24 mars 2012

François Hollande le 23 Mars à Ajaccio

Éditorial de lucienne magalie pons

François Hollande le 23 Mars, a tenu un meeting en plein air sur la Place Foch, dans son intervention il rappelé l'importance d'une République unie et ses propositions pour faire lever l'espérance dans un pays en crise.

Voilà ce que François Hollande est venu dire pour la France et pour la Corse, le 23 mars à Ajaccio

Discours de François Hollande à Ajaccio, le 23 mars 2012



Discours de François Hollande à Ajaccio par francoishollande

D’abord merci pour votre accueil, ici à Ajaccio. Merci à toi, mon cher Simon, de m’inviter devant ta mairie, face à tant d’amis corses, ici réunis pour porter le message du changement, pour demander que dans un mois, au premier tour, déjà s’esquisse ce mouvement qui se confirmera au second, c’est-à-dire une victoire, une victoire pour la Gauche réunie, une victoire pour la France. Je suis ici devant vous à Ajaccio. Je mesure le poids de l’histoire, les figures tutélaires qui sont là. Mais aussi, au-delà de la gloire que certains viennent chercher ici en Corse, ou du devoir qui doit être le nôtre, qui doit être le mien, de donner aussi à cette île, non seulement la fierté de ce qu’elle est, mais aussi la solidarité de l’Etat qu’elle attend et la présence de la République, qui sera toujours là pour défendre nos valeurs et nos principes. Je suis ici pour délivrer un message de rassemblement. D’abord le rassemblement de la Gauche, des Socialistes, des Radicaux de Gauche, de toutes les personnalités progressistes qui m’accompagnent aujourd’hui : Simon Renucci, Paul Giaccobi, et puis aussi mon ami, le maire de Bastia, Monsieur Zuccarelli qui m’accueillera aussi ici, demain, dans cette ville et tous les amis qui veulent que la Corse soit comme la France, changée demain.

Je suis venu vous parler de la Corse et de la France à un moment où notre pays tout entier a été frappé par une terrible tragédie. Tous les Corses ont eu le même élan, je le sais, de solidarité, d’émotion, devant ces drames. L’assemblée de Corse l’a exprimé au nom de tous, en des termes pleins de dignité, pleins de retenue, parce que la Corse sait ce qu’est une épreuve. La Corse sait ce qu’est une tragédie. La Corse sait aussi ce qu’à un moment, il est nécessaire d’appeler à la cohésion, à la dignité et à la solidarité. Parce que la Corse, elle, quand elle a été frappée, elle s’est relevée toujours, comme la France, avec cette même force, cette même conviction que ce sont les valeurs de la République qui nous élèvent et que nous devons chasser l’esprit de division, de discorde, d’amalgame et de confusion et que là encore, c’est dans ce moment où la France s’est réunie, qu’elle ne doit pas oublier l’exigence du rassemblement autour des valeurs de la République.


Ce sont les valeurs de la République qui nous élèvent. Nous devons chasser cet esprit de discorde, d'amalgames et de confusions.

La République c’est notre idéal commun. Ce n’est pas simplement des institutions. C’est un état d’esprit, c’est un projet, c’est une volonté. La République c’est d’abord d’assurer à chacune et à chacun le droit à la sécurité, et d’y veiller constamment, et d’appliquer de manière ferme les lois de la République. Et pas besoin d’en inventer à chaque moment et dans chaque circonstance. Il suffit de donner les moyens aux forces de police, de gendarmerie, à la justice, de coordonner les efforts et pas simplement de se satisfaire d’effets d’annonce sans cesse répétés, de lois chaque fois modifiées et qui finalement ne sont jamais appliquées avec suffisamment d’autorité, de fermeté et de constance.

