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23 mars 2012

Considérations sur la mort de Mohamed Merah

Éditorial de lucienne magalie pons

Mohamed Merah a trouvé la mort Jeudi 22 mars en se jetant par la fenêtre et en tirant sur les Forces du Raid au cours d'une violente fusillade. Au cours du siège il avait dit qu'il ne voulait plus se rendre et voulait mourir les armes à la main, son vœu s'est réalisé.
Depuis son enfance il avait commis des actes de délinquance, ensuite devenu adulte il est monté au degré supérieur en commettant les crimes abominables de Toulouse et Montauban.

On ne peut que condamner de tels actes de terrorismes, oui mais quand il était mineur la société ne pouvait-elle mieux le prendre en main et le protéger de lui-même qu’elle ne l’a fait ?

Je sais que je peux vous choquer par mes réflexions, mais tout l'ensemble de l'affaire me fait très mal au cœur, que de gâchis et en plus que de récupération politique, c'est ignoble
Une mère divorcée seule à élever ses cinq enfants , dans un monde déchiré par des idéologies plus barbare les unes que les autres, dans une France ou sous prétexte de liberté tout le monde livré à son individualité va, vient, passe , et finalement tue et trépasse on ne peut jeter la pierre sans s'interroger pour savoir si les devoirs de la société envers les mamans seules, et même les parents, et leurs enfants délinquants sont bien remplis ou suffisants pour les aider, les prévenir et les reprendre en main, pour les replacer sur la bonne route, on peut se demander aussi si les femmes seules sont suffisamment entendues et comprises, surtout quand elles sont françaises d’origine étrangères, ou même étrangères, et qu’elles ont du mal à se faire entendre.

La société n’est pas toujours blanche comme neige dans toute l’insécurité qui s’est établie en France depuis des décennies et qui atteint déjà un paroxysme inacceptable.

On a l’impression qu’il y a deux mondes au sein de la société française qui coexistent sans se voir (et dans d’autres sociétés aussi ), un monde apparent où chacun vit son quotidien plus ou moins ordinaire, avec des œillères et des bouchons dans les oreilles, en regardant son nombril, en évitant les sujets tabous, et un monde à part ,où fonctionnent en cercle en mouvement perpétuel, la police, le délinquant, le criminel, le juge, le jury, l’accusé, l’avocat, la victime ou ses représentants, un monde qui va de la coercition, à la prison en passant par la justice, pour se terminer bien souvent par la relaxe du délinquant et du criminel qui se retrouve libre, livré seul à ses anciens démons qui bien souvent le conduisent hélas pour la société, mais aussi pour lui à récidiver.

Entre ces deux mondes qui s’ignorent, il n’ y a que l’acte de délinquance ou l’acte criminel qui établissent un lien, s’il s’agit d’une victime « monsieur et madame tout le monde » tout continue à fonctionner ordinairement dans chacun de ces deux mondes , ou encore on s’y intéresse en lisant en biais les journaux sans plus, mais quand les victimes font parties des communautés protégées particulièrement par le pouvoir soit en raison de leur histoire, de leur croyance , religion, notoriété, accointance politique etc… toute la société est sollicitée pour participer à l’effroi et à la compassion générale, tout est mis en œuvre pour traquer les délinquants et les tueurs, deux poids, deux mesures.

Nous venons de subir une semaine de matraquage politique et médiatique intense, 24 heures sur 24 , qui s’est imposée à toute la population par les médias presse et audio-visuel, ou l’on a pu voir l’exemple même de la récupération politique bien plus que la défaillance de notre société en matière de protection sociale préventive et de sécurité préventive, en la personne d’un jeune homme de 24 ans qui a tué des victimes innocentes dans des actes de terrorismes inacceptables, comment peut-on alors s’aveugler et ne pas s’interroger sur le parcours depuis son enfance d’un jeune homme de 24 ans qui vient de tuer des victimes innocentes ?

Les médias et les politiques nous ont tracé son profil de terroriste délinquant, en insistant sur les mots, tueur, criminel, terroriste, salafiste, islamiste se réclamant d’Al Quaïda lui-même, certes depuis dix jours il a été cela., quoi qu’en langage juridique il était un présumé coupable, mais passons sur ces différences de verbe exécutif et juridique, la question n’est pas la.

