Ça ne plait pas aux Suisses tant pis pour eux !
Évidemment les Suisses n’apprécient pas Jean-Luc Mélenchon !
Nous les Français nous aimons bien que Jean-Luc Mélenchon secoue la campagne présidentielle Française, jusqu’à présent ça crapotait entre le cirque, les insultes, les outrances, les crises de nerf, la pommade, la soupe à la grimace, et les appels de pieds incestueux dans les coulisses, nous avons 10 candidats validés, Jean-Luc Mélenchon vient de leur botter les fesses, ils en avaient besoin, la douche froide qu’ils ont reçue dimanche devraient les remettre d’aplomb dans une ligne de conduite digne de l’échéance qui se prépare, la campagne vient de commencer officiellement … ça « c’est du sérieux » … !
Il ne s’agit plus de danser le sirtaki devant le buffet de la droite garni de zakouski de mignardises, de caviar et de champagne, ou de gober sans mot dire le caviar rose de la gauche bcbg.
Vox populi vox Déi, cette vois forte qui “disperse les superbes, renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles" c'est aujourd'hui la voix forte du peuple qui a chanté dimanche la « mélenchonne » place de la Bastille à Paris, sur l’air de la Carmagnole, et c'est toute la France des humbles qui se fait entendre !
Ci-dessous de Source site suisse : « le Matin Online » un article en date du 19.3.2012 Mis à jour à 18h06
Mélenchon, l'empêcheur de tourner en rond
Présidentielle française
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Il nous plaint. Jean-Luc Mélenchon «plaint» les Suisses. Nous avons été assez influençables pour rejeter l'initiative qui voulait nous octroyer deux semaines de vacances supplémentaires. Pauvres de nous, qui nous laissons «intimider par le patronat», pense-t-il. Pauvres de nous, qui vivons dans «le coffre-fort de tous les voyous de la Terre». Pour les voyous français, s'il est élu, il viendra les chercher un à un. Mais qui est ce tribun, volontiers provocateur à ses heures?
«Le meilleur orateur de la scène politique française» estime le journaliste politique chevronné Alain Duhamel. «Le roi des meetings» même, selon Le Parisien. Un art de rassembler qu'il a cultivé dès l'université. Il dirigeait alors l'Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) à Besançon et était de toutes les manifestations.
Le roi des meetings est aussi roi car il ne mâche pas ses mots. Celui qui a lâché le parti socialiste après 31 ans de bons et loyaux services pour incarner une gauche plus franche, une gauche plus à gauche lâche, sans ambages:«Je n'ai pas quitté le PS pour aller faire son supplétif!». La preuve.
Pas de cadeaux pour le PS
Les tergiversations de François Hollande sur les exilés fiscaux? «Des jérémiades». La femme politique de l'extrême, Marine Le Pen? «Une semi-démente». Quant au concurrent principal du président sortant, François Hollande, auquel il se rallierait néanmoins au deuxième tour, il n'est rien d'autre qu'un «capitaine de pédalo».
Lui appelle à «l'insurrection civique». C'est d'ailleurs le sous-titre de son dernier livre, «Qu'ils s'en aillent tous!» Vite, la révolution citoyenne. Un véritable best-seller vendu à... 60 000 exemplaires. C'est peut-être que le talent de cet ancien enseignant de français n'est pas qu'oratoire.
Journaliste, «ton métier pourri»
Diplômé de l'Education nationale, l'homme qui va sur ses 61 ans a aussi une licence de philosophie en poche. Tour à tour correcteur et directeur de publication, ou encore dessinateur (pour l'hebdomadaire -catholique!- La Croix jurassienne devenue La Voix du Jura), on peine à croire qu'il a aussi été journaliste quand on entend les propos qu'il a tenus l'an dernier face à un journaliste stagiaire dont les questions l'agaçaient (voir vidéo dans encadré): «Vous vous prenez pour qui, bonhomme! Ton métier pourri! [...] et ta sale corporation voyeuriste!»
Vers une VIe République
Lui veut se détacher de la mêlée. Être le «dernier président de la Ve République». Elu, il créerait la VIe République sociale, laïque et écologique. Pas de règle d'or qui tienne (l'équivalent de notre frein à l'endettement, ndlr). Mais plutôt une «règle verte», pour éponger notre dette écologique. Et le discours fonctionne. A tel point que l'on parle de mélenchonisation des autres candidats. Surtout quand François Hollande, prenant conscience que l'ascension de son rival de la gauche de la gauche pourrait lui être défavorable (il n'est plus qu'à deux points de François Bayrou), nomme un représentant spécial pour sa campagne, étiqueté «anti-mondialisation» de longue date: Arnaud Montebourg.
Pourtant, celui qui n'hésite pas à conclure ses meetings à la fois par L'Internationale et La Marseillaise -«La source du pouvoir est dans le peuple»- est parti de rien. Né à Tanger, au Maroc, d'une mère institutrice et d'un père télégraphiste, Jean-Luc le Jurassien a eu pour tremplin la ville de Massy, aux portes de Paris. Adjoint au maire de ce terminal nerveux à 15 kilomètres au sud de la capitale, il est aussi le plus jeune sénateur de France dès 1988, alors qu'il parle déjà de «rompre avec le capitalisme transnational».
Persévérant
Cette ascension, l'homme la doit sans nul doute à sa persévérance. Après l'UNEF à Besançon, puis dirigeant local de l'Organisation communiste internationaliste (OCI), il a été très tôt rompu à l'exercice de haranguer les foules et de récolter des fonds. «On organisait même des boums pour financer nos actions», confiait-il au quotidien français Libération.
Franc-maçon, il a probablement bénéficié d'un large réseau dans l'Hexagone. Ministre délégué sous Jospin, il s'est occupé d'enseignement professionnel jusqu'en 2002. Déçu de la gauche molle, Mélenchon se veut révolutionnaire. Au point de nier que l'île de Castro est une dictature. Ou d'excuser les amitiés douteuses du Vénézuélien Chavez. A ses détracteurs qui rapprochent son idéologie de celle du FN, il répond en arborant rien de moins que le triangle rouge des déportés communistes en boutonnière. Un orateur hors pair qui ne fait pas dans la dentelle.
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