La République, c’est la laïcité, cette belle idée, cette grande loi qui permet à la fois d’assurer la liberté de conscience à chacun, la liberté de croire ou de ne pas croire, de pratiquer un culte ou de n’en pratiquer aucun, et en même temps de garantir à tous le droit de vivre ensemble et le devoir qui doit être rappelé que la religion n’a pas sa place dans l’espace public. Et que chacun doit se conformer aux principes qui nous unissent tous sans rien perdre de sa liberté personnelle. La République c’est aussi l’égalité, l’égalité de tous à aller d’abord dans ce qui est le lieu même de l’égalité, l’école de la République. Et chaque fois qu’elle est abîmée, abaissée, c’est toute la République qui est atteinte. Et mon premier devoir au lendemain de l’élection présidentielle, ce sera de redonner toute sa place, tout son rôle, et aussi tous ses moyens, à l’école de la République. Parce que c’est dans l’école que se transmettent les valeurs, que s’élève également une conscience, que le jeune enfant devient progressivement un citoyen. Simon l’a dit : la République, c’est la citoyenneté. Et il ne doit y avoir aucun Français qui ne puisse vraiment se considérer comme citoyen de la République. Aucun enfant ne doit être délaissé, abandonné, oublié, quelle que soit sa couleur de peau, quel que soit son quartier, quelle que soit sa place dans la hiérarchie sociale. Eh bien chacun, chacune doit avoir les mêmes chances et aussi les mêmes fiertés d’être pleinement citoyen français.

Le prochain Président ne doit pas être le Président de l'austérité mais celui du dynamisme au service de notre développement.
Je sais aussi que l’Etat doit jouer tout son rôle et que c’est à l’Etat de donner justement une vision au pays. C’est à celui qui incarne l’Etat, le chef de l’Etat, d’être lui-même conscient de sa responsabilité, capable de donner à chacune et à chacun le chemin qui sera celui du pays pour les prochaines années, de respecter, de considérer chaque citoyen à l’égal de l’autre. Le rôle du chef de l’Etat ce n’est pas de diviser. C’est de rassembler, ce qui suppose d’avoir une élévation d’esprit, une conception haute de son devoir, un comportement à chaque fois exemplaire, de rendre la justice indépendante, de faire fonctionner l’Etat avec l’esprit justement qui s’attache à la dignité de la fonction et donc à l’impartialité de l’Etat. Oui, ce que nous allons faire là dans quelques semaines à travers l’élection présidentielle, c’est bien sûr choisir une politique, choisir un président, mais choisir aussi une conception de la République et une conception de l’Etat.

Nous aurons beaucoup à faire, redresser notre pays sur le plan économique, industriel. Maîtriser la finance, redresser nos comptes. Il nous faudra faire des efforts. Et il nous faudra les engager dans la durée, montrer de la cohérence, ne pas changer de ligne en fonction des circonstances, ne pas être dépensier au début d’un mandat et être capable de demander ensuite la contribution de tous à la fin. Il faudra aussi que nous soyons capables de montrer une volonté de développement et de croissance. Le prochain président ne doit pas être un président de l’austérité. Il doit être un président du dynamisme, de l’engagement commun, de la volonté de développer tous les atouts de notre pays, de les mobiliser, d’être aux côtés des entreprises qui innovent, qui créent qui exportent. D’où l’idée de la banque publique d’investissement, qui d’ailleurs, trouvera aussi sa traduction en Corse.

Oui, de définir une sorte de patriotisme économique. J’y tiens beaucoup. Si nous voulons redresser la France, alors il faut que chacune, chacun y participe, que nous soyons capables de saluer l’effort des chercheurs, de ceux qui imaginent les progrès de demain, capables de mobiliser les grandes entreprises, mais aussi les plus petites, de leur fournir les moyens de financement, de développer l’innovation.

Oui, le prochain président devra redresser la France, mobiliser tous ses atouts, soutenir l’effort de ceux qui investissent et embauchent. Et en même temps, ce prochain président devra être juste, parce que c’est ce qui a manqué, l’esprit de justice, pendant 5 ans. Autant de décisions favorables pour les plus privilégiés, constamment abreuvés par des cadeaux fiscaux, pendant que le pays lui-même a souffert de tant de prélèvements, de tant de précarité, de temps de difficultés.

