Point sur affaire EADS ( suite)
mercredi 10 Octobre 2007- Audition des responsables de la CDC devant la Commission des Finances du SENAT
Les dirigeants de la CDC dans l’ensemble ont confirmé leurs précédentes déclarations faites Mardi devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale.(voir mon précédent article intitulé "Assemblée Nationale ( audition CDC - aff. EADS)"
Je ne reprendrai donc ici, très résumés, que de nouveaux compléments d’informations par rapport à ceux qui avaient été évoqués devant la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale , le Mardi 9 Octobre 2007.
"Nous nous interrogeons très sérieusement sur la qualité de l'information fournie aux marchés par EADS", a déclaré Monsieur Dominique Marcel (sans préciser à quelle information il faisait référence.
Dominique Marcel a notamment assuré que la CDC n'avait pas eu connaissance d'un procès verbal du conseil d'administration de la Sogeade* … qui indiquait dès le 3 avril 2006 qu'EADS et sa filiale Airbus entraient "dans une phase plus agitée".
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"L'Etat n'a jamais autorisé la Caisse en tant que telle, mais l'opération telle que nous la connaissons avait été vue par les pouvoirs publics", qui avaient pris les décisions nécessaires à ce que la cession de titres par Lagardère puisse se réaliser …… "Depuis ma nomination en novembre 2003, je n'ai jamais reçu d'instruction de l'Etat, du Trésor, me disant « il faut que la Caisse prenne tant de pourcentage du capital de telle entreprise » , a ajouté M. Marcel.
Monsieur Dominique Marcel a reconnu que la CDC avait participé en 2004 au "sauvetage" d'Alstom, non seulement sur instruction de l'Etat mais aussi "sur orientations de l'Etat" et avec sa garantie, en réponse à une question du rapporteur général de la commission des Finances, l'UMP Monsieur Philippe Marini (UMP)
Mais d’après lui les deux opérations ne sont pas comparables car le sauvetage d'Alstom ne s'est pas fait sur ses fonds propres.
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Une fois de plus, Monsieur Augustin de Romanet, directeur général de la CDC qui n'était pas en poste à l'époque des faits, a réaffirmé qu'il était "favorable à tout ce qui renforce la clarté de notre action". Il a notamment proposé qu'un futur comité composé du président de la commission de surveillance de la CDC et de certains de ses membres "se prononcent sur toute
opération" similaire à celle d'EADS "sur proposition du directeur général de la Caisse".
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Ndlr : ci-dessous pour mémoire, quelques précisions puisées dans les médias :
- * Sur la Sogeade : holding rassemblant les participations de Lagardère et de l'Etat français dans EADS »
- sur la réunion du 3 avril : cette réunion visait notamment à ce que la Sogeade puisse purger les droits de préemption par l'Etat français des titres vendus par Lagardère. »
- sur les informations des banques d’affaires :
. quelques mois avant l'annonce par le groupe aéronautique de très gros retards dans le programme A380, deux banques d'affaires avaient émis des recommandations favorables à EADS.
. Le 22 mars 2006, Morgan Stanley avait recommandé l'achat du titre s'appuyant sur la perspective de "quelques grands contrats ou un lancement avec succès de l'A380" qui "pourraient augmenter la valorisation d'Airbus". Le 27 mars, la banque Merrill Lynch, qui conseillait de vendre auparavant, se montrait plus positive sur les perspectives du groupe.
- Sur la finalisation de l’acquisition d’une partie des titres par la CDC :
. la CDC a finalisé l'acquisition d'une partie des titres d'EADS cédés par le groupe privé Lagardère le 12 avril 2006. Deux mois plus tard le cours de l'action dévissait en Bourse après l'annonce de nouveaux retards dans le programme de l'A380.
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(ce présent article sera suivi par une revue de presse des autres auditions et des déclarations faites dans les médias par les principales personnalités « intéressées » dans cette affaire)
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