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L'avenir de la Corse :
"qui vivra verra "
François Fillon avait préparé le terrain lors d'une visite préparatoire le 21 septembre en Corse. Le Premier Ministre avait « en éclaireur » discuté avec tous les groupes politiques représentés à l'Assemblée territoriale, dont les nationalistes radicaux.
Mais la découverte d'un lance-roquette, il y a quelques jours, sur les hauteurs d'Ajaccio n'avait pas été faite pour rassurer les autorités qui avaient pris toutes les mesures pour prévenir tous incidents.
Mardi 30 Octobre, le Président Sarkozy avait passé une journée dans l’île pour présenter ses projets de développement de l’Ile de Beauté (voir mon article précédent)
Mais en dépit du quadrillage des « points chauds » de l’Ile par plus de 3000 policiers et Gendarmes, Mercredi 31 octobre, le Conseil des Ministres décentralisé à donné lieu a des incidents qualifiés par les médias « de brefs » mais qui à mon sens sont lourds de significations.
En premier lieu dans la nuit de Mercredi à vers 0 heures 30, un bâton de dynamite a été jeté contre un fourgon de CRS, devant le domicile du maire de Bastia, Emile Zucarelli. Le bâton a roulé jusqu'à un pot de fleurs et explosé, occasionnant des dégâts au mobilier urbain, sans faire de blessés (heureusement !) Cet « incident » n'a pas été revendiqué.
Depuis le début de la matinée, le centre d'Ajaccio avait pris les apparences d'une ville en état de siège avec un quadrillage de policiers tous les cinq mètres dans les avenues totalement désertées par les habitants et avec des fouilles systématiques à tous les accès menant au cœur de la cité impériale.
Le gouvernement s'est retrouvé dans la matinée, sous l'égide du chef de l'Etat, à la préfecture d'Ajaccio pour le Conseil des Ministres.
A 10H00, les forces de l'ordre ont contraint des manifestants à reculer au-delà du périmètre interdit autour de la préfecture. "C'est la dictature. On vous emm..., on est chez nous. Sarko le peuple aura ta peau", ont lancé aux forces de l’ordre les manifestants au son des cornes de brume. Certains drapés dans le drapeau corse ont chanté l'hymne corse.
Ensuite vers 11 heures 30 des incidents ont opposé les forces de l'ordre aux manifestants nationalistes venus protester et exprimer leur défiance à proximité de la préfecture d'Ajaccio.
Les forces de l'ordre ont dû utiliser des grenades lacrymogènes pour disperser quelque 150 à 200 manifestants nationalistes, massés sur l'avenue du Premier-Consul, à
Portant des banderoles avec la tête de maure, ils criaient des slogans tels que: "Une seule solution: décolonisation". Après les jets de lacrymogènes, ils ont reculé et se sont regroupés sur la place Foch où est arrivé le dirigeant indépendantiste Jean-Guy Talamoni.
A
L'intersyndicale CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA et STC (Syndicat des travailleurs corses, nationaliste) a menacé de ne pas rencontrer le chef de l'Etat, comme il avait été prévu, à l'issue du conseil des ministres.
Le PS avait critiqué cette initiative de Conseil des Ministres décentralisé à Ajaccio.
- Résumé des déclarations du Parti Socialiste :
« Le Parti socialiste avait critiqué lundi cette délocalisation ponctuelle, ….. "Un déplacement cher" qui "va mobiliser plusieurs compagnies de CRS", "un grand Barnum alors que la Corse mérite un travail approfondi : ……… «Nous ne nous opposons pas à des Conseils des ministres décentralisés. Mais le faire en Corse aujourd'hui, avec un tel déploiement de moyens, notamment de sécurité, nous paraît peu opportun alors que la Corse a surtout besoin d'un dialogue et de respect mutuel, pas de coups médiatiques", avait déclaré aux médias Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande. ….. "Ce grand barnum ne sert pas la Corse", avait-il ajouté.
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