Que dire aujourd’hui 19 mars 2012 , que dire de ce 50me anniversaire de la fin de la Révolution Algérienne, que dire de ce 19 mars 1962 qui a officialisé la mort de l’Algérie Française par la signature des « accords d’Evian » ce qui finalement pourrait s’illustrer par la formule « Le Général de Gaulle m’a tué » signé : l’Algérie Française », oui que dire sinon que certains d’entre nous, sans oublier nos souffrances que nous gardons pour nous , nous ne sommes pas pour exploiter ce drame , par des lamentations et des révisions historiques hasardeuses, comme le font de pseudo historiens pour dresser les Algériens contre les français rapatriés d’Algérie et les Harkis.
Les Harkis, les français rapatriés d’Algérie, enfin ceux qui ont eu la chance de n’être pas assassinés sur place pendant les « évènements » et au moment de l’indépendance, et aussi les révolutionnaires Algériens de cette époque, tous nous savons à quoi nous en tenir, et d’entre tous ceux que je viens de citer, certains n’ont pas besoin de lire ces ouvrages malsains pour savoir les souffrances et les deuils qu’ils ont vécus.
C’est à la Nation Française de restituer l’histoire de cette époque, sans se renier, et de l’autre côté c’est à l’Etat Algérien de raconter son histoire et sa révolution pour obtenir l’indépendance, mais en France l’Etat ne l’a jamais fait, et en Algérie on commence à la réécrire d’après ce que j’en sais.
Aussi en attendant à chacun son 19 mars !
Pour illustrer mon article je citerai :
en 1/ la Libre Opinion d’un Général d’Armée que l’un de mes correspondant « Français de France » lui m’a tout récemment communiqué, comme quoi les « français de France » ne sont pas tous intoxiqués par la mauvaise presse que nous font les pleureurs pseudo-historiens anti-français (Merci, Monsieur Ph. M. de V., vous vous reconnaîtrez, si vous vous atterrissez sur mon site par hasard)
en 2/ la position de l’Etat Français : cette année pas de célébration officielle
A tout seigneur tout honneur et gloire, je rends hommage et je m’incline tout d’abord devant le Général de la Presle en publiant sa Libre Opinion, avant de présenter la position de l’Etat Français
1) LIBRE OPINION : le 19 mars
par le Général d'armée Bertrand de La PRESLE
« Le 19 mars, je célèbrerai la Saint Joseph.
La date du 19 mars 1962 ne marque en aucun cas la fin de la guerre d’Algérie. Le 19 mars 2012 ne sera que le triste cinquantième anniversaire d’un cessez-le-feu prévu par les « accords d’Evian » signés la veille, qui a donné le signal de massacres que nous n’avons pas su empêcher et qui laissent une terrible tache sur notre honneur national.
Au cours des mois qui ont suivi ce 19 mars 1962, des dizaines de milliers de nos frères d’armes engagés à nos côtés dans cette guerre fratricide ont été enlevés, torturés dans d’atroces souffrances, assassinés. Des milliers de nos compatriotes, femmes, vieillards, enfants ont subi des violences meurtrières qui ont poussé à l’exil, dans un dénuement complet, ceux qui ont pu y échapper. L’accueil de la métropole n’a guère été fraternel. Il serait évidemment indécent de commémorer comme une victoire la date qui a initié de tels drames.
Certes, la France ne commémore pas que des victoires : les faits d’armes dont nous faisons mémoire, en fêtant chaque année, Camerone ou Bazeilles, sont à l’évidence des victoires mexicaine ou prussienne. Mais Camerone ou Bazeilles sont des exemples éclatants de la grandeur du sacrifice consenti pour que la mission soit pleinement remplie, des symboles de l’Honneur et de la Fidélité respectés envers et contre tout.
En référence à la cruelle guerre d’Algérie, le 19 mars n’est donc ni un symbole de victoire militaire, ni, moins encore, celui de l’Honneur de nos armes. Après une victoire incontestable acquise sur le terrain avec son lot de sang, de sacrifices et de larmes, c’est une date à rayer de notre mémoire collective tant il est vrai qu’elle évoque les terribles drames de conscience de ceux qui avaient mis tout leur cœur dans l’exécution de la mission qui leur avait été confiée : assurer, dans toute l’Algérie, la sécurité des populations et emporter leur adhésion.
Tout au plus, l’évocation de ce 19 mars doit-elle nous rappeler les exigeants devoirs de justice et de vérité que créent pour la Nation, les conséquences tragiques de ses décisions envers tous ceux qui en ont été les victimes.
S’il est une fête que je célèbrerai avec ferveur en ce 19 mars 2012, ce sera celle de Saint Joseph, exceptionnel exemple d’un homme d’honneur, de fidélité, et de paix !
Bertrand de LAPRESLE - Général d’armée.
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2) Pour l’ETAT : cette année pas de célébration officielle, simple communiqué
Mon commentaire : D’autre part selon différends médias (source presse et sites internet) l’Etat ne célébrera pas officiellement le 19 Mars 1962 (cette année) et d’après ces médias il s’agit d’éviter des frictions en périodes électorale présidentielle pour ne pas perdre des « voix » ….
La version officielle bien sûr n’évoque pas la campagne en cours .
Nous avons voulu vérifier ce qu’il en était en nous rendant sur le site du Ministère de la Défense et sur la page du secrétaire d’Etat à la Défense nous avons trouvé un communiqué
Voici reproduit ci-dessous ce communiqué d’où il ressort que L'Etat ne commémorera pas officiellement la date anniversaire du Cessez-le-feu de la guerre d'Algérie.
Extrait copié/ collé
Mise à jour : 16/03/2012 11:51
« A l’occasion du 50e anniversaire du Cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, qui aura lieu le lundi 19 mars, Marc Laffineur, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants précise que l’État n’organisera aucune commémoration nationale.
Si le 19 mars évoque la joie du retour des militaires français dans leurs familles, il marque également l’amorce d’un drame pour les rapatriés, contraints au déracinement, et le début d’une tragédie pour les Harkis, massacrés dans les semaines qui suivirent, au mépris des accords d’Evian.
Loin de réconcilier les mémoires, le 19 mars est une date qui les divise et ravive les plaies profondes d’une page douloureuse de l’histoire récente de la France.
Par respect pour ces victimes et leurs familles encore en vie aujourd’hui, la Nation ne peut et ne doit se rassembler en ce jour anniversaire.
La date officielle de l’Hommage aux morts pour la France durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie reste fixée au 5 décembre. Cette date résulte d’un large consensus obtenu en 2003 par la commission Favier, réunissant l’historien Jean Favier et les principales associations d'anciens combattants.
Contacts presse :
Cabinet du secrétaire d’État à la Défense
et aux Anciens combattants
Stephen Marie
Conseiller communication
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stephen.marie@defense.gouv.fr
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