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17 octobre 2007

"Espoir d'Europe" à Lisbonne ! - les 17-18 octobre -



"Espoir d'Europe" : ce pourrait être le titre d'une belle chanson ou d'un parfum subtil , mais non, mais non, ! c'est tout simplement la poursuite d'une utopie politique, mais d'une réalité économique douloureuse ! d'après moi et bien d'autres !

Quoiqu'il en soit :

Jeudi soir , les dirigeants européens se retrouveront en sommet à Lisbonne pour se mettre d’accord sur un traité européen destiné à moderniser les institutions de
L’Union Européenne

Après le « non » des Français et des Néerlandais, la Constitution Européenne battait de l’aile et il convenait de remettre sur les rails un projet de traité. Finalement en un sommet européen de juin 2007, les pays membres avaient trouvé un accord sur la substance d'un Traité, pour remplacer la Constitution. D’après cet accord, seraient préservées les innovations censées faciliter la prise de décision à 27, le mot Constitution serait évité et serait supprimé du texte tout ce qui donnait à l'Union des airs de super-Etat.

Restait à rédiger le texte complet du Traité. Ce travail, confié à des juristes européens, s’est terminé il y a peu de temps.

Il semble que ce traité devrait être approuvé par tous les pays membres, mais le président polonais Lech Kaczynski et le Premier ministre italien Romano Prodi font encore quelques réserves importantes :
Pologne :
Les Polonais, insistent depuis des mois pour que soit "renforcé" un compromis dit de Ioannina, qui permet à certains pays, mis en minorité, de geler quelques temps une décision qui aurait été prise à la majorité.
Ce compromis figure actuellement dans une simple déclaration annexe au traité alors que les Polonais voudraient l'inscrire dans le traité lui-même.
Italie :
M. Prodi a lui soulevé tardivement un problème qui n'est pas directement lié au traité,
mais dont il a fait déclaration, presque un casus belli: l'Italie devrait se retrouver avec
moins d'eurodéputés (72) que le Royaume-Uni (73) et la France (74) dans la nouvelle répartition des sièges proposée par le Parlement européen, en prévision de la réduction
du nombre total d'eurodéputés inscrite dans le traité, mais Rome veut absolument rester à
parité avec ces deux pays.

Ces derniers jours, la présidence portugaise de l'UE a multiplié les rencontres pour dégager des compromis et compte beaucoup sur ceux des dirigeants européens, qui veulent en finir avec la crise constitutionnelle.

Qu’en pense une partie de l’Opinion Européenne ?

Quelques courtes appréciations relevées dans des articles de la presse étrangère :

Autriche – 17 octobre 2007 :

Doris Kraus est convaincue qu'aucun des 27 Etats membres "n'osera faire échouer le traité de réforme. Car tous ont beaucoup à perdre si ce projet tombe une nouvelle fois à l'eau …. et l'Union européenne la première ………

« Le processus de réforme a débuté en décembre 2001 ….. le sens et l'objectif même de cet exercice risquent de tomber dans l'oubli : l'UE devait remédier à la lourdeur que lui reprochent ses opposants comme ses partisans en mettant en place de meilleures structures d'organisation et de décision. Au lieu de cela, le processus de réforme reste associé à l'échec avec le rejet du Traité constitutionnel en 2005

Allemagne – 17 Octobre 2007

Nikolas Busse met en garde contre tout excès d'optimisme, en ce qui concerne le devenir du traité de réforme européen.

…."Après le sommet, il restera des obstacles difficiles à franchir. En effet, le traité doit être ratifié par les 27 Etats membres, et l'UE a déjà eu de nombreuses surprises dans ce domaine. Personne ne peut dire aujourd'hui dans quelle disposition d'esprit seront les pays l'année prochaine. Gordon Brown peut-il se permettre de renoncer à un référendum au Royaume-Uni ? Et si les Irlandais, les Danois ou un autre peuple disent non ? Nicolas Sarkozy recueillera-t-il la majorité des trois cinquièmes à l'Assemblée nationale ?" ……………

Royaume-Uni – selon The Guardian du 17 Octobre 2007 :

"Peu osent le chuchoter, mais cette semaine offre une occasion authentique et excitante de moderniser et de rendre effective l'Union européenne, une occasion à saisir pour l'engagement britannique en Europe et pour la cause européenne au Royaume-Uni - toutes des causes, à vrai dire, méritant d'être soutenues", ………….. "C'est tragique, mais vous n'entendrez que très rarement parler du débat sur le traité européen ……… en des termes aussi positifs. C'est parce que la presse britannique dans son ensemble - elle est possédée en grande partie par des gens qui détestent l'Europe et qui craignent que la politique de concurrence de l'UE ne vienne gêner leurs ambitions monopolistiques - est systématiquement xénophobe et alarmiste. Elle menace en permanence l'équilibre des débats qu'exige ce sujet vital et stratégique. Malheureusement, à quelques rares mais honorables exceptions près, trop de politiques britanniques, depuis plus d'une génération, rampent devant les journaux britanniques et leur hostilité fanatique à l'Europe."

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