie du « sérail » et il était de bon ton de se montrer plus sévère pour dédouaner l'assemblée Nationale en mettant en évidence les défauts d’informations de communication envers elle, commit par la CDC.

Arnaud LAGARDERE a été entendu bien plus comme un financier que comme un dirigeant de la Sogeade, avec tous les égards que ces Messieurs du Parlement réservent à un présumé soupçonné de délit d’initiés, sans plus semble-t-il, sans s’autoriser à l’accabler de questions trop précises sur les informations qu’il détenait comme dirigeant de la Sogeade gestionnaire du pacte d’actionnaire, en lui laissant toute latitude de s’exprimer à sa convenance.

Pour le reste, Arnaud Lagardère a confirmé en audience que les services de l'Etat et du Premier Ministre étaient informés et a dit tenir à la disposition de la Commission des Finances, si elle le souhaitait, les documents actés qui en font foi, tout en ajoutant qu’il s’en remettait pour la suite à l'Agence des marchés financiers qui d’après lui détiendrait tous les documents relatifs à cette affaire.

Je trouvais beaucoup de charme et de beauté virile à son père, Monsieur Jean Luc Lagardère, qui était doué dans ses expressions et discours d’une intelligence spontanée, je ne retrouve aucune de ces qualités dans son fils Arnaud Lagardère qui affiche dans ses propos étudiés à l’avance, une assurance qui frise l’arrogance et finalement pour moi, pas très convaincante.

Pour la petite histoire ajoutons que la Caisse des Dépôts et Consignations a pris ses devants et envisage de se constituer partie civile "du fait de la diffusion d'informations trompeuses" dans l'affaire EADS, affirme son directeur général Augustin de Romanet, dans une interview aux Echos mercredi 24 Avril, soit quelques jours avant l'audition d'Arnaud Lagardère.

extraits commentés :


"Nous envisageons de nous constituer partie civile du fait de la diffusion d'informations fausses ou trompeuses", indique M. de Romanet dans un entretien au journal économique, tout en disant "assumer" l'investissement de la CDC dans le groupe.

"Quant à une éventuelle demande d'annulation des deux tranches de la vente à terme restant à réaliser, ce n'est pas la voie que nous avons choisie à l'heure où nous parlons", ajoute-t-il.

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"Même si je n'étais pas à ce poste à l'époque*, j'assume parfaitement d'avoir investi dans cette entreprise, car c'est un investissement de long terme, qui recèle un fort potentiel", affirme le directeur général de la CDC.

ndlr :*Monsieur de Romanet était Secrétaire Général de l'Elysées à l'époque

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"Pour autant, cet investissement a mis en lumière une demande forte pour davantage de clarification des processus de décision de la Caisse des dépôts dans ce type d'opération", poursuit-il.

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M. de Romanet a proposé qu'un futur comité composé du président de la commission de surveillance de la CDC et de certains de ses membres se prononce sur toute opération similaire à celle d'EADS, sur proposition du directeur général de la Caisse.

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"Les contours de ce comité (...) seront arrêtés d'ici à la fin de l'année", a affirmé M. de Romanet aux Echos

fin d'extraits commentés

( a suivre : la suite de l'affaire et son évolution feront l'objet de prochains articles )




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