La question que nous venons poser c’est celle de son profil social depuis l’enfance qui n’a été que très peu évoquée et dont nous savons que peu de chose ….Comment a- t-il pu en arriver là ?

Est-ce que notre société a pu jouer un rôle efficace de protection sociale auprès de sa mère et de lui-même quand il était enfant et ensuite mineur délinquant, on sait par son avocat qu’il avait été jugé plusieurs fois , condamné avec sursis, relâché, mais on ne sait pratiquement pas comment il a été protégé socialement par la société quand il était mineur.

On aimerait savoir comment réellement, d’une part la société protège socialement des enfants avant qu’ils ne basculent dans la délinquance et d’autre part après quand ils ont commis des actes de délinquance.

On nous tient bien souvent des discours où l’on valorise les services de protection sociale, les assistants et personnels de ces services, les moyens mis en place, mais alors d’où vient leur échec, d’où vient que des enfants dans les quartiers et les banlieues courent le risque de devenir des délinquants et des criminels et que certains le deviennent réellement .

Récemment un homme politique important dans une émission de campagne présidentielle a martelé que ces gens n’avaient pas leur place dans les quartiers et qu’il les ferait partir s’il était réélu.

Est-ce une solution dans un pays qui se fait le champion de l’humanisme et se proclame le défenseur des droits de l’homme même à l’extérieur de nos frontières ?

Bien sur il nous faut nous incliner d’abord devant les malheureuses et innocentes victimes, mais voir un jeune homme de 24 ans devenu terroriste après avoir été délinquant depuis sa minorité, tuer des victimes innocentes et en plus détruire sa propre vie en se jetant par la fenêtre et en tirant sur les forces de l’ordre , c’est l’illustration d’un drame absolu, c'est d'une gravité nationale extrême , et on droit de se demander si notre société, et y compris et surtout ses dirigeants, ont le courage de se regarder en face et de s’interroger pour savoir si nos services de protection sociale et nos service de sécurité sont adaptés ou disposent des moyens nécessaires , dans leur état actuel, pour remplir d’abord efficacement un rôle de prévention et de protection sociale des plus exposés , avant que la spirale de la violence ne les aspire.

Tous les appels des politiques et des religieux qui appellent la main sur le cœur catégoriquement ou précautionneusement les Français à l’unité nationale, à ne pas faire d’amalgames, a vivre en paix ensemble, à se respecter entre eux, tout ça c’est du discours superflu, d’une valeur relative, pas du tout convaincante ni efficace.

Il ne s’agit pas de parler, il ne suffit pas pour les dirigeants de passer la pommade avant de lever le bâton, ce que réclament les français de la part de l’Etat, c’est en priorité un rôle préventif social et éducatif où la considération humaine de la personne soit pleinement pris en compte et un politique de sécurité efficace doté des moyens en effectifs suffisants pour remplir son rôle d’abord préventif, et encore une justice indépendante de l’exécutif.

Par ailleurs si certains psychanalystes, psychologues, et philosophes ou pseudo-philosophes pseudo-historiens, de l’intelligentzia parisienne très médiatisée, notamment, fermaient leur clapet qui déversent sur ce drame des flots de paroles très sophistiqués pour expliquer chacun à leur façon et selon sa préférence le drame que nous venons de vivre, ce serait un enfumage de moins.


Je sais que je peux vous choquer par mes réflexions, mais tout l'ensemble de l'affaire me fait très mal au cœur, que de gâchis et en plus que de récupération politique, philosophique, ect… c'est ignoble.

En tant d’une part que Française dont la trace historique généalogique remonte à l’an 800, allant des vikings et ensuite par la suite par les alliances qui ont suivies de certains pays l’Europe, notamment l’Espagne, l’Italie, la Corse, et surtant en tant que Française née en Algérie rapatriée en France en 1962 ,je sais que je peux vous choquer par mes réflexions, mais tout l'ensemble de l'affaire me fait très mal au cœur, les victimes d’abord bien sûr mais aussi le sort dramatique de Mohamed Merah, jeune français d'origine algérienne que de gâchis et en plus que de récupération politique, philosophique, ect… c'est ignoble, oui tout l’ensemble de l’affaire me fait mal au cœur.

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