Eh bien le temps de la justice est venu ! Justice fiscale : nous engagerons la réforme. Justice sociale à travers l’accès à la santé qui doit être rappelé, quand tant de nos compatriotes, jeunes ou moins jeunes, ne parviennent plus maintenant à se faire soigner dans de bonnes conditions. Justice éducative parce que nous devons donner à tous les enfants de France toutes les conditions pour réussir. Et justice territoriale parce qu’il nous faut aussi agir pour que les régions qui ont plus de handicaps que d’autres puissent être davantage soutenues, que ce soit ici pour la Corse par son insularité, mais que ce soit aussi dans les zones rurales ou dans les quartiers de nos villes.

Oui, justice encore, justice toujours !

Nous aurons besoin de tous les Français pour réussir le changement.
Mais nous avons aussi, à travers cette élection, à lever une espérance. C’est vrai que le contexte est difficile. La crise est là. L’Europe s’est installée dans l’austérité. Nous avons une dette qui n’a jamais été aussi élevée dans l’histoire même de la République, des déficits considérables. Mais pour autant, je suis ici devant vous pour représenter l’espoir. L’espoir ! Parce que nous sommes un grand pays, une grande Nation, avec beaucoup d’atouts, avec cette jeunesse qui ne demande qu’à avoir enfin la place qu’il convient de lui accorder ! Cette génération qui arrive et qui demande tout simplement de croire en l’avenir, de penser que le progrès n’est pas achevé, que le chemin sur lequel nous sommes depuis des décennies – qui s’appelle celui du récit républicain, celui du rêve français –, que ce chemin-là est encore ouvert pour les générations qui viennent !

C’est mon devoir – non seulement de candidat mais, si vous en décidez, de président – de poursuivre ce chemin du progrès, de l’égalité, du mouvement ! Et si nous voulons réussir, au lendemain de l’élection présidentielle, il nous faudra conjuguer les efforts de tous. De l’Etat, je l’ai dit, qui doit fixer l’horizon, la ligne, le cap – qui doit être également solidaire. Mais aussi, nous aurons besoin de tous les territoires de France, c’est-à-dire de la vitalité de nos collectivités et de la capacité de nos élus à nous accompagner si nous voulons à la fois soutenir les entreprises, stimuler l’innovation, accompagner notre jeunesse, être capables, aussi, d’inventer la transition écologique et énergétique. Nous avons besoin de tous ! Des territoires, des élus, mais aussi des partenaires sociaux, des syndicats, des organisations professionnelles, des grandes associations, de tous les engagements civiques. Nous aurons besoin de tous les Français pour réussir le changement !

La France est forte de ses différences. Elle est riche, même, de sa diversité. Il y a trente ans, presque jour pour jour, à cette place, François Mitterrand disait que pour lui, « l’unité nationale sera d’autant plus forte qu’elle saura respecter ses propres diversités ».

La Corse, les Corses ont une histoire, une langue, une singularité – celle que célébrait Jean-Jacques Rousseau lorsqu’il parlait de votre île qui, « un jour, étonnera le monde ». C’est la diversité de nos territoires, de nos traditions, de nos populations, de nos parcours, de nos cultures – c’est cette diversité qui fait la France. La France qui, à la fois, est un pays, une République, qui doit garder, préserver – parce que c’est son bien le plus précieux – une unité et qui, en même temps, doit faire confiance aux territoires. C’est ce qu’avait pensé, il y a trente ans, François Mitterrand. Et c’est ce qu’il a fait, avec les grandes lois de décentralisation qui ont permis – c’était le premier statut pour la Corse – de dégager une voie nouvelle. C’est ce qu’a fait aussi, et ce fut courageux, Lionel Jospin lorsqu’il a de nouveau proposé un statut pour la Corse. Et c’est ce statut-là, encore aujourd’hui, qui vous permet, avec responsabilité, de prendre toutes les compétences pour développer votre île.

Eh bien demain, au lendemain de notre victoire, j’engagerai une nouvelle étape de la décentralisation ! Elle renforcera, partout en France, des compétences des régions. Elle permettra l’essor des agglomérations pour leur permettre, comme ici à Ajaccio, de bâtir des projets. La décentralisation reconnaîtra un pouvoir réglementaire d’adaptation des lois à chaque région. Et elle aura vocation, cette nouvelle étape de décentralisation, à élargir encore des compétences – et notamment pour vous, ici, en Corse.

