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10 octobre 2007

Ecarts de langages dans les perchoirs



Qui se souvient du duel de Gaston ?







Si les mots employés par nos politiques pour corser leurs discours et opinions, joutes verbales et autres plaisirs du genre étaient utilisés par les Professeurs dans nos Ecoles, Lycées, Universités, il ne manqueraient pas de se faire censurer, mettre à pied, au pire poursuivis et condamnés, révoqués. Or il se trouve que les politiques qui se trouvent à la tête du pays s'affranchissent allègrement avec outrecuidance et provocation, en public et dans les hémicycles, du respect qu'ils doivent à la République Française et à tous les Français d'abord et de plus à la dignité de leur fonction, sinon de leur personne.

Quel démérite y aura-t-il à rester attachés aux bonnes manières, à la courtoisie et à la décence des échanges verbaux.?

Nous qui nous efforçons d'éviter dans nos familles, dans nos écoles , que nos enfants utilisent des "gros mots" nous ne souhaitons pas être contredits par nos représentants qui de plus en plus vulgarisent notre belle langue française et méprisent la politesse en clamant à tort et à travers des mots grossiers et des insultes

Que l'exemple viennent d'en haut et d'autant plus condamnable.

Mon oreille sensible n'a pas apprécié les mots provocateurs " Racailles ... Karcher"utilisés par Monsieur Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, qui nous ont valu quelques semaines d'émeutes et des milliers de voitures brûlées, quand on parle il faut savoir à qui l'on s'adresse et ce n'est pas parce que certains jeunes voire moins jeunes de banlieues veulent "niquer notre mère" que l'on doit s'aligner sur leur expressions insultantes.

Je ne peux apprécier davantage le mot "dégueulasse" employé par Madame Fadela Amara pour laquelle j'avais une certaine sympathie pour son action associative autrefois, bien que je ne partage pas ses idées politiques.

Je n'apprécie pas du tout, mais alors là pas du tout, les accusations et les qualificatifs exagérés que Monsieur Bernard Henri Levy, écrivain, philosophe, politique à ses heures, et Monsieur Henri Guaino, plume de notre Président, viennent de se" jeter à la tête " à propos du discours écrit pour Nicolas Sarkozy et prononcé à l’Université Cheickh Anta Diop de Dakar en juillet 2007.

Henri Guaino a été accusé de « racisme » et son texte d"ignoble"par le philosophe.

En retour Henri Guaino a qualifié BHL de"petit con prétentieux"... en ajoutant entre autres compliments du genre, "Il ne m'aime pas, moi non plus, il n'aime pas la France, moi si ... il a la bave aux lèvres avec la bave qui suinte de partout ...des crétins il y en a toujours eu, que voulez vous que je réponde à autant de conneries !"(site internet Rue 89). Quelle pétarade d'injures !

Trop c'est trop, tant pour l'un que pour l'autre, comment ces messieurs de qualité, fleuron de notre littérature peuvent-ils s'abaisser ainsi ? ! Je vous laisse juger du mépris, de la vulgarité , de la violence et de la haine contenue à divers degrés dans ces mots et phrases prononcés par ces personnes en qui ont nous demandent de placer notre confiance ou notre admiration. Un duel à la façon de l'ancien régime eut été à mon sens plus noble , encore faut-il savoir manier l'épée à défaut de savoir châtier sa langue.

La langue Française est assez riche pour qu'ils puissent s'exprimer et faire passer leurs messages de critiques et de désaccord avec dignité. Ceci aurait eu pour mérite de situer leurs divergences de vues et opinions à la hauteur d'un débat loyal, alors que leur inconvenance les rabaissent au niveau du caniveau.

Je désapprouve Madame Amara, Secrétaire d'Etat a la politique de la Ville, d'avoir employé ce mot, somme toute le moins injurieux parmi ceux cité plus haut, il sonne mal dans la bouche d'une jolie femme qui sait parler avec son coeur et ne devrait pas en public ou dans l'exercice de ses fonctions parler avec ses tripes.

Je ne suis pas d'accord avec les politiques de droite et de gauche qui se sont saisi de ce dérapage verbal pour s'aligner et demander ensemble qu'elle démissionne, que ne réservent-il leur possible entente sur des questions plus importantes ! Somme toute Madame Amara n'a fait que suivre avec imprudence la ligne verbale initiée par notre ancien ministre de l'intérieur !

Monsieur Fillon a tenté de calmer le jeu en recevant Madame Amara pour lui renouveler sa confiance, soit, mais comme je suis impartiale il aurait sans doute dû lui dire d'adoucir ses expressions en public. Peut-être l'at-il fait. Et à cette occasion il a souhaité qu'elle engage un dialogue plus direct avec la majorité autour de la préparation du plan banlieues. Une recommandation qui à mon sens trace les limites de l'ouverture.

Il doit recevoir Monsieur Patrick Devedjian pour l'inviter à se modérer, je le suppose.

La salve de protestations de certains élus UMP contre Fadela Amara, a été accentuée par Monsieur Patrick Devedjian( lui même à mémoire courte,dont on se souvient qu'il avait en "catimini", mais tout de même assez fort pour être entendu, osé traiter de salope une dame politique) qui a considéré que le mot "dégueulasse" était une INJURE faite à la majorité;

Des voix de droite associées à l'opposition de gauche ont réclamé le démission de la Secrétaire d'Etat. Les uns pour dénoncer l'ouverture et ses limites, les autres pour se venger du ralliement de Madame Amara à Monsieur Sarkozy. Trop facile et cousu de fil blanc !

De Russie, Nicolas Sarkozy est lui-même intervenu dans la querelle en lançant mardi soir un appel à l'apaisement.

Sera-t-il entendu lui qui a donné le mauvais exemple ?

"Je demanderai à chacun qu'il veuille bien s'apaiser", a dit de Moscou le Président s'adressant tout autant à sa ministre qu'à une majorité qui ronchonne tout bas contre sa stratégie d'ouverture.

mon commentaire : Plus d'insultes,plus de mots grossiers en public, s'il vous plait ,Mesdames et Messieurs, pour le reste en privé ou dans votre intimité arrachez vous les ongles, les cheveux, crachez vous les uns sur les autres, boxez vous, bottez-vous les fesses, déchirez vous, hurlez, défoulez vous comme vous l'entendez : nous ne voulons pas le savoir, mais en pubic de grâce drapez vous dans la dignité républicaine de vos fonctions !



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Au moment, de voter, 53 % de Français n'étaient pas choqués de la vulgarité de notre hyperprésident. Que ce soit dans ses mots, l'étalage de ses goûts, de ses problèmes de couple.
La dignité, pour 53 % de Français, n'est plus qu'une vue de l'esprit !!!

Lucienne Magalie Pons a dit…

non ce n'est pas une vue de l'esprit c'est un exercice quotidien aussi performant que le jogging que je peux apprécier bien souvent en fréquentant
mes contemporains, seule une minorité de VIP, vedettes peoples et cie qui tiennent l'écran et les "unes" des journaux et encore pas toutes se montrent vulgaires et agressives, sinon ce serait insupportable. Et s'il n'en reste qu'une pour la dignit je serais celle là ! bonne soirée !