Tout le discours de Bordeaux de Nicolas Sarkozy mériterait d’être décrypté dans son incohérence, mais nous n’avons pas temps de nous consacrer à ce fleuve, simplement deux petits extraits pour mesurer l’emploi de formules stéréotypées dont la valeur négative et contradictoire mérite d’être relevée :
Nicolas Sarkozy a dit :
« Je suis venu vous parler de ce que nous avons sans doute de plus précieux. Je suis venu vous parler de la République. La République qui fait de nous des femmes et des hommes libres. La République qui est une leçon de tolérance et de respect dans une région de France, la vôtre, où la tolérance et le respect font partie profondément de votre culture.
Notre commentaire : : « Une leçon de tolérance » : la tolérance est restrictive ce n’est pas l’acceptation et la reconnaissance pleine et entière des différences, on tolère avec des restrictions, des « si et des » « mais » et des interdictions , la tolérance est le contraire de l’altruisme désintéressé .
Nicolas Sarkozy à dit :
Enfin mes chers amis, pour terminer, dans la République je voudrais l’expliquer à un certain nombre de mes compétiteurs il n’y a pas de place pour la lutte des clans et pour la lutte des classes. La lutte des classes, ce n’est pas la République. Ne vous y trompez pas, mes chers concitoyens.
Quand on dit« Je veux faire payer les riches », c’est tout le monde que l’on veut faire payer. Quand on propose un taux d’imposition de 75% pour faire payer les riches et que l’on explique le lendemain : « Cela - je cite - n’a pas vocation à rapporter un seul euro au budget de l’État », je dis que c’est du cynisme. Je dis que c’est une tartufferie et que ceux qui disent cela sont des tartuffes !
Nos commentaires : » Ceci n’a pas vocation à rapporter un seul euro au budget de l’état » , peut-être, mais c’est une mesure moralisatrice
Commentaire final : le rédacteur des discours de Nicolas Sarkozy aurait intérêt à mesurer les mots qu’il glisse dans ses pages pour ne pas étaler des formules inadaptées, comme on étale de la confiture sur des tartines au point de les faire dégouliner sur les babines.
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Quand à parler de tartuffes, les vrais tartuffes étaient dans la salle pour applaudir comme la claque aux poulaillers des salles de théâtre.
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