L’heure n’est pas, je le sais, au débat institutionnel. Mais si les élus de la Corse veulent aller jusqu’au bout des potentialités du statut de 2002, ils en auront la pleine liberté ! Et rien ne viendra entraver leur action.

Je sais aussi que l’assemblée de Corse réfléchit à de nouvelles propositions. Je les regarderai ! Avec toujours la même idée de faire valoir la République – et, en même temps, de donner les compétences qu’une collectivité comme la vôtre attend.


Nous ratifierons la charte des langues régionales.

Oui, nous devons avoir ce respect mutuel, cette confiance mutuelle : confiance dans les territoires, mais également confiance dans la République, parce que c’est dans la République que les libertés doivent être données et les compétences, dévolues.

De la même manière, il n’y a rien à craindre à la reconnaissance des langues régionales ! La France a signé – c’était il y a plus de dix ans – la charte européenne sur les langues et les cultures régionales. Eh bien nous la ratifierons, cette charte !

La langue corse est une richesse, ce n’est pas un danger. La culture corse plonge ses racines dans l’histoire. Et on les retrouve, cette histoire et cette culture, dans la musique, dans l’art, dans la littérature. Et donc, nous aurons demain la capacité de vous laisser faire vivre votre langue tout en laissant la langue française, la langue de la République, être la langue officielle.

Je vous accompagnerai aussi dans votre volonté de développement. Depuis bientôt vingt ans, la Corse connaît une croissance de sa population, une croissance économique. Elle le doit à ses initiatives locales et aussi à ses entrepreneurs, à ceux qui croient dans l’avenir de l’île, à ceux qui imaginent les technologies de demain, les énergies renouvelables, les nouvelles formes d’accès aux connaissances, le numérique. Je salue ce qui est fait par les élus ici en matière de développement de l’hydraulique, de l’agriculture, de transports. Et comme il y a eu aussi un plan qui avait été annoncé en 2002, qui devait s’étaler sur quinze ans et qui est en cours, non seulement je veillerai à ce que tous les engagements qui ont été pris soient tenus, mais nous préparerons le plan à venir du développement de la Corse avec les élus.

Je n’ignore rien des difficultés qui sont celles de trop de Corses, comme de trop de nos concitoyens. Le taux de chômage ici est supérieur à la moyenne nationale, près de 18 000 demandeurs d’emplois. Le taux de chômage des jeunes est également plus élevé. Le nombre de précaires, de pauvres, de déscolarisés est également un des records en France. Je sais aussi la difficulté pour accéder au logement malgré les efforts des communes.

Je ne viens pas délivrer un discours sur la Corse — vous en avez tellement entendus, et du candidat sortant en particulier ! Ah, le nombre de promesses, le nombre d’annonces, le nombre d’engagements, mais également les résultats tellement faibles, les échecs tellement grands ! Cette méthode, je la dénonce, qui consiste à parler, à promettre, à annoncer, et chaque fois avec les mêmes mots, et souvent avec les mêmes propositions. Ce sont toujours les mêmes qui sont faites, et hélas rien ne vient. Eh bien, rien ne viendra, je vous l’annonce, d’ici le mois de mai. Parce que demain, il y aura un nouveau président de la République !

La politique, c'est mettre les actes en conformité avec les paroles.
Je veux mettre de la constance dans l’action publique, de la cohérence dans les choix et de la persévérance dans la manière d’agir et de dégager des résultats. Je vous le dois. Je sais combien les esprits sont troublés, je sais combien les déceptions sont grandes, je sais combien les résignations sont possibles, combien nos concitoyens peuvent se dérouter du vote tant ils ont été, en définitive, trompés. Je vous demande de diffuser ce message : la politique, ce n’est pas celle qui a été conduite, à mes yeux, depuis cinq ans. La politique, c’est de faire des promesses et de les ternir. La politique, c’est d’être capable de mettre les actes en conformité avec les paroles. La politique, ce n’est pas une virevolte, ce n’est pas une improvisation. La politique, ce n’est pas une campagne électorale qui effacerait un mandat. La politique, c’est d’être jugé sur son bilan. La politique, c’est de confronter les projets. La politique, c’est le respect, à chaque fois, de ce qui a été dit et de ce qui aurait dû être fait.

Oui, il faut changer, changer la manière de faire de la politique mais changer aussi la vie de nos concitoyens. Ici en Corse, nous avons trois exigences.

La première, c’est la sécurité. La sécurité est une inquiétude lancinante, une colère même. Parce que la sécurité, c’est la première des libertés. Quand un territoire comme le vôtre est à ce point exposé aux violences, aux assassinats, oui, ce territoire exige de l’Etat une sécurité effective. Comment puis-je admettre ici même qu’il y ait eu depuis cinq ans 20 homicides par an, 100 depuis le début du quinquennat ? Pour la seule année 2011, 22 homicides et 16 tentatives — record en France, et si je regarde au-delà de la France, hélas, record européen ! Comment l’admettre ? Et ils viendraient nous faire des leçons sur la question de la sécurité, sur la question des luttes contre les violences, sur la question des lois républicaines ? L’Etat doit être sans faiblesses et doit lutter contre le crime, contre le crime organisé, contre les bandes, contre les trafics qui frappent votre île mais qui frappent aussi beaucoup de quartiers dans notre pays.

Je renforcerai donc les moyens de la Gendarmerie et de la Police ici en Corse. Je ferai en sorte que tous les services travaillent ensemble et de manière coordonnée. Je ferai aussi tout pour que les moyens de la justice puissent être, là encore, renforcés, et que la présence de la justice en Corse soit assurée. Les dossiers judiciaires doivent pouvoir être traités en Corse.

Cette première exigence est préalable à toutes les autres si nous voulons qu’il y ait de l’investissement, qu’il y ait de l’embauche, qu’il y ait de la confiance. Il convient d’abord d’éradiquer cette violence, de le faire avec le souci à chaque fois de frapper à la tête de ces bandes et de ces trafics.

La deuxième exigence, c’est la solidarité. Solidarité de l’Etat à l’égard de votre territoire, d’abord dans les infrastructures de transport, avec le respect des règles de la continuité territoriale. Je sais que c’est difficile et que l’Assemblée territoriale fait tout ce qu’elle peut pour trouver les solutions. L’Etat doit appuyer ces efforts. Rigueur dans la gestion et également souci d’assurer à chacun la possibilité d’être en continuité avec le continent.

La troisième exigence, c’est d’avoir le souci de répondre aux inquiétudes sociales. D’abord sur le logement, le coût de la construction est trop élevé, les loyers sont trop chers. Nous encadrerons donc les loyers là où c’est nécessaire de le faire. L’Etat mettra gratuitement à la disposition des collectivités des terrains pour faire construire. Nous augmenterons le nombre de logements sociaux grâce au doublement du plafond du Livret A. Bref, nous agirons à la fois contre les spéculations mais aussi pour créer plus de logements et pour faire en sorte que nul ne soit mis dans la situation d’être jaloux de l’autre ou de craindre l’arrivée d’un autre ici en Corse pour perdre son droit à un logement.

Répondre aussi à cette inquiétude de l’accès à la santé. C’est plus difficile ici encore qu’ailleurs, avec la crainte de ne pas pouvoir être soigné dans de bonnes conditions. Je renforcerai les moyens de l’hôpital public, qui doit être considéré comme un service public et pas comme une entreprise.

Et enfin, je veux répondre à cet appel de la jeunesse, en Corse comme ailleurs, qui veut réussir, qui veut se former. J’ai annoncé des moyens supplémentaires, 60 000 postes pour l’Education nationale, pour tous les métiers, pour encadrer les enfants. Je n’accepte pas la déscolarisation. C’est dans votre île qu’hélas, il y a les taux de déscolarisation parmi les plus faibles, où un certain nombre de jeunes se détournent de l’école. Eh bien, nous ferons en sorte que nous accompagnions ces jeunes, que nul ne soit abandonné ou écarté. Et de 16 à 18 ans, chaque jeune en France, et donc ici en Corse, aura une solution, soit dans l’éducation, soit dans la formation, soit dans l’apprentissage, soit dans l’emploi, soit dans le service civique. Chaque jeune sera suivi et accompagné !

Voilà ce que j’étais venu vous dire pour la France et pour la Corse.

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